Le Cousin Pons d’Honoré de Balzac
Editeur : GF
Année de sortie : 2015 [1847]
Nombre de pages : 383
Synopsis : Pons est un brave homme qui dépense ses maigres rentes à collectionner des tableaux et autres objets d’art. Lorsque ses riches cousins, qui ont pour lui le plus grand mépris, découvrent la valeur de la collection qu’il a mis des années à constituer, ils sont prêts à toutes les scélératesses pour mettre la main sur ce trésor …
Roman noir où se déploient dans leur hideur un univers cruel, une jungle hantée par des fauves inquiétants, Le Cousin Pons (1847) nous présente un monde criminel, du salon à la loge de concierge.
Avis : Un de mes derniers livres pour l’agrégation !
D’abord, je dois dire que je ne suis pas une grande fan de Balzac. Je n’aime pas vraiment sa manière d’écrire – ce n’est pas ici un critère de valeur, je ne dis pas qu’il écrit mal, juste que ce n’est pas à mon goût -, et ses personnages sont parfois agaçants dans leur naïveté. Pourtant, j’ai apprécié ma lecture, notamment parce que j’étais absorbée dans l’histoire, et que je soutenais complètement Pons et Schmucke. Et mon absorption a causé une telle colère !! La plupart des personnages – en fait, tous, sauf trois ou quatre – représentent la corruption et la cupidité. Ils veulent tous s’enrichir, par tous les moyens, même si cela signifie dépouiller quelqu’un qu’ils ne connaissent et/ou ne comprennent pas. Le dédain de certains – je pense ici à Amélie Camusot de Marville, qui était Amélie Thirion dans La Vendetta par exemple – m’a excédé : mais comment peut-on penser ainsi, et faire des choses pareilles ?!! Les deux seuls personnages que j’ai appréciés, Pons et Schmucke, sont des enfants, naïfs, innocents, incapables de se défendre et de voir le mal quand il se trouve en face d’eux. Pons évolue à un moment donné, sans doute parce qu’il va bientôt mourir ; mais Schmucke ne change pas, du début à la fin ! D’un côté, tant mieux, il est resté pur ; mais d’un autre, il se fait complètement marcher dessus, c’est énervant !! Leur relation était très touchante, certaines scènes m’ont émue, et j’avais tellement envie de les aider !
Il est impossible de nier le talent de Balzac pour dépeindre la condition humaine, sa cruauté, ses travers, mais aussi sa beauté. Les hommes sont peut-être des loups pour l’homme, mais certains restent des agneaux, au risque de se faire dévorer. En fin de compte, ce livre est extrêmement déprimant ; c’est d’une tristesse … [SPOILER] J’avais tellement envie que les « gentils » gagnent, ou au moins que Schmucke ne soit pas aussi dépouillé que Pons, qu’il profite de ce que son ami a fait pour lui. [FIN DU SPOILER]
Donc, un roman déprimant sur la cruauté des hommes pour ceux qui ne savent se défendre.