Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

The World of Ice & Fire : The Untold History of Westeros and the Game of Thrones de G. R. R. Martin, Elio M. Garcia, Jr., et Linda Antonsson

Posté : 17 avril, 2017 @ 5:21 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, Beaux Livres The World of Ice & Fire

Editeur : Bantam

Année de sortie :2014 

Nombre de pages : 311

Titre en français : Game of Thrones : Le Trône de fer, les origines de la saga

Synopsis : The never-before-seen History of Westeros and the lands beyond with hundreds of pages of all-new material from George R. R. Martin.

If the past is prologue, then George R. R. Martin’s masterwork – the most inventive and entertaining fantasy saga of our time – warrants one hell of an introduction. At long last, it has arrived with The World of Ice &Fire.

This lavishly illustrated volume – featuring more than 170 original pieces of full-color art – is a comprehensive history of the Seven Kingdoms, providing vividly constructed accounts of the epic battles, bitter rivalries, and daring rebellions that lead to the events of A Song of Ice and Fire and HBO’s Game of Thrones. In a collaboration that’s been years in the making, Martin has teamed with Elio M. Garcia, Jr., and Linda Antonsson, the founders of the renowned fan site Westeros.org – perhaps the only people who know this world almost as well as its visionary creator.

Collected here are all the accumulated knowledge, scholarly speculation, and inherited folk tales of maesters and septons, maegi and singers. It is a chronicle which stretches from the Dawn Age to the Age of Heroes; from the Coming of the First Men to the arrival of Aegon the Conqueror; from Aegon’s establishment of the Iron Throne to Robert’s Rebellion and the fall of the Mad King, Aerys II Targaryen, which has set into motion the « present-day » struggles of the Starks, Lannisters, Baratheons, and Targaryens. The definitive companion piece to George R. R. Martin’s dazzingly conceived universe, The World of Ice &Fire is indeed proof that the pen is mightier than a storm of swords.

 

Avis : Cela fait un moment que je voulais lire The Untold History of Westeros : rien que voir les illustrations en feuilletant le livre m’a donné encore plus envie en le recevant. Mais, comme je me connais, je n’ai pas voulu le lire avant de pouvoir le faire de bout en bout, sans avoir à m’arrêter parce que je ne peux pas transporter le livre. Donc, j’ai attendu des vacances pendant lesquelles je n’avais pas trop de choses à faire ! Et voilà !

D’abord, j’adore l’idée de doter le monde d’A Song of Ice and Fire d’une Histoire : cela rend l’univers encore plus réel, encore plus représentable ! Elle est accompagnée d’une géographie, que beaucoup de lecteurs des livres, malgré les cartes, ont encore un peu de mal à se représenter (on peut encore y arriver pour Winterfell-King’s Landing, mais déjà King’s Landing par rapport à Dragonstone ou Storm’s End, c’est plus compliqué) ; de plus, les dites cartes ne montrent pas tout le monde connu, et j’ai été surprise de découvrir que Braavos, Meereen, etc, se trouvent sur un autre continent appelé Essos ! (je savais qu’elles ne se trouvaient pas à Westeros, et que le continent et elles étaient séparés par la mer, mais à part ça …) Le lecteur apprend tellement de choses, que, bien sûr, il ne retient pas tout ! De l’arrivée des Premiers Hommes à la royauté en passant par les Andals, nous sommes complètement immergés dans l’univers de la série (livre ou TV). J’ai vu certains avis qui regrettaient l’omniprésence des Targaryen ; bien au contraire, j’ai adoré qu’ils soient mis en avant de cette façon !! Dans la série, on ne sait pas grand-chose d’eux, excepté à propos de Daenerys et de son père, Aerys II : ici, on commence avec les dragonlords de Valyria pour arriver à la famille Targaryen, notamment avec Aegon the Conqueror et ses sœurs. Tous les rois qui ont régné à sa suite sont également présents, même si certains sont un peu plus effacés que d’autres, jusqu’à la révolte de Robert Baratheon – d’ailleurs, je ne savais pas que la famille Baratheon était une branche de la famille Targaryen, ni que la grand-mère de Robert en était une ! Le mot d’ »Histoire » peut donner l’impression que ce livre va être ennuyeux - je ne trouve pas l’Histoire ennuyeuse du tout, mais certaines personnes le peuvent – mais ab-so-lu-ment pas ! Comme dans la nôtre, elle est palpitante : le lecteur se trouve au milieu de complots, conflits, trahisons, intrigues de Cour, fratricides, régicides, etc ! Pas de temps morts, excepté peut-être dans la deuxième partie du livre, plutôt consacrée à la géographie, même si l’histoire de la famille « régnante » de chaque région est mise en avant. De plus, elle est racontée par un érudit qui se présente au début du livre, et qui, en l’achevant, nous permet de comprendre qu’il est déjà arrivé [SPOILER] au règne de Tommen ! [FIN DU SPOILER] Il doit donc reconsidérer certaines choses qu’il a dites au cours du livre, puisqu’il est dédié à Robert Baratheon, qu’il parle de nombreux personnages morts depuis, et qui sont encore vivants au moment où il écrivait. Les nombreuses anecdotes et mystères racontés rendent l’univers d’autant plus « réaliste » : est-ce qu’Untel a fait empoisonner Untel pour monter sur le trône ? Certains événements dont le lecteur a entendu parler dans la série se trouvent dans le livre, comme le conflit entre les Lannister et les Castamere, d’où la chanson « The Rains of Castamere », ou le tournoi pendant lequel Rhaegar offre à Lyanna Stark la couronne de roses d’hiver sous les yeux de sa femme et des frères Stark ! L’écriture, comme pour la série, est agréable, avec une pointe d’ »ancienneté ».

Bien sûr, ce qui fait l’énorme plus du livre, ce sont les nombreuses illustrations qui s’y trouvent. Elles sont fantastiques, merveilleuses, superbes !! Elles représentent de grands personnages, comme Tywin Lannister, Aerys II, Robert Baratheon, Rhaegar Targaryen, certain(e)s que l’on ne connaissait que de noms avant de lire ce livre, comme Rhaenyra Targaryen ou Nymeria, mais aussi les grands châteaux de Westeros : comment ne pas tomber amoureux de l’illustration de Highgarden ? Qui ne rêverait pas d’y vivre ? Certains scènes sont aussi illustrées, notamment des batailles célèbres, ou des grands événements, comme certains tournois dont celui de Jaehaerys I, ou la présentation de la couronne de roses à Lyanna Stark. Les endpapers sont particulièrement saisissants : le premier représente Dragonstone, le dernier, le combat entre Robert Baratheon et Rhaegar Targaryen ! Bien sûr, avant même d’ouvrir le livre, le lecteur sait déjà que le livre sera principalement consacré à la dynastie des Targaryen avec cette couverture !! Rien que le toucher en fait un livre spécial, puisqu’on dirait une sorte de grimoire ou de très vieux livre.

Enfin, ce livre m’a carrément donné envie d’une autre série dans le même univers qu’A Song of Ice and Fire, mais à propos des Targaryen. Au vu de The Untold History of Westeros, on pourrait se dire que c’est inutile, puisque beaucoup de choses sont déjà racontées ; mais au contraire, si l’auteur écrivait une série avec des points de vue différents comme c’est le cas avec la première, le lecteur pourrait découvrir la vérité sur la mort de nombreux personnages, sur les intentions d’autres, sur les conséquences de certains événements. Par les différents points de vue, il serait possible de tout remettre en perspective ! Mais j’attends déjà The Winds of Winter, je ne veux pas trop en demander ! *espoir*

 

Donc, un livre formidable, « indispensable » pour les fans inconditionnels de la série qui veulent toujours plus d’éléments sur cet univers fascinant.

A Song of Ice and Fire, book 5 : A Dance with Dragons de George R. R. Martin

Posté : 11 février, 2016 @ 12:38 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

A Dance with Dragons Genre : Fantasy

Editeur : Bantam Books

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 1051

Synopsis : In the aftermath of a colossal battle, Daenerys Targaryen rules with her three dragons as queen of a city built on dust and death. But Daenerys has thousands of enemies, and many have set out to find her. Fleeing from Westeros with a price on his head, Tyrion Lannister, too, is making his way east – with new allies who may not be the ragtag band they seem. And in the frozen north, Jon Snow confronts creatures beyond the Wall of ice and stone, and powerful foes from within the Night’s Watch. In a time of rising restlessness, the tides of destiny and politics lead a grand cast of outlaws and priests, soldiers and skinchangers, nobles and slaves, to the greatest dance of all.

 

Avis : J’avais hâte de lire le dernier tome publié de A Song of Ice and Fire, une série qui vaut vraiment le coup d’être lue ! Je me suis lancée après avoir entendu dire que le sixième tome, The Winds of Winter, sortait en mars !

Dès le début, avant même d’entrer dans le roman, l’auteur nous laisse une petite note pour nous expliquer la chronologie de A Feast for Crows et A Dance with Dragons. Les événements des deux livres se passent juste après la fin de A Storm of Swords, il faut donc se souvenir (comme l’oublier !) de ce qui est arrivé dans le troisième tome. Les deux livres se rejoignent à un moment donné, lorsque les personnages du quatrième tome réapparaissent dans le cinquième. Dès cette note, j’ai eu hâte que les événements se recoupent : c’est assez compliqué, dans les livres précédents, de savoir quand se passe quoi, quel événement se passe en même temps qu’un autre. Mais aussi, dès cette note, l’auteur nous annonce que l’on va retrouver les personnages qui n’apparaissaient pas, notamment Daenerys, Tyrion et Jon !

Comme toujours, le prologue met en scène un personnage secondaire – ou inconnu. Il est en relation avec ce qui s’est passé précédemment, mais paraît d’abord minime au lecteur. Toujours, la fin est soit surprenante, soit annonce quelque chose dans la suite du livre, ou de la série. Ici, la scène se passe dans le Nord, et annonce une menace que le lecteur et les personnages connaissent déjà. Avec ce prologue, le livre semble commencer doucement, et pourtant, on sent que le sang va couler ! On lit ensuite directement un chapitre concernant un personnage que l’on attend : Tyrion ! Les aventures qui l’attendent, comme pour Daenerys et Jon, sont palpitantes, et la situation ne cesse de se renverser. Ils sont tous ballotés à travers les pages, alors même que deux d’entre eux sont censés « gouverner ». En parlant de ballotage, si le lecteur a déjà découvert dans sa presque intégralité Westeros, cette fois, il va majoritairement découvrir la mer, ses îles, Valyria et une partie au-delà du Mur : beaucoup de scènes se passent sur des bateaux, en route ou perdus, puissants ou en pleine tempête. Le Mur, son au-delà et le Nord sont également présents. Les villes sont également représentés : Meereen principalement, King’s Landing à la fin, quelques petites villes dans lesquelles des personnages passent. L’impression de voyage constant est donc toujours présente dans le livre, et l’on change assez souvent de climats : la chaleur de Slaver’s Bay, le froid du Mur, l’hiver qui s’installe à King’s Landing ; le lecteur parcourt ainsi un monde entier à travers les mots. Quant au suspense, lui aussi est constant. Tout peut arriver à n’importe qui, le danger menace tous les personnages, grands ou petits, et je me suis souvent retrouvée à avancer de quelques pages tant je voulais savoir ce qui allait arriver ! Les nombreux retournements de situation font vivre le texte : certains lecteurs ont trouvé des longueurs dans le livre, mais l’auteur n’est pas toujours obligé de faire tuer tout le monde pour que l’histoire soit intéressante : certes la mort est présente, mais la réflexion, la stratégie, les hésitations le sont aussi. La guerre est aussi composée de périodes d’accalmie (relative), et le jeu des trônes se joue aussi de façon cachée : tous ne peuvent pas y survivre, tous ne peuvent pas y participer, et le lecteur le sent bien au fur et à mesure des pages. De plus, les nombreuses surprises compensent largement les « longueurs » ! L’écriture, elle, est toujours aussi agréable à lire, même si j’ai retrouvé le même petit bémol que dans le tome précédent : des répétitions un peu lourdes parfois, la même histoire dite par différents personnages, ce qui permet d’avoir le point de vue de chacun, mais ce qui plombe un peu le récit. Rien de trop gênant tout de même, rassurez-vous !

Il me semble que ce tome est centré sur les hésitations des personnages : ils veulent paraître forts, mais leur faiblesse est révélée au lecteur quand ils se retrouvent seuls. Ce jeu de l’apparence est caractéristique des gouvernants, et on sent tout le poids de leur charge peser sur eux dans les moments où ils se trouvent seuls ; face aux autres, ils ne peuvent pas douter, mais en leur for intérieur, rien n’est stable, et ils se demandent constamment s’ils font le bon choix. J’ai vraiment eu mal au cœur pour ces personnages, qui font partie de mes préférés. Ces doutes peuvent les rendre agaçants ; j’ai trouvé qu’ils les rendaient encore plus réels. Le lecteur ne peut que s’imaginer dans leur situation, et se demander ce qu’il aurait fait : là alors, il se rend compte qu’il ne peut pas les juger. Cela fait d’eux des personnages complexes, que l’on peut comprendre. L’hésitation est également présente chez des personnages « secondaires », qui se demandent comment s’en sortir ! En effet, l’horreur est très présente dans le livre, très pesante et parfois difficile à lire : la torture, le sang, les combats, la maladie, l’agonie … Frissons et dégoût en perspective ! De plus, certains personnages évoquent le passé en le réinventant totalement : si certaines choses n’étaient pas arrivées, tant de gens ne seraient pas morts. Le lecteur apprend ainsi de nouvelles choses sur des personnages morts pour la plupart, ce qui donne un nouvel éclairage sur eux. Il peut aussi avoir la même réaction face aux événements et aux décisions prises dans le présent.

On retrouve donc ici Daenerys, mère des Dragons. Sa situation est de plus en plus complexe puisqu’elle est toujours face au même dilemme : rester à Meereen ou rentrer à Westeros. Son choix est impossible à faire, et ce qu’elle vit est lourd à porter pour une fille aussi jeune qu’elle. Ses réactions peuvent paraître agaçante, car elle ne sait pas vraiment ce qu’elle fait, mais on peut la comprendre : entre la mort et la mort, difficile de choisir ! Le jeu des trônes se referme autour d’elle, elle se voit contrainte de prendre des décisions qu’elle pourrait regretter par la suite, et qui vont entraîner malheur sur malheur. Rien que la situation de ses dragons en dit long sur la sienne. De plus, beaucoup veulent sa mort, et elle ne semble pas toujours s’en apercevoir, étant donné qu’elle est concentrée sur les problèmes de Meereen et sur le fait qu’elle est reine, et donc doit remplir ses devoirs. La fragilité qu’elle laisse paraître me l’a rendu d’autant plus attachante : elle est une femme comme les autres, même en étant un dragon. Quant à Tyrion, j’ai été ravie de le retrouver. C’est un des seuls personnages qui parvient à me faire rire, tout en me rappelant ses malheurs. On peut sentir que ce qui lui est arrivé l’a changé : ses pensées sont très sombres, et ses mots d’esprit, cyniques. Il est typiquement le personnage qui ne dirige plus sa propre vie, et qui se voit balloter de mains en mains. Sans armes, sans argent, son intelligence l’aide à se sortir de faux pas qui pourraient le conduire à la mort. Concernant Jon Snow, j’avoue qu’il m’a un peu agacé au début. Il est devenu Lord Commander et se sent donc obligé de se séparer de ses frères, de s’enfermer dans une bulle d’autorité qui ne lui convient pas. Puis, il m’a fait de la peine : il ne vit qu’avec ses souvenirs des disparus qu’il aimait : Robb, Ygritte, Bran, Ned Stark. Sa vie est au service de la Garde de Nuit, et il néglige sa propre sécurité. Il m’a paru un peu naïf parfois : Melisandre tente pourtant de l’avertir plusieurs fois qu’il est en danger. Il a aussi bon cœur, et m’a paru juste. On retrouve également Davos dans ce tome, lui aussi dans une très mauvaise posture ! Il tente de trouver des alliés à Stannis, et se retrouve seul, piégé, aux mains de bourreaux. Stannis est également présent : toujours aussi froid, convaincu de sa légitimité, et capable de brûler des gens pour renforcer son pouvoir. Dans le Nord, le lecteur suit aussi Bran. Il a enfin atteint son but, mais se rend compte que ça ne correspond pas du tout à ce à quoi il s’attendait. J’ai été aussi déçue que lui, même si je m’en doutais. Je me demande vraiment ce qu’il va devenir. C’est dans un de ses chapitres que se trouve la célèbre citation de Jojen Reed : « A reader lives a thousand lives before he dies [...] The man who never reads lives only one », qui correspond tellement à ce que l’on ressent quand on lit ! Arya apparaît trois fois dans le livre, sous des noms différents, rappel qu’elle se trouve toujours à Braavos. Je me sens assez mal à l’aise dans ses chapitres : elle tente d’oublier son identité alors même qu’elle rêve de sa vengeance. Enfin, le point de vue de nouveaux personnages nous est donné ici : celui de Melisandre, que j’ai aimé découvrir ; celui de Barristan Selmy, que j’aime beaucoup, et qui doit prendre des décisions tout aussi difficiles que celles de sa reine ; celui de Reek, une des surprises du livre ; celui de Jaime, qui retrouve un personnage que l’on ne s’attendait pas à voir, et qui rumine sur ce qui arrive à sa famille ; celui de Cersei, qui m’a laissé bouche bée : malgré tout ce qui lui arrive, elle arrive encore à comploter ! ; celui d’Asha Greyjoy, que j’aime beaucoup, et qui va de danger en surprise ! ; celui de Victarion Greyjoy, qui tente de devenir quelqu’un à côté de ses frères ; celui de Quentyn Martell, que j’ai apprécié, mais qui prend des décisions regrettables ! D’autres personnages se trouvent dans le livre, comme les Bolton, que je hais de tout mon cœur, Jeyne (vous souvenez-vous ?), les Reed, Hodor … Egalement, un personnage surprise qui m’a laissé sans voix !!

La fin de chaque point de vue est très frustrante, et effectue un tournant dans l’histoire, pour la plupart : Davos a une mission très particulière qui peut tout changer, Asha se retrouve face à un fantôme, Daenerys est dans une situation apocalyptique, Tyrion reprend sa vie en mains, on ne sait pas ce qui est arrivé à Stannis, ni à Bran, et ce qui arrive à Jon est un peu trop précis … Le dernier chapitre est un renversement total, avec un personnage qui réapparaît pour tout changer !

PS : mon édition ne comportait pas le début du sixième tome …

 

En définitive, un excellent cinquième tome, plein de surprises et de rebondissements, dont la fin assez frustrante me donne envie de lire la suite, que je suis prête à attendre !

A Song of Ice and Fire, book 4 : A Feast for Crows de George R. R. Martin

Posté : 12 novembre, 2015 @ 9:11 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 4 commentaires »

A Feast for Crows Genre : Fantasy

Editeur : Bantam Books

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 978

Synopsis : With A Feast for Crows, Martin delivers the long-awaited fourth volume of the landmark series that has redefined imaginative fiction and stands as a modern masterpiece in the making. After centuries of bitter strife, the seven powers dividing the land have beaten one another into an uneasy truce. But it’s not long before the survivors, outlaws, renegades, and carrion eaters of the Seven Kingdoms gather. Now, as the human crows assemble over a banquet of ashes, daring new plots and dangerous new alliances are formed while surprising faces – some familiar, others only just appearing – emerge from an ominous twilight of past struggles and chaos to take up the challenges of the terrible times ahead. Nobles and commoners, soldiers and sorcerers, assassins and sages, are coming together to stake their fortunes … and their lives. For at a feast for crows, many are the guests – but only a few are the survivors.

 

Avis :Les synopsis de cette série donnent toujours envie de savoir ce qui arrive à nos personnages préférés comme à ceux que l’on déteste ! Après les événements du troisième tome, j’avais hâte de voir ce que me réservait le quatrième !

J’ouvre le livre, et je tombe sur le premier mot : « Dragons ». Je me suis dit : Super, on va parler de Daenerys ! Eh bien non ! Le tome commence à Oldtown, une ville que le lecteur n’a pas encore eu le plaisir de découvrir, avec des personnages complètement inconnus. Une entrée en matière assez normale, puisque les autres tomes commencent de la même façon. Ici, ça commence tout de suite mal pour le personnage que l’on rencontre, et on se dit qu’avec un titre pareil, les morts vont s’accumuler. Le chapitre suivant nous présente encore un nouveau personnage, sur Pyke cette fois, une des îles des Iron Islands, qui vont elles aussi être arpentées par le lecteur dans ce tome ; le troisième introduit encore un nouveau personnage et une nouvelle région, Dorne. A partir de ce moment, je me suis demandée où étaient passés les personnages des tomes précédents, et surtout, comment l’auteur pouvait nous faire attendre après les événements de la fin du volume trois ! En réalité, dans ce livre, l’auteur nous présente de nouveaux personnages qui vivent dans des régions que l’auteur n’a pas encore exploitées, tout en en gardant des anciens que l’on connaît, sans doute afin de ne pas complètement perdre son lecteur. J’ai trouvé ça très intelligent de sa part : on accepte de connaître les nouveaux, mais on ne veut pas se débarrasser des anciens. J’ai eu du mal à me mettre dans la tête que je n’aurais pas du tout de nouvelles de Daenerys, Tyrion, Jon, Bran, Davos, Stannis … même si les personnages que l’on suit en parlant très souvent, surtout de la première, qui est au centre des conversations à cause de ses dragons. Ils m’ont manqué, et le fait que le tome cinq soit centré sur eux va sans doute ravir les lecteurs comme moi ! Tant de questions se posent, et notamment sur Tyrion ! Les anciens personnages se trouvent majoritairement dans des lieux que l’on connaît déjà : King’s Landing, the Eyrie, et un peu Riverrun. On découvre aussi Maidenpool, Braavos, et un des personnages fait un long voyage en mer. En fait, la plupart d’entre eux sont en voyage, et ne savent pas où ils vont. Leur errance devient un peu celle du lecteur, qui a besoin d’une carte pour se repérer. C’était très agréable d’à la fois découvrir de nouveaux lieux et de rester dans the Red Keep, principalement avec Cersei. Certains lieux font rêver, comme Water Garden, d’autres, frissonner, comme Saltpans. De plus, le suspense est assez présent, notamment avec les nombreux complots ourdis. Egalement, l’auteur fait savamment référence aux personnages absents en nous dévoilant des choses plus ou moins importantes sur eux (l’un d’eux serait mort entretemps !), mais aussi à des personnages qui ne sont pas apparus depuis un certain moment ! Cela ajoute quelque chose à l’histoire : elle s’intensifie et se complexifie encore, on sent qu’ils pourraient jouer un rôle particulier dans la suite des événements ! Concernant l’écriture, elle est toujours aussi agréable, excepté que j’y ai trouvé des répétitions qui m’ont un peu gênée, que ce soit par rapport aux expressions utilisées, ou aux événements répétés plusieurs fois par différents personnages qui en prennent connaissance.

Concernant l’action, contrairement à d’habitude, j’ai trouvé que cela démarrait dès le début. Les complots vont bon train, et s’intensifient vers la fin pour aboutir à des situations désastreuses, qui donnent envie de lire la suite immédiatement. Les morts s’enchaînent, c’est vrai, mais souvent, ce ne sont pas des personnages que l’on connaît, ou auxquels on s’est attaché (je dis bien, souvent, pas toujours). Seul petit bémol peut-être : les chapitres concernant certains personnages étaient assez longs comparés à d’autres, notamment ceux de Samwell et Brienne ; ceux-ci sont en voyage, il ne se passe pas énormément de choses. Samwell est en proie à des hésitations quant à ce qu’il doit faire, et Brienne passe à côté de son objectif plusieurs fois, se pose des questions et ne prend pas la bonne décision. Elle croise notamment un personnage qui aurait pu lui en prendre beaucoup si elle avait su le faire parler ! J’ai été très frustrée par ses chapitres, où le but de sa quête est sous ses yeux sans qu’elle le voie ! J’avais plutôt hâte de retrouver Jaime, Cersei, ou Sansa, chez qui l’action, mais aussi les informations étaient plus présentes. De plus, dans ce tome, j’ai eu l’impression que les femmes étaient à l’honneur : Cersei est régente, et gouverne seule ; Daenerys, héritière des Targaryens, commence à être connue à travers ses dragons ; une autre jeune femme, Arianne, prend les choses en mains dans sa région. On suit également Sansa, Arya, Brienne (comme je l’ai dit) et Asha. Les seuls hommes que l’on suit sont quelques Ironborn, un capitaine et un garde à Dorne, et Jaime, qui est le seul personnage masculin constant. Mais, les femmes n’arrangent en rien la situation à Westeros : elles sèment le désordre, surtout quand elles tentent d’agir seules. Elles ne m’ont pas du tout semblé à la hauteur de Daenerys, et surtout pas Cersei !

Au fur et à mesure des livres, le lecteur s’est plus ou moins attaché aux « anciens » personnages qu’il suit. D’abord, Jaime : depuis le troisième tome, il est rongé par le doute. C’est un peu lui qui est la cause de ce qui s’est passé, et il a appris des choses qui le hantent sur sa sœur. J’ai trouvé qu’il évoluait bien : il sort un peu de sa naïveté (qui n’est pas évidente, mais que l’on découvre), et tente de redevenir honorablement aux yeux des autres. Le fait d’avoir été mutilé, et d’avoir rencontré Brienne, y est sans doute pour beaucoup : il ne sera plus jamais le même, c’est difficile à accepter pour un chevalier aussi talentueux que lui. Il doit subir les moqueries de ceux qu’il pouvait terrifier auparavant, mais aussi de ceux qui l’aimaient, comme sa jumelle. Cersei m’a révulsé dans ce tome ! Au début, le lecteur peut être content pour elle : elle a enfin atteint la place qu’elle voulait, et elle veut montrer qu’une femme n’a pas besoin d’un homme pour gouverner. Sauf qu’elle démontre tout le contraire ! Elle fait n’importe quoi, et n’écoute qu’elle-même en se disant qu’elle protège son fils, le roi, contre quiconque pourrait lui vouloir du mal. Elle m’a semblé complètement immature, une gamine qui joue avec des pièces d’échec sans savoir comment s’en servir. Elle m’a aussi fait pitié, parce que j’aurais aimé qu’elle réussisse à être la grande reine qu’elle voulait devenir. Son ambition démesurée l’enserre dans un piège qu’elle a elle-même créé, et dont elle ne pourra plus se sortir. De plus, elle devient cruelle, impitoyable, et abuse de son pouvoir en faisant des gens dont elle n’a plus besoin ce qu’elle veut. Sansa se trouve toujours en Eyrie, et il me semble qu’elle change peu à peu : elle se fortifie et se force à abandonner sa puérilité et sa naïveté de jadis. Elle ne sait pas trop quoi penser de Littlefinger, à qui elle semble finir par s’attacher, même s’il lui semble toujours étrange. Je préfère cette nouvelle Sansa à celle du début de la saga, qui m’agaçait beaucoup. Arya, quant à elle, est toujours seule, et, cette fois, dans un pays complètement étranger. C’est pourtant difficile de ressentir de la peine pour elle tant elle est forte. Mais je pense que ce qu’elle a entrepris là où elle se trouve est voué à l’échec : elle sera toujours Arya Stark, rien ne peut le changer, et sa personnalité est trop affirmée pour que cela réussisse. Les nouveaux personnages m’ont semblé, pour la plupart, hauts en couleur, notamment The Drowned Man, Victarion Greyjoy et Asha Greyjoy, qui, tous trois, se trouvent dans les Iron Islands, et qui participent à une espèce de conflit de famille pour savoir qui héritera du trône de Balon Greyjoy, mort au tome précédent ; Hotah, Arianne, Obara Sand, Doran Martell qui vivent à Dorne, je me suis attachée à la seconde, princesse qui attend son heure, et qui espère que son père, le prince, ne l’a pas oublié, une révélation les concernant me semble leur donner un rôle important dans la suite de l’intrigue. D’autres personnages sont présents sans que l’on ait leur point de vue, comme Margaery et Loras Tyrell, persécutés par la reine comme jamais, Maester Aemon, auquel je me suis attachée, Gilly et le bébé qu’elle emporte, Edmure Tully en très mauvaise posture, Podrick Payne. Jon Snow apparaît également pendant un court instant, et ce que j’ai vu de lui m’a un peu déçue. Que dire des Frey, ou les personnages que je ne peux plus voir même en peinture !! Un personnage décédé refait surface, mais il est tellement différent de ce qu’il était que je ne sais pas s’il faut s’en réjouir ou pas …

La religion prend une place particulière dans ce livre : elle est vraiment très présente pour un certain nombre de personnages, sous différentes formes et dans différentes régions. A King’s Landing, elle est représenté par The High Septon, qui commence à prendre une importance politique considérable ; la reine ne lui donne que plus de puissance par les décrets qu’elle signe. La majorité des actions à Braavos se font dans un temple pour un dieu aux multiples visages ; Rh’llor, the Lord of Light, est mentionné plusieurs fois. Je n’avais pas fait attention dans les autres tomes, mais c’est vrai que, depuis le début de la saga, la religion est importante, et qu’elle a commencé à l’être encore plus à l’arrivée de Melisandre, dans le deuxième tome. On trouve de nombreuses prières aux Sept dieux, même si ce n’est qu’une simple phrase. Parfois, elle n’est qu’une façade, mais elle est aussi chère à certains personnages.

La fin, comme dans les autres tomes, est toujours aussi bluffante, et donne envie de connaître la suite ! Certains personnages ont la leur : celle de Cersei est catastrophique ; celle de Jaime est mystérieuse, on ne sait pas vraiment quel est son choix ; celle de Sansa donne de l’espoir, j’ai vraiment hâte de savoir si le plan de Petyr va marcher ! ; celle de Dorne en général est une vraie révélation qui aura des conséquences, tout comme celle d’Oldtown, qui promet une guerre sans merci ! Arya n’a pas vraiment de chapitre final, ce que j’ai trouvé un peu dommage.

 

En définitive, une très bonne suite, même si elle est un peu moins bonne que le troisième tome. Vraiment hâte de lire la suite !!

A Song of Ice and Fire, book 3: A Storm of Swords de George R. R. Martin

Posté : 21 août, 2015 @ 12:40 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

A Storm of Swords Genre : Fantasy

Editeur : Bantam Books

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 1128

Synopsis : Here is the third volume in George R. R. Martin’s magnificent cycle of novels that includes A Game of Thrones and A Clash of Kings. Together, this series comprises a genuine masterpiece of modern fantasy, destined to stand as one of the great achievements of imaginative fiction. Of the five contenders for power, one is dead, another in disfavor, and still the wars rage, as alliances are made and broken. Joffrey sits on the Iron Throne, the uneasy ruler of the Seven Kingdoms. His most bitter rival, Lord Stannis, stands defeated and disgraced, victim of the sorceress who holds him in her thrall. Young Robb still rules the North from the fortress of Riverrun. Meanwhile, making her way across a blood-drenched continent is the exiled queen, Daenerys, mistress of the only three dragons left in the world. And as opposing forces maneuver for the final showdown, an army of barbaric wildlings arrives from the outermost limits of civilization, accompanied by a horde of mythical Others – a supernatural army of the living dead whose animated corpses are unstoppable. As the future of the land hangs in the balance, no one will rest until the Seven Kingdoms have exploded in a veritable storm of swords …

 

Avis : J’ai adoré les deux premiers tomes de la série, et j’avais hâte de connaître la suite ; je me suis donc lancée quelques mois après la lecture du second volume dans celle du troisième !

Ce tome est sans doute le meilleur que j’ai lu pour l’instant ! C’est un véritable tourbillon d’actions et d’émotions pour le lecteur ! Je me souvenais de la fin du second volume, et je me demandais ce qui allait arriver à Bran et Rickon ! Mais, encore une fois, l’auteur ne nous satisfait pas tout de suite et préfère nous offrir un prologue qui concerne d’autres personnages que les derniers que l’on a quittés. Et quel prologue ! Il emporte déjà le lecteur dans les confins de Westeros, le plonge dans le malheur de ceux dont il lit les aventures, et quelle entrée en matière ! L’on se trouve sur le Fist on the First Men, au-delà du Mur, avec les frères de la Night’s Watch, Samwell Tarly et ses amis, que l’on avait laissé en attente dans le second tome. Cela commence fort ! Et l’on comprend vite que ce livre sera plein de rebondissements, qu’on va vivre ce que l’on va lire ! Encore une fois, j’ai trouvé que le synopsis était un peu mensonger : les wildlings ne sont pas avec les Others, ils ne sont pas une seule et même armée ! Mais, ce n’est qu’un détail dans les intrigues complexes qui s’entrecroisent dans ce livre ! Il se passe tant de choses !! Les rebondissements sont nombreux, et plus surprenants les uns que les autres ! Ce que l’un a comploté est annihilé par l’autre, ou l’un aide l’autre à réaliser son projet sans qu’ils en soient conscients. Le lecteur en perdrait la tête, s’il n’était pas si transporté ! Le suspense est une des armes de cette série, c’est certain ! L’auteur a le don de terminer ses chapitres à des moments où le lecteur veut absolument connaître la suite immédiatement ! Comme dans les précédents tomes, l’on adopte le point de vue de plusieurs personnages : beaucoup sont ceux que l’on suit depuis le début, mais un nouveau m’a un peu surprise. Le lecteur a le point de vue d’un personnage qu’il  n’aime pas spécialement, et même qu’il peut détester. Et pourtant, au fur et à mesure de son avancée dans le livre, il peut se prendre d’affection pour lui en lisant ses pensées, ses sentiments. Alors même qu’il fait partie des « méchants » de l’histoire, le lecteur le découvre vraiment, et a parfois pitié de lui. Grâce à tous ces points de vue, encore une fois, l’on se trouve dans des lieux divers, aux quatre coins des Sept Royaumes, au-delà du Mur, et dans la baie des Esclavagistes où se trouve Daenerys. L’on a une vue d’ensemble sur l’immense territoire qu’a créé George R. R. Martin et les cartes nous sont d’une grande aide ! Sans elles, il serait pratiquement impossible de se repérer dans Westeros ! Le lecteur voyage vraiment, en passant des Frostfangs à King’s Landing, de Brandon’s Gift à Riverrun. De plus, malgré plusieurs commentaires à ce sujet, je n’ai pas trouvé qu’il y avait tant de longueurs que ça. C’est vrai que la première moitié du livre est plus longue à lire que la seconde, sans doute parce qu’il y a moins de combats, de meurtres ou autres, mais elle était aussi agréable à lire. La première partie est une espèce d’installation de ce qui va arriver ensuite, et elle est pleine de surprises, notamment en ce qui concerne un certain mariage auquel je ne m’attendais pas du tout !! Ce sont surtout des complots ourdis, des intrigues de Cour, des mises en place. La seconde partie est plus sanglante, et démarre même avec un événement dont j’aurais dû mal à me remettre ! A partir de ce moment, il est dur de lâcher le livre, et l’on veut absolument savoir tout ce qu’il va se passer. Trahisons, adultères, meurtres, mariages, exécutions se succèdent alors à un rythme effréné ! Le lecteur ne sait plus où donner de la tête, et arrive à la fin sans s’en rendre compte. C’est sans doute la raison pour laquelle certains lecteurs ont trouvé la première moitié plus longue et plus « fade » que la seconde. Les émotions que nous fait vivre l’auteur avec son livre sont hallucinantes ! J’ai parfois eu les larmes aux yeux en lisant certains passages, même s’il n’y avait pas de mort, juste parce que le personnage dont on lit le point de vue est terriblement seul et sans aucun allié, ou parce qu’il se replonge dans son passé et que les souvenirs sont douloureux pour lui. C’était souvent déchirant, rarement joyeux. Certains personnages s’en sortent mieux que d’autres, et certaines morts vont en surprendre plus d’un ! L’écriture de l’auteur est toujours aussi simple, parfois très belle, notamment avec les points de vue de Tyrion, Sansa et Catelyn. Enfin, certains passages m’ont donné la nausée … S’il y a des batailles et des héros, il y a aussi des monstres et des massacres. Certaines morts m’ont donné envie de vomir, certaines blessures aussi. La médecine ne peut rien faire pour les blessés graves, et ils sont condamnés à mourir en souffrance. Deux des personnages dont on a le point de vue subissent des blessures affreuses ; j’ai eu du mal à lire le passage ! Un autre n’a pas tant souffert, mais ce qui lui arrive après sa mort est juste immonde …

Daenerys reste indubitablement mon personnage préféré ! Elle est toujours aussi courageuse, mais de tristes événements lui arrivent, j’ai eu mal au cœur pour elle, et j’ai été aussi surprise qu’elle par les nouvelles qu’elle reçoit. A un moment, j’ai eu peur qu’elle fasse une énorme erreur ! Ses dragons grandissent peu à peu, et deviennent de plus en plus forts ! A quand la première virée sur le dos de Drogon ?! Cependant, les chapitres qui la concernent sont moins nombreux, et j’ai trouvé ça un peu dommage. Jon Snow est très courageux lui aussi dans ce tome, et il redoute de commettre des erreurs tout en sachant qu’il est en train d’en faire ; au fond de son cœur, il reste un homme de la Night’s Watch, mais ses frères seront-ils du même avis que lui s’il parvient à les rejoindre ? Il est un personnage impuissant la majorité du temps, et doit se contenter de faire ce qu’on lui a demandé. Arya Stark est toujours autant en difficulté que dans les premiers tomes : et elle ne cesse de se rapprocher de sa famille, tout en ne l’atteignant jamais, ce qui peut rendre le lecteur fou ! Elle passe de seule à accompagnée, puis redevient seule, et se refait capturée. Elle n’est jamais tout à fait en sécurité et on craint pour sa vie à chaque chapitre qui la concerne ! Catelyn Stark est de plus en plus malheureuse, elle perd peu à peu tout ce qu’elle possède et ne sait pas comment rattraper les erreurs de son frère et de son fils. Elle tente de se dresser face à l’adversité, mais elle est mise de côté, et les hommes règnent quand elle doit se taire. Tyrion est en mauvaise posture depuis la fin du second tome, et cela ne s’arrange pas vraiment tout au long de celui-ci. Je l’apprécie de plus en plus et espère vraiment qu’il fera partie des survivants du Game of Thrones ! Il m’a fait mal au cœur, il m’a fait pitié, j’ai eu mal pour lui, et je me suis dit qu’il ne méritait pas tout le mal qu’il reçoit sans cesse de la part de sa famille même. Il n’est peut-être pas beau, mais ce n’est rien de dire qu’il est intelligent ! Il ferait sans doute un très bon roi si les habitants de Westeros ouvraient les yeux ! Les chapitres qui le concernaient sont parmi mes préférés avec ceux de Daenerys. Sansa s’enfonce de plus en plus dans les filets de Cersei et Joffrey Lannister, sans rien pouvoir faire pour s’en sortir. Elle tente de rester brave, mais ne maîtrise pas du tout son destin et doit s’en remettre à d’autres sur lesquels elle ne sait pas si elle peut compter. Elle ne se rend pas compte des alliés qu’elle pourrait avoir, et un événement hallucinant lui arrive ! L’avant-dernière scène où elle figure est sans doute l’une de mes préférées de toute la série. J’ai trouvé que l’on suivait moins Bran dans ce tome : il est avec les Reed et tente de trouver le corbeau aux trois yeux. Ses chapitres sont surtout des passages de description ou de voyage, et quand l’action survient, elle est bienvenue ! Robb Stark n’est connu du lecteur qu’à travers les yeux de sa mère, et je me suis beaucoup attachée à lui ! En revanche, on ne suit pas du tout Rickon, on ne sait absolument pas ce qui lui arrive, ce qui est assez frustrant ! Theon Greyjoy a également disparu de ce tome, le lecteur ne sait donc pas ce qui lui est arrivé ! Joffrey et Cersei sont toujours aussi détestables, et je n’ai pas réussi à avoir pitié d’eux quand il leur arrive malheur. La reine se rend peu à peu compte qu’elle a de plus en plus d’ennemis, et qu’ils savent des choses sur elle qu’elle aurait préféré garder cachées. Tywin Lannister est encore pire qu’eux, selon moi : il est cruel, ingrat, et manipulateur. J’apprécie toujours certains personnages secondaires, comme Jorah Mormont, bien qu’il lui arrive quelque chose de surprenant, The Lord Commander Mormont et les frères de Jon sur le Mur. L’on découvre encore de nouveaux personnages dans ce tome : les partisans de Daenerys dans la baie des Esclavagistes, Lord Beric Dondarrion et ses partisans, Oberyn Martell, the Red Viper, les Tyrell, les Tully, les Frey, etc. J’ai eu un nouveau point de vue sur Littlefinger et l’on retrouve Lysa Arryn dans ce tome, même si c’est assez tardif. Un plus grand nombre de personnages importants meurt dans ce tome, par rapport aux tomes précédents, et c’est souvent un choc pour le lecteur, qui ne s’y attend pas du tout !

La fin de chaque point de vue est une torture ! On ne sait pas ce qui va arriver ensuite, et l’on n’a qu’une hâte : savoir ! Certains personnages sont dans une impasse, quand d’autres ont commis des actes que l’on n’attendait pas d’eux ! Arya est sur le point de partir on ne sait où, on ne sait pas ce qu’il advient de Sansa, ni de Tyrion, de Jon et de Bran. Daenerys a pris une décision surprenante (même plusieurs) et quel épilogue !!!! Le suspense est à son comble !! J’ai hâte de lire la suite, mais je pense tout de même faire une pause, parce que 1128, ça fait beaucoup tout de même !

 

En définitive, un tome captivant, plein de rebondissements et de suspense, qui nous transporte, et fait de cette série une des meilleures que j’ai lue !

A Song of Ice and Fire, book 2: A Clash of Kings de George R. R. Martin

Posté : 29 avril, 2015 @ 5:56 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

A Clash of Kings Genre : Fantasy

Editeur : Bantam Books

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 969

Synopsis : In this eagerly awaited sequel to A Game of Thrones, George R. R. Martin has created a work of unsurpassed vision, power, and imagination. A Clash of Kings transports us to a world of revelry and revenge, wizardry and warfare unlike any you have ever experienced. A comet the color of blood and flame cuts across the sky. And from the ancient citadel of Dragonstone to the forbidding shores of Winterfell, chaos reigns. Siw factions struggle for control of a divided land and the Iron Throne of the Seven Kingdoms, preparing to stake their claims through tempest, turmoil, and war. It is a tale in which brother plots against brother and the dead rise to walk in the night. Here a princess masquerades as an orphan boy; a knight of the mind prepares a poison for a treacherous sorceress; and wild men descend from the Mountains of the Moon to ravage the countryside. Against a backdrop of incest and fratricide, alchemy and murder, victory may go to the men and women possessed of the coldest steel … and the coldest hearts. For when kings clash, the whole land trembles.

 

Avis :  J’ai lu le premier tome de Game of Thrones (en fait A Song of Ice and Fire) en juillet 2014, et j’avais vraiment adoré, que ce soit l’histoire, la complexité des personnages, ou la densité de l’intrigue. Et je ne suis pas déçue avec ce deuxième volume !

Je me souvenais très bien de la fin du premier livre en commençant le second, et j’avais vraiment hâte de retrouver Daenerys !! J’ai été un peu étonnée que l’on ne commence pas par son point de vue, mais cela n’empêche pas que, dès le début du livre, l’histoire commence fort ! On se trouve dans un lieu que l’on ne connaît pas, Dragonstone, avec des personnages que l’on a dû apercevoir dans le premier livre, mais dont on ne sait pas énormément de choses, et une intrigue à découvrir peu à peu. En lisant cette première scène, on peut penser que le synopsis donne déjà toute l’histoire, mais l’on se trompe ! Tant de choses se passent dans ce tome qu’il est impossible de le résumer en si peu de mots. A nouveau, l’on adopte le point de vue de différents personnages, dont Daenerys, Jon, Bran et Catelyn, mais aussi Tyrion et Theon par exemple. Ainsi, l’on peut suivre l’action sur toute la surface des Sept Royaumes et même au-delà avec l’héritière des Targaryens. Le lecteur peut parfois être un peu perdu dans Westeros; heureusement que des cartes se trouvent dans le livre pour se repérer. Des amis qui regardent la série m’ont dit qu’ils avaient parfois eux aussi besoin de cartes pour s’y retrouver; en effet, l’on passe parfois de Winterfell à King’s Landing (là encore, ça va, puisque le premier tome tournait autour de ces villes), mais pour localiser Harrenhal, ou Highgarden, ou Pyke, j’ai eu un peu de mal ! L’on découvre aussi des lieux qui ne se trouvent pas dans les Sept Royaumes, notamment avec Daenerys. Le problème de la localisation ne gâche absolument pas le plaisir de la lecture pour autant ! C’est un bonheur de découvrir les intrigues mêlées de tous les personnages, qu’ils complotent contre leur propre famille ou qu’ils tentent de la sauver, et il n’est pas rare que le lecteur soit frustré quand il doit quitter un personnage dans une position délicate pour en suivre un autre ! Je me suis parfois dit qu’il serait intéressant d’avoir le point de vue de Cersei, que le lecteur n’a jamais, ou celui de personnages très mystérieux ou secondaires, comme Varys ou Shae. En se concentrant sur certains personnages, l’on partage leurs émotions et leurs sentiments, leurs espoirs, leurs peurs, leurs joies, et l’on a parfois du mal à prendre du recul pour considérer d’autres points de vue. J’ai trouvé qu’il y avait parfois de longs passages de description quand j’avais envie d’action, et de savoir ce qui allait arriver aux personnages. Une fois de plus, j’ai complètement voyagé avec ce tome, des neiges et du froid du Mur aux plaines toujours ensoleillées du Sud, jusqu’au désert hors des Sept Royaumes. De plus, l’écriture de l’auteur est claire, parfois très belle. Enfin, certains amis qui regardent la série me disaient qu’il y avait de nombreuses scènes sexuelles, mais j’avais trouvé que le premier tome n’en était pas envahi; c’est différent pour ce tome, où il commence à y avoir un certain nombre de viols, ce qui donne des scènes assez difficiles à lire … Certains passages sont également gores, que ce soit pendant des batailles ou des attaques inattendues …

Concernant les personnages, j’aime toujours autant ceux pour qui j’ai eu un coup de cœur : Daenerys, qui reste mon personnage préféré, et qui évolue beaucoup dans ce tome, désormais seule, elle devient une femme, alors qu’elle nous rappelle qu’elle n’a que quatorze ans ! De plus, j’adore les dragons, donc comment ne pas m’attacher à la Mère des Dragons ? ; Jon Snow, courageux gardien du Mur, qui doit affronter le Nord avec ses nouveaux frères et doit prendre des décisions qui peuvent détruire sa vie ; Arya, à qui il arrive tout un tas de choses en peu de temps, et qui doit elle aussi grandir vite afin de prendre des décisions difficiles à son âge, et de tout faire pour retrouver les siens ; et Catelyn Stark, de qui j’ai vraiment eu pitié dans ce tome, elle reste forte mais doit affronter des épreuves redoutables qui devraient la voir s’effondrer, mais qui la voient se dresser face à son ennemi comme une reine ! Cette fois, je me suis attachée à Tyrion, même s’il est du mauvais côté si l’on peut dire. En effet, il reste un Lannister, et parle parfois de son frère Jaime comme d’un héros. Il m’a fait pitié lui aussi : il voudrait vivre la vie d’un homme normal, ou se voir récompensé pour ses hauts faits, mais en raison de son infirmité et la haine de sa sœur contre lui, il ne récolte que des insultes, et l’infamie. Son amour pour Shae m’a touché, et ses intrigues complexes, telles des toiles d’araignées autour de ses ennemis m’ont passionnée. J’ai vraiment aimé lire les passages qui le concernaient. Pour ce qui est de Sansa, j’ai vraiment compati à sa douleur malgré le fait que je ne l’aimais pas du tout dans le premier tome. C’est tout de même une Stark, et elle déteste Joffrey et Cersei, comme la grande majorité des lecteurs je pense. J’ai également beaucoup aimé lire ses passages. Je me suis également attaché à Bran dans ce tome; resté seul à Winterfell avec son petit frère Rickon, il est désormais le Stark dans le château de son père et doit diriger comme tel. Il m’a parfois fait mal au cœur, lui qui ne peut rien faire sans les autres mais dont les rêves lui permettent à nouveau de courir et se sentir libre. Dans ce tome, l’on découvre aussi un nouveau point de vue, celui de Davos, un des chevaliers de Stannis Baratheon, personnage que l’on ne suivait pas dans le premier tome parce qu’il ne devait pas se passer grand-chose à Dragonstone avant la mort de Robert je suppose. Enfin, l’on suit Theon Greyjoy, que je me suis mise à détester dans ce tome. Il est arrogant, imbu de lui-même et prêt à tout pour prouver sa valeur, même au pire … Il nous permet aussi de découvrir de nouveaux personnages, ceux qui vivent dans les Iron Islands, comme Balon, son père, ou son oncle, Aemon, et leurs coutumes étranges. Concernant les personnages dont nous n’avons pas le point de vue, certains sont toujours aussi détestables : c’est le cas de Joffrey, qui a sa propre idée de la justice, de Cersei, maîtresse en manipulation et en cruauté, et de Jaime, prisonnier de Robb Stark mais qui ne perd rien de son arrogance. J’apprécie toujours Jorah Mormont, que l’on découvre un peu plus à travers les yeux de Daenerys, et les frères de Jon sur le Mur. On découvre aussi de nouveaux personnages, comme les amis d’Arya Stark, les habitants de Dragonstone, les partisans de Renly et Renly lui-même, ou les habitants des villes que traverse Daenerys. Certains marquent plus que d’autres, c’est le cas de Jagen H’quar, un personnage ambivalent qu’il est très difficile de cerner et de comprendre; de Gendry, dont on ne sait pas grand-chose, si ce n’est ce que l’on pourrait deviner; de Melisandre, qui est assez effrayante, même pour le lecteur, et qui emploie des procédés qui semblent vraiment sombres; de la famille Tyrell, et notamment Margaery, que l’on aperçoit ici et qui semble bien naïve et sympathique; de Renly, flamboyant roi qui ne sait pas vraiment ce qu’est la guerre et qui vit dans un monde de chevaliers de tournoi, ou Pyat Pree, sorcier aux lèvres bleues dont la vie ne sera plus jamais la même après le passage de Daenerys. Tous ces personnages sont très complexes et très complets, très réalistes, et il est très facile de s’imaginer à leur côté dans les situations qu’ils traversent. L’on partage ce qu’ils ressentent, et parfois, l’on peut s’identifier à eux. Un certain nombre de personnages meurt encore dans ce tome, parfois certains que l’on aimait beaucoup … J’ai parfois eu les larmes aux yeux en apprenant certains événements …

Je ne peux que conseiller la lecture de ce livre en anglais à ceux qui peuvent lire dans cette langue ! J’ai regardé un peu la traduction en français, truffée de mots compliqués sans qu’il y ait besoin qu’ils le soient et s’éloignant donc de la simplicité des mots de l’auteur. C’était parfois moins compréhensible que l’anglais alors que c’est ma langue natale ! Et, sans la traduction, il n’y a pas de barrière entre le texte authentique et le lecteur, qui peut découvrir la nuance des mots choisis par l’auteur, et non par le traducteur.

La fin de chaque point de vue m’a laissé sur ma faim ! On ne sait pas ce qui arrive à la majorité des personnages, notamment Tyrion, Arya, Theon. On ne connaît pas non plus la décision de Catelyn, même si on la devine, et on se demande ce qu’il va advenir de Jon ! Certains points de vue disparaissent également sans que l’on sache si les personnages concernés sont morts … De plus, on ne suit pas vraiment Robb Stark dans ce tome, si ce n’est à travers les corbeaux qu’il envoie à sa mère et à son oncle, ou par les échos des batailles qui viennent aux oreilles des Lannister. Enfin, le dernier chapitre est frappant !! Tout cela est très frustrant et donne envie d’immédiatement commencer le troisième tome, A Storm of Swords !

 

En résumé, un deuxième tome réussi qui place définitivement A Song of Ice and Fire dans les meilleures séries que j’ai lues !!

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