Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

A Room with a View de E. M. Forster

Posté : 16 juin, 2014 @ 9:31 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

A Room with a ViewGenre : Classique, Romance

Editeur : Penguin Classics

Année de sortie : 2000

Nombre de pages : 196

Synopsis : « You can transmute love, ignore it, muddle it, but you can never pull it out of you. » Visiting Italy with her prim and proper cousin Charlotte as a chaperone, Lucy Honeychurch meets the unconventional, lower-class Mr. Emerson and his son, George. Upon her return to England Lucy becomes engaged to the supercilious Cecil Vyse, but she finds herself  increasingly torn between the expectations of the world in which she moves and the passionate yearnings of her heart. More than a love story, A Room with a View (1908) is a penetrating social comedy and a brilliant study of contrasts – in values, social class, and cultural perspectives – and the ingenuity of fate. And, notes Malcolm Bradbury in his sparkling introduction, « it was the work where Forster laid down most of his key themes, the place where he displayed both his warmth and his sharpness, and developed his famous light style ».

 

Avis : Ce livre m’intéressait déjà avant que j’apprenne que je l’étudierais l’année prochaine. Je l’ai lu avec plaisir, mais en ne m’attendant pas vraiment à ce que j’ai lu.

Le talent de l’auteur transpire par cet ouvrage. Il a le don de faire de petites allusions comiques partout, de faire comprendre à demi-mots ce qu’il veut dire, de donner une image particulière de ses personnages. L’histoire est vraiment une romance classique au départ, et se transforme peu à peu en quelque chose de plus. On croit s’attendre à tout ce qu’il va se passer, et pourtant, l’auteur fait emprunter quelques détours à son héroïne. Jusqu’au bout, on ne sait pas exactement comment cela va se finir, mais on sait comment l’on aimerait que cela se finisse : l’auteur nous pousse à vouloir que cela finisse de cette façon. On suit Lucy avec passion, comme si nous voulions, nous aussi, la conseillait sur ce qu’elle doit faire. L’auteur a vraiment un humour décalé que j’ai beaucoup aimé. Cela apporte de la fraîcheur à l’ensemble de l’œuvre. J’ai souvent ri en comprenant certaines allusions. Forster se moque de ses personnages, et nous avec lui. Il montre par là le ridicule de la société Edwardienne guindée, de l’étroitesse d’esprit de cette époque, et de l’absurdité de certaines réactions des personnages. On se demande s’ils réfléchissent parfois à ce qu’ils disent ou font, s’ils pensent par eux-mêmes. Ils semblent tous plutôt formatés, ils suivent, tout en sachant qu’ils ne font pas ce qu’ils veulent. Les conventions sclérosent clairement toute la société. La place de la femme est très discutée dans ce livre : elles ne sont pas libres de leurs choix, en sont conscientes, et cela ne semble pas toutes les déranger. Celles que cela dérange ont aussi du mal à réagir, tant elles sont ancrées dans leur société et tant elles pensent que cela est normal. Enfin, j’ai aimé les nombreuses références à l’art et à l’Italie, où j’ai très envie d’aller.

Concernant les personnages, je dois dire que je me suis attachée à Lucy Honeychurch. C’est vrai qu’elle aussi est formatée par la société, et pense faire ce qui est bien en faisant ce qu’elle ne veut pas faire. Elle ne pense pas à son bonheur, mais aux conventions. Mais ce n’est pas vraiment de sa faute, elle a été éduquée de cette façon par sa mère. Elle tente de se dire que tout ce qu’elle fait est bien selon la morale et l’éthique, et que cela ne peut être autrement. Quand elle se fiance avec Cecil, il semble que ce soit parce qu’elle ne sait pas quoi faire d’autre, mais certainement pas parce qu’elle l’aime. Et lui ne s’en rend pas compte. Il est l’incarnation même de la convention, et de l’homme intellectuel qui a des idées bien arrêtées, et assez fermées. Il est très énervant, agaçant et arrogant. Il n’aime pas certains autres personnages que l’on peut trouver sympathiques, ce qui nous le rend antipathiques. George est un personnage assez complexe, intellectuel lui aussi, mais très différemment de Cecil. Il est un peu son antithèse. J’ai apprécié ce personnage, bien plus que le prétendant de Lucy. Freddy est également un personnage attachant, un petit frère turbulent qui n’est pas aimé par le fiancé, évidemment. Mrs Honeychurch est un peu formatée, elle aussi, par les conventions, mais moins que Charlotte, que je n’ai réussi à apprécier qu’à la fin.

J’ai lu ce livre en anglais, et je pense avoir globalement tout compris. Certains passages étaient un peu obscurs, j’ai perdu le fil une ou deux fois, mais j’ai vraiment apprécié cette lecture, et je pense que je lirais d’autres livres d’E. M. Forster, peut-être en VO.

La fin est assez inattendue vu le nombre de détours utilisés par l’auteur. Mais je voulais que le livre se termine comme cela. C’est beau, même si cela reste compliqué, et je pense que c’est mieux ainsi.

 

En définitive, un livre que j’ai vraiment aimé, que je suis contente d’étudier, et que je relirais encore avec plaisir !

 

Challenge des 100 livres à lire au moins une fois

Othello de Shakespeare

Posté : 5 juin, 2014 @ 7:50 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

OthelloGenre : Classique, Théâtre

Editeur : Bloomsbury

Année de sortie : 2001

Nombre de pages : 332

Synopsis : The Arden Shakespeare is the established scholarly edition of Shakespeare’s plays. Now in its third series, Arden offers the best in contemporary scholarship. Each volume guides you to a deeper understanding and appreciation of Shakespeare’s work. This edition of Othello provides: _a clear and authoritative text, edited to the highest standards of scholarship ; _detailed notes and commentary on the same page as the text ; _a full, illustrated introduction to the play’s historical, cultural and performance contexts ; _an in-depth survey of critical approaches to the play ; _a full index to the introduction and notes ; _a select bibliography of references and further reading. With a wealth of helpful and incisive commentary, The Arden Shakespeare is the finest edition of Shakespeare you can find.

 

Avis : J’ai, évidemment, beaucoup entendu parler de ce livre, et je pensais connaître l’intrigue – une histoire d’amour teintée de jalousie qui finit mal – mais je me trompais ! Cela prouve qu’il faut toujours lire l’œuvre en elle-même ; sans cela, on ne la connaît jamais vraiment. Comme vous pouvez le constater, le synopsis de l’édition Bloomsbury ne nous apprend absolument rien sur la pièce ; de plus, le choix de la couverture m’a semblé très énigmatique avant lecture.

J’avais imaginé cette histoire autrement, je ne m’attendais pas vraiment à ce que j’ai lu. Bien sûr, je connaissais déjà le talent et la virtuosité de Shakespeare, notamment avec Roméo et Juliette que j’ai aussi lu en VO ; c’est l’intrigue en elle-même que je ne voyais pas comme cela. J’en ai tellement entendu parler que je m’étais forgée une idée d’Othello sans jamais l’avoir lu ; j’en avais également entendu parler en cours de philo’, pour donner un exemple de la passion terrassant l’homme. C’est exactement ça, c’est vrai ; mais le cheminement pour en arriver là est spectaculaire. C’est grâce à cela que l’on découvre toute l’imagination et l’ingéniosité de l’auteur. Iago, un des officiers d’Othello, est l’instigateur de tout ce qui va se passer, et l’on suit ses stratagèmes tout le long de la pièce. Les autres personnages ne se rendent compte de rien : tout est révélé quand il est trop tard, bien sûr. L’intrigue se met en place autour d’Othello et Desdémone, qui sera l’instrument de la chute du Maure, comme tout le monde l’appelle. Le mensonge et la jalousie sont les thèmes maîtres de cette pièce. Et la naïveté des personnages nous paraît aberrante : comment Othello peut-il croire Iago ? Pourquoi ne cherche-t-il pas à savoir par lui-même ? Le fait qu’il délègue va le mener à sa perte, et à celle de celle qu’il aime. L’on comprend rapidement la couverture, et elle aussi a quelque chose de tragique, quand on se rend compte de ce qu’elle signifie.

Concernant les personnages, Othello semble ici être l’incarnation de la jalousie, et de celui qui se laisse aveugler sans réfléchir. Trop porté par sa passion, il commet des actes irréversibles. Il se fait berner très facilement ; l’on dirait presque qu’il n’avait déjà pas confiance en les personnes contre qui il va agir. Desdémone, quant à elle, semble représenter la pureté, la femme dévouée à son mari, qu’aucune pensée impure ne touche. Elle ne comprend pas non plus ce qui lui arrive, et elle ne le saura jamais. Son rôle est ambivalent : elle est à la fois celle que tous les hommes admirent, et celle qui sera utilisée contre son mari. La religion est également attachée à ce personnage, qui ne comprend pas le comportement des femmes adultères, ou le vice qui s’empare des hommes. Cassio est également un instrument entre les mains de celui qui manigance tout. Lui non plus ne se rend compte de rien, tout concentré qu’il est sur son idylle avec Bianca et sa place de lieutenant d’Othello. Il semble facilement manipulable et crédule. Iago est clairement celui qui ne pense qu’à son propre intérêt et se fiche des répercussions que peuvent avoir ses actions sur les autres personnages. Il ira très loin pour satisfaire ses ambitions, comme on le voit dans la scène 2 de l’acte V. Les deux personnages-instruments, Desdémone et Cassio, ont chacun un adjuvant : Emilia, la femme de Iago, et Bianca ; cette dernière ne fait pas grand-chose pour aider son amant, mais on peut dire qu’elle est la seule à ne pas être un de ses opposants. Emilia, quant à elle, soutient Desdémone, quoi qu’il arrive. Elle ne croit que ce qu’elle voit, et elle aussi se rendra compte trop tard qu’elle a été l’instrument de Iago.

Le fait de lire la pièce en anglais ne m’a pas autant dérangée que je le pensais. J’avais peur de ne pas tout comprendre, mais l’édition Bloomsbury, The Arden Shakespeare est vraiment très bien faite, et les mots que je ne comprenais pas parce qu’ils étaient en ancien anglais ou parce qu’ils étaient abrégés pour les besoins de la métrique étaient expliqués. Je ne vais pas dire que c’était super facile, mais j’ai tout compris, et je peux dire que j’ai vraiment apprécié cette lecture.

La fin est logique : c’est bien une tragédie. Le remords, la culpabilité triomphera de celui qui a voulu punir ceux qui étaient innocents. Personne ne s’en sort bien, on peut le dire. Après avoir refermé le livre, je me suis aperçue que j’avais vraiment aimé cette pièce, qu’il me tardait, tout au long de l’œuvre, de voir les fils se nouer et se dénouer avec la révélation finale et que je m’étais attachée aux personnages, ce que, d’habitude dans une pièce de théâtre, j’ai du mal à faire.

 

En définitive, une très bonne pièce, très bien écrite. Je peux dire que c’est une de mes préférées !

Le Monde de Narnia, tome 1 : Le Neveu du Magicien de C. S. Lewis

Posté : 21 avril, 2014 @ 10:50 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Le monde de Narnia tome 1Genre : Fantasy, Jeunesse

Editeur : Folio Junior

Année de sortie : 2008

Nombre de pages : 203

Synopsis : Polly trouve parfois que la vie à Londres n’est guère passionnante … jusqu’au jour où elle rencontre son nouveau voisin, Digory. Il vit avec sa mère malade et un vieil oncle original. Celui-ci force les deux enfants à essayer des bagues magiques qui les transportent dans un monde inconnu. Commence alors la plus extraordinaire des aventures … Le monde enchanté de Narnia, le pays de l’imaginaire, vous attend.

 

Avis : Cette histoire m’a toujours intéressée, j’ai saisi l’occasion quand j’ai pu emprunter ce livre.

J’ai aimé ce premier tome, mais je ne peux pas dire que je l’ai adoré. J’ai trouvé la mise en place de l’histoire très longue, et, arrivée à la moitié du livre, j’ai trouvé qu’il ne s’était pas passé grand-chose – et même pratiquement rien … Le style est assez enfantin, on voit que l’œuvre a été écrite pour des enfants. C’est tout de même une histoire très intéressante, surtout si l’on a regardé le film de l’épisode deux. On comprend pas mal de choses incompréhensibles sans le premier épisode, et même, on a des réponses à des questions que l’on ne s’est pas posées. Par contre, j’ai trouvé les personnages principaux un peu superflus : ils mettent en place toute l’intrigue des épisodes précédents, mais ils n’agissent jamais seuls. Tout leur est dicté par des inscriptions ou par des personnages plus puissants qu’eux. Et, franchement, que fait Polly concrètement, à part tenter d’empêcher Digory de faire des bêtises et critiquer son oncle ? J’exagère peut-être un peu, mais j’ai clairement eu l’impression qu’elle s’effaçait derrière tous les autres personnages. On oublie presque qu’elle est là parfois.

Les personnages sont un peu caricaturaux : les enfants sont les gentils et les adultes les méchants. Digory incarne l’enfant « modèle-mais-pas-trop », qui écoute, qui a des principes, et qui agit comme on le lui demande. Il semble clairement être la marionnette de son oncle et de forces puissantes qu’il ne peut pas contrôler. Aslan se sert aussi de lui, mais lui rend bien. J’ai déjà parlé de Polly : elle me semble être la raison de Digory, mais il ne l’écoute jamais. On ne peut pas dire qu’elle tienne un grand rôle dans l’histoire : elle accompagne le personnage principal, lui donne des conseils qu’il ne suit pratiquement jamais, et se charge de quelques tâches qu’il lui donne. On aurait pu penser qu’étant donné l’importance que lui donnait le synopsis, elle serait plus présente dans l’histoire. L’oncle Andrew est l’incarnation de l’homme intelligent qui œuvre pour le mal et qui ne semble pas se rendre compte de ce qu’il fait. Il utilise plus faible que lui pour faire le sale boulot et se retrouve finalement dans le pétrin. Enfin, la sorcière : l’incarnation du mal, la beauté fatale, celle qui apporte la mort et le malheur partout où elle passe. Et en ayant vu le film, on comprend toutes les allusions d’Aslan. Quant à lui, il semble parfait : la puissance, la création, le bonheur, la joie, la vie. Tout le contraire de la sorcière.  

La naissance de Narnia est le plus beau moment du livre. On dirait vraiment un paradis perdu, à peine né et déjà menacé. On s’imagine aisément ce monde et on en rêverait presque. Sa création est miraculeuse, magnifique, et cela donne envie d’y être.

La fin annonce clairement le deuxième tome, et tout semble coïncider avec le film si on l’a vu. Elle donne envie de lire le second livre.

 

En définitive, un livre préambule où tout est mis en place, mais où il ne se passe pas grand-chose si on attend vraiment de l’action. J’ai tout de même hâte de lire la suite !

 

Challenge des 100 livres à lire au moins une fois

Romeo and Juliet de William Shakespeare

Posté : 22 juin, 2013 @ 1:29 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Romeo and Juliet de William Shakespeare dans Avis littéraires couv56783619-177x300Genre : Classique, Théâtre

Editeur : GF

Année de sortie : 1993

Nombre de pages : 275

Synopsis : Two households, both alike in dignity, / In fair Verona, where we lay our scene, / From ancient grudge break to new mutiny, / Where civil blood makes civil hands unclean. / From forth the fatal loins of these two foes / A pair of star-crossed lovers take their life; / Whose misadventured piteous overthrows, / Doth with their death bury their parents’ strife. [...] Deux anciennes Maisons d’égale dignité / Dans la belle Vérone où se tient notre scène / Font un nouvel éclat de leur antique hargne, / Le sang civil salit les mains des citoyens. / Or dans le sein fatal de ces deux ennemis / Deux amants prennent vie sous la mauvaise étoile; / Leur malheureux écroulement très pitoyable / Enterre en leur tombeau la haine des parents. / Les terribles moments de leur amour mortel / Et l’obstination des rages familiales / Que rien sinon la mort des deux enfants n’apaisera, / Pendant deux heures nous le jouerons sur ce théâtre; / Et si vous nous prêtez une patiente oreille, / Tout défaut, notre zèle le rachètera.

 

Avis : Cette fois, j’ai voulu lire la célèbre tragédie en anglais, pour voir un peu ce que ça donnait et si j’arrivais à comprendre.

Finalement, c’était une bonne expérience. Parfois, je me suis dit : « Génial, je comprends tout ! » Et d’autres fois, je désespérais de comprendre ne serait-ce qu’un seul mot ! Certains passages sont vraiment compliqués à comprendre. Certains mots sont écrits en vieil anglais, comme « thou » ou « art » mais, une fois qu’on est habitué, on remplace ces mots par ceux que l’on connait, et on comprend mieux. Certaines indications scéniques sont déplacées dans la version française, et la traduction est parfois plus longue que la version originale.

Sinon, l’histoire est magnifiquement triste. C’est une série de coïncidences, de petites choses ridicules qui aboutissent à la mort des trois personnages principaux à cinq minutes d’intervalle … pour rien ! Je n’ai pas pu m’empêcher de penser que, si elle s’était réveillée dix minutes plus tôt, rien ne se serait passé, ils seraient tous heureux ! En même temps, les parents n’auraient jamais accepté cette histoire, Roméo aurait été tué, Juliette se serait suicidée et Paris se serait retrouvé tout seul. Shakespeare montre bien ici les conséquences horribles que peuvent avoir des haines ridicules. On ne sait même pas d’où elle vient ! Si les parents étaient plus intelligents, moins égoïstes et réfléchissaient plus, peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé. Quant aux personnages, Roméo agit toujours précipitamment, il ne réfléchit pas beaucoup, agit sur des coups de tête et finit par se tuer quand il vaut Juliette « morte ». Juliette, elle, est courageuse, tente de faire de son mieux pour concilier son amour pour son ennemi et celui qu’elle ressent pour sa famille, mais, finalement, rien n’a marché comme il le fallait. Paris ne se rend compte de rien : ni que Juliette ne désire pas se marier avec lui, ni qu’elle ne l’aime même pas. Quant aux personnages masculins, excepté les frères et les messagers, ils ne pensent qu’à se battre, comme s’ils avaient besoin de tuer ou d’être tué pour prouver leur virilité. Quand la nurse tente d’aider Juliette, sa mère lui apprend qu’elle n’a pas le choix, qu’elle doit se marier avec Paris, alors que son cousin, Tybalt, personnage que je ne supporte pas, vient de mourir. Il y a tout de même un moment où l’on se dit que, peut-être, cela marchera, que personne ne mourra. On ne peut pas s’empêcher d’espérer. Mais dès que l’on connait l’histoire de la lettre, on comprend.

 

En définitive, un bon classique à connaitre, un peu compliqué en VO mais tout de même superbe !      

Contes et Légendes inachevés, tome 1 : Le Premier Age de J. R. R. Tolkien

Posté : 3 juin, 2013 @ 8:09 dans Avis littéraires | 1 commentaire »

Contes et Légendes inachevés, tome 1 : Le Premier Age de J. R. R. Tolkien dans Avis littéraires couv50155897-182x300Genre : Fantasy

Editeur : Pocket

Année de sortie : 2001

Nombre de pages : 251

Synopsis : D’années en années, le culte jaloux qui entourait le Seigneur des Anneaux à sa publication dans les années 50 s’est transformé en succès universel. Les Hobbits, ce « peuple effacé mais très ancien » qui vivait quelque part au nord-ouest de l’Ancien Monde, nous sont devenus aussi familiers que les héros des contes de fées ou ceux des grandes épopées, avec Bilbo, Gandalf, Bombadil ou Galadriel et tous les habitants de la Terre du Milieu. Magistralement restitués par son fils après la mort de J. R. R. Tolkien, Les Contes et Légendes inachevés du Premier Age prolongent et élargissent l’œuvre de l’inépuisable conteur.

 

Avis : Ayant beaucoup aimé Le Seigneur des Anneaux, j’avais envie d’en découvrir un peu plus sur la Terre du Milieu et ses légendes. La couverture présageait des aventures épiques. J’avais un peu peur des longues descriptions dont je me souvenais dans la trilogie de l’Anneau.

Je n’ai retrouvé ces longues descriptions que dans le premier conte, que j’ai moins apprécié que le second. L’histoire de Tuor est intéressante, et elle croise une fois la route deTúrin, ce qui rapproche les deux légendes ; mais elle m’a paru plus longue, bien qu’elle soit, en réalité, plus courte que celle de la Geste des enfants de Húrin. Dans les deux contes, les personnages principaux, Tuor et Túrin, deux cousins qui ne se connaissent que de nom, voyagent toujours. Tuor va vers un endroit bien précis, il ne change pas d’avis et ne fait pas d’escales, tandis que Túrin est toujours en vadrouille, il erre et trouve des compagnons par hasard. La quête de Tuor n’est pas ennuyeuse, mais j’ai ressenti des longueurs que je n’ai pas perçu avec les Enfants de Húrin : il est vraiment dur d’imaginer correctement le monde que l’auteur a créé, avec tous les noms elfiques ou autres que portent les lieux où les personnages se rendent. C’est assez compliqué de localiser les endroits par rapport aux autres, de se rendre compte de la distance, mais aussi du temps qui passe, notamment dans le deuxième conte. En deux mots, le personnage a passé trois ans au même endroit, donc, à la fin, on se rend compte que l’on n’a pas correctement fait évoluer le personnage : quand il est censé avoir près de trente ans, on l’imagine encore dans la vingtaine. Enfin, j’ai été transporté sur la Terre du Milieu, ailleurs, dans un autre univers, auprès de personnages épiques, tragiques, qui ne nous ressemblent absolument pas. En effet, il est vraiment dur de s’identifier à des personnages comme Morwen, Femme ressemblant à une Elfe et se comportant comme une reine, ou Húrin, partant à la guerre et étant maudit par Morgoth, affrontant des dangers que jamais nous ne rencontrerons.

Sinon, le second conte est vraiment prenant, quand le premier est vraiment frustrant ! Il est vraiment inachevé : à peine le personnage est-il arrivé à son but que l’histoire s’arrête. Un tas de questions se pose : est-il resté longtemps ? Qu’est-ce qu’il a fait là-bas ? Qu’est-ce qu’il a fait de sa vie ? Sa femme ? Ses enfants ? Quel a été son destin ? Rien de précis n’est dit dans les notes. J’ai aimé connaitre l’histoire de Tuor, mais il est tout de même dommage que l’on ne sache pas tout.

Quant à la Geste des Enfants de Húrin, j’ai adoré ! Bien que le personnage soit toujours sur les routes, l’histoire reste captivante, les paysages sont décrits, mais, cela passait plus facilement que dans le premier conte. Et les personnages en eux-mêmes sont bien développés. Certains sont attachants et on a pitié d’eux parce qu’ils sont touchés par une malédiction, comme la pauvre Nienor et Túrin lui-même, que ses actes poursuivent, et qui fait le mal autour de lui sans le vouloir. L’histoire de Nienor m’a particulièrement touchée. Elle souffre des actes des autres sans jamais rien faire de mauvais, elle paie comme les autres. On dirait presque qu’elle ne possède pas de vie propre, qu’elle est dirigée par les souhaits des autres, et la recherche de ceux qu’elle a perdu, sans même les connaitre.

 

Je continuerais donc à lire les œuvres de Tolkien, maître de la Fantasy, qui nous transporte dans un autre monde, avec des personnages complexes et des histoires captivantes !

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