Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Journal d’Hirondelle d’Amélie Nothomb

Posté : 14 janvier, 2013 @ 8:06 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Journal d'Hirondelle d'Amélie Nothomb dans Avis littéraires couv24768019-181x300Genre : Contemporaine

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2009

Nombre de pages : 92

Synopsis : C’est une histoire d’amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou.

 

Avis : Je trouve vraiment qu’Amélie Nothomb a une plume spéciale. Elle réussit toujours à m’emporter dans ses histoires et, à chaque fois, c’est un succès ! J’aime beaucoup sa façon de commencer ses livres : on entre directement dans l’action, sans présentation de personnages (on ne connait même pas le nom du « héros » !) et sans lenteurs.

Le titre du roman m’a intrigué. Je me suis tout de suite demandé ce qui allait arriver au personnage principal. En réalité, c’était impossible de le deviner et je trouve cela assez ingénieux. Quand on lit Amélie Nothomb, on ne sait pas de quoi le livre va parler, qu’est ce qu’il va s’y passer. Et ici, le synopsis ne nous aide vraiment pas ! Un livre de cette auteure est toujours une surprise et j’aime beaucoup ça !

L’étrangeté de l’histoire ne m’a pas choqué, même si le personnage principal est très porté sur le sexe. Il faut une bonne imagination pour se mettre à la place de personnes dans son genre. Il n’est pas évident de raisonner comme un tueur pervers, qui aime vraiment ça et qui y prend vraiment du plaisir ! Malgré le personnage, on retrouve un peu de l’auteure, lorsqu’elle parle du journal et de l’histoire d’amour qui suit : ses métaphores, sa poésie … 

J’ai adoré l’idée qu’il tombe amoureux d’une fille qu’il n’a vu qu’une seule fois : le jour où il l’a tué. A travers son étrange amour, on s’attache à la jeune fille sans la connaitre, et on regrette sa mort comme lui la regrette. C’est très romantique puisqu’elle semble continuer à vivre à travers lui, elle le hante en ne l’ayant regardé dans les yeux qu’une seule fois : c’est elle qui, par sa mort, lui permet de revivre.

L’idée de l’hirondelle est très poétique et très romantique. Donner un nom à quelqu’un que l’on aime et que l’on ne connait pas, je trouve ça vraiment touchant. Il n’y a vraiment qu’Amélie Nothomb pour faire d’un tueur pervers un romantique !

J’ai trouvé la fin très frustrante : pourquoi les Russes recherchaient le journal ? Qu’y avait-il de particulier dedans ? J’aurais aimé avoir quelques réponses supplémentaires.


En définitive, un roman différent de ceux que j’ai lu de la même auteure pour le moment, mais qui est aussi excellent. L’un de mes livres préférés ! 

Antéchrista d’Amélie Nothomb

Posté : 1 janvier, 2013 @ 10:56 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Antéchrista d'Amélie Nothomb  dans Avis littéraires couv33159011-192x300Genre : Contemporaine

Editeur : Albin Michel

Année de sortie : 2003

Nombre de pages : 160

Synopsis : « J’avais seize ans. Je ne possédais rien, ni biens matériels, ni confort spirituel. Je n’avais pas d’ami, pas d’amour, je n’avais rien vécu. Je n’avais pas d’idée, je n’étais pas sûre d’avoir une âme. Mon corps, c’était tout ce que j’avais. »

 

Avis : Ce deuxième livre d’Amélie Nothomb m’a, comme le premier, été conseillé. Je n’étais pas convaincue par le synopsis : j’avais eu des échos de livres qui traitaient de ce sujet : certains les jugeaient difficiles à lire car trop cruels. Il est vrai que le début dans la chambre ne présage rien de bon. Cette scène m’a un peu mise mal à l’aise. Je me suis mise à la place de Blanche, dans cette situation, et je me suis dit que jamais je n’aurais réagi comme ça. En réalité, il est assez dur de se mettre dans la peau de la jeune fille, parce que beaucoup n’ont jamais éprouvé ce qu’elle ressent, et n’ont jamais vécu ce qu’elle a vécu, à savoir sa solitude absolue. Les sentiments qu’elle a par la suite, tous les auraient sûrement eu, mais ses premières réactions sont celles de quelqu’un de trop isolé. Personnellement, je ne pense pas que j’aurais agi comme elle. Elle ne se défend jamais : il y a très peu de personnes qui réagirait de cette façon.

Malgré cette difficulté d’identification, on compatit facilement aux problèmes de Blanche et on déteste Christa, qui porte très bien son surnom d’Antéchrista. Il est intéressant de découvrir deux facettes aussi différentes chez une personne jugée charismatique ; c’est presque de la schizophrénie tellement elle ment bien et tellement elle va loin dans ses mensonges. Concernant Blanche : elle correspond au stéréotype de l’adolescente tourmentée, qui n’a jamais connu l’amour dans aucun domaine et cherche son identité. Christa ne peut l’approcher que parce qu’elle est malheureuse. Le pire dans tout ça, c’est qu’il existe effectivement des gens comme elle, trop seule et trop facilement manipulable, la victime parfaite, ainsi que des gens comme Christa, d’apparence trop bonne et finalement de vraies pestes manipulatrices, qui savent tourner toutes les situations à leur avantage et se faire aimer de tous malgré leur véritable nature.

J’aime beaucoup les débuts d’Amélie Nothomb : on entre tout de suite dans l’histoire, le livre n’a aucune longueur, il n’y a pas d’attente pour plonger dans le monde imaginé par l’auteur. Dans certains autres livres, il faut parfois attendre une centaine de pages pour que l’action commence ! Les situations in medias res sont beaucoup mieux. Il est vrai que parfois, on a du mal parce qu’on ne connait pas les personnages (on apprend le nom de famille de l’héroïne bien après le début !), ni les lieux, ni ce qu’il s’est passé avant, mais, grâce à cela, je trouve que l’on se plonge plus facilement dans l’histoire et que, finalement, les informations que l’on n’a pas ne sont pas si importantes que ça. Bien sûr, tout cela n’est vrai qu’avec certains livres comme celui-ci ; ce début ne convient pas à tous les types d’histoires.

Je trouve vraiment la fin tragique. C’est vraiment horrible d’être à ce point influencé par quelqu’un malgré soi. En fin de compte, Christa gagne quand même … Cette fin me donne envie d’imaginer la suite. Je me demande si Blanche a réussi à s’en sortir, ou si elle a repris contact avec Christa. A bien y réfléchir, cette fin est assez frustrante !


Un très bon deuxième livre. Je prendrais sans doute plaisir à lire les suivants.

Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb

Posté : 30 décembre, 2012 @ 10:45 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Contemporaine, AutobiographieStupeur et tremblements d'Amélie Nothomb dans Avis littéraires stupeur-et-tremblements-183x300

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2001

Nombre de pages : 186

Synopsis : Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l’implacable rigueur de l’autorité d’entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant. D’erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu’au rang de surveillante des toilettes, celui de l’humiliation dernière. Une course absurde vers l’abîme – image de la vie -, où l’humour percutant d’Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne. Entre le rire et l’angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l’auteur d’Hygiène de l’assassin le Grand Prix du roman de l’Académie française en 1999.

 

Avis : J’ai lu ce livre parce qu’il m’a été conseillé, mais je n’avais pas été convaincue par le synopsis. Et bien, heureusement que je ne me suis pas écoutée ! Je serais passée à côté d’une œuvre vraiment intéressante qui nous en apprend beaucoup sur le Japon.

C’est un style assez particulier que j’ai vraiment apprécié. L’auteure dit les choses comme elles sont, sans chi-chi, mais sans tomber dans la vulgarité pour autant. Elle nous fait voir le Japon sous un angle moins flatteur qu’il ne peut l’être d’habitude, mais elle ne semble jamais cesser de l’aimer pour autant. Elle ne nous pousse pas à le détester, et continue d’en penser du bien malgré son expérience, ce qui ne serait pas le cas de tout le monde. 

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce livre, c’est de découvrir la mentalité nippone telle qu’elle est, notamment lorsque l’auteure décrit ce qu’est, au Japon, une femme parfaite, ou ce qui est déshonorant. C’est tellement différent en Occident qu’on se demanderait presque si ce n’est pas un autre monde ! En plus de cela, je ne connaissais pas la vie dans les entreprises japonaises (comme la plupart des Français je pense) et j’ai trouvé cela intéressant de la découvrir. Je ne m’attendais pas à ça, même si je me doutais que ce ne devait pas être le pays des Bisounours. Cela ressemble un peu aux autres entreprises, où tous les prétextes sont bons pour se marcher dessus, mais en pire. Le déshonneur guette à chaque faux pas. Ce doit vraiment être dur d’être accepté au Japon pour un étranger qui ne connait pas tous les codes de conduites, toutes les règles à respecter …

J’ai aimé la façon qu’a l’auteure de nous embarquer dans son histoire : il n’y a pas de présentation, on entre directement dans son monde. Cela nous permet aussi de connaitre les personnages petit à petit, grâce à leur attitude, à ce qu’ils disent, et aux pensées de l’auteure à leur égard.

Je trouve l’auteure très attachante. Je n’ai pu que compatir à ce qui lui arrivait. Il est facile de s’identifier à elle : le portrait qu’elle fait d’elle-même montre une femme comme les autres, qui a ses rituels, ses délires, ses envies, son passé. J’ai vraiment adoré son humour, qui tend à dédramatiser tout ce qu’elle vit et qui rend la lecture vraiment agréable. Elle sait rire de tout, même de ce qu’il y a de pire. 

 

Ce premier livre d’Amélie Nothomb m’a vraiment charmé ! Je lirais avec grand plaisir ses autres œuvres ! 

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