Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry

Posté : 22 décembre, 2017 @ 4:19 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Classique, Jeunesse Le Petit Prince

Editeur : Gallimard

Année de sortie : 1993 [1946]

Nombre de pages : 117

Synopsis : Le Petit Prince est paru pour la première fois il y a cinquante ans aux Etats-Unis. Quelques mois plus tard, son auteur, Antoine de Saint-Exupéry, disparaissait avec son avion en Méditerranée au cours d’une mission de guerre.

« J’aurais l’air d’être mort et ce ne sera pas vrai », nous avait prédit l’enfant blond.

Pour tous ceux qui aiment ses livres, Antoine de Saint-Exupéry n’est pas mort et Le Petit Prince est plus vivant que jamais avec ses millions d’exemplaires et ses quelque quatre-vingts traductions.

Voici donc un album de fête pour cette double commémoration : un album enrichi de la fabuleuse histoire de la naissance du Petit Prince. Car tout est fabuleux dans le monde du Petit Prince : aux Etats-Unis, on a retrouvé quelques dessins originaux qu’Antoine de Saint-Exupéry a préféré écarter au moment de remettre son manuscrit à son éditeur. Ils sont pour la première fois publiés ici. Ils donnent au livre une coloration inattendue, qui en accentue la portée symbolique.

 

Avis : C’est le quatrième tome du Maître des livres qui m’a enfin donné assez envie de lire ce livre pour que je l’emprunte ou l’achète ! 

Etrangement, je ne m’attendais pas à aimer autant ; en fait, je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, mais certainement pas à être touchée à ce point ! Je n’ai pas lu l’introduction sur l’histoire du Petit Prince ; je voulais simplement m’immerger dans l’histoire. Et quelle histoire … Le narrateur se retrouve coincé dans le désert, et c’est là qu’il rencontre un petit garçon blond, le petit Prince. Celui-ci est très mystérieux et ne lui raconte rien quand il lui pose des questions ; en revanche, il ne cesse de répéter les siennes si on ne lui répond pas ! Le narrateur et le lecteur découvrent peu à peu l’histoire du petit garçon ; il nous donne de telles leçons !! On sent bien aussi que tout n’est que symboles, et que c’est à nous d’interpréter comme nous l’entendons. C’est aussi cela qui m’a fait adorer ce livre : cette fleur, ce renard, ils peuvent représenter tant de choses différentes ; et, en même temps, c’est toujours l’amour, qu’il soit entre amants ou entre amis, qui est mis en avant, qui est le plus important. Tant de citations seraient à conserver de ce livre : « L’essentiel est invisible pour les yeux », « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante », « Tu parles comme les grandes personnes« . Ah mon Dieu, je voudrais ne jamais parler comme les grandes personnes après la lecture de ce livre !! Le Petit Prince nous apprend à ouvrir les yeux, nous rappelle ce qui est vraiment important quand nous nous laissons submerger par nos problèmes de grandes personnes, il nous permet de penser plus grand, plus beau, plus poétique. La fin m’a brisé le cœur : [SPOILER] la perte est tellement grande, et pourtant, le petit prince laisse de l’espoir au narrateur grâce aux souvenirs qu’ils ont créés ensemble. [FIN DU SPOILER] Même quand l’ami, le proche, est parti, il nous reste les moments heureux, les souvenirs, les échos, les signes, ce qui nous rend heureux malgré le malheur d’avoir perdu. Maintenant, il me faut absolument ma propre édition pour la lire, la relire, et la rerelire, et la lire ensuite à mes enfants, et mes petits-enfants, tous les enfants et adultes de la Terre !! 

 

Donc, un chef-d’œuvre, tout simplement !

Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana de Pierre Bottero

Posté : 28 septembre, 2016 @ 7:33 dans Avis littéraires | 4 commentaires »

Genre : Fantasy, JeunesseEllana

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2010

Nombre de pages : 382

Synopsis : Seule survivante d’un groupe de pionniers après l’attaque de leur caravane, une fillette est recueillie par un peuple sylvestre et grandit à l’écart des hommes. A l’adolescence, elle décide de partir en quête de ses origines. Sous le nom d’Ellana, elle croise alors le plus grand maître marchombre, Jilano Alhuïn, qui la prend pour élève et l’initie aux secrets de sa guide. Un apprentissage semé de rencontres et de dangers … Le Pacte des Marchombres invite le lecteur à pénétrer dans les arcanes d’une guilde aux pouvoirs extraordinaires, et à suivre le destin d’Ellana Caldin, héroïne prodigieuse par sa psychologie, ses exploits physiques et son insatiable goût de liberté.

 

Avis : Je me suis lancée dans cette lecture avec Sylphideland, une super blogueuse que je ne peux que vous conseiller !! (elle critique des perles, et j’adore son humour !!) Voici le lien vers sa chronique et celui vers son compte Livraddict !!

C’est mon tout premier livre de Pierre Bottero, je n’ai jamais lu La Quête d’Ewilan, même si j’aimerais beaucoup tenter un de ces jours ! (même si maintenant, j’ai quelques réticences vu les avis que j’ai pus voir dernièrement sur la série …) Ellana m’avait été vanté un jour par quelqu’un comme sa série Fantasy préférée, je m’étais imaginé une trilogie formidable. C’est un bon livre Fantasy, assez différent peut-être des YA que l’on voit en ce moment (voir mon petit coup de gueule dans la chronique de The Book of Ivy). L’action se déroule dans un univers imaginaire, assez contrasté : on y trouve des forêts – coup de cœur pour les Petits ! -, un désert, des villes plus ou moins grandes (plutôt moins, et l’auteur explique pourquoi, ce que j’ai trouvé intéressant), des fleuves. J’ai aimé ces changements de paysages, et la magie que ces lieux recèlent : la poésie qu’Ellana voit dans le désert m’a touché, et j’envie sa vie dans la forêt ! En revanche, concernant l’histoire, j’ai trouvé (comme très souvent, ça devient une habitude !) que le synopsis en disait trop. Il va trop loin dans le livre, tout en supprimant tout de même pas mal de choses, heureusement ! Résultat, je vais finir par ne plus lire les synopsis du tout ! En effet, Ellana rencontre bien un maître marchombre, une guilde mystérieuse, qui maîtrise des pouvoirs fascinants – toujours plus ou moins liés à la nature me semble-t-il, ce qui les rend d’autant plus beaux -, qui prône une liberté totale, une indépendance complète – je comprends l’envie d’être libre, mais au point où arrive Ellana, je ne pense pas que ce soit possible -, qui entraîne une belle relation maître / élève – faite de respect, d’autorité naturelle et de progrès des deux côtés -, qui possède aussi des rites d’entrée – j’ai adoré le passage du Rentaï !!-, et dont la poésie est belle, douce parfois, dure et difficile d’autres fois. Evidemment, cette poésie se retrouve dans l’écriture, que j’ai apprécié dans ces moments-là. Certains passages m’ont émue, un peu partout dans le livre. Petit plus : j’adore la couverture, je la trouve vraiment très belle – même si Ellana ne me semble pas du tout faire cet âge dans le livre !

Quant aux personnages : je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher complètement à Ellana, l’héroïne. Son envie de liberté, d’indépendance totale m’a peut-être gêné : elle tente d’être tout à fait détachée, n’y parvient pas, et persiste quand même ! Cela la rend un peu froide. Elle ne se confie totalement à personne – même pas à son maître me semble-t-il -, ne veut pas lier de relation trop forte avec qui que ce soit – ce qui signifie ni ami, ni amant -, garde ainsi une distance constante avec tous, ce qui, pour moi, s’est transformée en distance avec le lecteur lui-même. Peut-être plus jeune l’aurais-je vu autrement, peut-être comme une grande sœur, ou comme quelqu’un à qui j’aurais aimé ressembler. Ce n’est pas du tout le cas maintenant ! Ellana est un personnage fort, sûr de ses convictions, qui a confiance en elle, intrépide, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui a du répondant et est capable de coups de folie qui ne loupent jamais. Mais, dans sa témérité, elle est aussi sage, elle prend les bonnes décisions, et donnent les bonnes réponses. Elle est exceptionnelle. En gros, elle est parfaite dans sa pseudo imperfection. Et ce peut être un peu énervant. Le lecteur sait qu’elle est particulière, mais le récit ne fait que nous le redire sous des formes différentes. Je ne me suis pas beaucoup plus attachée à Jilano Alhuïn, même s’il m’a intéressé de par les secrets qu’il garde et ce qu’il peut nous apprendre sur la guilde des marchombres. Autoritaire sans l’être, inspirant naturellement le respect, il est le maître parfait, celui qui sait écouter, qui comprend, qui va tout faire pour que son élève se dépasse le plus possible, pas pour être la meilleure, mais pour s’améliorer elle-même – je ne sais pas si c’est très clair, mais on retrouve cette idée dans le livre. Il ne semble jamais tyrannique, à part une fois, mais il semble que ce soit à dessein. Il est convaincu de la valeur d’Ellana – son côté exceptionnel est encore mis en avant parce que Jilano ne prenait plus d’apprenti avant elle. Il fait un très bon maître, et sa perfection ne le rend pas énervant : certains devraient peut-être s’en inspirer un peu pour construire de meilleures relations maître/élève. D’autres personnages se trouvent dans ce livre, comme Nillem, que je sens venir de très loin, très ambitieux, trop même ; Sayanel Lyyant, personnage d’abord mystérieux, auquel je ne me suis pas attaché non plus ; les parents d’Ellana, visiblement très amoureux, et surtout sa mère, à qui je me suis attachée même si elle apparaît très peu de temps ! ; Nahis, adorable petite fille innocente ; les Petits, et surtout Pil et Ouk, qui m’ont bien fait rire et qui vivent dans un autre endroit qui m’a enchanté !

La fin n’annonce pas vraiment de grandes choses pour Ellana, mais le lecteur sait que son chemin sur la voie est encore long, et que les tomes suivants seront chargés d’aventures ! Je lirai la suite avec plaisir !

Dans mon édition, se trouve aussi, après le roman, deux textes de Pierre Bottero que j’ai appréciés, tous les deux sur la genèse du Pacte des Marchombres, mais aussi sur ce qui le pousse à écrire, la valeur qu’il accorde à la littérature, son travail d’instituteur, et les thèmes qu’il aborde dans son roman, et pourquoi. J’ai beaucoup aimé ces textes, surtout la vision de la littérature qu’a l’auteur : il vit le livre véritablement, et je me suis complètement vu dans ce qu’il disait !

 

Donc, un bon roman Fantasy, une belle poésie, un univers riche et contrasté, mais peut-être des personnages trop lisses, surtout l’héroïne.

Peter Pan de J.M. Barrie

Posté : 18 août, 2016 @ 6:56 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

couv55756244Genre : Classique, Jeunesse

Editeur : HarperDesign

Année de sortie : 2015

Nombre de pages : 250

Synopsis : « She asked where he lived. « Second to the right », said Peter, « and then straight on till morning. »" Let your imagination take flight as you journey with Peter Pan, Tinker Bell and the Darling children to the magical island of Neverland in this beautiful new unabridged gift edition of J.M. Barrie’s classic story. All-new original illustrations and ten exclusive interactive elements from the award-winning design studio MinaLima create an enchanted adventure for readers of all ages – all you need is to think lovely thoughts and use a little bit of fairy dust.

 

Avis : Ce livre fait partie du giveaway que j’ai gagné il y a quelque temps sur Instagram, avec The BFG de Roald Dahl et Neverwhere de Neil Gaiman. J’avais déjà été attiré par cette édition que je trouve originale et enchanteresse.

Je connaissais l’histoire de Peter Pan à travers le dessin animé Disney : le petit garçon qui ne veut pas grandir et qui, un jour, emmène avec lui les enfants Darling au Pays Imaginaire. On peut dire que l’œuvre originelle est tout de même assez différente, et c’était étrange de la découvrir d’une certaine façon : j’avais un vague sentiment de familiarité avec toutes les scènes sauf celle de la fin qui m’a achevée. Tout le long du livre, le narrateur accompagne le lecteur, et même, l’histoire qu’il raconte est déjà terminée puisqu’il le prévient de se tenir sur ses gardes, ou fait des commentaires sur la fin d’une scène qui n’a pas encore commencé. Avant même le départ des enfants, le lecteur obtient ainsi la réaction des parents ; le narrateur, omniscient, expose son jugement et répète à celui qui lit que tous deux ne sont que des spectateurs non souhaités et non connus par les personnages. J’aime toujours ce genre de jeu du narrateur avec le lecteur, cela implique d’autant plus ce dernier dans le livre, il se sent concerné d’emblée, c’est à lui particulièrement que l’on adresse la parole. Lire ce roman adulte le fait voir d’une façon tout à fait différente : Peter Pan devient un symbole, les actions des personnages prennent une dimension allégorique, et le lecteur lit entre les lignes. La petite Wendy qui devient Maman et parle de Papa en désignant Peter laisse penser à un jeu d’enfants qui découvrent la vie ; Peter qui refuse de grandir parce que cela signifie vieillir puis mourir. Certains passages concernant Peter m’ont émue : il n’a pas de mère, dit ne pas en vouloir, et pourtant, c’est tout ce qu’il cherche et que jamais il n’obtient. A travers une lecture d’adulte, il est aussi facile de retomber en enfance, de se laisser porter par l’histoire, de se croire au Pays Imaginaire avec Peter et Wendy. C’est un sentiment très agréable et, pendant le temps de la lecture, on se sent immunisé contre le temps, qui se rappelle à nous à travers l’histoire même ! J’ai adoré l’écriture de J.M. Barrie, à la fois grâce au jeu du narrateur (qui permet l’humour également), mais aussi à sa façon de raconter, aux mots qu’il emploie. Je ne sais pas si les mots rajoutés pour en expliquer d’autres viennent de l’auteur, mais parfois, ils m’ont paru drôles. Concernant les illustrations, je les ai beaucoup aimées, j’ai trouvé qu’elles allaient bien avec l’histoire, et les éléments interactifs étaient un bon ajout, que j’ai aimé manipuler. J’adore la couverture !! Aussi, j’ai adoré les histoires liées aux fées, comment elles naissent et meurent, la poussière de fée, leur langage, leur façon d’être (assez excessive) : enchanteur.

Peter Pan est le personnage éponyme du roman. Comme je le disais au-dessus, vu par un adulte, il devient un symbole. Il refuse de grandir et de retourner dans le monde normal, préférant vivre dans le Pays Imaginaire et vivre des aventures qu’il oublie au fur et à mesure qu’elles arrivent. En effet, ce personnage est assez spécial : il change d’humeur très vite, préfère faire semblant que faire vraiment, méprise les adultes, et surtout les mères, dont il jure qu’il n’a pas besoin, se montre souvent égoïste et parle principalement de lui, cache ses sentiments derrière une façade d’indifférence qui finit par être véritable. Ce n’est pas du tout un héros classique comme on peut en voir dans la plupart des livres pour enfants ou YA, un héros qui fait preuve de grandeur d’âme et de courage, qui se sacrifie pour les autres ou montre ses sentiments. Peter est téméraire, et il aime se vanter, il veut se montrer plus intelligent que le Capitaine Crochet, ou que les autres enfants – donc personne ne peut savoir quelque chose qu’il ignore -, dont il est le chef incontesté. Il ne semble avoir peur de rien, ce qui en fait un objet d’admiration pour les enfants perdus, perdus parce que sans mère. Au début, j’ai eu du mal à me faire au caractère de Peter, assez agaçant finalement ; mais, petit à petit, il m’a vraiment émue, tout comme il a ému Wendy. La petite fille sait que Peter se cache derrière une façade, elle tentera même de le ramener avec elle dans le monde normal. Au Pays Imaginaire, elle est la seule fille : elle devient donc Maman, et se retrouve à prendre soin de tous les garçons autour d’elle. Ce rôle, pour moi, la pousse à grandir, alors même que c’est ce que Peter ne veut pas. Chargée de raconter des histoires aux enfants, elle est aussi celle qui console Peter sans qu’il le sache, qui voit ce que les autres ne voient pas. Elle s’éveille ainsi à la vie dans un monde qui n’est pas le sien. Je me rappelle ne pas du tout avoir aimé Wendy dans le dessin animé ; ici, j’ai apprécié le personnage, qui, elle aussi, est un peu un symbole. Elle est accompagnée de ses frères, John et Michael, qui m’ont semblé assez effacé. Ils font vite partie de la bande des enfants perdus ; ils perdent peu à peu leurs souvenirs, ne se rappellent pas leur mère et leur père, leur vie d’avant. Les autres enfants perdus sont plus ou moins touchants ; j’ai particulièrement aimé Tootles, qui n’a pas confiance en lui, mais qui finit par prendre le dessus sur sa timidité. Les autres ont tous un caractère différent, comme par exemple, Slightly, qui se vante de tout savoir, et, surtout, de se souvenir de sa vie d’avant dans le monde normal, et donc de sa mère. D’autres personnages apparaissent comme les Darling, la mère, que j’ai beaucoup aimé, qui tient à ses enfants plus que tout et qui possède une magie propre à toutes les mères, le père, qui m’a un peu agacée avec ses façons de montrer qu’il est le chef de famille, et qui, finalement, m’a fait mal au cœur lui aussi à la fin ; Nana, que j’avais aimé dans le film, et que j’ai aimé à nouveau dans ce livre ! ; Captain Hook, très sombre, et pourtant assez ambivalent, pas vraiment le méchant en puissance qu’on peut imaginer puisqu’il ressent des choses qu’il écarte aussi vite pensées, c’est un personnage avec des sentiments, des peurs qu’il cache, et une haine inextinguible pour Peter Pan, ce qui m’a un peu fait penser au capitaine Achab dans Moby Dick ! ; ses membres d’équipage, des pirates qui aiment tuer à la fois les enfants perdus et les Indiens, dont un, Smee, qui ne semble pas du tout avoir l’âme d’un pirate et inspire finalement plutôt la sympathie ; Tinker Bell, personnage que j’aime beaucoup malgré ses humeurs excessives et ses coups bas, qui m’a fait mal au cœur elle aussi puisque Peter ne la comprend pas du tout, qui est prête à se sacrifier pour lui, ce qu’on apprend d’elle à la fin m’a brisé le cœur, c’est trop soudain et dit avec trop d’indifférence ! ; les Indiens, dirigés par Tiger Lily, personnage que j’aime beaucoup également, sur lequel il existe un livre YA que j’aimerais beaucoup lire, Tiger Lily de Jodi Lynn Anderson.

Le thème de l’enfance est évidemment premier. Le narrateur nous rappelle la capacité qu’ont les enfants de s’émerveiller, de s’étonner, de croire en des choses magiques comme les fées, tout ce qu’ils perdent en grandissant. Cette idée est si triste … et pourtant plutôt vraie. La plupart des adultes perdent leur faculté à rêver et à s’imaginer des choses incroyables, magiques, surnaturelles. Ils sont si ancrés dans la réalité qu’ils perdent une part de leur innocence et de leur imagination. C’est tellement dommage ! Quelque part, on peut comprendre Peter qui ne veut pas grandir !

La fin n’a rien à voir avec celle du dessin animé, et je comprends pourquoi. Elle est très triste, déchirante, elle m’a fait monter les larmes aux yeux. Toute la détresse de la situation frappe le lecteur, qui ne peut que se sentir mal.

 

Donc, un excellent classique, pour enfants mais aussi pour adultes, dans une édition illustrée qui communique bien la magie de l’histoire.

The BFG de Roald Dahl

Posté : 12 août, 2016 @ 10:23 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

The BFGGenre : Jeunesse

Editeur : Puffin

Année de sortie :2016 

Nombre de pages : 197

Titre en français : Le BGG

Synopsis : « We is in dream country. This is where all dreams begin. »

 

Avis : J’avoue, j’ai voulu lire ce livre quand j’ai vu qu’il allait être adapté en film ; je ne m’y étais jamais intéressée avant. Mais, en voyant la bande-annonce, je me suis que ce devait être une superbe histoire ! Et le destin a parlé : j’ai reçu ce livre (avec Peter Pan de J.M. Barrie et Neverwhere de Neil Gaiman) après une participation à un giveaway sur Instagram ; imaginez ma joie !! C’est une édition limitée avec des illustrations inédites, la jaquette est merveilleuse, tout comme la couverture en dessous !

Il y a des moments où on se demande : « mais pourquoi je n’ai pas lu ce livre avant ?! Il était fait pour moi ! » C’est exactement ce que je me dis actuellement ! Ce livre est merveilleux, et j’ai la nette impression qu’il est fait pour moi ! J’ai été si touchée par le BFG, j’ai eu envie de redevenir une enfant et de croire en son existence ! Ses jeux sur la langue m’ont enchanté, ses histoires et secrets m’ont emportée, j’ai ri, j’ai frémi, j’ai eu les larmes aux yeux. J’ai aimé les illustrations qui accompagnent le récit. Une journée m’a suffi pour lire le roman, et j’aurais voulu qu’il dure encore. Je suis retombée en enfance, j’ai voyagé. Quel réconfort de lire un livre pareil ! Et les leçons que ce livre apporte !! L’humilité, la modestie, le fait de comprendre que l’homme n’est pas omniscient, omnipotent, que la sagesse se trouve parfois là où on ne la cherche pas, dans cet être inconnu que Sophie rencontre et à qui elle croit apprendre des choses qu’elle-même ne sait pas. Et aussi, la façon qu’a le BFG de parler des hommes, violents, pires que les géants en quelque sorte, qui ne croient que ce qu’ils voient, et qui refusent de se laisser porter par leur imagination. L’humour est très présent dès le début avec la liste des personnages, et surtout grâce au narrateur ainsi qu’au BFG et à sa façon décalée mais brillante de voir le monde !

Le BFG est un des personnages les plus attachants qu’il m’ait été donné de rencontrer. Drôle, sage, émouvant, intelligent, il est aussi orphelin que Sophie quand il la rencontre, et son histoire avec et auprès des autres géants est triste à pleurer. Son secret à propos des rêves est féérique ! Mais son monde est entaché par les agissements de ses pairs. Il lui faut un élément perturbateur pour lui faire comprendre qu’il peut agir : une petite humaine, orpheline, qui déteste le lieu où elle vit. Sophie est une petite fille courageuse qui, au premier abord, a peur du BFG. Puis elle tente de lui apprendre à parler correctement alors même qu’une partie de son charme vient de cette façon chantante de jouer avec les mots, de les reformer, de les faire résonner l’un avec les autres, de leur faire dire autre chose. Elle comprend vite les leçons, explicites ou non, que lui inculque le BFG. D’autres personnages plus secondaires apparaissent, comme les autres géants, dont les noms sont tous plus horribles les uns que les autres, rustres et effrayants, pourtant intelligents, ce qui fait d’eux des monstres, la reine d’Angleterre, celle qui peut sauver le monde, Mr. Tibbs, qui paraît à la fois digne et ridicule, et qui m’a vraiment fait rire, Mary, qui apparaît brièvement et qui représente bien la femme de chambre, les représentants de l’armée et de l’Air Force, imbus d’eux-mêmes et opportunistes comme jamais, persuadés d’avoir la solution, qui créent des problèmes là où il n’en existe pas, et qui méprise le BFG parce qu’il est différent ; eux aussi m’ont fait rire quand ils sont remis à leur place !

La fin est belle !! J’aime beaucoup cette façon de mettre en avant l’éducation et l’écrivain lui-même. Et cette manière qu’ont les histoires pour enfants de finir ! Le BFG est définitivement un de mes personnages préférés !!

 

Donc, une excellente lecture, une de mes favorites, qui éveille l’enfant en nous, et nous présente un personnage que le lecteur n’est pas près d’oublier ! Quelques leçons à retenir, et un écrivain dont le travail m’intéresse de plus en plus ! 

 

Harry Potter, book 6 : Harry Potter and the Half-Blood Prince de J.K. Rowling

Posté : 5 août, 2016 @ 7:20 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Genre : Fantastique, JeunesseHarry Potter and the Half-Blood Prince

Editeur : Bloomsbury

Année de sortie : 2005

Nombre de pages : 607

Titre en français : Harry Potter et le prince de sang-mêlé

Synopsis : When Dumbledore arrives at Privet Drive one summer night to collect Harry Potter, his wand hand is blackened and shrivelled, but he does not reveal why. Secrets and suspicion are spreading through the wizarding world, and Hogwarts itself is not safe. Harry is convinced that Malfoy bears the Dark Mark: there is a Death Eater amongst them. Harry will need powerful magic and true friends as he explores Voldemort’s darkest secrets, and Dumbledore prepares him to face his destiny.

 

Avis : Après mes dernières petites déceptions livresques, j’avais besoin d’une valeur sûre, et quoi de mieux qu’Harry Potter dans ces moments-là ?!

Depuis que j’ai lu la série plus jeune, Le Prince de sang-mêlé est mon tome préféré. Et il le reste encore aujourd’hui après ma relecture ! Ce livre est, pour moi, le maillon le plus important de la grande chaîne que représente l’univers créé par l’auteure, notamment par les révélations de Dumbledore à Harry, révélations qui changent le cours de l’intrigue, qui retournent le lecteur qui lit pour la première fois, qui font comprendre certaines choses à celui qui relit. Il nous raconte l’histoire de Voldemort, mais aussi celle d’Harry à Hogwarts, ce qui donne une espèce de récit double, le premier haché, fragmenté et incertain, le second comme vécu par le lecteur. Les passages sur la vie de Voldemort permettent à Harry, mais aussi à celui qui lit, de mieux comprendre le personnage, de plonger dans une partie de sa vie, de le voir tel qu’il était avant de prendre cet aspect monstrueux. Le passé doit ainsi aider à contrecarrer le présent, et le futur. Harry découvre son ennemi, et surtout, l’existence des Horcruxes ! Le second récit, celui d’une année scolaire à Hogwarts, dans lequel le lecteur est plongé, est tellement agréable ! Cela donne envie de vivre dans cet univers magique, de préparer des potions de Felix Felicis ou d’Euphoria, d’apprendre des sortilèges et des sorts de défense, de changer la couleur de ses cheveux d’un coup de baguette magique. On se sent, à Hogwarts, comme chez soi : à l’abri, dans un lieu de savoir et de découverte, un endroit magique et ancien qui fait rêver. L’atmosphère emporte complètement le lecteur : escaliers qui tournent, passages secrets, portraits qui parlent ; il est habitué depuis, mais cela participe de la magie du livre. L’univers magique est d’autant plus « réel » qu’il existe des examens, les N.E.W.T.s ou les O.W.L.s, que les personnages sont censés passer. Il est difficile de se dire, pour les personnages comme pour le lecteur, qu’il va falloir quitter ce lieu parfait à la fin de la série. L’écriture est toujours aussi bonne, et insiste beaucoup sur l’émotion à la fin. L’humour est présent, même parfois dans des moments où il ne semble pas approprié. L’horreur, elle aussi, est présente quand le lecteur comprend ce qu’a fait Voldemort, mais aussi lors du passage dans la cave et à la fin. L’amour m’a également semblé plus présent dans ce livre, peut-être parce que les personnages ont grandi et voient le monde avec des yeux désormais adultes. Enfin, j’aime cette couverture !

Harry Potter a encore grandi, et changé depuis le dernier tome. [Si vous n’avez pas encore lu le cinquième tome, spoilers !] Dévasté par la mort de Sirius à laquelle il tente de ne pas penser, l’univers magique lui manque chez les Dursleys, et il espère vite pouvoir partir pour The Burrow ! Dans ce tome, Harry fait encore preuve d’intelligence et de ruse ; le fait qu’il soit persuadé d’avoir raison envers et contre tout peut être un peu énervant, mais cela passe très vite. Il ne comprend pas à quel point il est spécial, et se sent surestimé par tous. Sa popularité ne l’intéresse pas, et pourtant, il doit la subir. Laissé dans le flou, il tente de comprendre par lui-même ce que certains personnages cachent. La question du prince de sang-mêlé l’obsède, ainsi que celle des agissements de Malfoy. Ron est toujours auprès d’Harry, même si, ici, il ne semble pas le suivre dans ses raisonnements. Il est persuadé que son ami en fait trop. J’ai adoré retrouver l’humour du personnage, son côté maladroit et très peu sûr de lui. Dans ce tome, Ron lui aussi change : il se rend compte qu’autour de lui, tout le monde a déjà eu un petit ou une petite ami(e). Son comportement dans ce tome est à la fois aberrant et drôle. Quant à Hermione, son personnage est toujours mon préféré. Entre deux garçons, elle est la voix de la sagesse, la conscience de Harry et l’opposée de Ron. On comprend évidemment ses sentiments depuis un moment maintenant, ce qui a renforcé mon attachement pour le personnage. Toujours aussi intelligente, elle ne supporte pas que quelqu’un soit meilleur qu’elle, surtout s’il triche (ce que je peux comprendre, je suis exactement pareille haha !). Enfin, personnage lui aussi favori, Dumbledore ! Dans ce tome, il est beaucoup plus présent, et se dévoile un peu. Une autorité naturelle se dégage de lui, ainsi qu’un sentiment de sécurité. Pour les autres personnages et le lecteur, Dumbledore est invincible, parfait. Il joue un rôle de guide pour Harry. Intelligent, drôle, jamais dur, je l’adore ! Il montre ici certaines de ses faiblesses, ce qui ne fait que le rendre plus attachant. D’autres personnages sont évidemment présents, parmi lesquels Neville, Luna et Ginny, que j’apprécie tous de plus en plus, le premier plus effacé que dans les tomes précédents, la seconde toujours aussi vraie et drôle, la dernière plus affirmée, et que j’ai vraiment apprécié ! ; Pr. McGonagall, que j’aime aussi beaucoup, qui n’apparaît pas énormément mais que l’on sent importante en arrière-plan ; Snape (Rogue), détestable pour ceux qui lisent, un personnage complexe et que l’on plaint pour ceux qui relisent ; Hagrid, lui aussi un peu moins présent, mais toujours égal à lui-même, amoureux de créatures dangereuses, et d’une sensibilité touchante ; Voldemort, le mal en arrière-fond, celui que l’on découvre quand il était encore humain, celui qui veut vaincre la mort et montrer que la pureté du sang est la plus importante dans le monde magique ; Rufus Scrimgeour, personnage hypocrite comme jamais, un vrai politicien ! ; Slughorn, sur lequel j’ai un avis mitigé : un professeur qui favorise ses préférés à l’excès, et qui ne se rend pas compte de ce qu’il peut leur dire, un homme qui a joué un rôle peut-être prépondérant dans la vie de Voldemort, et donc, en même temps, dans celle d’Harry, un homme qui nous montre ce qu’est la honte et le regret ; enfin, Lavender, au combien énervante, le stéréotype de la fille insupportable.

La fin est toujours aussi affreuse, même en relecture. Le lecteur ne veut pas y croire, c’est impossible que l’auteure écrive une chose pareille. L’émotion que cet événement provoque est réelle : tristesse, désespoir, pleurs, colère aussi, incompréhension, incertitude (pour la première lecture) sur ce qu’il va advenir des autres personnages. La quête d’Harry ne fait que commencer, et elle s’achèvera dans The Deathly Hallows, que je ne vais pas tarder à relire !

 

Donc, le meilleur tome de la saga pour moi, le plus dur aussi, celui qui provoque le plus d’émotions, et qui donne vraiment envie de comprendre le fin mot de l’histoire.

 

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