Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana de Pierre Bottero

Posté : 28 septembre, 2016 @ 7:33 dans Avis littéraires | 4 commentaires »

Genre : Fantasy, JeunesseEllana

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2010

Nombre de pages : 382

Synopsis : Seule survivante d’un groupe de pionniers après l’attaque de leur caravane, une fillette est recueillie par un peuple sylvestre et grandit à l’écart des hommes. A l’adolescence, elle décide de partir en quête de ses origines. Sous le nom d’Ellana, elle croise alors le plus grand maître marchombre, Jilano Alhuïn, qui la prend pour élève et l’initie aux secrets de sa guide. Un apprentissage semé de rencontres et de dangers … Le Pacte des Marchombres invite le lecteur à pénétrer dans les arcanes d’une guilde aux pouvoirs extraordinaires, et à suivre le destin d’Ellana Caldin, héroïne prodigieuse par sa psychologie, ses exploits physiques et son insatiable goût de liberté.

 

Avis : Je me suis lancée dans cette lecture avec Sylphideland, une super blogueuse que je ne peux que vous conseiller !! (elle critique des perles, et j’adore son humour !!) Voici le lien vers sa chronique et celui vers son compte Livraddict !!

C’est mon tout premier livre de Pierre Bottero, je n’ai jamais lu La Quête d’Ewilan, même si j’aimerais beaucoup tenter un de ces jours ! (même si maintenant, j’ai quelques réticences vu les avis que j’ai pus voir dernièrement sur la série …) Ellana m’avait été vanté un jour par quelqu’un comme sa série Fantasy préférée, je m’étais imaginé une trilogie formidable. C’est un bon livre Fantasy, assez différent peut-être des YA que l’on voit en ce moment (voir mon petit coup de gueule dans la chronique de The Book of Ivy). L’action se déroule dans un univers imaginaire, assez contrasté : on y trouve des forêts – coup de cœur pour les Petits ! -, un désert, des villes plus ou moins grandes (plutôt moins, et l’auteur explique pourquoi, ce que j’ai trouvé intéressant), des fleuves. J’ai aimé ces changements de paysages, et la magie que ces lieux recèlent : la poésie qu’Ellana voit dans le désert m’a touché, et j’envie sa vie dans la forêt ! En revanche, concernant l’histoire, j’ai trouvé (comme très souvent, ça devient une habitude !) que le synopsis en disait trop. Il va trop loin dans le livre, tout en supprimant tout de même pas mal de choses, heureusement ! Résultat, je vais finir par ne plus lire les synopsis du tout ! En effet, Ellana rencontre bien un maître marchombre, une guilde mystérieuse, qui maîtrise des pouvoirs fascinants – toujours plus ou moins liés à la nature me semble-t-il, ce qui les rend d’autant plus beaux -, qui prône une liberté totale, une indépendance complète – je comprends l’envie d’être libre, mais au point où arrive Ellana, je ne pense pas que ce soit possible -, qui entraîne une belle relation maître / élève – faite de respect, d’autorité naturelle et de progrès des deux côtés -, qui possède aussi des rites d’entrée – j’ai adoré le passage du Rentaï !!-, et dont la poésie est belle, douce parfois, dure et difficile d’autres fois. Evidemment, cette poésie se retrouve dans l’écriture, que j’ai apprécié dans ces moments-là. Certains passages m’ont émue, un peu partout dans le livre. Petit plus : j’adore la couverture, je la trouve vraiment très belle – même si Ellana ne me semble pas du tout faire cet âge dans le livre !

Quant aux personnages : je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher complètement à Ellana, l’héroïne. Son envie de liberté, d’indépendance totale m’a peut-être gêné : elle tente d’être tout à fait détachée, n’y parvient pas, et persiste quand même ! Cela la rend un peu froide. Elle ne se confie totalement à personne – même pas à son maître me semble-t-il -, ne veut pas lier de relation trop forte avec qui que ce soit – ce qui signifie ni ami, ni amant -, garde ainsi une distance constante avec tous, ce qui, pour moi, s’est transformée en distance avec le lecteur lui-même. Peut-être plus jeune l’aurais-je vu autrement, peut-être comme une grande sœur, ou comme quelqu’un à qui j’aurais aimé ressembler. Ce n’est pas du tout le cas maintenant ! Ellana est un personnage fort, sûr de ses convictions, qui a confiance en elle, intrépide, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui a du répondant et est capable de coups de folie qui ne loupent jamais. Mais, dans sa témérité, elle est aussi sage, elle prend les bonnes décisions, et donnent les bonnes réponses. Elle est exceptionnelle. En gros, elle est parfaite dans sa pseudo imperfection. Et ce peut être un peu énervant. Le lecteur sait qu’elle est particulière, mais le récit ne fait que nous le redire sous des formes différentes. Je ne me suis pas beaucoup plus attachée à Jilano Alhuïn, même s’il m’a intéressé de par les secrets qu’il garde et ce qu’il peut nous apprendre sur la guilde des marchombres. Autoritaire sans l’être, inspirant naturellement le respect, il est le maître parfait, celui qui sait écouter, qui comprend, qui va tout faire pour que son élève se dépasse le plus possible, pas pour être la meilleure, mais pour s’améliorer elle-même – je ne sais pas si c’est très clair, mais on retrouve cette idée dans le livre. Il ne semble jamais tyrannique, à part une fois, mais il semble que ce soit à dessein. Il est convaincu de la valeur d’Ellana – son côté exceptionnel est encore mis en avant parce que Jilano ne prenait plus d’apprenti avant elle. Il fait un très bon maître, et sa perfection ne le rend pas énervant : certains devraient peut-être s’en inspirer un peu pour construire de meilleures relations maître/élève. D’autres personnages se trouvent dans ce livre, comme Nillem, que je sens venir de très loin, très ambitieux, trop même ; Sayanel Lyyant, personnage d’abord mystérieux, auquel je ne me suis pas attaché non plus ; les parents d’Ellana, visiblement très amoureux, et surtout sa mère, à qui je me suis attachée même si elle apparaît très peu de temps ! ; Nahis, adorable petite fille innocente ; les Petits, et surtout Pil et Ouk, qui m’ont bien fait rire et qui vivent dans un autre endroit qui m’a enchanté !

La fin n’annonce pas vraiment de grandes choses pour Ellana, mais le lecteur sait que son chemin sur la voie est encore long, et que les tomes suivants seront chargés d’aventures ! Je lirai la suite avec plaisir !

Dans mon édition, se trouve aussi, après le roman, deux textes de Pierre Bottero que j’ai appréciés, tous les deux sur la genèse du Pacte des Marchombres, mais aussi sur ce qui le pousse à écrire, la valeur qu’il accorde à la littérature, son travail d’instituteur, et les thèmes qu’il aborde dans son roman, et pourquoi. J’ai beaucoup aimé ces textes, surtout la vision de la littérature qu’a l’auteur : il vit le livre véritablement, et je me suis complètement vu dans ce qu’il disait !

 

Donc, un bon roman Fantasy, une belle poésie, un univers riche et contrasté, mais peut-être des personnages trop lisses, surtout l’héroïne.

A Song of Ice and Fire, book 5 : A Dance with Dragons de George R. R. Martin

Posté : 11 février, 2016 @ 12:38 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

A Dance with Dragons Genre : Fantasy

Editeur : Bantam Books

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 1051

Synopsis : In the aftermath of a colossal battle, Daenerys Targaryen rules with her three dragons as queen of a city built on dust and death. But Daenerys has thousands of enemies, and many have set out to find her. Fleeing from Westeros with a price on his head, Tyrion Lannister, too, is making his way east – with new allies who may not be the ragtag band they seem. And in the frozen north, Jon Snow confronts creatures beyond the Wall of ice and stone, and powerful foes from within the Night’s Watch. In a time of rising restlessness, the tides of destiny and politics lead a grand cast of outlaws and priests, soldiers and skinchangers, nobles and slaves, to the greatest dance of all.

 

Avis : J’avais hâte de lire le dernier tome publié de A Song of Ice and Fire, une série qui vaut vraiment le coup d’être lue ! Je me suis lancée après avoir entendu dire que le sixième tome, The Winds of Winter, sortait en mars !

Dès le début, avant même d’entrer dans le roman, l’auteur nous laisse une petite note pour nous expliquer la chronologie de A Feast for Crows et A Dance with Dragons. Les événements des deux livres se passent juste après la fin de A Storm of Swords, il faut donc se souvenir (comme l’oublier !) de ce qui est arrivé dans le troisième tome. Les deux livres se rejoignent à un moment donné, lorsque les personnages du quatrième tome réapparaissent dans le cinquième. Dès cette note, j’ai eu hâte que les événements se recoupent : c’est assez compliqué, dans les livres précédents, de savoir quand se passe quoi, quel événement se passe en même temps qu’un autre. Mais aussi, dès cette note, l’auteur nous annonce que l’on va retrouver les personnages qui n’apparaissaient pas, notamment Daenerys, Tyrion et Jon !

Comme toujours, le prologue met en scène un personnage secondaire – ou inconnu. Il est en relation avec ce qui s’est passé précédemment, mais paraît d’abord minime au lecteur. Toujours, la fin est soit surprenante, soit annonce quelque chose dans la suite du livre, ou de la série. Ici, la scène se passe dans le Nord, et annonce une menace que le lecteur et les personnages connaissent déjà. Avec ce prologue, le livre semble commencer doucement, et pourtant, on sent que le sang va couler ! On lit ensuite directement un chapitre concernant un personnage que l’on attend : Tyrion ! Les aventures qui l’attendent, comme pour Daenerys et Jon, sont palpitantes, et la situation ne cesse de se renverser. Ils sont tous ballotés à travers les pages, alors même que deux d’entre eux sont censés « gouverner ». En parlant de ballotage, si le lecteur a déjà découvert dans sa presque intégralité Westeros, cette fois, il va majoritairement découvrir la mer, ses îles, Valyria et une partie au-delà du Mur : beaucoup de scènes se passent sur des bateaux, en route ou perdus, puissants ou en pleine tempête. Le Mur, son au-delà et le Nord sont également présents. Les villes sont également représentés : Meereen principalement, King’s Landing à la fin, quelques petites villes dans lesquelles des personnages passent. L’impression de voyage constant est donc toujours présente dans le livre, et l’on change assez souvent de climats : la chaleur de Slaver’s Bay, le froid du Mur, l’hiver qui s’installe à King’s Landing ; le lecteur parcourt ainsi un monde entier à travers les mots. Quant au suspense, lui aussi est constant. Tout peut arriver à n’importe qui, le danger menace tous les personnages, grands ou petits, et je me suis souvent retrouvée à avancer de quelques pages tant je voulais savoir ce qui allait arriver ! Les nombreux retournements de situation font vivre le texte : certains lecteurs ont trouvé des longueurs dans le livre, mais l’auteur n’est pas toujours obligé de faire tuer tout le monde pour que l’histoire soit intéressante : certes la mort est présente, mais la réflexion, la stratégie, les hésitations le sont aussi. La guerre est aussi composée de périodes d’accalmie (relative), et le jeu des trônes se joue aussi de façon cachée : tous ne peuvent pas y survivre, tous ne peuvent pas y participer, et le lecteur le sent bien au fur et à mesure des pages. De plus, les nombreuses surprises compensent largement les « longueurs » ! L’écriture, elle, est toujours aussi agréable à lire, même si j’ai retrouvé le même petit bémol que dans le tome précédent : des répétitions un peu lourdes parfois, la même histoire dite par différents personnages, ce qui permet d’avoir le point de vue de chacun, mais ce qui plombe un peu le récit. Rien de trop gênant tout de même, rassurez-vous !

Il me semble que ce tome est centré sur les hésitations des personnages : ils veulent paraître forts, mais leur faiblesse est révélée au lecteur quand ils se retrouvent seuls. Ce jeu de l’apparence est caractéristique des gouvernants, et on sent tout le poids de leur charge peser sur eux dans les moments où ils se trouvent seuls ; face aux autres, ils ne peuvent pas douter, mais en leur for intérieur, rien n’est stable, et ils se demandent constamment s’ils font le bon choix. J’ai vraiment eu mal au cœur pour ces personnages, qui font partie de mes préférés. Ces doutes peuvent les rendre agaçants ; j’ai trouvé qu’ils les rendaient encore plus réels. Le lecteur ne peut que s’imaginer dans leur situation, et se demander ce qu’il aurait fait : là alors, il se rend compte qu’il ne peut pas les juger. Cela fait d’eux des personnages complexes, que l’on peut comprendre. L’hésitation est également présente chez des personnages « secondaires », qui se demandent comment s’en sortir ! En effet, l’horreur est très présente dans le livre, très pesante et parfois difficile à lire : la torture, le sang, les combats, la maladie, l’agonie … Frissons et dégoût en perspective ! De plus, certains personnages évoquent le passé en le réinventant totalement : si certaines choses n’étaient pas arrivées, tant de gens ne seraient pas morts. Le lecteur apprend ainsi de nouvelles choses sur des personnages morts pour la plupart, ce qui donne un nouvel éclairage sur eux. Il peut aussi avoir la même réaction face aux événements et aux décisions prises dans le présent.

On retrouve donc ici Daenerys, mère des Dragons. Sa situation est de plus en plus complexe puisqu’elle est toujours face au même dilemme : rester à Meereen ou rentrer à Westeros. Son choix est impossible à faire, et ce qu’elle vit est lourd à porter pour une fille aussi jeune qu’elle. Ses réactions peuvent paraître agaçante, car elle ne sait pas vraiment ce qu’elle fait, mais on peut la comprendre : entre la mort et la mort, difficile de choisir ! Le jeu des trônes se referme autour d’elle, elle se voit contrainte de prendre des décisions qu’elle pourrait regretter par la suite, et qui vont entraîner malheur sur malheur. Rien que la situation de ses dragons en dit long sur la sienne. De plus, beaucoup veulent sa mort, et elle ne semble pas toujours s’en apercevoir, étant donné qu’elle est concentrée sur les problèmes de Meereen et sur le fait qu’elle est reine, et donc doit remplir ses devoirs. La fragilité qu’elle laisse paraître me l’a rendu d’autant plus attachante : elle est une femme comme les autres, même en étant un dragon. Quant à Tyrion, j’ai été ravie de le retrouver. C’est un des seuls personnages qui parvient à me faire rire, tout en me rappelant ses malheurs. On peut sentir que ce qui lui est arrivé l’a changé : ses pensées sont très sombres, et ses mots d’esprit, cyniques. Il est typiquement le personnage qui ne dirige plus sa propre vie, et qui se voit balloter de mains en mains. Sans armes, sans argent, son intelligence l’aide à se sortir de faux pas qui pourraient le conduire à la mort. Concernant Jon Snow, j’avoue qu’il m’a un peu agacé au début. Il est devenu Lord Commander et se sent donc obligé de se séparer de ses frères, de s’enfermer dans une bulle d’autorité qui ne lui convient pas. Puis, il m’a fait de la peine : il ne vit qu’avec ses souvenirs des disparus qu’il aimait : Robb, Ygritte, Bran, Ned Stark. Sa vie est au service de la Garde de Nuit, et il néglige sa propre sécurité. Il m’a paru un peu naïf parfois : Melisandre tente pourtant de l’avertir plusieurs fois qu’il est en danger. Il a aussi bon cœur, et m’a paru juste. On retrouve également Davos dans ce tome, lui aussi dans une très mauvaise posture ! Il tente de trouver des alliés à Stannis, et se retrouve seul, piégé, aux mains de bourreaux. Stannis est également présent : toujours aussi froid, convaincu de sa légitimité, et capable de brûler des gens pour renforcer son pouvoir. Dans le Nord, le lecteur suit aussi Bran. Il a enfin atteint son but, mais se rend compte que ça ne correspond pas du tout à ce à quoi il s’attendait. J’ai été aussi déçue que lui, même si je m’en doutais. Je me demande vraiment ce qu’il va devenir. C’est dans un de ses chapitres que se trouve la célèbre citation de Jojen Reed : « A reader lives a thousand lives before he dies [...] The man who never reads lives only one », qui correspond tellement à ce que l’on ressent quand on lit ! Arya apparaît trois fois dans le livre, sous des noms différents, rappel qu’elle se trouve toujours à Braavos. Je me sens assez mal à l’aise dans ses chapitres : elle tente d’oublier son identité alors même qu’elle rêve de sa vengeance. Enfin, le point de vue de nouveaux personnages nous est donné ici : celui de Melisandre, que j’ai aimé découvrir ; celui de Barristan Selmy, que j’aime beaucoup, et qui doit prendre des décisions tout aussi difficiles que celles de sa reine ; celui de Reek, une des surprises du livre ; celui de Jaime, qui retrouve un personnage que l’on ne s’attendait pas à voir, et qui rumine sur ce qui arrive à sa famille ; celui de Cersei, qui m’a laissé bouche bée : malgré tout ce qui lui arrive, elle arrive encore à comploter ! ; celui d’Asha Greyjoy, que j’aime beaucoup, et qui va de danger en surprise ! ; celui de Victarion Greyjoy, qui tente de devenir quelqu’un à côté de ses frères ; celui de Quentyn Martell, que j’ai apprécié, mais qui prend des décisions regrettables ! D’autres personnages se trouvent dans le livre, comme les Bolton, que je hais de tout mon cœur, Jeyne (vous souvenez-vous ?), les Reed, Hodor … Egalement, un personnage surprise qui m’a laissé sans voix !!

La fin de chaque point de vue est très frustrante, et effectue un tournant dans l’histoire, pour la plupart : Davos a une mission très particulière qui peut tout changer, Asha se retrouve face à un fantôme, Daenerys est dans une situation apocalyptique, Tyrion reprend sa vie en mains, on ne sait pas ce qui est arrivé à Stannis, ni à Bran, et ce qui arrive à Jon est un peu trop précis … Le dernier chapitre est un renversement total, avec un personnage qui réapparaît pour tout changer !

PS : mon édition ne comportait pas le début du sixième tome …

 

En définitive, un excellent cinquième tome, plein de surprises et de rebondissements, dont la fin assez frustrante me donne envie de lire la suite, que je suis prête à attendre !

A Song of Ice and Fire, book 4 : A Feast for Crows de George R. R. Martin

Posté : 12 novembre, 2015 @ 9:11 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 4 commentaires »

A Feast for Crows Genre : Fantasy

Editeur : Bantam Books

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 978

Synopsis : With A Feast for Crows, Martin delivers the long-awaited fourth volume of the landmark series that has redefined imaginative fiction and stands as a modern masterpiece in the making. After centuries of bitter strife, the seven powers dividing the land have beaten one another into an uneasy truce. But it’s not long before the survivors, outlaws, renegades, and carrion eaters of the Seven Kingdoms gather. Now, as the human crows assemble over a banquet of ashes, daring new plots and dangerous new alliances are formed while surprising faces – some familiar, others only just appearing – emerge from an ominous twilight of past struggles and chaos to take up the challenges of the terrible times ahead. Nobles and commoners, soldiers and sorcerers, assassins and sages, are coming together to stake their fortunes … and their lives. For at a feast for crows, many are the guests – but only a few are the survivors.

 

Avis :Les synopsis de cette série donnent toujours envie de savoir ce qui arrive à nos personnages préférés comme à ceux que l’on déteste ! Après les événements du troisième tome, j’avais hâte de voir ce que me réservait le quatrième !

J’ouvre le livre, et je tombe sur le premier mot : « Dragons ». Je me suis dit : Super, on va parler de Daenerys ! Eh bien non ! Le tome commence à Oldtown, une ville que le lecteur n’a pas encore eu le plaisir de découvrir, avec des personnages complètement inconnus. Une entrée en matière assez normale, puisque les autres tomes commencent de la même façon. Ici, ça commence tout de suite mal pour le personnage que l’on rencontre, et on se dit qu’avec un titre pareil, les morts vont s’accumuler. Le chapitre suivant nous présente encore un nouveau personnage, sur Pyke cette fois, une des îles des Iron Islands, qui vont elles aussi être arpentées par le lecteur dans ce tome ; le troisième introduit encore un nouveau personnage et une nouvelle région, Dorne. A partir de ce moment, je me suis demandée où étaient passés les personnages des tomes précédents, et surtout, comment l’auteur pouvait nous faire attendre après les événements de la fin du volume trois ! En réalité, dans ce livre, l’auteur nous présente de nouveaux personnages qui vivent dans des régions que l’auteur n’a pas encore exploitées, tout en en gardant des anciens que l’on connaît, sans doute afin de ne pas complètement perdre son lecteur. J’ai trouvé ça très intelligent de sa part : on accepte de connaître les nouveaux, mais on ne veut pas se débarrasser des anciens. J’ai eu du mal à me mettre dans la tête que je n’aurais pas du tout de nouvelles de Daenerys, Tyrion, Jon, Bran, Davos, Stannis … même si les personnages que l’on suit en parlant très souvent, surtout de la première, qui est au centre des conversations à cause de ses dragons. Ils m’ont manqué, et le fait que le tome cinq soit centré sur eux va sans doute ravir les lecteurs comme moi ! Tant de questions se posent, et notamment sur Tyrion ! Les anciens personnages se trouvent majoritairement dans des lieux que l’on connaît déjà : King’s Landing, the Eyrie, et un peu Riverrun. On découvre aussi Maidenpool, Braavos, et un des personnages fait un long voyage en mer. En fait, la plupart d’entre eux sont en voyage, et ne savent pas où ils vont. Leur errance devient un peu celle du lecteur, qui a besoin d’une carte pour se repérer. C’était très agréable d’à la fois découvrir de nouveaux lieux et de rester dans the Red Keep, principalement avec Cersei. Certains lieux font rêver, comme Water Garden, d’autres, frissonner, comme Saltpans. De plus, le suspense est assez présent, notamment avec les nombreux complots ourdis. Egalement, l’auteur fait savamment référence aux personnages absents en nous dévoilant des choses plus ou moins importantes sur eux (l’un d’eux serait mort entretemps !), mais aussi à des personnages qui ne sont pas apparus depuis un certain moment ! Cela ajoute quelque chose à l’histoire : elle s’intensifie et se complexifie encore, on sent qu’ils pourraient jouer un rôle particulier dans la suite des événements ! Concernant l’écriture, elle est toujours aussi agréable, excepté que j’y ai trouvé des répétitions qui m’ont un peu gênée, que ce soit par rapport aux expressions utilisées, ou aux événements répétés plusieurs fois par différents personnages qui en prennent connaissance.

Concernant l’action, contrairement à d’habitude, j’ai trouvé que cela démarrait dès le début. Les complots vont bon train, et s’intensifient vers la fin pour aboutir à des situations désastreuses, qui donnent envie de lire la suite immédiatement. Les morts s’enchaînent, c’est vrai, mais souvent, ce ne sont pas des personnages que l’on connaît, ou auxquels on s’est attaché (je dis bien, souvent, pas toujours). Seul petit bémol peut-être : les chapitres concernant certains personnages étaient assez longs comparés à d’autres, notamment ceux de Samwell et Brienne ; ceux-ci sont en voyage, il ne se passe pas énormément de choses. Samwell est en proie à des hésitations quant à ce qu’il doit faire, et Brienne passe à côté de son objectif plusieurs fois, se pose des questions et ne prend pas la bonne décision. Elle croise notamment un personnage qui aurait pu lui en prendre beaucoup si elle avait su le faire parler ! J’ai été très frustrée par ses chapitres, où le but de sa quête est sous ses yeux sans qu’elle le voie ! J’avais plutôt hâte de retrouver Jaime, Cersei, ou Sansa, chez qui l’action, mais aussi les informations étaient plus présentes. De plus, dans ce tome, j’ai eu l’impression que les femmes étaient à l’honneur : Cersei est régente, et gouverne seule ; Daenerys, héritière des Targaryens, commence à être connue à travers ses dragons ; une autre jeune femme, Arianne, prend les choses en mains dans sa région. On suit également Sansa, Arya, Brienne (comme je l’ai dit) et Asha. Les seuls hommes que l’on suit sont quelques Ironborn, un capitaine et un garde à Dorne, et Jaime, qui est le seul personnage masculin constant. Mais, les femmes n’arrangent en rien la situation à Westeros : elles sèment le désordre, surtout quand elles tentent d’agir seules. Elles ne m’ont pas du tout semblé à la hauteur de Daenerys, et surtout pas Cersei !

Au fur et à mesure des livres, le lecteur s’est plus ou moins attaché aux « anciens » personnages qu’il suit. D’abord, Jaime : depuis le troisième tome, il est rongé par le doute. C’est un peu lui qui est la cause de ce qui s’est passé, et il a appris des choses qui le hantent sur sa sœur. J’ai trouvé qu’il évoluait bien : il sort un peu de sa naïveté (qui n’est pas évidente, mais que l’on découvre), et tente de redevenir honorablement aux yeux des autres. Le fait d’avoir été mutilé, et d’avoir rencontré Brienne, y est sans doute pour beaucoup : il ne sera plus jamais le même, c’est difficile à accepter pour un chevalier aussi talentueux que lui. Il doit subir les moqueries de ceux qu’il pouvait terrifier auparavant, mais aussi de ceux qui l’aimaient, comme sa jumelle. Cersei m’a révulsé dans ce tome ! Au début, le lecteur peut être content pour elle : elle a enfin atteint la place qu’elle voulait, et elle veut montrer qu’une femme n’a pas besoin d’un homme pour gouverner. Sauf qu’elle démontre tout le contraire ! Elle fait n’importe quoi, et n’écoute qu’elle-même en se disant qu’elle protège son fils, le roi, contre quiconque pourrait lui vouloir du mal. Elle m’a semblé complètement immature, une gamine qui joue avec des pièces d’échec sans savoir comment s’en servir. Elle m’a aussi fait pitié, parce que j’aurais aimé qu’elle réussisse à être la grande reine qu’elle voulait devenir. Son ambition démesurée l’enserre dans un piège qu’elle a elle-même créé, et dont elle ne pourra plus se sortir. De plus, elle devient cruelle, impitoyable, et abuse de son pouvoir en faisant des gens dont elle n’a plus besoin ce qu’elle veut. Sansa se trouve toujours en Eyrie, et il me semble qu’elle change peu à peu : elle se fortifie et se force à abandonner sa puérilité et sa naïveté de jadis. Elle ne sait pas trop quoi penser de Littlefinger, à qui elle semble finir par s’attacher, même s’il lui semble toujours étrange. Je préfère cette nouvelle Sansa à celle du début de la saga, qui m’agaçait beaucoup. Arya, quant à elle, est toujours seule, et, cette fois, dans un pays complètement étranger. C’est pourtant difficile de ressentir de la peine pour elle tant elle est forte. Mais je pense que ce qu’elle a entrepris là où elle se trouve est voué à l’échec : elle sera toujours Arya Stark, rien ne peut le changer, et sa personnalité est trop affirmée pour que cela réussisse. Les nouveaux personnages m’ont semblé, pour la plupart, hauts en couleur, notamment The Drowned Man, Victarion Greyjoy et Asha Greyjoy, qui, tous trois, se trouvent dans les Iron Islands, et qui participent à une espèce de conflit de famille pour savoir qui héritera du trône de Balon Greyjoy, mort au tome précédent ; Hotah, Arianne, Obara Sand, Doran Martell qui vivent à Dorne, je me suis attachée à la seconde, princesse qui attend son heure, et qui espère que son père, le prince, ne l’a pas oublié, une révélation les concernant me semble leur donner un rôle important dans la suite de l’intrigue. D’autres personnages sont présents sans que l’on ait leur point de vue, comme Margaery et Loras Tyrell, persécutés par la reine comme jamais, Maester Aemon, auquel je me suis attachée, Gilly et le bébé qu’elle emporte, Edmure Tully en très mauvaise posture, Podrick Payne. Jon Snow apparaît également pendant un court instant, et ce que j’ai vu de lui m’a un peu déçue. Que dire des Frey, ou les personnages que je ne peux plus voir même en peinture !! Un personnage décédé refait surface, mais il est tellement différent de ce qu’il était que je ne sais pas s’il faut s’en réjouir ou pas …

La religion prend une place particulière dans ce livre : elle est vraiment très présente pour un certain nombre de personnages, sous différentes formes et dans différentes régions. A King’s Landing, elle est représenté par The High Septon, qui commence à prendre une importance politique considérable ; la reine ne lui donne que plus de puissance par les décrets qu’elle signe. La majorité des actions à Braavos se font dans un temple pour un dieu aux multiples visages ; Rh’llor, the Lord of Light, est mentionné plusieurs fois. Je n’avais pas fait attention dans les autres tomes, mais c’est vrai que, depuis le début de la saga, la religion est importante, et qu’elle a commencé à l’être encore plus à l’arrivée de Melisandre, dans le deuxième tome. On trouve de nombreuses prières aux Sept dieux, même si ce n’est qu’une simple phrase. Parfois, elle n’est qu’une façade, mais elle est aussi chère à certains personnages.

La fin, comme dans les autres tomes, est toujours aussi bluffante, et donne envie de connaître la suite ! Certains personnages ont la leur : celle de Cersei est catastrophique ; celle de Jaime est mystérieuse, on ne sait pas vraiment quel est son choix ; celle de Sansa donne de l’espoir, j’ai vraiment hâte de savoir si le plan de Petyr va marcher ! ; celle de Dorne en général est une vraie révélation qui aura des conséquences, tout comme celle d’Oldtown, qui promet une guerre sans merci ! Arya n’a pas vraiment de chapitre final, ce que j’ai trouvé un peu dommage.

 

En définitive, une très bonne suite, même si elle est un peu moins bonne que le troisième tome. Vraiment hâte de lire la suite !!

A Song of Ice and Fire, book 3: A Storm of Swords de George R. R. Martin

Posté : 21 août, 2015 @ 12:40 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

A Storm of Swords Genre : Fantasy

Editeur : Bantam Books

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 1128

Synopsis : Here is the third volume in George R. R. Martin’s magnificent cycle of novels that includes A Game of Thrones and A Clash of Kings. Together, this series comprises a genuine masterpiece of modern fantasy, destined to stand as one of the great achievements of imaginative fiction. Of the five contenders for power, one is dead, another in disfavor, and still the wars rage, as alliances are made and broken. Joffrey sits on the Iron Throne, the uneasy ruler of the Seven Kingdoms. His most bitter rival, Lord Stannis, stands defeated and disgraced, victim of the sorceress who holds him in her thrall. Young Robb still rules the North from the fortress of Riverrun. Meanwhile, making her way across a blood-drenched continent is the exiled queen, Daenerys, mistress of the only three dragons left in the world. And as opposing forces maneuver for the final showdown, an army of barbaric wildlings arrives from the outermost limits of civilization, accompanied by a horde of mythical Others – a supernatural army of the living dead whose animated corpses are unstoppable. As the future of the land hangs in the balance, no one will rest until the Seven Kingdoms have exploded in a veritable storm of swords …

 

Avis : J’ai adoré les deux premiers tomes de la série, et j’avais hâte de connaître la suite ; je me suis donc lancée quelques mois après la lecture du second volume dans celle du troisième !

Ce tome est sans doute le meilleur que j’ai lu pour l’instant ! C’est un véritable tourbillon d’actions et d’émotions pour le lecteur ! Je me souvenais de la fin du second volume, et je me demandais ce qui allait arriver à Bran et Rickon ! Mais, encore une fois, l’auteur ne nous satisfait pas tout de suite et préfère nous offrir un prologue qui concerne d’autres personnages que les derniers que l’on a quittés. Et quel prologue ! Il emporte déjà le lecteur dans les confins de Westeros, le plonge dans le malheur de ceux dont il lit les aventures, et quelle entrée en matière ! L’on se trouve sur le Fist on the First Men, au-delà du Mur, avec les frères de la Night’s Watch, Samwell Tarly et ses amis, que l’on avait laissé en attente dans le second tome. Cela commence fort ! Et l’on comprend vite que ce livre sera plein de rebondissements, qu’on va vivre ce que l’on va lire ! Encore une fois, j’ai trouvé que le synopsis était un peu mensonger : les wildlings ne sont pas avec les Others, ils ne sont pas une seule et même armée ! Mais, ce n’est qu’un détail dans les intrigues complexes qui s’entrecroisent dans ce livre ! Il se passe tant de choses !! Les rebondissements sont nombreux, et plus surprenants les uns que les autres ! Ce que l’un a comploté est annihilé par l’autre, ou l’un aide l’autre à réaliser son projet sans qu’ils en soient conscients. Le lecteur en perdrait la tête, s’il n’était pas si transporté ! Le suspense est une des armes de cette série, c’est certain ! L’auteur a le don de terminer ses chapitres à des moments où le lecteur veut absolument connaître la suite immédiatement ! Comme dans les précédents tomes, l’on adopte le point de vue de plusieurs personnages : beaucoup sont ceux que l’on suit depuis le début, mais un nouveau m’a un peu surprise. Le lecteur a le point de vue d’un personnage qu’il  n’aime pas spécialement, et même qu’il peut détester. Et pourtant, au fur et à mesure de son avancée dans le livre, il peut se prendre d’affection pour lui en lisant ses pensées, ses sentiments. Alors même qu’il fait partie des « méchants » de l’histoire, le lecteur le découvre vraiment, et a parfois pitié de lui. Grâce à tous ces points de vue, encore une fois, l’on se trouve dans des lieux divers, aux quatre coins des Sept Royaumes, au-delà du Mur, et dans la baie des Esclavagistes où se trouve Daenerys. L’on a une vue d’ensemble sur l’immense territoire qu’a créé George R. R. Martin et les cartes nous sont d’une grande aide ! Sans elles, il serait pratiquement impossible de se repérer dans Westeros ! Le lecteur voyage vraiment, en passant des Frostfangs à King’s Landing, de Brandon’s Gift à Riverrun. De plus, malgré plusieurs commentaires à ce sujet, je n’ai pas trouvé qu’il y avait tant de longueurs que ça. C’est vrai que la première moitié du livre est plus longue à lire que la seconde, sans doute parce qu’il y a moins de combats, de meurtres ou autres, mais elle était aussi agréable à lire. La première partie est une espèce d’installation de ce qui va arriver ensuite, et elle est pleine de surprises, notamment en ce qui concerne un certain mariage auquel je ne m’attendais pas du tout !! Ce sont surtout des complots ourdis, des intrigues de Cour, des mises en place. La seconde partie est plus sanglante, et démarre même avec un événement dont j’aurais dû mal à me remettre ! A partir de ce moment, il est dur de lâcher le livre, et l’on veut absolument savoir tout ce qu’il va se passer. Trahisons, adultères, meurtres, mariages, exécutions se succèdent alors à un rythme effréné ! Le lecteur ne sait plus où donner de la tête, et arrive à la fin sans s’en rendre compte. C’est sans doute la raison pour laquelle certains lecteurs ont trouvé la première moitié plus longue et plus « fade » que la seconde. Les émotions que nous fait vivre l’auteur avec son livre sont hallucinantes ! J’ai parfois eu les larmes aux yeux en lisant certains passages, même s’il n’y avait pas de mort, juste parce que le personnage dont on lit le point de vue est terriblement seul et sans aucun allié, ou parce qu’il se replonge dans son passé et que les souvenirs sont douloureux pour lui. C’était souvent déchirant, rarement joyeux. Certains personnages s’en sortent mieux que d’autres, et certaines morts vont en surprendre plus d’un ! L’écriture de l’auteur est toujours aussi simple, parfois très belle, notamment avec les points de vue de Tyrion, Sansa et Catelyn. Enfin, certains passages m’ont donné la nausée … S’il y a des batailles et des héros, il y a aussi des monstres et des massacres. Certaines morts m’ont donné envie de vomir, certaines blessures aussi. La médecine ne peut rien faire pour les blessés graves, et ils sont condamnés à mourir en souffrance. Deux des personnages dont on a le point de vue subissent des blessures affreuses ; j’ai eu du mal à lire le passage ! Un autre n’a pas tant souffert, mais ce qui lui arrive après sa mort est juste immonde …

Daenerys reste indubitablement mon personnage préféré ! Elle est toujours aussi courageuse, mais de tristes événements lui arrivent, j’ai eu mal au cœur pour elle, et j’ai été aussi surprise qu’elle par les nouvelles qu’elle reçoit. A un moment, j’ai eu peur qu’elle fasse une énorme erreur ! Ses dragons grandissent peu à peu, et deviennent de plus en plus forts ! A quand la première virée sur le dos de Drogon ?! Cependant, les chapitres qui la concernent sont moins nombreux, et j’ai trouvé ça un peu dommage. Jon Snow est très courageux lui aussi dans ce tome, et il redoute de commettre des erreurs tout en sachant qu’il est en train d’en faire ; au fond de son cœur, il reste un homme de la Night’s Watch, mais ses frères seront-ils du même avis que lui s’il parvient à les rejoindre ? Il est un personnage impuissant la majorité du temps, et doit se contenter de faire ce qu’on lui a demandé. Arya Stark est toujours autant en difficulté que dans les premiers tomes : et elle ne cesse de se rapprocher de sa famille, tout en ne l’atteignant jamais, ce qui peut rendre le lecteur fou ! Elle passe de seule à accompagnée, puis redevient seule, et se refait capturée. Elle n’est jamais tout à fait en sécurité et on craint pour sa vie à chaque chapitre qui la concerne ! Catelyn Stark est de plus en plus malheureuse, elle perd peu à peu tout ce qu’elle possède et ne sait pas comment rattraper les erreurs de son frère et de son fils. Elle tente de se dresser face à l’adversité, mais elle est mise de côté, et les hommes règnent quand elle doit se taire. Tyrion est en mauvaise posture depuis la fin du second tome, et cela ne s’arrange pas vraiment tout au long de celui-ci. Je l’apprécie de plus en plus et espère vraiment qu’il fera partie des survivants du Game of Thrones ! Il m’a fait mal au cœur, il m’a fait pitié, j’ai eu mal pour lui, et je me suis dit qu’il ne méritait pas tout le mal qu’il reçoit sans cesse de la part de sa famille même. Il n’est peut-être pas beau, mais ce n’est rien de dire qu’il est intelligent ! Il ferait sans doute un très bon roi si les habitants de Westeros ouvraient les yeux ! Les chapitres qui le concernaient sont parmi mes préférés avec ceux de Daenerys. Sansa s’enfonce de plus en plus dans les filets de Cersei et Joffrey Lannister, sans rien pouvoir faire pour s’en sortir. Elle tente de rester brave, mais ne maîtrise pas du tout son destin et doit s’en remettre à d’autres sur lesquels elle ne sait pas si elle peut compter. Elle ne se rend pas compte des alliés qu’elle pourrait avoir, et un événement hallucinant lui arrive ! L’avant-dernière scène où elle figure est sans doute l’une de mes préférées de toute la série. J’ai trouvé que l’on suivait moins Bran dans ce tome : il est avec les Reed et tente de trouver le corbeau aux trois yeux. Ses chapitres sont surtout des passages de description ou de voyage, et quand l’action survient, elle est bienvenue ! Robb Stark n’est connu du lecteur qu’à travers les yeux de sa mère, et je me suis beaucoup attachée à lui ! En revanche, on ne suit pas du tout Rickon, on ne sait absolument pas ce qui lui arrive, ce qui est assez frustrant ! Theon Greyjoy a également disparu de ce tome, le lecteur ne sait donc pas ce qui lui est arrivé ! Joffrey et Cersei sont toujours aussi détestables, et je n’ai pas réussi à avoir pitié d’eux quand il leur arrive malheur. La reine se rend peu à peu compte qu’elle a de plus en plus d’ennemis, et qu’ils savent des choses sur elle qu’elle aurait préféré garder cachées. Tywin Lannister est encore pire qu’eux, selon moi : il est cruel, ingrat, et manipulateur. J’apprécie toujours certains personnages secondaires, comme Jorah Mormont, bien qu’il lui arrive quelque chose de surprenant, The Lord Commander Mormont et les frères de Jon sur le Mur. L’on découvre encore de nouveaux personnages dans ce tome : les partisans de Daenerys dans la baie des Esclavagistes, Lord Beric Dondarrion et ses partisans, Oberyn Martell, the Red Viper, les Tyrell, les Tully, les Frey, etc. J’ai eu un nouveau point de vue sur Littlefinger et l’on retrouve Lysa Arryn dans ce tome, même si c’est assez tardif. Un plus grand nombre de personnages importants meurt dans ce tome, par rapport aux tomes précédents, et c’est souvent un choc pour le lecteur, qui ne s’y attend pas du tout !

La fin de chaque point de vue est une torture ! On ne sait pas ce qui va arriver ensuite, et l’on n’a qu’une hâte : savoir ! Certains personnages sont dans une impasse, quand d’autres ont commis des actes que l’on n’attendait pas d’eux ! Arya est sur le point de partir on ne sait où, on ne sait pas ce qu’il advient de Sansa, ni de Tyrion, de Jon et de Bran. Daenerys a pris une décision surprenante (même plusieurs) et quel épilogue !!!! Le suspense est à son comble !! J’ai hâte de lire la suite, mais je pense tout de même faire une pause, parce que 1128, ça fait beaucoup tout de même !

 

En définitive, un tome captivant, plein de rebondissements et de suspense, qui nous transporte, et fait de cette série une des meilleures que j’ai lue !

Les Chroniques de Narnia, tome 5 : L’Odyssée du Passeur d’Aurore de C. S. Lewis

Posté : 25 juin, 2015 @ 5:34 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Les Chroniques de Narnia tome 5Genre : Fantasy, Jeunesse

Editeur : Folio

Année de sortie : 2008

Nombre de pages : 263

Synopsis : Pour Edmund et Lucy, leur cousin Eustache Clarence est le garçon le plus insupportable d’Angleterre. Mais le jour où les trois enfants entrent dans un tableau et sont précipités dans les flots, à quelques brasses du navire de Caspian, roi de Narnia, Eustache perd sa belle assurance. Quelle part prendra-t-il à l’extraordinaire aventure qui les attend ?

 

Avis : J’ai lu les premiers tomes de cette saga au compte-gouttes, et je ne peux m’empêcher de continuer à lire les aventures qui ont lieu dans le monde de Narnia !

Cette fois encore, mon avis est mitigé. D’un côté, j’aime lire ces petits livres parce qu’ils sont bourrés d’aventures qui émerveillent les enfants. Dans ce livre, les enfants Pevensie vont partir en voyage vers des terres inconnues, éloignant ainsi le lecteur du monde de Narnia et de ses habitants. On découvre donc avec eux les Îles Solitaires, d’autres îles qui renferment des pièges mortels, mais aussi de nouveaux personnages, assez différents de ceux que l’on a rencontrés auparavant. On peut déceler des références à L’Odyssée d’Homère, dans laquelle Ulysse échappe toujours de justesse aux dangers de la mer, mais aussi la même structure de récit : les aventuriers vont d’île en île en pensant juste se réapprovisionner, mais un des leurs explore l’île et découvre une merveille, ou une horreur, ou l’horreur cachée derrière la merveille. Chaque île réserve son lot de surprises. Mais, d’un autre côté, je me suis un peu ennuyée, sans doute à cause de la narration et des descriptions qui, pourtant, ne m’ont pas semblé si nombreuses. En fait, je pense que je ne me fais pas à l’écriture de l’auteur (ou du traducteur, comme je ne lis pas cette série en VO). Aussi, la typographie doit faire beaucoup : je n’aime pas du tout celle de cette édition, j’ai l’impression de ne pas du tout avancer dans ma lecture. Je n’aime pas non plus les pages. En revanche, je trouve sympa les illustrations, elles font un peu un îlot de repos dans le livre.

J’aime toujours autant le personnage d’Aslan, doux, réconfortant, mais aussi fort, impressionnant de par son apparence, mais aussi de par sa façon d’être. Sa majesté émane naturellement, même à travers les pages. Edmund m’a paru assez effacé dans ce tome : il donne des conseils judicieux, ou simplement son assentiment, mais il ne se démarque pas énormément. Lucy est encore une fois le personnage le plus mis en avant : elle est au centre de scènes capitales, le narrateur se focalise donc souvent sur elle. Elle semble avoir grandi depuis le dernier tome, même si c’est tout de même encore une enfant. Elle a vraiment un lien privilégié avec Aslan, ce qui en fait un personnage attachant finalement. Caspian est également présent : il est roi désormais, et sait se faire obéir. Son coup de force sur une des îles est remarquable ; mais il tient clairement le rôle d’Ulysse ici. Il est le capitaine, celui qui commande la quête, mais aussi celui sans qui on ne peut pas avancer, celui qui doit rester lucide, garder la tête froide, ne pas se laisser emporter par la colère ou la magie. Il est encore jeune, cela se sent un peu. Ripitchip est aussi dans ce tome : toujours guidé par l’honneur, il veut découvrir le Bout-du-Monde, le pays d’Aslan au-delà des mers. On découvre également Eustache, le « méchant » de l’histoire, qui va beaucoup évolué dans le livre. Il est vraiment insupportable, le parfait petit prétentieux ultra-énervant, qui se prend pour la personne la plus importante sur le bateau, et qui exige des choses alors qu’il n’en a aucun droit. Bien sûr, il change, et découvre son affreuse personnalité au fur et à mesure du livre. De nouveaux personnages apparaissent, comme de grands seigneurs, un magicien, un vieillard et sa fille à l’identité merveilleuse et surprenante.

La fin est très abrupte, ce qui m’a un peu surprise. Je m’attendais à quelque chose de plus. Elle est aussi assez religieuse, même si on peut mettre n’importe quel nom sur le personnage : sans éducation religieuse, elle donne l’idée de quelque chose de plus grand que les hommes, de quelque chose de réconfortant, et je ne trouve pas ça plus mal.

 

En définitive, une certaine sensation d’ennui, mais une belle aventure pour enfants. J’ai trouvé le film fidèle, et il comportait, pour moi, plus d’action que le livre. Je lirais sans doute la suite, mais pas maintenant.

 

Challenge des 100 livres à lire au moins une fois

1...2425262728...30
 

Baseball fans gather zone |
Eaudefiction |
Ici même |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Kpg1221gpk
| Elenaqin
| la saltarelle des baronnes