Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

A la folie, passionnément de Marianne Chaillan

Posté : 3 avril, 2023 @ 6:32 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : PhilosophieA la folie, passionnément

Editeur : Editions des Equateurs

Année de sortie : 2023

Nombre de pages : 172

Synopsis : Lorsque Marianne Chaillan annonce à ses élèves le cours sur le désir amoureux, tous se redressent et tendent l’oreille ! Voilà qu’on va enfin parler de ce qui fait le sel de la vie ! De fait, que serions-nous sans nos passions ? Romans et poèmes, films et séries, chansons et opéras. : toutes les productions artistiques sont emplies et nourries du désir amoureux. « All you need is love ! » n’est pas seulement le titre d’une chanson légendaire mais une maxime largement partagée. Et pourtant, les philosophes lui opposent un rejet quasi unanime. Si les philosophes épicuriens, par exemple – qu’on considère à tort comme des adeptes du plaisir – se trouvaient dans l’auditoire lorsque Marianne Chaillan commence son cours, ils rétorqueraient : « Quoi ? Nous allons parler de cette maladie plus dangereuse que le virus Ebola ? ». Illusion, promesse de souffrance, le désir amoureux est présenté par de nombreux sages comme une grave menace pesant sur notre existence. Les philosophes ont beau nous alerter, rien n’y fait. On aime, on veut aimer, on veut vibrer ! Devrions-nous les écouter ? Tomber amoureux, est-ce bel et bien perdre la raison et faudrait-il dès lors s’en garder ? Ou bien faut-il considérer, à l’inverse, que vivre sans cette folie ne serait pas si sage ? Dans cet essai, Marianne Chaillan choisit son camp : l’affirmation du désir amoureux, pour le meilleur et pour le pire ! Pour cela, il faudra tordre le coup à quelques préjugés. Il faudra aussi apprendre à reconnaître et à aimer dans les élans tumultueux du désir, parfois sublimes, parfois douloureux, l’essence même de la vie.

 

Avis : J’ai reçu ce livre en service presse de la part des Editions des Equateurs.

Cela fait un moment que j’ai découvert Marianne Chaillan avec Ainsi philosophait Amélie Nothomb. Depuis, elle ne m’a jamais déçue et aucun de ses livres ne m’a semblé moins bon que les autres. Et c’est à nouveau le cas avec A la folie, passionnément.

Ici, l’autrice s’attaque au désir amoureux : elle nous le montre sous tous ses aspects, de la rencontre à la rupture, tout en évoquant la passion et l’amour conjugal. Se mêlent ici références littéraires, musicales, filmiques et théories philosophiques : les grandes notions sont, comme d’habitude, accompagnées d’exemples qui permettent de les rendre tout à fait claires pour le lecteur qui ne serait pas versé dans la philosophie. Cela permet aussi de découvrir ou de redécouvrir des œuvres emblématiques : Belle du Seigneur, Anna Karénine, les poèmes de Verlaine, Roméo et Juliette … Ce livre m’a donné envie de retenter Albert Cohen après mon absence d’engouement pour Solal !

La construction en trois parties est cohérente. La première est plutôt « positive » : elle traite de la rencontre, du lien avec autrui, de l’impression que laisse cette fulgurance. La deuxième est plutôt axé sur la souffrance, l’aspect inévitable de la rupture ou du deuil et la nécessaire conscience que l’amour, ou, en tout cas, le désir, ne dure pas toujours. Enfin, la dernière partie revient sur et renforce la thèse de l’autrice : que le désir vaut la peine, qu’il ne faut pas, comme le préconisent certains philosophes, s’en prémunir mais plutôt l’embrasser pleinement. Même l’argument de sa durée limitée et de la souffrance de la perte est réexaminé : c’est justement cette finitude qui fait le sel de la vie. J’ai également apprécié, à travers l’œuvre, le fait que l’autrice nous fasse part d’exemples personnels – celui à propos de sa grand-mère m’a particulièrement émue tout en illustrant parfaitement son propos.

La conclusion est laissée à Barbara ce qui, pour une raison que je ne saurais expliquer, m’a particulièrement touchée – j’ai d’ailleurs écouté, juste après, la chanson dont sont tirées les dernières citations.

 

Je recommande évidemment ce livre et tous ceux que Marianne Chaillan a déjà écrits ! Mais, il faut dire que je ne suis plus très objective étant donné qu’elle compte désormais parmi mes auteurs préférés !

Les Pensées d’Héractète d’Haroun

Posté : 19 décembre, 2020 @ 1:44 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : PhilosophieLes Pensées d'Héractète

Editeur : Editions des Equateurs

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 189

Synopsis : Je suis Héractète et je n’existe pas.

Je suis un philosophe inventé de toute pièce par un auteur prétentieux qui n’hésite pas à m’utiliser pour briller en société.

« Comme dirait Héractète… » et c’est toute l’autorité de la Grèce antique qui vient à ton secours dans une conversation où tu es, il est vrai, à court d’arguments.

Qui ose contredire un philosophe grec ? Il n’est plus là pour se défendre et s’il a traversé les âges, c’est qu’il doit avoir raison.

Alors bienvenue dans mes pensées, mes réflexions, mes aphorismes comme les philosophes sont les seuls à les appeler, car dans le monde actuel on dit plutôt vannes ou punchlines.

Si ça ne te plaît pas, repose ce livre ou offre-le.

Je suis Héractète, le fameux sage qui n’existe que dans la tête de ceux qui veulent bien m’y laisser entrer.

 

Avis : J’ai reçu ce livre en service presse de la part des Editions des Equateurs : merci encore !

J’ai découvert Haroun l’année dernière grâce à des vidéos de ses sketchs sur Youtube. Je me souviens m’être dit que son humour était particulièrement surprenant et intelligent.

On le retrouve à la perfection dans ce livre. Ici, il décide de créer un philosophe grec et de le faire parler de divers sujets : la société – évidemment –, Elon Musk, la télévision, la méditation, l’argent et la façon de penser propre à notre époque, etc. Certaines entrées sont très courtes – une phrase parfois – et jouent sur les mots. Toutes font réfléchir le lecteur voire le secouent dans ses certitudes, soit en changeant de point de vue, soit en prenant des exemples qui mettent en perspective le sujet abordé – je pense à l’entrée sur les animaux domestiques … j’ai regardé mon chat différemment après l’avoir lu !

Le ton peut être léger ce qui n’empêche pas les sujets d’être parfois lourds et/ou sérieux. J’ai ri, j’ai souri, j’ai froncé les sourcils, je n’ai pas pu m’empêcher d’écrire sur certaines pages et j’ai maintenant très envie de (re)lire des œuvres philosophiques – comme Nietzsche … ou Nietszche … ou Niestzche …

Un élément que j’ai particulièrement aimé : l’analyse de nos comportements humains ! Je trouve ça fascinant, malgré leur bêtise parfois, et j’ai aimé en avoir un aperçu ici !

 

Donc, un excellent petit livre que j’ai pris grand plaisir à lire ! Je place Héractète près de Platon et Marianne Chaillan !

In Pop We Trust : la philo par les grands classiques de la culture pop ! de Marianne Chaillan

Posté : 23 octobre, 2020 @ 6:02 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Philosophie, EssaiIn Pop We Trust

Editeur : Editions des Equateurs

Année de sortie : 2020 (28 octobre)

Nombre de pages : 252

Synopsis : Quel est le point commun entre Joker, Friends, Breaking Bad ou Star Wars ? Tous sont des classiques de la culture pop. Tous nous ont enthousiasmés et divertis. Ils font désormais partie de nous, de notre imaginaire, de notre langage.

Pourtant les tenants de la grande culture, la « vraie », affectent de les mépriser, les jugent niais ou inconsistants. « Plutôt Phèdre que Netflix ! » Plutôt Racine que La Casa de Papel. Or, n’est-il pas possible d’aimer l’un comme l’autre ? Et opposer les deux, n’est-ce pas ignorer la vertu pédagogique du divertissement ?

L’Anneau de Tolkien nous rappelle celui du berger Gygès dont parle Platon et nous interroge sur la nature humaine. Orange is the New Black nous fait réfléchir au sens de la justice en compagnie de Socrate et d’Aristote. L’histoire d’amour de Jack et Rose à bord du Titanic nous permet de comprendre ce que Levinas nomme « la véritable rencontre avec autrui. » Chacun de ces immenses succès populaires nous pose au moins une grande question philosophique.

In Pop We Trust est donc un cri de ralliement. Une invitation à considérer la profonde sagesse de nos mythes contemporains et à en tirer tous les enseignements. Un manuel de philosophie, pour le bac ou pour la vie, autant qu’un manifeste du gai savoir.

De Harry Potter à l’école de la philosophie à Pensez-vous vraiment ce que vous croyez penser ?, en passant par ses ouvrages consacrés à Disney et Game of Thrones, Marianne Chaillan nous apprend à philosopher dans la joie.

 

Avis : Dès que j’ai appris l’existence de ce livre, j’ai demandé un service presse aux Editions des Equateurs, que je remercie encore ! Depuis Ainsi philosophait Amélie Nothomb, je ne rate aucune sortie de Marianne Chaillan !

Comme les livres précédents que j’ai lus de l’autrice, sans grande surprise, j’ai adoré In Pop We Trust !

Le lecteur se voit proposer un petit voyage au pays des philosophes à travers l’analyse de plusieurs séries et films emblématiques de la culture pop, films et séries qu’il/elle a adorés, que ce soit des œuvres déjà traitées dans des livres précédents, comme Harry Potter et Game of Thrones, ou des petits nouveaux, comme Jurassic Park ou La Casa de Papel ! L’association peut paraître incongrue au premier abord – que peuvent bien nous apprendre ces divertissements considérés comme étant de la « sous-culture » par certains ? – ; elle est pourtant enrichissante de deux manières. D’abord, elle apporte un nouvel éclairage sur l’œuvre abordée : je n’avais jamais pensé à La Casa de Papel ou à Indiana Jones de cette façon ! Ensuite, elle permet aux lecteurs de renouer avec ou de découvrir des concepts et des notions philosophiques qui enrichissent à leur tour sa réflexion, que ce soit sur les séries/films évoqués, sur d’autres œuvres ou simplement pour le plaisir de la réflexion en elle-même !

Comme dans ses ouvrages antérieurs, Marianne Chaillan explique clairement tout en ne prenant pas le lecteur pour un imbécile. Elle lui tient la main pour le guider, mais n’emploie jamais un ton maternaliste. Les exemples, précis et « racontés » avant d’en venir à l’explication philosophiques, vont, en revanche, spoiler ceux qui n’ont pas vu les séries/films analysés ; pour autant, je ne le regrette pas car l’autrice m’a donné envie de regarder La Casa de Papel alors que ce n’était pas le cas avant de lire son livre ! Elle m’a également donné envie de lire/relire certaines œuvres, soit issues de la culture pop comme Hunger Games ou Jurassic Park, soit philosophiques, comme La République ou Le Gai Savoir !

Enfin, j’ai adoré le message de cette non-fiction, message très clairement explicité dans la préface : cesser de mépriser la culture populaire et de croire qu’elle n’a rien à nous apprendre. Cesser d’être élitiste, en somme, et de prôner le retour aux classiques en insultant la culture pop qui serait, comme je l’ai mentionné plus haut, une « sous-culture ». Cesser de faire une distinction entre la « vraie » culture et « l’autre », celle qui ne doit pas être considérée ou étudiée parce qu’elle n’en est pas digne. Cela me rappelle la distinction entre la « vraie » littérature et « l’autre ». Existe-t-il donc des « faux » livres ? Mince, je n’ai jamais fait attention, quel dommage !
Pour autant, l’autrice rappelle qu’il ne faut pas tomber dans un autre travers, qui s’oppose à celui-ci : mépriser les classiques. « Appliquez-vous à garder, en tout chose, le juste milieu. » Suivons donc le conseil de Confucius : lisons Phèdre tout en regardant Netflix ! Pourquoi se priver de l’un ou l’autre quand nous pouvons apprécier les deux ?

 

Donc, un excellent essai qui m’a donné envie de me replonger dans mes classiques pop !

Harry Potter à l’école de la philosophie de Marianne Chaillan

Posté : 25 janvier, 2020 @ 9:26 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Essai Harry Potter à l'école de la philosophie

Editeur : Ellipses

Année de sortie : 2015 [2013]

Nombre de pages : 278

Synopsis : Des dizaines sinon des centaines de millions de lecteurs aux quatre coins du monde ont voyagé dans le monde magique de Harry Potter, découvrant livre après livre et film après film, un univers merveilleux et fascinant. Mais savent-ils qu’en montant avec lui dans le « Poudlard Express » sur la voie 9 3/4, ils allaient s’ouvrir aux plus grandes thèses de la philosophie ?
Car Harry Potter ne nous fait pas seulement entrer à l’école des sorciers mais aussi à l’école platonicienne. Le sage Dumbledore se fait tour à tour stoïcien, adepte de Berkeley et maître de philosophie morale. Le fougueux Sirius Black est le porte-voix des thèses sartriennes sur la liberté humaine contre la vision déterministe du Professeur Trelawney. Lord Voldemort et ses Mangemorts, quant à eux, nous interrogent sur la philosophie de Nietzsche…
A Poudlard, on suit certes des cours de Défense contre les Forces du mal, de Métamorphose et de Sortilèges. On apprend aussi et surtout la philosophie. Le long cheminement de Harry jusqu’au combat final avec le Seigneur des Ténèbres dévoile même une philosophie de la finitude propre à l’œuvre de J. K. Rowling.
Cet ouvrage vous propose de revisiter les aventures de notre cher sorcier pour y vivre, avec un plaisir toujours renouvelè, une remarquable initiation à la philosophie.

 

Avis : Je pense que ce n’est plus un secret : depuis que j’ai lu Ainsi philosophait Amélie Nothomb, j’adore tous les livres que je lis de Marianne Chaillan. Celui-ci ne fait, évidemment, pas exception !

Je dois avouer que j’ai eu un peu de mal au début, malgré une introduction toujours aussi prenante ! J’ai dû réacclimater mon cerveau à recevoir des informations qui le déroutent parfois ! Je ne comprenais pas tout – c’est ça quand on commence un tel livre tard le soir … Mais, une fois prise par le texte et les idées, j’ai ADORE ! Ce que j’aime tout particulièrement, c’est ce nouvel éclairage apporté à une série que je connais depuis l’enfance. Jamais je n’avais pensé à ce genre de théories philosophiques en lisant Harry Potter ; Marianne Chaillan déploie l’œuvre en nous y faisant voir des idées que nous n’avions pas même soupçonnées, et en nous apprenant des choses au passage ! C’était passionnant !! Et si facile à lire !!

J’ai adoré voir la dichotomie Voldemort/Harry au prisme de la mort, j’ai adoré les explications claires et les exemples tirés de la série que l’autrice nous fournit quand elle traite de théories parfois difficiles à comprendre. Surtout, j’ai adoré la deuxième partie du livre. En effet, comme dans la dernière non-fiction qu’elle a publiée, Game of Thrones : une fin sombre et pleine de terreur, Marianne Chaillan divise son livre en deux parties : la philosophie dans Harry Potter, et la philosophie de Harry Potter. Cette dernière était fascinante ! Et aussi, très apaisante, beaucoup plus que celle développée pour Game of Thrones. J’ai maintenant très envie de relire toute la série !!

Enfin, j’ai adoré lépilogue à propos de A Casual Vacancy ! J’ai le roman dans ma PAL, mais je n’ai pas encore osé le lire. L’analyse avancée par Marianne Chaillan est fascinante, et me donne envie de sauter le pas !

 

Donc, sans surprise, une excellente non-fiction, qui se lit facilement, qui nous apprend énormément, et qui nous offre un éclairage fascinant sur Harry Potter

Game of Thrones : une fin sombre et pleine de terreurs de Marianne Chaillan

Posté : 20 décembre, 2019 @ 11:56 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Essai, Philosophie Game of Thrones : une fin sombre et pleine de terreur

Editeur : Editions des Equateurs (Philosophie) 

Année de sortie : 2019

Nombre de pages : 228

Synopsis : « Si vous pensiez que ça finirait bien, c’est que vous n’avez pas été très attentifs. » La réplique du cruel Ramsay Bolton résonne autrement depuis la conclusion de la saga au succès mondial, Game of Thrones. Comment interpréter cette fin jugée, par de nombreux fans, terriblement décevante ? Les créateurs de la série ont-ils manqué de souffle ou porté jusqu’au bout une certaine vision de l’homme ? Et si l’analyse philosophique, en nous offrant des clefs de compréhension, nous aidait à surmonter notre déception ? Eclairant cette fin douce-amère, elle permet aussi de dresser, à la manière du Hall of Faces – la galerie des visages du temple de Braavos -, un portrait définitif des merveilleux personnages qui ont peuplé la série. Héros d’une nouvelle mythologie, leurs trajectoires, riches d’enseignements, portent la leçon philosophique de cette formidable histoire de glace et de feu. De quoi Daenerys est-elle le nom ? Que nous a appris Cersei Lannister ? Quelle leçon de sagesse nous livrent Jon Snow ou Arya Stark ? Bref, à travers sa conclusion et ses personnages, il est temps d’expliciter la sagesse de Game of Thrones.

 

Avis : J’ai reçu ce livre en service de presse par les éditions des Equateurs, que je remercie à nouveau !!

En effet, comment ne pas remercier quand on peut lire un livre de cette qualité ?! Tout est excellent ! Mais, allons-y doucement, et commençons au commencement ! 

Ce n’est pas un secret : j’ai été profondément déçue par la saison 8 de Game of Thrones. Tellement que cette série n’est plus ma préférée. J’ai ressenti un profond malaise à la regarder, notamment l’épisode The Bells, qui est tout simplement un cauchemar. J’avais envie de pleurer, et je me demandais si je ne rêvais pas, si c’était bien réel. Révoltée, dégoûtée, triste, en colère, déçue. Globalement déçue. Alors, lire dans le résumé d’une non-fiction sur GoT que l’autrice va traiter de cette déception, pour moi, c’était assez rassurant. Parce que cela veut dire : 1) que je ne suis pas la seule dans mon cas, donc, 2) que mon opinion n’est pas illégitime et 3) que d’autres ont tenté de comprendre pourquoi une telle déception. Et après le coup de cœur monumental qu’a été pour moi Ainsi philosophait Amélie Nothomb, je me suis dit que Marianne Chaillan était la plus à même de m’aider.

Donc, quand une abonnée m’a parlé de ce livre, je me suis lancée et j’ai demandé à la maison d’édition si je pouvais le recevoir en service de presse. Quelle joie de les voir accepter, et de recevoir très rapidement ce livre ! J’avais envie de le commencer tout de suite, mais j’avais aussi envie de le faire durer un peu : j’ai avalé Ainsi philosophait Amélie Nothomb en une journée, et je sentais que Game of Thrones : une fin sombre et pleine de terreur allait subir le même sort ! Spoiler : j’avais raison ! Finalement, après plusieurs jours sans coups de cœur, et un roman en cours qui ne m’attire pas, je me suis décidée à le commencer !

Comme je l’ai dit plus haut, ce livre est EXCELLENT ! Tout est bon sincèrement ! L’autrice part de son expérience personnelle pour nous expliquer pourquoi elle a décidé d’écrire ce livre : sa déception, sa frustration, sa colère face à la saison 8, sentiments partagés par des milliers de fans à travers le monde. Après réflexion, elle s’est dit que les scénaristes ne pouvaient pas simplement massacrer leur série de cette façon, et a tenté de comprendre le message de GoT, la philosophie DE Game of Thrones, comme elle le dit, et plus la philosophie DANS Game of Thrones, comme c’était le cas dans son premier essai sur la série, Game of Thrones : une métaphysique des meurtres - que j’ai encore plus envie de lire maintenant que j’ai fini ce livre !! Les analyses philosophiques sont claires, sensées, expliquées de façon à ce que le lecteur comprenne bien où l’autrice veut en venir : j’ai appris énormément de choses, et ce livre permet d’offrir un nouvel éclairage à la série, éclairage qui permet de comprendre ce qui passe facilement pour incohérent. Bon, il reste tout de même quelque chose d’incompréhensible, [SPOILER] et j’ai aimé retrouver mes mots dans la bouche de Marianne Chaillan : un des personnages est bien mort avant sa mort physique, parce qu’il est méconnaissable à partir de ce moment ! [FIN DU SPOILER] J’ai adoré les nombreuses références et la façon de présenter les choses de l’autrice : comme avec Ainsi philosophait Amélie Nothomb - mais en un peu moins prégnant – on retrouve un ton qui invite le lecteur à entrer dans « l’histoire » que nous raconte Marianne Chaillan. La deuxième partie, le « Hall of faces », est introduite de telle façon que le lecteur a l’impression de se promener dans une pièce en compagnie de l’autrice ! A ce moment-là, chaque personnage important est passé au crible, afin de déterminer quelle est la leçon qu’il nous apprend en particulier. La première partie, elle, se concentre sur les leçons de la série en général : c’est très pessimiste, mais ce n’est pas étonnant ! L’autrice reprend des citations de G.R.R. Martin, mais aussi des personnages, pour appuyer son propos. Elle rapproche ces leçons de théories philosophiques, comme celles de Kant, Nietzsche, Spinoza, et d’autres encore ; elle fait même des personnages les « candidats » des philosophes, ceux pour qui ils auraient « voté » ! Pour ne rien gâcher, j’adore l’écriture de l’autrice : c’est fluide à lire, ce peut aussi être poétique, surtout l’introduction et la conclusion ! On ressent toute l’émotion de l’autrice face à cette série, émotion partagée à cent pour cent ! Au fil de la lecture, j’ai aussi cru comprendre que, certes, la déception s’est atténuée, mais elle est toujours présente en fond, malgré un amour sincère pour la série, et pour ce qu’elle apporte.

J’aurais envie de vous détailler ici tout ce que j’ai appris, tout ce qui m’a intéressée ou émue ; mais je vais vous laisser lire le livre ! Marianne Chaillan le dit bien mieux que moi !

En fin de compte, Game of Thrones : une fin sombre et pleine de terreur m’a permis de me réconcilier avec cette série, et de mieux la comprendre. J’ai maintenant envie, non de revoir la saison 8, je pense que ça n’arrivera jamais, mais de relire la série ; j’avais tenté de la recommencer mais la déception était si grande que je n’arrivais pas à apprécier ! J’ai également hâte de tenir ENFIN entre mes mains le sixième tome d’A Song of Ice and Fire – en 2020 ? *prière* 

 

Donc, un excellent essai philosophique, qui donne envie de se replonger dans la série, mais également de lire toutes les œuvres de l’autrice ! Quel talent ! 

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