Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Millénium, tome 4 : Ce qui ne me tue pas de David Lagercrantz

Posté : 13 septembre, 2019 @ 6:23 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Thriller Millénium, tome 4 : Ce qui ne me tue pas

Editeur : Babel Noir

Année de sortie : 2017 [2015]

Nombre de pages : 538

Titre en VO : Det som inte dödar oss

Synopsis : Elle est une hackeuse de génie. Une justicière impitoyable qui n’obéit qu’à ses propres lois.

Il est journaliste d’investigation. Un reporter de la vieille école, persuadé qu’on peut changer le monde avec un article. La revue Millénium, c’est toute sa vie.

Quand il apprend qu’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle détient peut-être des informations explosives sur les services de renseignements américains, Mikael Blomkvist se dit qu’il tient le scoop dont Millénium et sa carrière ont tant besoin. Au même moment, Lisbeth Salander tente de pénétrer les serveurs de la NSA …

David Lagercrantz livre un thriller d’une actualité brûlante et signe les retrouvailles des personnages cultes créés par Stieg Larsson.

La saga continue. 

 

Avis : J’ai acheté ce livre en 2017, cela fait donc deux ans qu’il est dans ma PAL !

Honnêtement, j’ai entendu tellement de mauvais avis sur ce livre que j’ai eu peur de le lire. J’avais beaucoup aimé la première trilogie Millénium, les personnages étaient chers à mon coeur, je ne voulais pas que David Lagercrantz les détruisent ou les tordent. Pas mal d’avis évoquent l’ennui des lecteurs, ou l’absence de fidélité par rapport à la série de Stieg Larsson. Et pourtant …

J’ai adoré ! J’ai passé un excellent moment avec ce livre ! Comme pour Rouille, ce n’est pas un coup de cœur, mais j’avais toujours envie de me replonger dans la lecture ! Tout d’abord, j’ai retrouvé les personnages que j’aimais, tout particulièrement Lisbeth. Elle fait partie de mes personnages préférés de tous les temps, donc je ne pouvais pas ne pas être heureuse de la revoir ! Je suis aussi attachée à Mikael, même s’il peut se montrer agaçant parfois dans la première trilogie. Idem pour Erika : j’adore cette femme ! J’avais envie de passer du temps avec eux, et ils m’ont semblé fidèles à eux-mêmes ! J’étais même contente de retrouver Jan Bublanski et Sonja Modig ! Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est qu’à nouveau, Lisbeth est au centre du livre. Son histoire n’est pas terminée ; cette fois, elle doit affronter [SPOILER] sa sœur jumelle, Camilla. Franchement, j’avais complètement oublié l’existence de cette sœur donc, sur le coup, je me suis dit que c’était tout de même un peu trop pratique ; mais il est clair qu’elle a déjà été présentée, et que c’est juste moi qui l’avais oubliée ! J’étais sûre que c’était elle l’ennemie, étant donné la façon dont Mikael décrit la femme qu’il rencontre. Elle le trouble parce qu’elle ressemble à une femme qu’il connaît bien : alors, à part Erika et Lisbeth, je ne vois pas ! Camilla est perverse, mauvaise, pourrie jusqu’à la moelle, l’exacte opposée de sa jumelle. [FIN DU SPOILER] A nouveau, une première enquête mène vers une histoire plus importante, et il est difficile parfois de ne pas se dépêcher de lire pour savoir ce qui va arriver !

Puis, j’ai aimé l’intrigue, ce qu’elle implique, et son actualité. Je n’ai pas tout compris au niveau informatique, mais c’était tout de même intéressant. Et j’adore les histoires dans lesquelles on trouve des intelligences artificielles complexes ! On aborde ici le sujet sans SF : et si, un jour, cette technologie tombait entre de mauvaises mains ? J’ai été emportée dans l’histoire, c’était très addictif, et j’avais envie de savoir comment tout allait finir ! De plus, niveau actualité, on évoque aussi le sujet de l’espionnage, à la fois industriel et individuel. C’est effrayant et passionnant à la fois, et j’ai adoré la tournure que prenait l’enquête ! Evidemment, comme les premiers tomes de la série, Ce qui ne me tue pas est un thriller ; et qui dit thriller dit souvent meurtre/mort. J’ai trouvé que le premier meurtre arrivait assez tard, mais je ne me suis pas ennuyé pour autant ! J’ai aussi aimé que l’on aborde le sujet de l’autisme, et celui de l’enfant savant. C’était passionnant, tout en étant très triste.

Je me suis aussi rendu compte que l’écriture est bien meilleure dans ce tome que dans les précédents. Je ne sais pas si c’est dû au changement d’écrivain ou au changement de traducteur, mais je n’ai pas retrouvé les fautes et les longueurs que j’avais décelées dans les tomes 2 et 3 ! Il y avait parfois des détails, pour l’effet de réel, mais jamais trop, contrairement aux volumes précédents !

Pour finir, les petits défauts tout de même : je n’ai pas été surprise par ce livre. Je savais qui allait mourir, quand – bon, pas comment, heureusement ! – et rien ne m’a choquée, si ce n’est l’identité de l’ennemie ! [SPOILER] A la façon dont Mikael parle d’Andrei, la façon dont il regrette de ne pas lui trouver un poste, la façon dont ce personnage, introduit dans ce tome pour la première fois il me semble, est mis en avant, je savais pertinemment qu’il allait mourir, être élevé en martyr, et que sa mort allait être particulièrement atroce. Je ne me suis pas trompée. Il était trop parfait, trop bon, et trop effacé pour survivre dans un monde comme celui de Millénium. Dommage, le narrateur et les autres personnages ont réussi à me le rendre très sympathique !! L’édito du journal qui lui rend hommage, à la fin du roman, était vraiment très émouvant ! [FIN DU SPOILER] Et peut-être que j’ai trouvé tout cela un peu trop facile ? Quelque chose n’a pas fonctionné pour moi, mais je ne saurais pas dire quoi exactement.

 

Donc, j’ai beaucoup aimé ce quatrième tome de la série, et je pense continuer ! Ce n’est pas parfait, mais c’est prenant, addictif, et l’on retrouve la recette de Millénium !

Pretty Little Liars, book 0.5: Ali’s Pretty Little Lies de Sara Shepard

Posté : 11 juillet, 2019 @ 3:09 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Thriller, YAAli's Pretty Little Lies

Editeur : HarperTeen

Année de sortie : 2014 [2013]

Nombre de pages : 290

Titre en français : Pas encore traduit

Synopsis : THE LIE THAT STARTED IT ALL.

Before there was A, there was Alison DiLaurentis. Boys wanted to date her, girls wanted to be her, and somebody wanted her dead…

It’s the end of seventh grade, and Alison DiLaurentis and her friends are the girls of Rosewood Day. Ali runs her clique with an iron fist, and she’s got enough dirt on Hanna, Emily, Aria and Spencer to keep them in line. But Ali’s hiding a dark secret of her own, something so huge it would destroy everything if it ever got out. She’s desperate to keep the perfect life she’s worked so hard to build, but in Rosewood deadly secrets have deadly consequences…

Set in the weeks leading up to Ali’s murder, this special Pretty Little Liars tale is told by the prettiest little liar of all: Ali herself. For the first time ever, we see how the mystery began… and how Alison DiLaurentis’s life ended.

 

Avis : Ce livre m’a été offert à Noël … en 2015 ! J’ai mis presque 4 ans à le lire !!

Alors. Je ne savais pas que ce livre allait me spoiler la série tout entière, et ce, dès la toute première phrase du roman. Youpi. Puis, j’ai lu des chroniques de ce livre, histoire de voir quand je devais le lire exactement, et je me suis fait spoiler la fin du roman. Génial. Vous pouvez imaginer comme j’étais ravie, moi qui ADORE les spoilers n’est-ce pas ? (moi, agacée ? NOOOOOOON) J’ai tout de même décidé de poursuivre la lecture mais, sachez-le : NE LISEZ PAS CE LIVRE COMME PREQUEL DE LA SERIE, LISEZ-LE APRES L’AVOIR TERMINEE !

Et pourtant j’ai beaucoup aimé ! J’ai été emportée dans la vie d’Ali, et je dois dire qu’elle m’a souvent mise mal à l’aise ! J’aime toujours autant le style de l’autrice, le fait qu’elle nous place dans la tête de ses personnages tout en écrivant à la troisième personne. Et, pour une fois, j’ai aimé aussi la rétention d’informations parce qu’il me reste donc UN secret à découvrir en lisant la série !! Que je continuerai donc à lire !!

J’aime toujours autant les filles, Aria, Emily, Spencer et Hanna, même si on se concentre sur Ali ici. Et, en un sens, j’ai aussi apprécié Ali. Elle est affreuse, vraiment horrible avec les gens autour d’elle ; mais cela s’explique un peu : [SPOILER] comment réagirait-on si on nous enfermait dans un asile à cause de notre sœur vraiment folle ? [FIN DU SPOILER] Mais, il y a tout de même quelque chose que je ne comprends pas : [SPOILER] je comprends qu’elle doit le plus possible ressembler à sa sœur ; mais pourquoi être affreuse avec ses amies ? Ali ne les connaissait pas quand elle était là, donc elles ne savent pas comment Ali doit se comporter. Elle aurait pu être gentille. Et aussi, éventuellement, chercher de l’aide auprès de son frère peut-être ? [FIN DU SPOILER] Son attitude avec ses amies … j’avais envie de la gifler ou de la secouer ! [SPOILER] Mais, on peut supposer qu’elle a développé un trouble mental à cause de toutes ces années qu’elle a passées enfermée. Elle veut tellement être aimée, être indispensable, être unique, désirée. Donc elle ne peut pas supporter que ses amies s’éloignent d’elle, et elle ne comprend pas que son attitude est problématique parce qu’elle répète à plusieurs reprises que c’est comme ça que les meilleures amies agissent les unes avec les autres. Elle veut être le centre du monde. En un sens, elle est véritablement devenue sa sœur : elle veut toute l’attention, et elle est devenue toxique pour les gens autour d’elle. [FIN DU SPOILER]

Une autre chose que je ne comprends pas : les parents. Sérieusement, ils sont tellement irresponsables, et font des choses qui blessent terriblement leurs enfants !! Je ne parle pas d’adultère, c’est une autre question. Je parle de choses qu’ils font à leurs enfants directement. [SPOILER] Enfermer une de leurs filles parce que l’autre a dit qu’elle était folle, alors qu’elle est manipulatrice ? Ne pas se rendre compte de l’échange d’enfants ? Ne pas surveiller ladite fille folle quand elle revient à la maison ? Être tellement dur avec ses enfants qu’ils n’osent pas venir vous voir quand ils ont un problème ? Mener à la mort d’un de ses enfants ?!! [FIN DU SPOILER] J’ai quasi l’impression qu’ils sont inutiles dans cette série !

Enfin, ce livre m’a mise très mal à l’aise. Vraiment. [SPOILER] Voir Ali si peu sûre d’elle, si furieuse avec ses amies, au point de vouloir les blesser parce qu’elle se sent mal, et se sentir coupable parfois après coup, c’était pénible à lire ! Et cette dernière scène !! Je savais que ça venait mais WOW, je me suis sentie tellement mal quand elle meurt ! C’était affreux !! Autre chose qui me met mal à l’aise : l’attitude d’Ali et le fait que, comme je l’ai dit plus haut, elle semble véritablement devenir sa sœur. J’adore ce thème du double, du Doppleganger, mais wow, c’était effrayant dans un autre contexte que le gothique ! Et elle comprend elle-même tout ça quand elle pense que ce sont ses parents qui ont fait d’elle ce qu’elle est actuellement, une garce, une personne capable de blesser les gens qu’elle aime juste pour se sentir mieux. Ah, l’importance de l’éducation des parents … [FIN DU SPOILER] Comme c’est triste !!

Le dernier chapitre était excellent, et révèle tout, sauf un dernier secret qu’il me reste à chasser dans la série ! Je continuerai donc avec Unbelievable, le tome 4 !


Donc, un très bon préquel, mais qui devrait porter la mention « A lire à la fin ! » !

Big Little Lies de Liane Moriarty

Posté : 22 juin, 2019 @ 2:47 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Genre : ThrillerBig Little Lies

Editeur : Berkley 

Année de sortie : 2014

Nombre de pages : 486

Titre en français : Petits secrets, grands mensonges

Synopsis : Sometimes it’s the little lies that turn out to be the most lethal.

A murder … A tragic accident … Or just parents behaving badly? What’s indisputable is that someone is dead.   

Madeline is a force to be reckoned with. She’s funny and biting, passionate, she remembers everything and forgives no one.  Celeste is the kind of beautiful woman who makes the world stop and stare, but she is paying the price for the illusion of perfection. New to town, single mom Jane is so young that another mother mistakes her for a nanny. She comes with a mysterious past and a sadness beyond her years. These three women are at different crossroads, but they will all wind up in the same shocking place. 

Big Little Lies is a brilliant take on ex-husbands and second wives, mothers and daughters, schoolyard scandal, and the dangerous little lies we tell ourselves just to survive.

 

Avis : Cela fait un moment que je devais lire ce livre, il me tentait beaucoup !

Et pourtant, ce fut dur ! J’ai eu du mal avec les premiers chapitres, j’ai même pensé à laisser le livre de côté pour passer à un autre qui m’aurait happée tout de suite ! Ce qui m’a déplu, c’est une espèce de mesquinerie latente, et le fait de voir des mères faire des histoires à propos de leurs enfants, être complètement obsédées par eux, au point de faire un peu (et parfois carrément) n’importe quoi ! J’avais envie d’un livre percutant, qui me jette dans la lecture, comme Imperium l’a fait avant lui ! J’ai finalement décidé de continuer, et heureusement ! J’ai adoré ce livre, que ce soit niveau thriller/mystère, ou au niveau des sujets assez lourds que traite le roman !

Commençons par les personnages ! Je me suis attachée à pas mal d’entre eux, mais ma préférée reste Jane Chapman ! Ce peut être à cause de son âge, puisque je vais avoir 24 ans cette année, ou peut-être est-ce parce qu’elle semble si brisée que j’ai envie de la voir reprendre sa vie en mains ! Elle semble assez fragile, surtout parce que [SPOILER] son fils est attaqué par des parents dans sa nouvelle école – je dis bien, par des parents – parce qu’il est suspecté de harceler d’autres enfants, et donc elle est attaquée elle aussi à travers lui, mais aussi directement ; c’est la nouvelle de la ville, nouvelle maman dans l’école, la mauvaise mère, celle qui n’a pas sa place et qui ferait mieux de partir. [FIN DU SPOILER] Et c’est aussi ce qui m’a plu chez elle : Jane ne se sent à sa place nulle part, elle ne trouve pas d’endroit où s’établir, pas de cercle d’amis ou de relations stables excepté ses parents. Le lecteur peut avoir l’impression que Jane pense qu’il est trop tard, ou qu’elle n’est pas assez bien pour avoir une vie heureuse. Et pourtant, elle rêve de cette vie ! Honnêtement, elle m’a brisé le cœur à plusieurs reprises ! J’ai adoré Madeline pour son côté mère-poule avec Jane – elle a 40 ans au tout début du roman. Elle ne cesse de la défendre, et de la protéger. Vous devez déjà le savoir, mais j’adore les groupes : donc j’ai adoré voir ces trois mères « s’allier ». La troisième est Celeste : je l’ai aussi adoré ! Elle est plus mystérieuse que les deux autres personnages principaux, et ce, dès le début : elle semble incapable de se concentrer, de penser clairement. Elle est également forte [SPOILER] ou elle le semble en tout cas : c’est, en réalité, une femme battue. Elle pense qu’elle peut le supporter, et même, qu’elle vaut son mari au niveau de la violence, puisqu’elle répond à ses coups par des coups. Mais, à un moment donné, le lecteur se rend bien compte que ce n’est plus le cas. Et j’avais tellement envie que Perry paie pour tout ça !!! [FIN DU SPOILER] D’autres personnages plus secondaires se trouvent également dans le roman, par exemple les enfants – qui m’ont convaincue de ne pas en avoir ! – et les autres mères, assez peu attachantes pour la plupart parce qu’elles sont vues du point de vue des trois protagonistes. J’ai aimé les parents de Jane, adorables, et Tom, un de mes personnages préférés ! [SPOILER] Je ne suis pas du tout à fond dans la romance, vous le savez, mais alors j’avais tellement, TELLEMENT envie que Jane et Tom se retrouvent ensemble à la fin !! J’étais tellement dégoûtée quand j’ai commencé le dernier chapitre et que Jane disait : « En fait, nous sommes faits pour être amis » !! [FIN DU SPOILER]

Concernant l’histoire : haletante ! A partir d’un moment, je ne pouvais plus m’arrêter de lire, j’avais tellement envie de savoir qui était mort et qui était le coupable !! C’est toute l’originalité de ce livre : on ne découvre la victime et son assassin qu’à la fin ! C’est très frustrant parce que le roman est parcouru de bribes qui anticipent ce qui est arrivé, comme des passages sur les funérailles du défunt/de la défunte, quelques phrases d’accroche, la plupart d’entre elles se trouvant dans les passages d’interrogatoires de l’inspecteur dans laquelle aucun des personnages principaux ne se trouvent, pas une seule fois, et aucun de leurs proches ! Cela permet de s’interroger d’autant plus sur l’identité de la victime !! Quelques fausses pistes sont également lancées par l’autrice ! J’avais tellement peur qu’une des trois mères meurent que j’en étais arrivée au point de me dire : « Faites que ce soient elles les coupables, mais pas les victimes !! » J’ai été tenue en haleine jusqu’à la fin ! J’ai élaboré plusieurs théories, toutes fausses ; ce livre est parvenu à me surprendre !!

Un des éléments que j’ai particulièrement aimé dans ce livre, c’est le fait que l’autrice ne reste pas à la surface des choses. Elle creuse les personnages, leurs secrets, leur passé. Le lecteur se voit offrir les peurs de Madeline, ses chagrins, mais aussi ceux de Celeste et de Jane. Nous comprenons ce qui se trouve en profondeur, sous la peau, nous voyons au-delà des murs que les personnages ont érigé autour d’eux. Ed, le mari de Madeline, explique à sa femme que Jane et Celeste sont brisées, contrairement à Madeline elle-même. Parfois, cette dernière peut être assez agaçante, parce qu’elle veut être le centre de l’attention : donc elle est « bruyante », et elle apporte de nouveaux problèmes à d’autres personnages autour d’elle. Autre chose : elle ne comprend pas du tout ses amies parce que, justement, elle ne creuse pas. Elle est tout de même aimable, l’amie bruyante à qui on ne peut pas parler, mais sur qui on peut s’appuyer si besoin est. Son personnage se voit tout de même confrontée à des peurs – certes moindres que celles de ses amies, mais tout de même – : la peur de la vieillesse, le divorce, l’expérience de la séparation d’avec un enfant aimé, le rejet. Pour Celeste et Jane, c’est plus violent, et plus dur : [SPOILER] abus, physique et sexuel ; Jane est complètement dépourvue d’estime de soi et est victime de TOCs, ce qui est assez pénible à lire – j’ai souffert avec elle. [FIN DU SPOILER] Le roman traite aussi de harcèlement scolaire, et d’où cela pourrait provenir.

A propos de la fin : TELLEMENT SATISFAISANT !! [SPOILER] J’ai adoré que le véritable ennemi ne soit pas celui qui nous était présenté depuis le début, puisque la colère de Madeline est concentrée sur Renata, la mère d’Amabella, celle qui veut que Ziggy soit suspendu parce qu’il harcèlerait sa fille. Mais, le véritable ennemi, le véritable monstre, c’est Perry, le mari de Celeste, que le lecteur déteste déjà parce qu’il a manqué de tuer sa femme dans sa colère. Nous découvrons, à la fin, que c’est lui qui a violé Jane, qu’il est le père de Ziggy ; et nous comprenons aussi qu’il a apparemment fait la même chose à d’autres jeunes filles. [FIN DU SPOILER] J’ai adoré la fin, vraiment. Toutes les pièces se rassemblent, c’est cohérent, clair et génial ! [SPOILER] J’ai adoré Nathan et Bonnie !! Nathan pour sa réaction mature pour le harcèlement de sa fille par Max ; Bonnie pour sa sortie d’entre les murs qu’elle a érigés – Madeline ne cesse de dire qu’elle est trop parfaite pour qu’on la déteste, mais aussi pour qu’on l’aime vraiment, et j’ai ressenti la même chose. Cela permet aussi au lecteur de comprendre que personne n’est parfait ou à l’abri, et qu’aucune vie n’est insignifiante parce qu’on fait ceci ou cela. A la fin, le lecteur, comme Madeline, se rend compte qu’il a mal jugé certains personnages – excepté Perry. Je ne peux pas pardonner à ce perso, jamais. [FIN DU SPOILER]

 

Donc, j’ai hâte de lire d’autres romans de Liane Moriarty !  

Pretty Little Liars, book 3: Perfect de Sara Shepard

Posté : 17 juin, 2019 @ 12:05 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Thriller, YAPerfect 

Editeur : HarperTeen

Année de sortie : 2008 [2007]

Nombre de pages : 298

Titre en français : Les Menteuses, tome 3 : Rumeurs

Synopsis : In Rosewood, Pennsylvania, four perfect-looking girls aren’t nearly as perfect as they seem.

Aria can’t resist her forbidden ex. Hanna is on the verge of losing her BFF. Emily is freaking out over a simple kiss. And Spencer can’t keep her hands off anything that belongs to her sister. 

Lucky me. I know these pretty little liars better than they know themselves. But it’s hard keeping all of their secrets to myself. They better do as I say … or else!

- A

 

Avis : Je devais lire ce livre il y a presque deux ans – je lisais un Pretty Little Liars par an, en août ! Résultat, je l’ai lu pendant les oraux !!

J’ai eu beaucoup plus envie de lire pour me détendre en lisant Perfect qu’en lisant Belgravia de Julian Fellowes ! J’ai eu un peu de mal au début, je dois l’admettre : cela me hérissait le poil de lire « Untel porte telle marque, untel porte telle marque, oh, et untel et son sac de telle marque » : je me fiche pas mal de ce genre de choses, mais c’est le milieu dans lequel les personnages évoluent, donc il a fallu faire avec ! Mais, rapidement, j’ai retrouvé ce que j’aime dans cette série : la profondeur sous les apparences ! Toutes ces filles ne sont pas ce qu’elles semblent être, et j’aime les découvrir vraiment – ce qui ne veut pas dire que je me range du côté de A, bien sûr, mais que j’aime découvrir leurs pensées, qui elles sont au fond, comparé à ce qu’elles montrent aux autres personnages.

Je suis assez attachée à toutes les filles, Aria étant ma préférée, sans doute parce qu’elle est la littéraire du « groupe » ! Toutes cachent quelque chose, et ont peur pour leur réputation ou celle de leur famille/leurs proches ! Bien sûr, souvent, les choses dégénèrent, elles font des erreurs, et cela mène à la catastrophe. Il est encore plus clair ici, j’ai l’impression – ou c’est juste parce que cela fait longtemps que j’ai lu les tomes précédents ! –, que c’est plus qu’un jeu entre A et les filles : cela menace leur vie même à un moment donné ! J’aime tellement ces filles que j’en viens à aimer la romance dans cette série !! J’aime certains couples qui se forment, ou qui sont déjà formés ans les volumes précédents. J’aime également découvrir leur famille, toutes dysfonctionnelles bien sûr ! Autre « trope »/sous-genre que j’aime : le drame familial ! C’est intéressant à lire, rien que pour voir comment les choses évoluent, comment les alliances se forment, se déforment, comment tout peut s’arranger, ou non !

Comme dans les deux premiers livres, l’auteur touche à des thèmes assez lourds : évidemment, le meurtre, mais aussi l’anxiété, l’homophobie, la grossophobie, l’exclusion familiale et sociale, l’humiliation publique, l’adultère, etc. Les messages sociaux reçus sont, en général, mauvais, et le lecteur est amené à le comprendre à travers les filles et leur mal-être.

A un moment donné, le livre devient, en quelque sorte, captivant, et JE VEUX ABSOLUMENT SAVOIR CE QUI VA ARRIVER, CE QUI EST ARRIVE, ET QUI EST CE FOUTU A !!! Bon, je devine que je ne le saurais pas avant un bon moment, étant donné que la série comporte seize tomes ! Je ne lui en veux pas pour le moment – je dis bien, pour le moment, parce que je déteste la rétention d’informations, comme ce qu’on voit à la fin de ce tome !! –, notamment parce que ces livres sont rapides à lire !

La fin était … wow ! Je ne m’y attendais honnêtement pas ! Et, malheureusement, je n’ai pas le tome 4, donc je vais devoir attendre un peu avant de lire la suite ! Mais, je pense que Pretty Little Liars est une bonne série à binge-read en été !

Dernière remarque avant d’achever : j’ai vraiment très envie que les filles forment un groupe à un moment donné ! Il ne manquerait plus que ce trope pour que j’adore vraiment ! J’espère que cela va arriver dans Unbelievable, mais je n’y crois pas trop ! Hâte de le lire quand même !!

 

Donc, un bon tome, qui emporte le lecteur à Rosewood, le pousse à se poser des tas de questions, et le laisse sur le bas-côté de la route, sans réponses, et sans le tome suivant !

 

Mrs de Winter de Susan Hill

Posté : 9 janvier, 2018 @ 11:56 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Thriller  Mrs de Winter

Editeur : Mandarin

Année de sortie : 1997 [1993]

Nombre de pages : 374

Titre en français : La Malédiction de Manderley

Synopsis : Rebecca was Daphne du Maurier’s most famous and best-loved novel. Countless readers wondered: what happened next? Out of the fire-wracked ruins of Manderley, would love and renewal rise phoenix-like from the ashes of the embittered past?

Married to the sophisticated, wordly-wise Maxim, the second Mrs de Winter’s life shoud be happy and fulfilled. But the vengeful ghost of Rebecca, Maxim’s first wife, continues to cast its long shadow over them. Back in England after an absence of over ten years, it seems as if happiness will at last be theirs. But the de Winters still have to reckon with two hate-consumed figures they once knew – both of whom have very long memories …

 

Avis : J’ai lu Rebecca à la fin du mois de décembre 2017, donc je me suis dit qu’il valait mieux lire Mrs de Winter tant que l’œuvre d’origine était encore fraîche dans mon esprit !

J’ai vu de nombreux avis négatifs sur ce livre : il est très mal noté sur Livraddict, et ce n’est pas beaucoup mieux sur Goodreads ! Je ne m’attendais donc pas à beaucoup aimer, j’avais même peur de détester, comme je vois que c’est le cas pour plusieurs personnes. Eh bien, j’ai adoré ! Susan Hill a, pour moi, parfaitement pris la relève de Daphné du Maurier : j’ai retrouvé le même style d’écriture, la même narratrice agaçante et en même temps étrangement touchante, la même atmosphère oppressante, ainsi que l’alternance entre cosy et peur, l’alternance entre les rêves de la narratrice et la réalité [SPOILER] notamment grâce à la maison Cobbett’s Brake, qui semble un paradis sur terre. Moins austère que Manderley, c’est un véritable chez-soi pour la narratrice, qui se sent enfin acceptée quelque part. [FIN DU SPOILER] J’ai également aimé le choix du titre : il peut faire référence à Rebecca comme à la narratrice ; le lecteur peut alors se dire que, soit le fantôme et l’ombre de Rebecca règne toujours et détruit toujours l’identité de l’héroïne, soit la narratrice commence enfin à vivre sa vie ! Je ne pensais pas avoir besoin d’une suite, mais maintenant que je l’ai lu, je me dis qu’il y avait plein de questions sans réponses ! Comment Maxim et la narratrice vivent-ils avec leur culpabilité ? Reviennent-ils un jour en Angleterre ? Et si oui, pourquoi ? Est-ce que Mrs Danvers et Jack Favell finissent par se venger ? Si oui, comment ? J’ai adoré découvrir les vies de Maxim et la narratrice après la destruction de Manderley, ce qu’ils ont fait, où ils vivent et comment. J’ai trouvé que tout coïncidait avec Rebecca, tout était cohérent, rien ne semblait de trop, ou manquant. Susan Hill a même repris certains passages du roman d’origine pour garder une continuité, elle fait référence à des événements du premier livre, elle fait en sorte que la narratrice se souvienne – même si cela paraît difficile, c’est aussi cohérent, étant donné que la narratrice a subi un traumatisme qui a changé sa vie. Elle a repris, notamment, l’exil des personnages, le fait qu’ils vivent d’hôtel en hôtel, qu’ils ne se fixent jamais quelque part, ce que le lecteur comprend dès le début de Rebecca, mais aussi leur façon de vivre sans jamais penser aux choses importantes, en se fixant sur des événements insignifiants. J’ai, évidemment, aimé l’aspect gothique du livre, qui ressemblait énormément à Rebecca : [SPOILER] les éléments fantastiques, comme le fantôme de Rebecca, ne sont pas réels ; ils sont imaginés par la narratrice, ou créés de toutes pièces par Mrs Danvers. C’est cette femme qui semble être le véritable fantôme de l’histoire, avec son visage en forme de crâne, et sa haine envers Maxim et la narratrice. [FIN DU SPOILER] J’ai aimé que la notion de justice et de vengeance soit abordée ici, ce qui n’est pas le cas dans Rebecca : [SPOILER] la narratrice ne peut pas s’empêcher de voir son mari comme un meurtrier, même si elle l’aime profondément ; cela gâche complètement leur relation et leur avenir potentiel : comment avoir des enfants avec cet homme, comment être sûre qu’il ne va pas tuer à nouveau ? J’ai aimé que le point de vue de Mrs Danvers et Jack Favell ne soient pas négligés : ils veulent la justice pour Rebecca, ils veulent que Maxim reconnaisse qu’il l’a tuée pour être en paix avec son fantôme, qui semble tourmenter Mrs Danvers. Maxim, lui, ressent de la culpabilité, c’est la raison pour laquelle il est incapable de se fixer quelque part pour y vivre en famille, avec sa femme et de potentiels enfants. [FIN DU SPOILER] La folie n’est pas loin non plus, que ce soit chez la narratrice, ou chez les autres personnages.

Comme dans le premier livre, j’ai été très agacée par la narratrice. Elle n’a toujours pas de nom et, semble-t-il, toujours pas de personnalité. Elle est incapable de prendre une décision sans penser à Maxim, incapable de ne pas se sentir coupable quand elle pense différemment de lui. Elle le prend pour un enfant, et leurs rôles ne cessent de s’interchanger : elle est l’enfant, puis elle est la mère ; il est le dominant, puis il est l’enfant perdu. Bien sûr, depuis le temps, elle s’est rendue compte de son absence de réaction, et de son absence de personnalité, mais elle semble incapable de changer. Elle semble prendre sa vie en mains quand il est trop tard, c’est sans doute la raison pour laquelle elle ne cesse de dire : « Nous formons notre propre destinée. » Maxim m’a lui aussi agacé : [SPOILER] j’ai lu dans The Encyclopedia of the Gothic qu’il pouvait être considéré comme un mélange entre le « Gothic villain », tyrannique et dominateur, et le protecteur masculin et, depuis, je ne parviens plus à me détacher de cette définition, qui lui convient parfaitement ! Il est incapable d’être stable, et le lecteur a parfois l’impression de se retrouver en face d’un schizophrène : il peut être très tendre et, d’un coup, redevenir sombre, si jamais la narratrice dit quelque chose qu’il ne fallait pas. [FIN DU SPOILER] J’ai aimé le personnage de Bunty Butterley, assez rassurante, une figure maternelle et une amie pour la narratrice, qui se noyait dans sa solitude.

Je ne pensais vraiment pas que le livre finirait de cette façon !! J’ai été tellement surprise !! [SPOILER] Je pensais vraiment que Maxim allait atteindre le commissariat de police, pas qu’il allait mourir comme ça !! [FIN DU SPOILER] Les larmes sont venues toutes seules [SPOILER] j’ai trouvé cette fin tellement affreuse … Encore une héroïne gothique qui n’a pas le droit au bonheur parce que celui-ci est contaminé ; en cela, la narratrice m’a beaucoup fait penser à Eleanor dans The Haunting of Hill House [FIN DU SPOILER] 

 

Donc, un excellent roman gothique, et pour moi une excellente suite, qui continue et achève parfaitement le projet de Daphné du Maurier. Mon petit cœur en est encore tout chamboulé !  

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