Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Systra, tome 1 : Première épreuve de Marine Stengel #plib2023

Posté : 30 août, 2023 @ 2:30 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Science-fiction, YASystra, tome 1

Editeur : Saga Egmont (audio)

Année de sortie : 2023

Nombre de pages/minutes : 429/752

Synopsis : Secouée par la violence des conditions climatiques, l’extinction de milliers d’espèces et l’épuisement de ses ressources, la Terre pousse un cri d’alarme.

Face à cette détresse et dans un ultime espoir de survie, les humains instaurent de nouvelles dispositions sociales. Si l’Amérique voit apparaître des purges sanglantes, l’Europe, elle, annonce la création de la loi Systra.

Callie naît dans ce monde-là. Fillette intelligente, aimée de ses parents, son destin bascule avec l’arrivée de cette petite sœur interdite, Kaya. Ainsi, la loi Systra s’applique : les enfants seront séparés, élevés loin des leurs, selon des mœurs bien différentes pour mieux se retrouver quelques années plus tard : le jour où elles devront s’affronter.

Il ne doit en rester qu’une. L’autre doit s’éteindre. À tout jamais.

 

Avis : Ce roman fait partie des finalistes pour le Plib 2023 ; c’est probablement celui que j’avais le moins envie de lire avec Thiziri. Le résumé ne me faisait pas tellement envie, malgré une idée qui, bien exploitée, peut donner quelque chose.

En effet, l’autrice développe un monde intéressant comme, par exemple, ce qui concerne l’évolution politique de la France ; elle crée ainsi une vraie dystopie sombre qui se fonde sur les difficultés climatiques actuelles. En cela, le livre paraît vraisemblable et le lecteur peut se laisser emporter à imaginer que tout est vrai.

Pour autant, je n’ai jamais réussi à entrer dans le roman. Tout d’abord, j’écoutais le livre et je pense que la voix de la narratrice y est pour quelque chose ; je l’ai trouvée assez agaçante – mais ce peut aussi juste être le fait que je n’ai pas l’habitude des livres audio en français. Ensuite, j’ai trouvé que Systra ressemblait un peu à toutes les autres dystopies que j’ai pu lire – je n’y ai pas trouvé quelque chose de différent ou de novateur. Ce n’est pas un problème en soi, puisque ce livre ravira sans doute les amateurs de dystopie. De mon côté, je ne devais pas être d’humeur pour, j’ai vraiment eu du mal.

Comme souvent, qui dit YA dit romance … Au moins, ici, pas d’insta love ou de triangle amoureux, mais je n’ai pas ressenti de réelle alchimie entre les personnages. C’était, pour moi, une romance parce qu’il en fallait une, ce que j’ai trouvé un peu dommage.

Concernant les personnages, je ne me suis attachée à aucun d’eux. Callie et Kaya SPOILER 1 Andrew SPOILER 2

La fin m’a laissée dubitative : SPOILER 3

 

Donc, ce n’est pas un livre que j’ai particulièrement apprécié, mais je pense qu’il plaira à ceux qui aiment les dystopies et les luttes familiales. J’écouterai peut-être la suite par curiosité.

 

SPOILER 1 sont dans l’obligation de s’affronter et, parfois, luttent pour se convaincre qu’elles n’ont pas le choix, qu’elles doivent tuer leur sœur. Quelquefois, j’ai un peu de mal avec les phrases qui ressemblent à celle qui clôt le synopsis : j’ai l’impression de quelque chose de dramatique qui tombe à plat. 

SPOILER 2 est tout à fait détestable – vraiment, rien ne le pardonne du début à la fin. Et justement, je ne comprends pas son comportement, je n’ai pas réussi à le cerner.

SPOILER 3 le dépôt des armes était un peu trop facile.  

 

#ISBN9782381990200

Thiziri, tome 1 : Le Choix d’Astar d’Alexiane de Lys #plib2023

Posté : 19 août, 2023 @ 3:58 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Science-fiction, YAThiziri 1

Editeur : Audible

Année de sortie : 2022

Nombre de pages/minutes : 367/670

Synopsis : Les Anciens racontent l’arrivée des ekomers sur Terre comme le plus grand cataclysme de l’Histoire. Terraformées, la faune et la flore changent alors à jamais.

Ainsi, chaque plante répond à l’appel de ces envahisseurs et se liguent contre les humains survivants qui, afin de continuer à exister, ont trouvé refuge dans un cratère au cœur du continent africain, sous un dôme protecteur.

Thiziri, appelée Blanche par les siens à cause de son albinisme, est la meilleure des Faucheuses. Son rôle : nourrir les siens grâce à la chasse. Seulement, les proies se raréfient.

Poussée toujours plus loin, elle ne peut que remettre en question le savoir des Anciens lorsqu’elle se retrouve face à cet océan qui, géographiquement, devrait pourtant se trouver à des centaines et des centaines de kilomètres de là.
Et que penser de cette lune rouge qui apparaît dans le ciel ? Qui, dans son monde, est finalement le prédateur ?

 

Avis : J’ai lu ce livre parce qu’il est finaliste du Plib 2023 dans la catégorie YA/jeunesse. Il ne me tentait pas spécialement, mais il fait partie de ces bonnes surprises que réserve régulièrement le prix !

J’ai écouté la version audio du roman ; comme toujours, la voix du narrateur joue beaucoup sur mon appréciation du livre. Ici, j’ai beaucoup aimé la narratrice. Elle rendait notamment très bien l’urgence de certains dialogues et elle compensait le fait que j’ai un peu de mal avec les narrations à la première personne dans les romans YA. C’est, en fait, parfois très cringe selon le personnage dans la tête duquel le lecteur se trouve !

Je ne m’attendais pas du tout à autant apprécier ce roman. J’ai trouvé l’univers très intéressant, voire fascinant, avec ces plantes et leur lien avec les êtres qui habitent la planète tout comme j’ai été intriguée par le passé de ces peuples. Cela devient de mieux en mieux au fur et à mesure que l’on avance : SPOILER 1 J’ai aussi aimé l’idée de cultures qui s’entrechoquent et ne parviennent pas à cohabiter, d’où la guerre qui sévit entre les êtres humains et les ekomers. Enfin, dernier élément que j’ai apprécié : le côté mystique SPOILER 2

En revanche, on retrouve ici le côté un peu stéréotypique de la narratrice unique qui est différente des autres, que personne ne peut comprendre et qui est donc l’élue. Malgré ça, l’univers est original et l’intégration de la SF est bien pensée. J’aurais même aimé en avoir plus de ce côté-là ; c’est la raison pour laquelle je lirai la suite, même si j’ai un peu peur des quelques fils romantiques tirés au fil du roman. Cela donnait quelques scènes que je n’ai pas particulièrement appréciées. Au contraire, j’ai aimé que l’on se concentre sur l’amitié et la famille, plutôt mises en avant ici.

 

Donc, un bon premier tome que j’ai vraiment apprécié ! L’univers est riche est original ; en audio, la narratrice est agréable à écouter malgré quelques scènes un peu gênantes. Je lirai la suite avec plaisir pour en apprendre plus !

 

 

SPOILER 1 c’était génial de se retrouver chez les ekomers et de découvrir leur mode de vie, de voir comme notre héroïne ne sait, en réalité, rien du monde dans lequel elle vit. Elle doit tout remettre en question, puisqu’elle se retrouve chez les « méchants » et qu’ils ne le sont, peut-être, pas tant que ça. J’ai aimé ce côté « découverte de l’ennemi », mais aussi les secrets que l’on apprend sur les êtres humains, le peuple de Thiziri.

SPOILER 2 de la société des ekomers.

 

#ISBN9782381990323

Les Royaumes immobiles, tome 2 : Le Règne des Chimères d’Ariel Holzl

Posté : 23 juin, 2023 @ 7:27 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, YALe règne des chimères

Editeur : Audible (Slalom)

Année de sortie : 2023

Nombre de pages/minutes : 462/702

Synopsis : Un mois s’est écoulé depuis la fuite d’Ivy et d’Odd vers l’Ailleurs. Ils ont trouvé un toit, un emploi et s’accommodent de leur nouvelle vie. Mais c’est sans compter sur les responsabilités d’Ivalie : la reine Mab envoie deux anciennes connaissances de la jeune femme pour la ramener dans les Royaumes immobiles. Hélionie a beau s’être emparée du trône d’Evergrey, elle ne parvient pas à maîtriser le Glimmer qui poursuit sa déliquescence. De son côté, Séline règne sur Radiance où des chimères cauchemardesques peuplent la nuit perpétuelle qu’elle entretient.
Ivy va devoir se battre pour son peuple, nouer de nouvelles alliances – notamment avec la mystérieuse cour des Ombres –, travailler sur sa maîtrise de l’Art et sa confiance en elle-même et surveiller ses arrières, car les Royaumes immobiles n’ont pas terminé de livrer leurs secrets !

 

Avis : A VENIR

Les Royaumes immobiles, tome 1 : La Princesse sans visage d’Ariel Holzl #plib2023

Posté : 19 juin, 2023 @ 4:34 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, YALa Princesse sans visage

Editeur : Slalom/Audible Studios

Année de sortie : 2022

Nombre de pages/de minutes : 386/576

Synopsis : Une plongée fantastique au royaume des feys
Dans les Royaumes Immobiles, l’existence est contrôlée par quatre monarques. Sans eux, la réalité serait réduite à un flot d’énergie magique et chaotique. Or le trône d’Automne, vacant depuis trop longtemps, menace cet équilibre : il faut lancer un nouveau sacre. Sept jeunes femmes peuvent y prétendre. La compétition sera sans pitié. Ivy est candidate malgré elle. À 18 ans elle a passé toute son existence cachée derrière les murs de son manoir et les parois de son masque.
Elle est une « Belle-à-mourir » : quiconque voit son visage est pris de folie meurtrière ou suicidaire. Propulsée dans le monde des Sidhes, la noblesse des feys, au cœur de manigances qui la dépassent, elle va devoir puiser dans ses ressources pour survivre. Un chemin qui la mènera bien plus loin qu’elle ne l’aurait imaginé…

Un roman fantastique de haute volée dans l’univers sombre et mystérieux des Feys.

 

Avis : J’ai lu ce roman dans le cadre du Plib 2023 ; l’ayant trouvé sur Audible, je me suis dit que ce pouvait être sympa de l’écouter pendant mes trajets quotidiens.

Je n’étais pas vraiment attirée par La Princesse sans visage ; j’adore les intrigues de cour, mais le côté fey ne me disait rien, peut-être parce que j’ai lu plusieurs romans de ce type et qu’ils étaient toujours une déception. J’ai tout de même fini par me lancer et j’ai été plutôt agréablement surprise par plusieurs éléments.

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé explorer le monde des feys, découvrir différentes espèces, leurs particularités, mais aussi la cruauté de certaines d’entre elles. Cela reprend l’idée que notre vision de ces créatures est biaisée, complètement à côté de leur véritable nature, assez sauvage. Tout est dans l’apparence, mais la violence n’est jamais vraiment loin, comme si elle faisait partie intégrante de l’identité des feys. J’ai aussi retrouvé, dans ce roman, la qualité d’écriture d’Ariel Holzl, que j’avais déjà pu constater dans Les Sœurs Carmines.

L’intrigue, quant à elle, est plutôt « banale » : une princesse oubliée va devoir se battre pour défendre son héritage en participant à des épreuves afin de remporter son trône. Pour autant, cela ne m’a pas dérangée : j’adore le trope des épreuves à surmonter/remporter pour avancer ! En revanche, j’ai trouvé que le côté YA (le livre est considéré comme appartenant à cette catégorie), lui, était gênant, notamment parce qu’il impose un love interest que j’ai trouvé inintéressant voire agaçant. Deux scènes notamment m’ont littéralement fait lever les yeux au ciel : SPOILER 1 Je déteste ce genre d’éléments : ils parasitent ma lecture et me la gâchent en me sortant du roman parce qu’ils ne me semblent ni nécessaires ni vraisemblables. J’aurais préféré que l’auteur se concentre exclusivement sur l’univers qu’il développe et qui me semble fascinant ainsi que sur les autres relations entre les personnages, que ce soit Vesper, Hélionie, les reines ou les autres prétendantes.

Etant donné que j’ai écouté ce roman, je m’arrête un instant sur la narratrice, qui m’a parue parfois presque automatique, c’était assez étrange. J’ai également eu du mal avec le parasitage d’Ivy dans la narration même – je me rends compte que j’ai de plus en plus de mal avec le point de vue interne, notamment avec des personnages adolescents.

Je n’ai pas vraiment été surprise : je me doutais SPOILER 2 En revanche, la fin, elle, était plutôt inattendue ! SPOILER 3

 

Pour conclure, certains éléments m’ont un peu gâché cette lecture, mais j’ai tout de même eu envie de lire la suite, intriguée par les rebondissements inattendus à la fin de ce tome 1 !

 

SPOILER 1 lorsqu’Ivalie perd sa meilleure amie et qu’elle se demande ce qu’elle ressent pour Tybalt et quand elle se demande si elle est attirée par Odd alors qu’elle va affronter une épreuve particulièrement difficile sous peu. Cela permet aussi d’introduire le trope du triangle amoureux qui me hérisse.

SPOILER 2 qu’Hélionie n’était pas morte et qu’elle était celle qui allait trahir Ivalie. 

SPOILER 3 Je ne m’attendais pas à cette révélation sur Obéron et à la mort de Titania !

 

#ISBN9782375543610

D’or et d’oreillers de Flore Vesco #plib2022

Posté : 10 août, 2022 @ 6:09 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : FantasyD'or et d'oreillers

Editeur : L’école des loisirs (Médium +)

Année de sortie : 2021

Nombre de pages : 234

Synopsis : C’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse : chaque candidate est invitée à passer une nuit chez lui, à Blenkinsop Castle, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Dormir chez un inconnu, sans parent ni chaperon ! Quoi de plus scandaleux pour une jeune fille de bonne famille !

Malgré tout, Mrs Watkins y envoie ses trois filles, accompagnées d’une femme de chambre. Elles se rendent en tremblant au château. Seule l’une d’entre elles retiendra l’attention du lord… Cette dernière, pourtant, n’a rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…

 

Avis : J’ai lu D’or et d’oreillers dans le cadre du Plib 2022 ! Je dois dire que c’était LE livre qui ne m’enthousiasmait pas dans la sélection des finalistes : le résumé ne m’attirait pas, comme la couverture. Quant au titre, je le trouvais très beau mais il me semblait raconter une histoire qui n’était pas faite pour moi. Règles du Plib obligent, j’ai trouvé un exemplaire de ce roman et je l’ai lu !

Et, encore une fois, je me suis trompée ! D’or et d’oreillers n’était pas du tout le livre auquel je m’attendais et je suis vraiment contente de l’avoir découvert grâce au prix ! Déjà, je pensais que le roman était à destination d’un public jeune, très jeune, et … alors, non, pas du tout ! Sur le site de l’éditeur, il est destiné aux 13 ans et + : ayant des élèves de cet âge, je pense que seuls les enfants de 13 ans matures pourront comprendre/apprécier ce livre. Rien n’est dit explicitement, rien n’est décrit, c’est plutôt subtil, mais cela reste tout à fait compréhensible. En effet, ce n’est pas une histoire d’amour comme les autres au sens où ce n’est pas une histoire aseptisée qui ne traite pas du tout de la réalité du désir, des corps et des sentiments. Lord Handerson demande aux jeunes filles qui veulent l’épouser de passer une nuit dans sa maison sans chaperon : évidemment, les prétendantes sont scandalisées parce qu’elles imaginent toutes sortes de choses. Rien que la dernière phrase du synopsis suffit à comprendre que le roman va traiter de sexualité à un moment donné. J’ai aimé cet aspect parce qu’il était bien amené même si SPOILER 1. J’ai également apprécié un autre aspect qui est spoilé sur Livraddict mais pas dans le résumé de mon édition : SPOILER 2 

Comme le laisse entendre le résumé, ce roman est une forme de réécriture de conte tout en ne réécrivant aucun conte précis. J’ai donc adoré la myriade de références : « Barbe bleue », « La Princesse au petit pois », Alice au pays des merveilles, mais aussi quelques mythes comme celui de Midas et, SPOILER 3 Il existe aussi une forme de magie totalement inexpliquée, mais, en un sens, assez poétique qui m’a séduite. SPOILER 4 

Concernant les personnages, je ne veux pas trop en dire, histoire de ne rien révéler de l’intrigue, mais j’ai fini par m’attacher à certains d’entre eux : SPOILER 5 

J’en arrive donc à la fin du roman : je l’ai trouvé à la fois active et émouvante. Active parce que tout se résout – et, ce, de manière efficace et non abrupte, ce que j’ai apprécié – ; émouvante parce que SPOILER 6 

En fin de compte, le seul défaut que je peux trouver à ce livre, c’est mon manque d’implication au début : j’ai, effectivement, eu un peu de mal à entrer, malgré l’écriture fluide et agréable, les touches d’humour et le vernis hypocrite que l’on trouve chez à peu près tous les personnages nobles. Ce sont ces éléments qui m’ont accrochée suffisamment pour poursuivre – et comme j’ai bien fait ! 

 

Donc, un très bon roman que j’ai trouvé à la fois drôle, émouvant et même délicieux avec toutes ses références qui m’ont ravie ! 

 

SPOILER 1 il reste un peu gênant qu’Adrian glisse un doigt dans le lit des jeunes filles contre leur gré ^^’ J’ai également apprécié que l’on traite ici de l’exploration du corps, de la masturbation et de la lenteur de deux êtres qui se découvrent aussi bien physiquement qu’au niveau de la personnalité. Ce n’est pas un amour soudain, né de nulle part. C’est un amour qui point, qui grandit, qui s’affirme peu à peu pour bien conclure le roman.

SPOILER 2 le « déplacement » de l’héroïne. Contrairement à ce à quoi on pouvait s’attendre, ce n’est pas une jeune noble gracile et fragile qui va gagner la main du « prince », mais une jeune femme de chambre. Je m’attendais, peut-être bêtement, à ce que ce soit May qui l’emporte sur ses sœurs – et je me demandais d’ailleurs comment le roman allait se poursuivre après la première nuit -, donc j’ai été surprise quand c’est Sadima qui est parvenue à triompher de la première épreuve. Je suppose que le roman était construit de telle sorte à amener peu à peu le lecteur vers elle et que sa mise en avant était censée être une surprise : ça a fonctionné pour moi parce que je n’avais pas lu le résumé sur Livraddict ! J’ai trouvé ce glissement vers la jeune femme ingénieux et plutôt original, même si le fait d’unir « prince » et « bergère » ne l’est pas forcément parce qu’il est souvent utilisé maintenant. C’était donc un bon moyen de « renouveler » un trope souvent employé : Sadima passe de l’ombre à la lumière à la fois dans la narration et dans l’histoire.

SPOILER 3 énorme plus pour moi qui adore ce roman, Frankenstein ! En effet, le bouquin frise parfois l’horreur puisque la mère d’Adrian a le pouvoir de se démembrer et a fusionné avec Blenkinsop Castle, faisant du bâtiment une formidable maison-personnage ! Quelle surprise et quelle joie de constater l’existence de ce trope dans cette œuvre ! 

SPOILER 4 Je parle ici de la magie de Sadima, pas de celle de lady Handerson ! 

SPOILER 5 Sadima, évidemment, parce qu’elle est combattive, déterminée et qu’elle ne ressemble en rien aux portraits dressés des jeunes filles qu’elle servait – des gamines (faussement) éthérées qui cachent des personnalités inintéressantes au possible sous des airs ridicules pour impressionner des partis qui ne se bousculent pas aux portillons – (excepté May que j’appréciais) ou celles qui se présentent à Adrian avec des montagnes de richesse derrière elles – je pense notamment à Zephis dont le père se couvre de ridicule face au lord en voulant vendre sa progéniture comme on vendrait du poisson au marché ^^’ ; Adrian, qui souffre de la situation dans laquelle il se trouve, qui voudrait désespérément sauver sa mère tout en rêvant à une autre vie impossible enfermé dans son château ; Philip, majordome dévoué à son jeune lord, le seul qui est resté quand tous les autres se sont enfuis après avoir assisté à une manifestation paranormale dans la maison ; Rose, adorable maman de Sadima prête à tout pour aider/sauver sa fille, ce que j’ai trouvé très touchant. Lady Handerson est, en fin de compte, elle aussi, émouvante : elle n’a fait tout cela que pour demeurer près de son fils, pour le protéger au mieux, même si cela signifie l’enfermer à jamais en elle.

SPOILER 6 comme nous l’a appris Philip, Adrian ne pourra pas sauver sa mère. Lady Handerson meurt donc avec sa demeure, ce qui sonne comme une belle réécriture de la chute de la maison Usher ! #joie J’ai eu les larmes aux yeux en assistant à la descente du chat par Adrian, puis aux escapades de sa fille qui a découvert la voix de sa grand-mère dans le puits … ce qui vient de me faire penser à la fin de Frankenstein. Lady Handerson est-elle encore dangereuse ? Ou n’est-ce que sa voix, son esprit, son âme (?) qui a survécu, qui hante les lieux, et qui s’attache à sa petite-fille ? Le mystère reste entier, et c’est très bien comme cela !

 

#ISBN9782211310239

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