Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Les Lames du Cardinal, tome 1 de Pierre Pevel

Posté : 20 février, 2019 @ 6:49 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantastique, HistoriqueLes Lames du Cardinal

Editeur : Bragelonne

Année de sortie : 2007

Nombre de pages : 298

Synopsis : Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l’une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse se garder des ennemis de la Couronne. L’espionnage, l’assassinat, la guerre, tout est bon pour parvenir à leurs fins … et même la sorcellerie, qui est l’œuvre des plus fourbes adversaires du royaume : les dragons !

Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d’Espagne est tombée entre leurs griffes …

Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n’ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l’heure est venue de reformer l’élite secrète qu’il commandait jadis, une compagnie d’aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d’élégance, de courage et d’astuce, ne redoutant nul danger : les Lames du Cardinal ! 

 

Avis : Je commence une longue série de chroniques laissées à l’abandon pour l’agrég : c’est parti ! 

J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque : comment résister à l’appel de l’époque de Louis XIII combinée à des dragons ?! Il fait aussi partie de ma PAL annuelle !

C’était une bonne lecture dans l’ensemble, mais quelques petites choses m’ont dérangée. J’étais, tout d’abord, pratiquement sûre que ce livre ne serait pas un coup de cœur à cause du début du roman. Le nombre de personnages présentés en peu de temps est affolant ! Je ne sais pas si c’est la façon de faire, trop rapide, qui m’a gênée, ou si je n’étais pas d’humeur, mais j’ai trouvé que c’était un peu confus ; pourtant, j’adore avoir le point de vue de/suivre différents personnages – c’est un des gros points positifs de A Song of Ice and Fire pour moi ! Je n’ai sans doute pas eu assez de temps pour m’attacher aux personnages, pour apprendre à les connaître au point d’avoir envie de les retrouver. Il était facile pour moi de confondre leurs noms au début, notamment Laincourt et Gagnière ! Je confondais aussi Saint-Loup et Leprat ! Par la suite, ils prennent tous du relief et sont « faciles » à distinguer, notamment grâce à certains éléments uniques à chaque personnage, mais j’ai eu un peu de mal à suivre au début ! Je voulais aussi de l’action, et la présentation des personnages, même si elle est rapide, prend pas mal de temps tout de même, toute une partie du livre sur quatre (sachant que la dernière est vraiment courte). Donc, ce tome m’a semblé un peu long. Et je ne pense pas avoir accroché au style d’écriture

Autre petit problème : j’ai deviné à peu près tous les rebondissements … et j’adore être surprise ! Du coup, la seule révélation que je n’avais pas devinée n’a pas été suffisante après toutes celles qui étaient prévisibles. Dommage ! Dernière remarque négative : j’adore l’idée de dragons au XVIIe siècle, mais je pense que je m’attendais à un côté Fantasy plus prononcé. Certains éléments à propos des dragons et de l’organisation sont donnés mais pas suffisamment à mon goût, et c’était un peu confus là aussi. Je n’avais, par exemple, pas compris qu’il fallait clairement distinguer les intérêts de l’Espagne et ceux de la Griffe noire avant que le lecteur en apprenne plus à propos de cette dernière ! 

Je me plains pas mal, mais je m’attendais à vraiment beaucoup plus entrer dans l’histoire ; je suis un peu déçue ! J’ai tout de même apprécié ma lecture. Je me suis attachée à certains personnages, comme Marciac – que je comprends malgré la petite déception finale ! – et à Agnès – la seule femme présente chez les Lames ! C’est peut-être un peu stéréotypé : le vieux capitaine, chef des Lames, qui garde quelques secrets ; le boute en train, qui lui aussi cache quelque chose à ses camarades ; la belle demoiselle qui manie la lame avec élégance ; le protecteur qui s’inquiète pour la dame par amour filial ; le condamné ; l’étranger ; le mystérieux. Mais j’ai tout de même aimé ce groupe, et j’ai hâte de les retrouver pour en découvrir plus sur eux et leur monde ! La période historique est une de mes préférées, et j’ai hâte de voir comment l’auteur va réutiliser l’histoire pour créer cet univers parallèle ! J’espère être surprise par le deuxième tome et voir plus de dragons !! 

 

Donc, un bon premier tome, mais j’en attends encore plus pour la suite !

 

Sapiens: A Brief History of Humankind de Yuval Noah Harari

Posté : 29 novembre, 2018 @ 4:33 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Sciences, Essai Sapiens

Editeur : Vintage 

Année de sortie : 2014 [2011]

Nombre de pages : 466

Titre en français : Sapiens : Une histoire de l’humanité 

Synopsis : 100,000 years ago, at least six human species inhabited the earth. Today there is just one.

Us. 

Homo Sapiens.

How did our species succeed in the battle for dominance? Why did our foraging ancestors come together to create cities and kingdoms? How did we come to believe in gods, nations and human rights? And what will our world be like in the millenia to come?

Bold, wide-ranging and provocative, Sapiens challenges everything we thought we knew about being human: our thoughts, our actions, our power … and our future. 

 

Avis : Cela fait un moment que ce livre est dans ma PAL – un tout petit peu plus d’un an ! Je n’osais pas le commencer, par peur de ne pas tout comprendre surtout.

Je suis complètement soufflée. Mon cerveau a grillé pendant la lecture, mais pas en raison de la difficulté de compréhension.

Je n’exagère pas quand je dis que ce livre vous force à remettre en question tout ce que vous pensez savoir ; je comprends maintenant pourquoi Sapiens est considéré comme provocateur. Tout est abordé : économie, religion, histoire, sciences, mais aussi des sujets auxquels je ne m’attendais pas, comme le genre, la sexualité ou le bonheur. L’auteur nous offre un point de vue différent sur à peu près tout, un point de vue qui « force » le lecteur à réfléchir, à tout repenser. Il offre des termes clairs mais aussi des associations de concepts, d’idées, au lecteur pour expliquer ce que, peut-être, il ressentait/pensait sans pouvoir l’exprimer clairement. Je savais déjà certaines choses, mais, même à ce moment-là, l’auteur a été capable de mettre des mots sur mes idées. J’ai tout compris, aucun mot ou concept compliqué ou incompréhensible n’est employé ; s’il y en avait, tout était expliqué grâce à de multiples exemples. 

J’ai adoré que ce livre ne traite pas que des humains, de leur gloire, de leur triomphe, de leur bien-être. C’est aussi (et, en fait, surtout) sur notre cruauté (envers d’autres humains, mais aussi d’autres espèces, et, bien sûr, les animaux aujourd’hui), notre irresponsabilité, nos malheurs, notre aveuglement. Comme nous sommes petits, jeunes, autocentrés. Sapiens est lucide, et assez déprimant en fin de compte : est-ce que, depuis le début, nous ne courrons pas à notre perte ? Est-ce que notre humanité n’est pas en danger ?

 

Donc, un essai qui nous fait réfléchir, que j’ai annoté de partout, et que tout le monde devrait lire !  

Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar

Posté : 1 novembre, 2018 @ 1:08 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 4 commentaires »

Genre : Historique Mémoires d'Hadrien

Editeur : Folio 

Année de sortie : 2009 [1958] 

Nombre de pages : 347

Synopsis : Cette œuvre, qui est à la fois romance, histoire, poésie, a été saluée par la critique française et mondiale comme un événement littéraire. En imaginant les Mémoires d’un grand empereur romain, l’auteur a voulu « refaire du dedans ce que les archéologues du XIXe siècle ont fait du dehors ». Jugeant sans complaisance sa vie d’homme et son œuvre politique, Hadrien n’ignore pas que Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l’importance de penser et de servir jusqu’au bout. « … Je me sentais responsable de la beauté du monde », dit ce héros dont les problèmes sont ceux de l’homme de tous les temps : les dangers mortels qui du dedans et du dehors confrontent les civilisations, la quête d’un accord harmonieux entre le bonheur et la « discipline auguste », entre l’intelligence et la volonté. 

 

Avis : Ce livre m’a été prêté il y a une éternité haha, et je le lis ENFIN ! (faut dire qu’il me faisait un peu de l’oeil ces derniers temps !)

Je ne sais pas pourquoi j’ai attendu si longtemps pour lire ce livre : j’ai adoré. Que ce soit l’écriture, que peu d’écrivains ont si belle, le sujet, le personnage : tout était grandiose. J’ai eu l’impression d’entendre la voix d’Hadrien à travers la plume de Marguerite Yourcenar, c’était authentique, c’était parfait !

Il faut dire (rappeler ?) que j’adore la mythologie et l’histoire antique, donc je pensais déjà que je ne pouvais qu’apprécier cette lecture. Mais j’avoue que je ne pensais pas adorer à ce point. C’était formidable de suivre la vie d’Hadrien racontée par lui-même à son petit-fils adoptif Marc Aurèle ! J’ai adoré découvrir sa façon de voir le monde, la vie, la politique, sa philosophie, ses voyages, ses réflexions. Il ne nous montre pas que ses qualités, mais aussi ses défauts, les grandes erreurs de sa vie, qu’il voit venir en raconter a posteriori. J’ai aimé connaître ses proches, ceux qu’il aimait. Mais aussi, j’ai adoré voir la vie romaine de l’intérieure, leur façon de voir les choses, la vie. Par exemple, leur façon de considérer le suicide est loin d’être la même que la nôtre, et c’est là qu’on voit comme nous nous sommes éloignés du modèle/de l’idéal romain. Nos religions monothéistes ont anéanti les religions polythéistes de l’époque, qui se répondaient pourtant parfaitement, qui se correspondaient la plupart du temps, et qui s’adaptaient. L’idéal de tolérance et de communauté que porte Hadrien a été détruit, d’abord par les Juifs, qui ne voulaient pas tolérer d’autres dieux que le leur, puis par les Chrétiens. Hadrien comprend le comportement de chacun, se met à la place de tous, mais appelle tout de même les Juifs qu’il a en face de lui des fanatiques, parce qu’ils refusent tout compromis, toute alliance avec l’Empire. Il s’attriste face à leur choix, mais refuse, à son tour, de les forcer à quoi que ce soit. Personnellement, dans mes années d’école, j’ai toujours eu la vision des méchants Romains qui persécutent les pauvres monothéistes, qu’ils soient juifs ou chrétiens : ils leur volent leurs terres, et ne cessent de les torturer parce qu’ils ont une religion différente. Mais cette vision me semble clairement faussée maintenant que j’ai lu ce livre ! Toujours plusieurs versions à une histoire, n’est-ce pas ?!

Bref : le modèle romain n’est plus suivi, et Hadrien parle déjà d’une époque qu’il ne connaîtra pas, et qui n’aura rien à voir avec la sienne, faite de fanatismes, d’ignorances, de guerres. Malgré le fait que ce soit ici un « personnage », et non l’homme en tant que tel qui parle à Marc Aurèle, j’ai eu beaucoup d’admiration pour Hadrien. Il est sage, reconnaît ses erreurs, et tente au maximum de préserver la paix et les libertés et droits de tous. J’ai noté de nombreuses citations, et je veux absolument un exemplaire, histoire de l’annoter de partout !! Aussi, grand thème du livre : l’amour, nécessaire à Hadrien, et qu’il perd tragiquement. 

La fin m’a beaucoup émue … Ce dernier paragraphe … Bouh !!

 

Donc, un excellent roman, qui permet de découvrir la vie d’Hadrien, ses potentielles pensées, mais aussi la vie romaine, la politique de l’Empire, et ce modèle romain aujourd’hui disparu. 

Anno Dracula, tome 1 de Kim Newman

Posté : 17 septembre, 2018 @ 9:47 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantastique, Historique, Horreur Anno Dracula

Editeur : Le Livre de Poche 

Année de sortie : 2014 [1992/2011]

Nombre de pages : 643

Titre en VO : Même titre

Synopsis : Londres, 1888. Depuis que Dracula a épousé la reine Victoria, la terreur règne sur la capitale. Sous l’influence du sulfureux comte, les citoyens sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des vampires, toujours plus puissants, et il ne fait pas bon être simple mortel. Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans les sinistres ruelles de Whitechapel, des prostituées vampires sont assassinées par un mystérieux inconnu aux scalpels d’argent. Lancés dans la traque du tueur, Geneviève Dieudonné, une vampire à la jeunesse éternelle, et Charles Beauregard, espion au service du Diogene’s Club, vont devoir gravir les échelons du pouvoir. Et s’approcher dangereusement du souverain le plus sanguinaire qu’a jamais connu le royaume …

Une nouvelle édition du classique de Kim Newman, augmentée de textes bonus totalement inédits. 

Aucun autre roman n’a su revisiter le mythe avec autant de brio et d’inventivité. Chronic’Art. 

 

Avis : Je suis désolée pour la lenteur d’arrivée de mes chroniques, mais j’ai été submergée par la rentrée, je ne m’attendais pas à ça ! Donc, enfin, l’article sur Anno Dracula !!

J’ai acheté ce livre il y a très longtemps (quatre ans et quatre mois exactement haha), en français (je ne lisais pas encore en VO) et, étant donné ma mauvaise expérience avec Blackout de Connie Willis, je me suis dit que j’allais d’abord le lire en VF, au cas où je n’aimerais pas du tout. En fin de compte, j’ai ADORE !!! C’était tout simplement génial !! Ce livre est fait pour moi !!! Il y a un certain nombre de références littéraires, du genre Dracula, évidemment, mais aussi Jekyll, Hyde, les autres personnages de Dracula, et d’autres encore !! J’avais l’impression de me trouver dans le roman parfait pour moi, le roman gothique de mes rêves !! L’ambiance est typique du genre, avec la brume, les rues de Londres, les quartiers malfamés, les vampires, les meurtres de Jack l’Eventreur !!! J’ai aussi adoré que la figure du vampire ne soit pas embellie, mais crue, exactement ce qu’on pourrait imaginer dans la réalité ! Du coup, elle est très fidèle à l’image qu’elle montrait déjà Bram Stoker ! Ce n’est pas parce que Dracula règne qu’il s’est assagi, et que le monde tourne mieux, au contraire ! J’ai adoré l’histoire de la mixité des « races » (à défaut de trouver un meilleur terme), mais aussi la reprise de faits/personnages fictifs ou historiques, comme je l’ai déjà dit. Ici, Kim Newman reprend Dracula et modifie l’histoire à partir d’un certain point ! Rah, mais quel plaisir !! J’avais envie d’y être !! Mais parlons peut-être plus précisément de l’histoire ! Nous sommes en 1888, et Jack l’Eventreur commence à frapper. Un détective assez spécial, Charles Beauregard (que je n’ai pas arrêté d’appeler Baudelaire, alors que rien à voir !) est chargé de résoudre l’enquête. Mais plusieurs pistes s’ouvrent sans vraiment mener à qui que ce soit … Alors, ne vous attendez pas à démasquer le coupable vous-même : la toute première scène nous dévoile d’emblée qui est Jack ! Mais cela ne gâche rien ! Au contraire ! Le lecteur assiste à un chassé-croisé de plus en plus frustrant à mesure que les cadavres s’accumulent, et que les enquêteurs piétinent ! Tout ça sur fond de soulèvement de la population contre les vampires qui tourne peu à peu à la guerre civile dans les rues !! Il faut aussi préciser que ce livre n’a aucun complexe, et parle donc aussi de sexualitéEvidemment, dans un roman d’horreur vampirique, des personnages meurent ; je ne vous dirai pas qui, mais certaines morts sont particulièrement sanglantes et dégoûtantes à lire (on est quand même dans la tête de Jack l’Eventreur parfois, et on assiste à la découverte par la police, donc vivent les descriptions …) Je me suis sentie mal à plusieurs reprises ; il faut dire que l’auteur ne se censure pas du tout, (ce que je trouve très bien !) donc il y a des moments très graphiques où on aimerait fermer les yeux de son imagination ! Ce livre est un de mes préférés de tous les temps, c’est officiel !!!!

Concernant les personnages, j’ai été aussi charmée que par l’univers et l’histoire !! Comme je vous l’ai dit, on en retrouve certains que j’aimais déjà, à la fois pour leur personnalité propre et pour ce qu’ils représentent dans la littérature gothique ! Entendre parler Jekyll avant l’apparition de Hyde, entendre ensuite parler de Hyde, d’autres personnages qui sont différents dans cette réalité/fiction alternative ! Voir ce que sont devenus John Seward, Arthur Holmwood, Mina et Jonathan, Van Helsing, comment Dracula est devenu prince consort/roi, le voir lui aussi (même si très brièvement tout de même, puisque le roman, bien qu’il porte sur lui, ne se concentre pas sur sa personne, mais sur son règne et ses conséquences) ainsi que ses proches ! Que du bonheur !!! Mais on découvre aussi de nouveaux personnages, inventés par Kim Newman : Charles Beauregard et Geneviève Dieudonné. Le premier est donc une sorte de détective, un espion chargé de collecter des informations et de résoudre l’enquête difficile autour de Jack l’Eventreur. Je l’ai adoré !! Vraiment, je me suis tout de suite attachée à lui, et j’ai tout de suite jugé que ses choix amoureux n’étaient pas du tout les bons (il est très rare que je m’intéresse à l’intrigue amoureuse des romans, mais alors là, j’étais à 200% contre, et j’avais envie de complètement autre chose !) Il est typiquement le genre de personnages masculins que j’aime : courageux, mais pas macho, capable de distinguer le vrai/bon du faux/mauvais tout en gardant lui-même une part d’ombre. J’avais envie qu’il trouve le bonheur, et qu’il vive jusqu’à la fin du roman !! (j’ai eu très peur pour sa vie quand je me suis rendu compte que Kim Newman pouvait tuer n’importe qui !) Quant à Geneviève Dieudonné, elle est entrée directement dans mon top héroïnes préférées ! Je l’ai, elle aussi, adoré ! Badass, altruiste, mais aussi meurtrie par des siècles d’existence, c’est une vampire qui comprend l’intérêt de garder un équilibre entre humains et vampires. Elle ne se considère pas du tout comme quelqu’un de supérieur, et pourtant, pour moi en tout cas, elle l’est clairement ! Elle est peu à peu impliquée dans l’enquête sur Jack l’Eventreur, et va devoir travailler aux côtés de Charles. J’ai tellement, tellement hâte de retrouver ces personnages !! D’autres ont aussi du potentiel (non exploité ici, mais je suis persuadée que ça viendra dans les tomes suivants), comme Kate Reed, qui semble une journaliste fouineuse et féministe très très intéressante !

La fin était tellement prenante !! Je ne vous dirai rien de spoilant, mais j’ai été surprise par plusieurs éléments, et j’ai tellement hâte de lire Le Baron rouge sang !!

Mon édition (mais je pense que c’est aussi le cas des autres) est accompagnée des notes de l’auteur sur les références littéraires et culturelles qu’il a mis dans son livre. Je ne savais pas tout, c’était vraiment très instructif !! Il y avait aussi une nouvelle (assez affreuse !), une partie du scénario pour l’adaptation d’Anno Dracula au cinéma, et une fin alternative (je préfère la véritable fin !!!!!)

Petite remarque finale : la couverture !!!!! Je trouve qu’elle colle parfaitement à l’univers, et elle est tellement belle que j’hésite à poursuivre en VF juste pour ça ! 

 

Donc, une super découverte !! Je me demande pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour le lire, sans doute parce que j’avais peur que ce soit une cata ! J’ai vraiment hâte de découvrir la suite, mais aussi les autres œuvres de Kim Newman situées dans le même univers !! 

La Guerre de la terre et des hommes, tome 1 de Pascal Bacqué

Posté : 12 septembre, 2018 @ 7:51 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Philosophie, Historique La Guerre de la terre et des hommes

Editeur : Massot littérature 

Année de sortie : 2018

Nombre de pages : 440

Synopsis : Mon édition ne comporte pas de synopsis, mais des commentaires de lecteurs. Je vous mets donc le synopsis que j’ai trouvé sur Internet, et les commentaires ! 

S’il n’y avait pas eu « l’objet de plus », tout aurait été plus simple : il ne se serait jamais rien passé. Mais depuis qu’il est apparu, les hommes n’ont pas eu de repos.

Churchill, Mai 1945. Son dîner avec Tolkien et Lord Bute, le grand compositeur. Le monde est au bord d’une nouvelle mue. Comme toujours, c’est dans la tourbe que les hommes sont redéfinis. Cette tourbe, c’est eux.
Décembre 999 : L’empereur Otton et le pape Sylvestre rendent visite à Harr, père d’Elias et d’Hermann. Pourquoi cette visite du pouvoir à l’Intelligence ? C’est un secret honteux. L’Histoire en procédera.
Entre les deux récits parallèles, ce livre est notre saga épique. Celle de la quête, par Mulligan et Bute, par Churchill et Tolkien, du sens et du vivant menacé.
Un étrange et véridique bilan de notre monde occidental, au moment de sa suspension angoissée au dessus du néant : avant la peur de l’avenir, affronter celle du passé.

« Lorsque j’ai découvert le texte de Pascal Bacqué, j’ai tout de suite eu le sentiment d’être devant un livre exceptionnel, devant l’ambition d’expliquer la face cachée du monde. De raconter le combat de la tourbe fondamentale et du bâton de la connaissance, seul capable, peut-être, de s’opposer au pouvoir du mal. Je pense que La Guerre de la terre et des hommes est un livre qui fera date non seulement dans l’histoire de la littérature mais également dans l’histoire tout court. »

Jean-Claude Fasquelle, ancien PDG des Editions Grasset & Fasquelle

« J’aime qu’un auteur ait aujourd’hui une ambition folle avec le monde, et vienne avec un livre-monstre. J’aime qu’il réanime la poétique et la langue française par un mythe, qui prend Tolkien comme un point d’appui. J’aime me trouver ici en compagnie de Churchill et de Jean Genet, de Georges Bataille, de Walter Benjamin …

J’aime l’idée que depuis l’aube de l’Histoire, quelque chose de notre avenir se joue dans la tension entre la Tourbe primitive et soixante-dix descendants de Noé, dépositaires du bâton de Moïse … J’aime ce mélange vertigineux, talmudique, d’érudition et d’humour facétieux. Bienvenue dans cette Arche de Bacqué ! »

François Samuelson, agent littéraire

« Ici se déroule le Roman de l’Histoire. Il faut le prendre au pied de la lettre, car sa lettre est esprit. Pascal Bacqué en est le scribe facétieux. Je veux dire : réfractaire. D’autant qu’il reprend le flambeau de James Joyce. »

Paul Audi, philosophe et écrivain

« La Guerre de la terre et des hommes est une œuvre inclassable, aussi limpide que prolifique, traversée par un souffle puissant qui bouscule les siècles. »

Antoine Mercier, France Culture 

 

Avis : Le livre m’a été envoyé par l’éditeur, que je remercie encore !

Première impression à l’ouverture du livre : « Mais qu’est-ce que je suis en train de lire ? Dans quoi je m’embarque ? » Nous sommes clairement en présence d’un ovni, une œuvre inclassable, et, en fin de compte, accès difficile d’accès. Je n’ai pas tout compris, j’en suis sûre, même si j’ai bien compris l’idée principale, le fil rouge, le « message » du texte. Ce roman nous présente une sorte d’histoire alternative pour nous faire comprendre la lutte entre la tourbe primitive dont sont issus les hommes, et le bâton de la connaissance, possédé par Hermann. J’ai tenté de prendre l’intrigue au sens philosophique, sans quoi le livre n’a pas de sens, et paraît complètement loufoque – il a tout de même l’air fou, même de ce point de vue ! Les trois personnages principaux sont Churchill, Tolkien et Bute ; il faut ajouter Mulligan et Hermann, ainsi que des personnages vivants à des siècles antérieurs, et qui permettent de comprendre la situation de 1945. Bien sûr, la Seconde Guerre mondiale, vu l’année, a une certaine importance, tout comme la Fantasy de Tolkien : l’histoire du Seigneur des anneaux prend une couleur mythique, puis historique, et l’auteur passe pour un visionnaire qui a compris l’histoire fondamentale, la lutte éternelle.

J’ai été conquise par la première partie, notamment quand j’ai compris le « message ». L’écriture est très bonne, et le narrateur joue avec le lecteur ; il lui laisse entendre qu’il est un personnage de l’histoire, mais qu’il ne peut pas encore révéler qui exactement. La deuxième partie m’a bien moins attirée ; le côté religieux m’a détachée du livre. Je suis tout à fait pour le côté spirituel, la recherche de quelque chose de plus chez l’homme, la question de l’esprit ; mais je ne pense pas que la religion soit le seul chemin. C’est celui que prend Fabrizio, même s’il n’est pas tout à fait convaincu. La troisième partie revient aux trois personnages, mais je n’ai pas retrouvé l’entrain de la première partie. Le fait de ne pas tout comprendre m’a un peu lassée, comme la répétition constante liée à « l’objet de plus ». La fin est énigmatique, je suis intriguée par la suite ; mais aurais-je la force de lire un deuxième tome aussi obscur que le premier ?

Bémol de taille pour moi : aucune femme qui tienne un rôle important. On pourrait dire que c’est aussi le cas chez Tolkien ; mais je n’oublie pas Galadriel, Arwen et Eowyn. Toutes sont différentes : Galadriel est mythique, une elfe-reine-déesse, qui convoite le pouvoir, mais y résiste. Arwen est amoureuse d’un homme, amour interdit par son père et les règles de vie elfique et humaine. Elle les brave sans regrets. Eowyn est une femme guerrière, capable de prendre les armes pour protéger son peuple, aussi vaillante que les hommes, et, surtout, capable de tuer celui qu’aucun homme n’est parvenu à abattre. Chez Pascal Bacqué, pas de femme, excepté les épouses de Churchill et Tolkien qui ont un rôle minime. Juste une femme mythique, réceptacle de l’amour, esclave des hommes, une femme démone au nom de sainte. J’aurais aimé avoir au moins un personnage féminin important, ne pas me retrouver seulement face à des hommes assez arrogants, que ce soit Churchill ou Benjamin. Certains tiennent des propos aberrants, que ce soit sur l’intelligence ou sur les femmes elles-mêmes ! Dommage ! Cela donne l’impression que le terme « hommes » du titre ne se rapporte pas au genre humain, mais bien à l’être de sexe masculin. 

 

Donc, un livre métaphorique sans aucun doute intéressant, et qui fait réfléchir, mais difficile d’accès, assez obscur, et sans aucun personnage féminin important ! 

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