Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Dictionnaire amoureux des reines d’Evelyne Lever

Posté : 21 février, 2019 @ 2:41 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Dictionnaire, HistoriqueDictionnaire amoureux des reines

Editeur : France Loisirs 

Année de sortie : 2018 [2017]

Nombre de pages : 619

Synopsis : De A à Z, Evelyne Lever nous invite à découvrir la part féminine de la royauté et nous propose un éclairage nouveau, original et passionnant sur le destin des souveraines d’Europe depuis l’époque médiévale jusqu’à nos jours. Peu de femmes ont régné. Reines par mariage, la plupart des princesses ont dû lutter pour s’imposer. Donner des héritiers au royaume était leur premier devoir. Malheur aux reines stériles ! Mais, par leur charme, leur patience et leur intelligence, certaines sont parvenues à exercer une réelle influence. L’amour était rarement au rendez-vous dans ces couples unis par la raison d’Etat. Toute liaison leur était interdite, pourtant, l’entrée Amants est l’une des plus longues de ce dictionnaire ! Il faut attendre le XIXe siècle et surtout le XXe pour que les mariages d’inclination soient possibles. Femmes de pouvoir, héroïnes tragiques ou simples incarnations du devoir, ces souveraines ont, elles aussi, tissé l’histoire de l’Europe.

 

Avis : Et encore un livre de la PAL annuelle ! J’avance plutôt bien ! Dictionnaire amoureux des reines m’a été offert par ma sœur à Noël !

La première chose que j’ai aimé dans ce livre : sa diversité. On ne se concentre pas exclusivement sur des reines connues. Le seul souci peut-être : son manque de diversité internationale. On ne parle que des reines d’Occident. Ce peut être dérangeant pour certains lecteurs, donc je préfère le mentionner. Nous restons globalement en Europe, au sein des monarchies connues : française, anglaise, russe, roumaine, etc. Même dans ce cadre « réduit », j’ai appris énormément de choses sur des reines que je connaissais déjà, mais aussi sur certaines que je connaissais peu, ou pas du tout ! J’ai ainsi fait connaissance avec Marie de Roumanie ou Elisabeth Farnèse, découvert plus de choses sur Charlotte, impératrice du Mexique, et retrouvé Marie-Antoinette ou Aliénor d’Aquitaine. J’ai aussi aimé les illustrations, mais l’absence de couleur et le rendu en dessin étaient parfois un peu étranges ! Autre chose que j’ai appris, ou plutôt, dont je me suis rendu compte avec ce livre : on ne nous parle jamais des reines dans nos cours d’histoire ! En tout cas, je ne m’en souviens pas, et, si je me trompe, ce n’étaient que des allusions, jamais un véritable cours sur une reine en particulier, ou même les reines en général ! Tout tourne autour des hommes, et c’est bien dommage ! J’ai aussi aimé le passage sur les reines modernes !

Les seuls bémols que je vois à ce livre sont quelques répétitions d’un article à l’autre – mais on peut dire que c’est ma faute pour les avoir lus à la suite ! – et l’emploi de certains termes ou la façon de présenter certaines choses m’ont semblé un peu douteux, mais ce n’est sans doute que moi !

 

Donc, un très bon livre pour découvrir ou approfondir vos connaissances sur les reines de l’Histoire, grandes ou petites, connues ou oubliées, aimées ou haïes !

 

Les Lames du Cardinal, tome 1 de Pierre Pevel

Posté : 20 février, 2019 @ 6:49 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantastique, HistoriqueLes Lames du Cardinal

Editeur : Bragelonne

Année de sortie : 2007

Nombre de pages : 298

Synopsis : Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l’une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse se garder des ennemis de la Couronne. L’espionnage, l’assassinat, la guerre, tout est bon pour parvenir à leurs fins … et même la sorcellerie, qui est l’œuvre des plus fourbes adversaires du royaume : les dragons !

Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d’Espagne est tombée entre leurs griffes …

Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n’ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l’heure est venue de reformer l’élite secrète qu’il commandait jadis, une compagnie d’aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d’élégance, de courage et d’astuce, ne redoutant nul danger : les Lames du Cardinal ! 

 

Avis : Je commence une longue série de chroniques laissées à l’abandon pour l’agrég : c’est parti ! 

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque : comment résister à l’appel de l’époque de Louis XIII combinée à des dragons ?! Il fait aussi partie de ma PAL annuelle !

C’était une bonne lecture dans l’ensemble, mais quelques petites choses m’ont dérangée. J’étais, tout d’abord, pratiquement sûre que ce livre ne serait pas un coup de cœur à cause du début du roman. Le nombre de personnages présentés en peu de temps est affolant ! Je ne sais pas si c’est la façon de faire, trop rapide, qui m’a gênée, ou si je n’étais pas d’humeur, mais j’ai trouvé que c’était un peu confus ; pourtant, j’adore avoir le point de vue de/suivre différents personnages – c’est un des gros points positifs de A Song of Ice and Fire pour moi ! Je n’ai sans doute pas eu assez de temps pour m’attacher aux personnages, pour apprendre à les connaître au point d’avoir envie de les retrouver. Il était facile pour moi de confondre leurs noms au début, notamment Laincourt et Gagnière ! Je confondais aussi Saint-Loup et Leprat ! Par la suite, ils prennent tous du relief et sont « faciles » à distinguer, notamment grâce à certains éléments uniques à chaque personnage, mais j’ai eu un peu de mal à suivre au début ! Je voulais aussi de l’action, et la présentation des personnages, même si elle est rapide, prend pas mal de temps tout de même, toute une partie du livre sur quatre (sachant que la dernière est vraiment courte). Donc, ce tome m’a semblé un peu long. Et je ne pense pas avoir accroché au style d’écriture

Autre petit problème : j’ai deviné à peu près tous les rebondissements … et j’adore être surprise ! Du coup, la seule révélation que je n’avais pas devinée n’a pas été suffisante après toutes celles qui étaient prévisibles. Dommage ! Dernière remarque négative : j’adore l’idée de dragons au XVIIe siècle, mais je pense que je m’attendais à un côté Fantasy plus prononcé. Certains éléments à propos des dragons et de l’organisation sont donnés mais pas suffisamment à mon goût, et c’était un peu confus là aussi. Je n’avais, par exemple, pas compris qu’il fallait clairement distinguer les intérêts de l’Espagne et ceux de la Griffe noire avant que le lecteur en apprenne plus à propos de cette dernière ! 

Je me plains pas mal, mais je m’attendais à vraiment beaucoup plus entrer dans l’histoire ; je suis un peu déçue ! J’ai tout de même apprécié ma lecture. Je me suis attachée à certains personnages, comme Marciac – que je comprends malgré la petite déception finale ! – et à Agnès – la seule femme présente chez les Lames ! C’est peut-être un peu stéréotypé : le vieux capitaine, chef des Lames, qui garde quelques secrets ; le boute en train, qui lui aussi cache quelque chose à ses camarades ; la belle demoiselle qui manie la lame avec élégance ; le protecteur qui s’inquiète pour la dame par amour filial ; le condamné ; l’étranger ; le mystérieux. Mais j’ai tout de même aimé ce groupe, et j’ai hâte de les retrouver pour en découvrir plus sur eux et leur monde ! La période historique est une de mes préférées, et j’ai hâte de voir comment l’auteur va réutiliser l’histoire pour créer cet univers parallèle ! J’espère être surprise par le deuxième tome et voir plus de dragons !! 

 

Donc, un bon premier tome, mais j’en attends encore plus pour la suite !

 

Sapiens: A Brief History of Humankind de Yuval Noah Harari

Posté : 29 novembre, 2018 @ 4:33 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Sciences, Essai Sapiens

Editeur : Vintage 

Année de sortie : 2014 [2011]

Nombre de pages : 466

Titre en français : Sapiens : Une histoire de l’humanité 

Synopsis : 100,000 years ago, at least six human species inhabited the earth. Today there is just one.

Us. 

Homo Sapiens.

How did our species succeed in the battle for dominance? Why did our foraging ancestors come together to create cities and kingdoms? How did we come to believe in gods, nations and human rights? And what will our world be like in the millenia to come?

Bold, wide-ranging and provocative, Sapiens challenges everything we thought we knew about being human: our thoughts, our actions, our power … and our future. 

 

Avis : Cela fait un moment que ce livre est dans ma PAL – un tout petit peu plus d’un an ! Je n’osais pas le commencer, par peur de ne pas tout comprendre surtout.

Je suis complètement soufflée. Mon cerveau a grillé pendant la lecture, mais pas en raison de la difficulté de compréhension.

Je n’exagère pas quand je dis que ce livre vous force à remettre en question tout ce que vous pensez savoir ; je comprends maintenant pourquoi Sapiens est considéré comme provocateur. Tout est abordé : économie, religion, histoire, sciences, mais aussi des sujets auxquels je ne m’attendais pas, comme le genre, la sexualité ou le bonheur. L’auteur nous offre un point de vue différent sur à peu près tout, un point de vue qui « force » le lecteur à réfléchir, à tout repenser. Il offre des termes clairs mais aussi des associations de concepts, d’idées, au lecteur pour expliquer ce que, peut-être, il ressentait/pensait sans pouvoir l’exprimer clairement. Je savais déjà certaines choses, mais, même à ce moment-là, l’auteur a été capable de mettre des mots sur mes idées. J’ai tout compris, aucun mot ou concept compliqué ou incompréhensible n’est employé ; s’il y en avait, tout était expliqué grâce à de multiples exemples. 

J’ai adoré que ce livre ne traite pas que des humains, de leur gloire, de leur triomphe, de leur bien-être. C’est aussi (et, en fait, surtout) sur notre cruauté (envers d’autres humains, mais aussi d’autres espèces, et, bien sûr, les animaux aujourd’hui), notre irresponsabilité, nos malheurs, notre aveuglement. Comme nous sommes petits, jeunes, autocentrés. Sapiens est lucide, et assez déprimant en fin de compte : est-ce que, depuis le début, nous ne courrons pas à notre perte ? Est-ce que notre humanité n’est pas en danger ?

 

Donc, un essai qui nous fait réfléchir, que j’ai annoté de partout, et que tout le monde devrait lire !  

Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar

Posté : 1 novembre, 2018 @ 1:08 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 4 commentaires »

Genre : Historique Mémoires d'Hadrien

Editeur : Folio 

Année de sortie : 2009 [1958] 

Nombre de pages : 347

Synopsis : Cette œuvre, qui est à la fois romance, histoire, poésie, a été saluée par la critique française et mondiale comme un événement littéraire. En imaginant les Mémoires d’un grand empereur romain, l’auteur a voulu « refaire du dedans ce que les archéologues du XIXe siècle ont fait du dehors ». Jugeant sans complaisance sa vie d’homme et son œuvre politique, Hadrien n’ignore pas que Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l’importance de penser et de servir jusqu’au bout. « … Je me sentais responsable de la beauté du monde », dit ce héros dont les problèmes sont ceux de l’homme de tous les temps : les dangers mortels qui du dedans et du dehors confrontent les civilisations, la quête d’un accord harmonieux entre le bonheur et la « discipline auguste », entre l’intelligence et la volonté. 

 

Avis : Ce livre m’a été prêté il y a une éternité haha, et je le lis ENFIN ! (faut dire qu’il me faisait un peu de l’oeil ces derniers temps !)

Je ne sais pas pourquoi j’ai attendu si longtemps pour lire ce livre : j’ai adoré. Que ce soit l’écriture, que peu d’écrivains ont si belle, le sujet, le personnage : tout était grandiose. J’ai eu l’impression d’entendre la voix d’Hadrien à travers la plume de Marguerite Yourcenar, c’était authentique, c’était parfait !

Il faut dire (rappeler ?) que j’adore la mythologie et l’histoire antique, donc je pensais déjà que je ne pouvais qu’apprécier cette lecture. Mais j’avoue que je ne pensais pas adorer à ce point. C’était formidable de suivre la vie d’Hadrien racontée par lui-même à son petit-fils adoptif Marc Aurèle ! J’ai adoré découvrir sa façon de voir le monde, la vie, la politique, sa philosophie, ses voyages, ses réflexions. Il ne nous montre pas que ses qualités, mais aussi ses défauts, les grandes erreurs de sa vie, qu’il voit venir en raconter a posteriori. J’ai aimé connaître ses proches, ceux qu’il aimait. Mais aussi, j’ai adoré voir la vie romaine de l’intérieure, leur façon de voir les choses, la vie. Par exemple, leur façon de considérer le suicide est loin d’être la même que la nôtre, et c’est là qu’on voit comme nous nous sommes éloignés du modèle/de l’idéal romain. Nos religions monothéistes ont anéanti les religions polythéistes de l’époque, qui se répondaient pourtant parfaitement, qui se correspondaient la plupart du temps, et qui s’adaptaient. L’idéal de tolérance et de communauté que porte Hadrien a été détruit, d’abord par les Juifs, qui ne voulaient pas tolérer d’autres dieux que le leur, puis par les Chrétiens. Hadrien comprend le comportement de chacun, se met à la place de tous, mais appelle tout de même les Juifs qu’il a en face de lui des fanatiques, parce qu’ils refusent tout compromis, toute alliance avec l’Empire. Il s’attriste face à leur choix, mais refuse, à son tour, de les forcer à quoi que ce soit. Personnellement, dans mes années d’école, j’ai toujours eu la vision des méchants Romains qui persécutent les pauvres monothéistes, qu’ils soient juifs ou chrétiens : ils leur volent leurs terres, et ne cessent de les torturer parce qu’ils ont une religion différente. Mais cette vision me semble clairement faussée maintenant que j’ai lu ce livre ! Toujours plusieurs versions à une histoire, n’est-ce pas ?!

Bref : le modèle romain n’est plus suivi, et Hadrien parle déjà d’une époque qu’il ne connaîtra pas, et qui n’aura rien à voir avec la sienne, faite de fanatismes, d’ignorances, de guerres. Malgré le fait que ce soit ici un « personnage », et non l’homme en tant que tel qui parle à Marc Aurèle, j’ai eu beaucoup d’admiration pour Hadrien. Il est sage, reconnaît ses erreurs, et tente au maximum de préserver la paix et les libertés et droits de tous. J’ai noté de nombreuses citations, et je veux absolument un exemplaire, histoire de l’annoter de partout !! Aussi, grand thème du livre : l’amour, nécessaire à Hadrien, et qu’il perd tragiquement. 

La fin m’a beaucoup émue … Ce dernier paragraphe … Bouh !!

 

Donc, un excellent roman, qui permet de découvrir la vie d’Hadrien, ses potentielles pensées, mais aussi la vie romaine, la politique de l’Empire, et ce modèle romain aujourd’hui disparu. 

Anno Dracula, tome 1 de Kim Newman

Posté : 17 septembre, 2018 @ 9:47 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantastique, Historique, Horreur Anno Dracula

Editeur : Le Livre de Poche 

Année de sortie : 2014 [1992/2011]

Nombre de pages : 643

Titre en VO : Même titre

Synopsis : Londres, 1888. Depuis que Dracula a épousé la reine Victoria, la terreur règne sur la capitale. Sous l’influence du sulfureux comte, les citoyens sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des vampires, toujours plus puissants, et il ne fait pas bon être simple mortel. Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans les sinistres ruelles de Whitechapel, des prostituées vampires sont assassinées par un mystérieux inconnu aux scalpels d’argent. Lancés dans la traque du tueur, Geneviève Dieudonné, une vampire à la jeunesse éternelle, et Charles Beauregard, espion au service du Diogene’s Club, vont devoir gravir les échelons du pouvoir. Et s’approcher dangereusement du souverain le plus sanguinaire qu’a jamais connu le royaume …

Une nouvelle édition du classique de Kim Newman, augmentée de textes bonus totalement inédits. 

Aucun autre roman n’a su revisiter le mythe avec autant de brio et d’inventivité. Chronic’Art. 

 

Avis : Je suis désolée pour la lenteur d’arrivée de mes chroniques, mais j’ai été submergée par la rentrée, je ne m’attendais pas à ça ! Donc, enfin, l’article sur Anno Dracula !!

J’ai acheté ce livre il y a très longtemps (quatre ans et quatre mois exactement haha), en français (je ne lisais pas encore en VO) et, étant donné ma mauvaise expérience avec Blackout de Connie Willis, je me suis dit que j’allais d’abord le lire en VF, au cas où je n’aimerais pas du tout. En fin de compte, j’ai ADORE !!! C’était tout simplement génial !! Ce livre est fait pour moi !!! Il y a un certain nombre de références littéraires, du genre Dracula, évidemment, mais aussi Jekyll, Hyde, les autres personnages de Dracula, et d’autres encore !! J’avais l’impression de me trouver dans le roman parfait pour moi, le roman gothique de mes rêves !! L’ambiance est typique du genre, avec la brume, les rues de Londres, les quartiers malfamés, les vampires, les meurtres de Jack l’Eventreur !!! J’ai aussi adoré que la figure du vampire ne soit pas embellie, mais crue, exactement ce qu’on pourrait imaginer dans la réalité ! Du coup, elle est très fidèle à l’image qu’elle montrait déjà Bram Stoker ! Ce n’est pas parce que Dracula règne qu’il s’est assagi, et que le monde tourne mieux, au contraire ! J’ai adoré l’histoire de la mixité des « races » (à défaut de trouver un meilleur terme), mais aussi la reprise de faits/personnages fictifs ou historiques, comme je l’ai déjà dit. Ici, Kim Newman reprend Dracula et modifie l’histoire à partir d’un certain point ! Rah, mais quel plaisir !! J’avais envie d’y être !! Mais parlons peut-être plus précisément de l’histoire ! Nous sommes en 1888, et Jack l’Eventreur commence à frapper. Un détective assez spécial, Charles Beauregard (que je n’ai pas arrêté d’appeler Baudelaire, alors que rien à voir !) est chargé de résoudre l’enquête. Mais plusieurs pistes s’ouvrent sans vraiment mener à qui que ce soit … Alors, ne vous attendez pas à démasquer le coupable vous-même : la toute première scène nous dévoile d’emblée qui est Jack ! Mais cela ne gâche rien ! Au contraire ! Le lecteur assiste à un chassé-croisé de plus en plus frustrant à mesure que les cadavres s’accumulent, et que les enquêteurs piétinent ! Tout ça sur fond de soulèvement de la population contre les vampires qui tourne peu à peu à la guerre civile dans les rues !! Il faut aussi préciser que ce livre n’a aucun complexe, et parle donc aussi de sexualitéEvidemment, dans un roman d’horreur vampirique, des personnages meurent ; je ne vous dirai pas qui, mais certaines morts sont particulièrement sanglantes et dégoûtantes à lire (on est quand même dans la tête de Jack l’Eventreur parfois, et on assiste à la découverte par la police, donc vivent les descriptions …) Je me suis sentie mal à plusieurs reprises ; il faut dire que l’auteur ne se censure pas du tout, (ce que je trouve très bien !) donc il y a des moments très graphiques où on aimerait fermer les yeux de son imagination ! Ce livre est un de mes préférés de tous les temps, c’est officiel !!!!

Concernant les personnages, j’ai été aussi charmée que par l’univers et l’histoire !! Comme je vous l’ai dit, on en retrouve certains que j’aimais déjà, à la fois pour leur personnalité propre et pour ce qu’ils représentent dans la littérature gothique ! Entendre parler Jekyll avant l’apparition de Hyde, entendre ensuite parler de Hyde, d’autres personnages qui sont différents dans cette réalité/fiction alternative ! Voir ce que sont devenus John Seward, Arthur Holmwood, Mina et Jonathan, Van Helsing, comment Dracula est devenu prince consort/roi, le voir lui aussi (même si très brièvement tout de même, puisque le roman, bien qu’il porte sur lui, ne se concentre pas sur sa personne, mais sur son règne et ses conséquences) ainsi que ses proches ! Que du bonheur !!! Mais on découvre aussi de nouveaux personnages, inventés par Kim Newman : Charles Beauregard et Geneviève Dieudonné. Le premier est donc une sorte de détective, un espion chargé de collecter des informations et de résoudre l’enquête difficile autour de Jack l’Eventreur. Je l’ai adoré !! Vraiment, je me suis tout de suite attachée à lui, et j’ai tout de suite jugé que ses choix amoureux n’étaient pas du tout les bons (il est très rare que je m’intéresse à l’intrigue amoureuse des romans, mais alors là, j’étais à 200% contre, et j’avais envie de complètement autre chose !) Il est typiquement le genre de personnages masculins que j’aime : courageux, mais pas macho, capable de distinguer le vrai/bon du faux/mauvais tout en gardant lui-même une part d’ombre. J’avais envie qu’il trouve le bonheur, et qu’il vive jusqu’à la fin du roman !! (j’ai eu très peur pour sa vie quand je me suis rendu compte que Kim Newman pouvait tuer n’importe qui !) Quant à Geneviève Dieudonné, elle est entrée directement dans mon top héroïnes préférées ! Je l’ai, elle aussi, adoré ! Badass, altruiste, mais aussi meurtrie par des siècles d’existence, c’est une vampire qui comprend l’intérêt de garder un équilibre entre humains et vampires. Elle ne se considère pas du tout comme quelqu’un de supérieur, et pourtant, pour moi en tout cas, elle l’est clairement ! Elle est peu à peu impliquée dans l’enquête sur Jack l’Eventreur, et va devoir travailler aux côtés de Charles. J’ai tellement, tellement hâte de retrouver ces personnages !! D’autres ont aussi du potentiel (non exploité ici, mais je suis persuadée que ça viendra dans les tomes suivants), comme Kate Reed, qui semble une journaliste fouineuse et féministe très très intéressante !

La fin était tellement prenante !! Je ne vous dirai rien de spoilant, mais j’ai été surprise par plusieurs éléments, et j’ai tellement hâte de lire Le Baron rouge sang !!

Mon édition (mais je pense que c’est aussi le cas des autres) est accompagnée des notes de l’auteur sur les références littéraires et culturelles qu’il a mis dans son livre. Je ne savais pas tout, c’était vraiment très instructif !! Il y avait aussi une nouvelle (assez affreuse !), une partie du scénario pour l’adaptation d’Anno Dracula au cinéma, et une fin alternative (je préfère la véritable fin !!!!!)

Petite remarque finale : la couverture !!!!! Je trouve qu’elle colle parfaitement à l’univers, et elle est tellement belle que j’hésite à poursuivre en VF juste pour ça ! 

 

Donc, une super découverte !! Je me demande pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour le lire, sans doute parce que j’avais peur que ce soit une cata ! J’ai vraiment hâte de découvrir la suite, mais aussi les autres œuvres de Kim Newman situées dans le même univers !! 

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