Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Mémoires de la forêt, tome 4 : La Saison des adieux de Mickaël Brun-Arnaud

Posté : 25 novembre, 2024 @ 7:31 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, JeunesseLa Saison des adieux

Editeur : L’école des loisirs

Année de sortie : 2024

Nombre de pages : 303

Synopsis : Autour de la famille Renard, on s’active aux préparatifs de l’anniversaire des quatre-vingts ans de la librairie de Bellécorce quand soudain, une branche craque. C’est le premier signe d’une terrible maladie : le croquebois. Pour en venir à bout, une seule solution : couper l’arbre. Mais, ça, Ernest Renard ne peut s’y résoudre. Le vieux chêne abrite les souvenirs et les oeuvres de sa mère, Anouchka. S’il disparaît, c’est aussi elle qui s’en ira encore un peu plus. À moins que l’arbre des souhaits, un pommier magique dont Anouchka lui avait parlé quand il était petit, n’accomplisse un miracle. Sa quête à travers la forêt lui réservera bien des pépins, et la vie à croquer.

 

Avis : J’ai reçu ce livre en service presse de la part de la maison d’édition ; j’étais tellement contente de l’avoir entre les mains ! J’ai adoré les trois autres tomes, même si le premier reste mon préféré, et j’avais hâte, tout en étant réticente, de lire ce dernier volume des aventures d’Archibald et compagnie.

Et j’avais raison !

Raison d’avoir hâte parce que j’ai également adoré cet ouvrage ; il vient même se placer aux côtés des Souvenirs de Ferdinand Taupe, le premier volume, pour le titre de tome préféré de la série ! J’ai retrouvé tout ce que j’avais aimé : l’écriture de l’auteur, à la fois si poétique, authentique, si fluide et ludique, avec ses jeux sur les mots, sur les noms, ses néologismes ou inventions ; les personnages, même si certains ne sont plus là, même si ce sont d’autres qui occupent ici le devant de la scène – j’ai eu un petit pincement au cœur en constatant que ce n’était pas Archibald le héros de cette aventure, je dois bien l’avouer SPOILER 1 - ; la quête qu’entreprend le héros et qui le mènera à réfléchir, à comprendre un pan de la vie qu’il refusait d’accepter ou de voir. J’aime cette littérature parce qu’elle ne ment pas, parce qu’elle est parfois dure dans ce qu’elle apprend à son lecteur, tout en conservant une douceur enveloppante qui la rend précieuse.

Et c’est pourquoi j’avais aussi raison d’appréhender. Évidemment, j’ai pleuré. Évidemment, j’ai eu mal au cœur, j’ai eu envie que la vie soit différente, toujours douce, toujours tendre, qu’elle ne soit pas si cruelle, qu’elle ne soit pas si brutale : SPOILER 2 J’ai eu envie que SPOILER 3 La fin a été le coup de massue finale et, à nouveau, c’est si beau en même temps ! L’auteur est vraiment parvenu à mêler tristesse et beauté de manière ingénieuse, en livrant une histoire « vraie ». SPOILER 4

 

Donc, une très conclusion, empreinte de tristesse et de joie, de beauté et de cruauté, à l’image de la vie. Nous y retrouvons une dernière fois nos personnages adorés pour leur dire au revoir parce qu’il est trop difficile de leur dire adieu : ils nous accueilleront de nouveau à la prochaine lecture des Mémoires de la forêt.

 

 

SPOILER 1 je me suis laissé surprendre par le fait que c’est lui, en réalité, l’autrice connue sous le nom de Madame Marmotte ! J’ai été ravie de le retrouver et qu’il trouve une place de choix dans ce dernier tome. J’ai aussi tendance à le voir comme un reflet de l’auteur, d’autant plus significatif ici qu’il l’est enfin devenu !

SPOILER 2 la mort d’Anouchka, au début du roman, alors même que nous venons de la rencontrer, alors même qu’elle vient de faire une promesse qu’elle ne pourra pas tenir à son ainé, était dévastatrice. Mais le pire reste la scène où Ferdinand retrouve son trésor : rien que d’écrire ses mots, j’en ai encore les larmes aux yeux. C’était à la fois terrible et si beau.

SPOILER 3 l’arbre de la librairie soit sauvé, même si un spécialiste dit que c’est impossible. Pour autant, j’ai trouvé la quête d’Ernest et la réponse qu’il obtient si belles. Il lui faut accepter que les choses changent, que l’arbre soit aussi soumis au cycle de la vie, qu’il lui faille aussi mourir, et donc qu’il faille déménager et quitter les lieux où sa mère a vécu. 

SPOILER 4 Me remettrai-je un jour de la mort de Ferdinand ? Probablement pas. Mon cœur se gonfle-t-il de joie et de tristesse mêlées en voyant tous les personnages, tous les animaux que nous avons croisés au cours de la série, lui rendre un dernier hommage ? Bien sûr. Cette petite taupe m’a rendu cet animal adorable ; je ne peux plus en voir une sans penser à Ferdinand. Mais, surtout, ne prononcez pas le nom de Taupillon en ma présence ; la réaction est instantanée !

Capitale du Sud, tome 2 : Trois lucioles de Guillaume Chamanadjian

Posté : 25 septembre, 2024 @ 8:20 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

couv56043169Genre : Fantasy

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2023 [2022]

Nombre de pages : 411

Synopsis : Nox, l’ancien commis d’épicerie, est désormais seul maître à bord de l’échoppe Saint-Vivant. Il a pris ses distances avec la maison de la Caouane qui, enfant, l’avait recueilli. Mais, alors que l’hiver touche à sa fin, les problèmes refont surface. Tout ce que la Cité compte d’opposants au Duc Servaint s’est mis en tête que le Duc devait mourir, et que la main qui le frapperait serait celle de Nox. Mais consentira-t-il à tuer l’homme qui l’a élevé ? De sa décision dépendra le destin de Gemina.

 

Avis : J’avais beaucoup aimé le premier tome de cette trilogie, Le Sang de la Cité. Je m’attendais donc à apprécier au moins tout autant cet opus. Ce ne fut pas tout à fait le cas. J’ai eu le plaisir de partager cette lecture avec une amie avec laquelle j’ai aimé décortiquer l’effet que ce livre a eu sur moi !

Cette fois, j’ai eu beaucoup de mal à supporter Nox, que j’ai trouvé pédant et même parfois franchement pénible. C’est en grande partie sa faute si je n’ai pas réussi à entrer dans ce roman. Il explique à tout bout de champ tout ce qui arrive, supprimant complètement le côté subtil de la lecture, il préfère passer par plusieurs phrases pour dire quelque chose de très simple, il interprète les gestes, les paroles et la façon de se tenir des autres personnages de manière parfois « offensante ». Sa voix narrative, au fil des pages, devient insupportable. J’ai eu l’impression de passer de l’enfant un peu boudeur du tome 1 à un ado imbu de sa personne dans ce volume ! SPOILER 1

Ce premier spoiler me permet d’aborder un élément qui m’a assez dérangée : j’ai trouvé de nombreux tropes très voire trop stéréotypés. Rien n’était surprenant, c’était même plutôt cliché, et donc je n’ai été ni entraînée ni surprise. J’ai trouvé cela dommage : le premier tome m’avait séduite par la vie de la Cité, par les personnages assez hauts en couleur, malgré mon manque d’attachement pour eux, par les conflits politiques. Ici, ceux-ci sont toujours présents, mais ils ne m’ont pas paru avoir grand poids. Nox, qui est donc notre narrateur – donc il nous est impossible de nous défaire de sa voix -, ne s’occupe pas vraiment de politique : SPOILER 2 Tout cela participe aussi à la caractérisation très agaçante du personnage. Il paraît aussi pédant parce qu’il pense avoir tout compris, que rien ne lui fait peur. C’est justement un des points sur lequel nous avons débattu avec mon amie : SPOILER 3 Enfin, au sujet de Nox et des conflits politiques, un élément m’a particulièrement laissé perplexe : SPOILER 4 Par le filtre de Nox, en fin de compte, les autres personnages sont un peu fades, un peu ternes. Même Symètre, qui a pourtant un don incroyable, semble effacé. C’est aussi le cas de personnages censément impressionnants qui, en fin de compte, ne le sont pas, ou de personnages dont le trait est trop forcé comme SPOILER 5. J’ai regretté aussi SPOILER 6

J’ai aimé la fin, mais elle arrive trop tard pour rattraper mon impression générale. SPOILER 7

 

Donc, un tome décevant, surtout à cause de son narrateur que j’ai trouvé de plus en plus insupportable. Je finirai tout de même la trilogie pour connaître le fin mot de l’histoire !

 

SPOILER 1 Ces relations sexuelles – et même, en général, sa relation aux femmes – sont assez gênantes : il pense à Aelis en couchant avec Aussilia par exemple. Il se plaint également d’être laid et que c’est la raison pour laquelle la jeune peintresse va seulement l’utiliser, mais qu’elle ne l’aime pas vraiment. J’ai détesté le trope de « une femme m’a trahi donc je me méfie de toutes ». C’était trop stéréotypé.

SPOILER 2 j’ai vraiment eu l’impression de quelqu’un qui fait l’autruche et qui pense que tout va s’arranger ou, en tout cas, qu’il pourra ne pas être impliqué juste parce qu’il ne le veut pas. C’était assez absurde : évidemment qu’il est impliqué puisqu’il est l’un des membres, même officieux, d’une des grandes maisons de la Cité !

SPOILER 3 la seule émotion que ressent Nox est sa peur du Serpentaire, il n’en ressent aucune autre. Problème : la présentation de la maison m’a paru tellement clichée qu’elle ne fait pas peur. Cela m’a même semblé un peu ridicule : une rencontre, la nuit, dans l’ombre, avec la fameuse phrase « sais-tu qui nous sommes ? » et des menaces toutes plus violentes les unes que les autres. C’est typiquement ce qu’on attend lors de l’introduction d’une « société secrète », mais, ici, ce n’est ni surprenant ni original. J’ai trouvé cela dommage car la maison du Serpentaire, son histoire, sa survie étaient certains des éléments que j’aurais aimé voir exploités davantage, approfondis. Ici, je n’ai pas réussi à les prendre au sérieux. 

SPOILER 4 Nox est indispensable dans la Cité. Tout le monde veut qu’il assassine Servaint, absolument tous les camps opposés au duc de la Caouane. Cette façon de faire met vraiment l’accent sur le côté « élu » de manière trop prononcée : pourquoi certains des clans n’utilisent pas des mercenaires ou leurs propres guerriers ? A la rigueur, le fait que le Serpentaire lui dise qu’il doit le faire peut faire sens, étant donné que les membres de la maison connaissent ses origines ; mais les autres ? Tous les autres ? C’était un peu trop et cela créait aussi une répétition : machin suit Nox parce qu’il veut lui demander d’assassiner Servaint, bidule se fait suivre par Nox pour lui demander d’assassiner Servaint, truc donne rendez-vous à Nox pour lui demander d’assassiner Servaint …

SPOILER 5 Iolana, qui fait peur à Lotharie mais dont Nox se fout complètement ou, pire, Daphné, qui m’a parfois fait penser à un méchant caricatural de dessin animé tant elle est « malveillante ». 

SPOILER 6 ne pas retrouver les intrigues politiques au sein du Moineau-du-Fou, même si je comprends pourquoi elles ont disparu. J’ai aussi eu un peu de mal avec le départ de Nox de la Cité : c’était vraiment un décor que j’adorais. Le voir disparaître, en plus du reste, m’a un peu serré le cœur. Je ne sais pas trop ce que je pense des passages dans l’Entre-Deux-Murs. D’un côté, j’ai aimé le côté construction et le côté cosy de l’Appentis ; de l’autre, j’ai trouvé que c’était un interlude, juste un sas d’attente, et que cela se sentait aussi dans le récit lui-même.

SPOILER 7 J’ai aimé qu’Aelis ne survive pas, qu’elle devienne un olivier, c’était une excellente idée ! Comme pour le tome précédent et comme pour Citadins de demain, j’ai l’impression que l’auteur aime finir sur quelque chose d’inattendu, de brusque ou brutal, quelque chose qui laisse le lecteur bouche bée. Mais cela vient après un livre assez long dont le rythme est assez lent. J’ai adoré l’accélération, mais elle venait, pour moi, trop tard.

Tout Terry Pratchett de Stéphanie Chaptal et Yannick Chazareng

Posté : 17 juillet, 2024 @ 10:37 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Tout Terry PratchettGenre : Essai, Fantasy, Science-fiction

Editeur : ActuSF

Année de sortie : 2024

Nombre de pages : 326

Synopsis : Des mages archi-nuls, une MORT qui a des états d’âmes, des personnages loufoques, des univers délirants, des trouvailles magnifiques, des jeux mots formidables, le tout avec en prime un regard féroce sur notre monde et ses travers.

Tout cela, et bien plus encore, c’est l’œuvre de Terry Pratchett. Du Disque Monde au Peuple du Tapis, de De bons présages au Grand Livre des gnomes, des générations de lecteurs et lectrices se sont plongés avec délectation de ses romans et nouvelles.

Avec Tout Terry Pratchett, nous vous proposons de plonger dans ses pages, dans ses thématiques préférées, dans la manière qu’il avait de nous faire rire, et dans sa vie aussi. Découvrez son œuvre et l’homme qui l’était à travers nos textes mais aussi de nombreuses interviews…

 

Avis : J’ai reçu ce livre en service presse de la part des Nouvelles Éditions ActuSF. J’étais assez intriguée par ce titre : je n’ai lu que deux romans de Terry Pratchett, tous deux dans sa série des Annales du Disque-monde (The Colour of Magic, le tome 1, et Mort, le tome 4) et j’avais envie d’en savoir un peu plus sur lui.

Avant d’y entrer, j’avais un peu peur de me faire spoiler la majorité de ses œuvres, notamment parce que j’ai lu, en partie, le Guide Stephen King de Yannick Chazareng et j’ai dû m’arrêter parce qu’il révélait certains rebondissements de romans que je n’avais pas encore lus. Ceci dit, il est normal, en écrivant sur un auteur en particulier et en voulant analyser ses œuvres, de les spoiler. Ce ne fut pas le cas ici, excepté pour l’intégralité des nouvelles de Terry Pratchett – que j’ai, pour autant, toujours envie de lire.

Je suis un peu mitigée sur cet ouvrage. J’ai adoré les premières parties : la préface, qui donne envie de continuer à lire et d’en apprendre plus ; la biographie qui nous permet de découvrir un peu l’homme derrière l’auteur ; l’introduction au Disque-monde, qui permet de se projeter dans l’univers de l’auteur en nous présentant les lieux et les personnages. Cette partie contient sans doute quelques éléments révélés, ce qui peut gêner les lecteurs qui aiment entrer dans leurs romans à l’aveugle, comme c’est mon cas. Pour autant, ici, j’étais contente de les découvrir et cela m’a davantage donné envie de me jeter sur les tomes des Annales que ça ne m’a agacée. J’ai apprécié d’avoir un guide de lecture qui permet de se repérer dans les plus de quarante tomes et qui les rend plus abordables. Mes parties préférées étaient les interviews : celles des différents traducteurs de Terry Pratchett, mais aussi une de l’auteur lui-même et d’autres proches de lui ou lecteurs de son œuvre. Cela permet d’approcher le travail de l’écrivain, de ceux qui transmettent ses mots à des lecteurs qui ne le comprennent pas, mais aussi d’analyser certaines parties de ses romans, comme l’économie avec l’entretien de Denis Colombi.

Ce qui m’a moins plu ici, ce sont les résumés, trop longs, des autres œuvres de Terry Pratchett. L’analyse est moindre voire inexistante et je me suis détachée de l’ouvrage. Le lisant également de manière suivie, j’ai repéré pas mal de répétitions : le lecteur se voit expliquer à plusieurs reprises pourquoi l’auteur est surnommé Pterry et d’autres anecdotes encore. J’ai trouvé cela dommage. J’aurais aimé, peut-être, davantage d’analyse, comme l’esquisse dans la partie sur le féminisme de l’auteur, très courte et étrangement introduite.

 

Donc, malgré cette déception finale, je garde un bon souvenir de ce livre. Je lirai également d’autres œuvres analysant Les Annales du Disque-monde, mais après avoir continué un peu la série de Pratchett. Je le recommande peut-être davantage à ceux qui ne connaissent pas bien l’univers de l’auteur ; ceux qui l’apprécient savent sans doute déjà ce que j’ai appris ici.

Magic Charly, tome 3 : Justice soit faite ! d’Audrey Alwett

Posté : 3 juillet, 2024 @ 10:49 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, JeunesseJustice soit faite !

Editeur : Gallimard Jeunesse

Année de sortie : 2022

Nombre de pages : 532

Synopsis : Thadam est en danger : les pannes de magie se multiplient, les gens disparaissent mystérieusement et perdent la mémoire. Sapotille, June et Césaria tentent de déjouer les plans machiavéliques du juge Dendelion qui cherche à accaparer tous les pouvoirs. Seul Charly peut agir, mais il s’est perdu dans un autre monde. Sapotille et ses amis réussiront-ils à le retrouver pour contrer l’Académie et que, enfin, justice soit faite ?
Cabane à pattes de poulet, noix-surprises, apocachips et trolls tricheurs aux cartes…
Le final ensorcelant de Magic Charly !

 

Avis : Au fil des tomes, j’avais de plus en plus aimé lire les aventures de Charly : ce dernier volume est mon préféré !

On y retrouve le monde enchanteur des magiciers, avec tout ce qui était déjà fascinant dans les tomes précédents : l’utilisation de la langue, les gemnez, l’histoire mystérieuse des deux types de magie et de la dernière guerre magique, les allégories … On suit de nouveau les personnages que l’on affectionne déjà, comme Charly, Sapotille – qui reste mon personnage préféré -, June, mais aussi Césaria, Célestin ou encore les élèves de Saint-Fouettard. Tous ont évolué depuis le premier tome et continuent à le faire ici, avec un focus plus poussé sur Sapotille. En effet, la jeune fille grandit et a vécu des choses qui l’ont secouée SPOILER 1 J’ai aussi beaucoup aimé, ici, découvrir SPOILER 2

Mais plus que l’intrigue et les personnages, ce que j’ai aimé, dans ce roman, c’est le fait de me laisser entraîner dans le monde des magiciers, de me laisser porter, de ne pas me prendre la tête. J’ai adoré ces moments d’évasion offerts par l’autrice : j’étais bien, dans ma petite bulle, avec les personnages ! J’ai parfois eu mal au cœur SPOILER 3, j’ai été émue, mais, pendant toute l’œuvre, j’ai conservé un sentiment de légèreté qui m’a fait du bien. Je me suis d’ailleurs, après coup, trouvée dure avec le premier tome, L’Apprenti. Même si le lecteur a déjà été immergé dans différents univers magiques, celui-ci reste enchanteur et j’ai, enfin, réussi à me laisser conquérir.

J’ai aimé la fin, même si elle m’a semblé SPOILER 4

 

Donc, je lirai d’autres romans d’Audrey Alwett, et notamment Les Poisons de Katharz. Je relirai sans doute aussi Magic Charly !

 

SPOILER 1 l’incident avec son grimoire pouvant facilement être, métaphoriquement et littéralement, étant donné le côté très intime des grimoires, une agression sexuelle. Elle doit donc apprendre ce qu’elle tolère, ce dont elle ne veut pas ; apprendre à se faire confiance et à se faire entendre, surtout quand elle trouve que la personne en face d’elle va trop loin.

SPOILER 2 l’autre côté des portails avec Dame Carasse. J’ai aimé la dynamique entre les deux sorcières plus âgées et le fait que Dame Carasse accepte de prendre Charly comme apprenti tout en sachant ce que ses hôtes ont l’intention de faire. 

SPOILER 3 – notamment quand j’ai compris que Célestin allait mourir – parce que je me suis fait spoiler – et quand c’est effectivement arrivé - 

SPOILER 4 un peu convenu. Je trouve tout de même ingénieux de finir sur le fait que Charly élabore un antidote pour sa mère, et j’aime qu’on nous laisse imaginer la suite : est-ce une réussite ou non ? 

La Fille de Diké, tome 1 : Une maison de feu de Silène Edgar

Posté : 9 juin, 2024 @ 3:30 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : FantasyUne maison de feu

Editeur : Bragelonne

Année de sortie : 2023

Nombre de pages : 321

Synopsis : On dit que le Chaos, quand il veut un enfant, pousse une femme à engendrer le jour de Diké. Et sa fille après elle, et ainsi de suite pendant six générations… Et lorsque naîtra la septième, naîtra alors la vraie fille du Chaos. Et celle-ci sera bleue comme la nuit, et celle-ci sera pleine de la force du ciel, et celle-ci mettra la terre en colère. Sous le soleil de Monos, une petite planète volcanique, s’étale un gigantesque marais parsemé d’îles et d’atolls.
Polis, l’île centrale, abrite le couple sacré et les familles des Descendants. Leurs pouvoirs ancestraux maintiennent l’Equilibre et tiennent le Chaos à distance durant les 49 ans de la Ronde. Mais lors de la cinquantième année, l’ombre de la planète Mavros se répand et vient le temps de la guerre. Une guerre qui semble encore lointaine à la naissance de Aïone. Et pourtant, à peine parue, l’extraordinaire enfant à la peau bleu profond et aux cheveux de feu semble être à l’origine d’une cascade de bouleversements.
Au même instant, le volcan de l’île se réveille. A son contact, ses frères Gê et Aether sont profondément transformés : ils se mettent à voir l’avenir, à sentir le poids de l’air, le mana couvrant leur île, à commander au vent ou à voir l’infini… Commence alors un cycle de calamités à l’ampleur surnaturelle – séismes, tempêtes meurtrières, sécheresse, coulées de lave – et tous s’interrogent : la petite fille à la couleur de nuit, qui grandit à une vitesse phénoménale, est-elle un élément d’Equilibre ou de Chaos ? Le couple sacré et les mages de guerre de l’île centrale accepteront-ils son existence ? Aïone, Gê et Aether, aux dons enviables, seront-ils enlevés à leur village ? Qui aura le pouvoir calmer le Maëlstrom au coeur du volcan ? Des réponses pourraient-elles être trouvées dans les archives du village ? Et si Aïone n’avait pas été la première extraordinaire enfant à naître ?

 

Avis : Ce livre était déjà dans ma wish-list quand j’ai rencontré l’autrice à Trolls et Légendes : elle m’a dit de persévérer dans la lecture parce que les premières pages pouvaient paraître assez opaques en raison de la mythologie mise en avant ici et souvent peu connue des lecteurs.

Effectivement, j’ai d’abord eu un peu de mal à tout comprendre en entrant dans l’œuvre ; mais cela ne l’a rendue que plus originale ! J’ai aimé suivre les personnages dans les épreuves qu’ils ont à affronter après la naissance d’Aïone, une enfant différente des autres et qui annonce un temps funeste … ou pas ? Tout est question d’interprétation et de compréhension. J’ai beaucoup aimé les différentes capacités des personnages, l’idée du noa et du mana mais aussi celle de l’Équilibre, de l’harmonie des choses entre elles. SPOILER 1 Pour autant, le lecteur sent que quelque chose couve, comme les protagonistes, et que, malgré les efforts pour équilibrer, il est possible que tout dérape. J’ai également aimé le dépaysement qu’a représenté ce roman pour moi : c’est une autre culture que j’ai découverte, avec de nouveaux mots inconnus, tout en apportant une dose de magie ancestrale et élémentale.

Malgré mon appréciation de l’histoire, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages ; je les aime bien, j’ai envie de continuer à lire leurs aventures, mais je n’ai pas tissé de véritable lien avec eux. Peut-être ai-je lu le roman au mauvais moment, pendant une période où je n’arrivais pas à me laisser entraînée par la fiction. Toujours est-il qu’à cause de ce détachement, j’ai un peu moins apprécié mon expérience de lecture. Même les scènes émouvantes n’ont pas réussi à me toucher véritablement – peut-être parce que je m’étais spoiler en feuilletant le roman !

J’ai tout de même acquis le deuxième tome très rapidement et je pense le lire cette année afin de compléter la trilogie – publiée en deux tomes pour une raison que j’ignore – et de découvrir la fin de l’histoire d’Aïone et de ses proches !

 

Donc, un bon roman de fantasy original qui ouvre au lecteur un monde qu’il ne connaît peut-être pas, mais qui n’a pas réussi à m’attirer totalement. J’espère vraiment vivre le tome suivant !

 

SPOILER 1 Il nous est révélé, plus tard dans le roman, que l’Equilibre n’est pas ce que les habitants pensaient, que ce n’est finalement pas religieux ; j’ai, pour autant, beaucoup aimé les passages lors dequels les personnages, comme Noun, qui le sentent, vivent une expérience étrange qui les pousse à équilibrer la vie sur l’île.

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