Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

L’Epée, la famine et la peste, tome 1 d’Aurélie Wellenstein #plib2023

Posté : 24 août, 2023 @ 5:38 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : FantasyL'épée, la famine et la peste

Editeur : Scrineo

Année de sortie : 2022

Nombre de pages : 394

Synopsis : Depuis un demi-siècle, le royaume de Comhghall s’enfonce dans un âge sombre : les monstres pullulent, des villages entiers disparaissent dans les toiles d’araignées, et les tarentas tissent dans l’esprit des hommes, les condamnant à s’étioler dans la mélancolie et les idées noires.

Trois êtres brisés deviennent la cible d’une population aux abois.

Un garçon possédé par l’esprit d’un loup, une jeune fille soupçonnée d’avoir les pouvoirs d’une araignée, un ancien soldat qui a tout perdu, persuadé que son fils vit dans l’œil d’un cerf…
Pourchassés par le chef de l’Inquisition et son archère, ils vont devoir s’allier pour survivre. Mais sont-ils des bouc-émissaires ou, au contraire, trois redoutables fléaux qui porteront le coup de grâce à ce monde agonisant ?

 

Avis : J’ai lu ce livre dans le cadre du Plib 2023, puisqu’il est finaliste dans la catégorie adulte.

J’avais déjà lu un livre d’Aurélie WellensteinMers mortes, qui a gagné le Plib 2020 et que j’avais adoré ; j’avais tenté Yardam, sélectionné l’année dernière, mais je n’avais pas réussi à le terminer tant les thèmes abordés étaient pénibles pour moi. Ici, je dois dire que j’ai été un peu déçue.

Le résumé me faisait très envie malgré SPOILER 1 Pour autant, je n’ai pas réussi à m’investir dans l’histoire. Les personnages ne m’ont pas semblé attachants, même Erin, dont je préférais les chapitres, non pas pour elle, mais pour ce que le lecteur apprend quand il se trouve avec elle. Leur côté brisé m’a semblé un peu forcé. J’ai tout de même apprécié le fait que les tarentas soient associées à des personnages « typiques » en fantasy : SPOILER 2 Pour autant, j’ai trouvé que l’idée n’était pas suffisamment exploitée : SPOILER 3 Ma déception concernant la Tisseuse a un lieu avec l’endroit où elle se trouve : SPOILER 4

Quant à l’horreur, j’ai trouvé qu’elle se transmettait davantage par des scènes sanglantes et très violentes que par le développement d’une atmosphère. C’était davantage dégoûtant qu’effrayant, pour ma part : entre le sang, les tripes et les os brisés, le lecteur ne baigne pas dans la peur comme on aurait pu s’y attendre.

J’ai également été un peu déçue par la fin qui m’a semblé un peu rapide et peut-être peu cohérente ? SPOILER 5 J’ai tout de même envie de lire le tome suivant, notamment parce que le lecteur obtient le point de vue d’autres personnages, mais je vais laisser passer un peu de temps.

 

Donc, un roman très violent et sombre qui s’avère être une déception pour moi.

 

 

SPOILER 1 la possibilité que des araignées soient les antagonistes. Non seulement j’ai un peu de mal avec elles dans la vraie vie, mais, surtout, j’ai lu d’autres romans qui les placent comme protagonistes, ce que j’ai beaucoup aimé ! J’avais donc un peu peur du stéréotype de la « méchante » araignée. Ce n’est pas (vraiment) ce qui se passe ici, heureusement. J’ai également aimé que les différentes araignées inoculent différents types de « maladie » ou de pouvoirs.

SPOILER 2 les sorcières. On retrouve certaines caractéristiques de ces personnages comme le fait qu’elles flotteraient, la torture qui leur était imposée quand elles étaient soupçonnées, la recherche de la marque du diable – l’endroit où elles ne sont pas sensibles à la douleur -, les sorts - souvent d’ordre sexuel – qu’elles jetteraient aux hommes. J’ai beaucoup aimé cette association, plutôt originale ici grâce à la métamorphose de ces femmes mordues en femmes-araignées – mais on peut aussi considérer que l’association est traditionnelle, certaines sorcières étant souvent représentées avec des araignées et ces dernières étant souvent associées au mal.  

SPOILER 3 une seule tarenta métamorphosée est rencontrée par nos personnages, nous la voyons en action une fois et elle disparaît rapidement du roman. Quant à Onora, elle m’a un peu déçue : j’attendais autre chose d’un personnage considéré comme la reine des tarentas, la Tisseuse. Je ne pensais pas qu’elle serait sans failles, sans défauts, mais ici, elle est, en fin de compte, celle qui trahit, elle travaille pour le Moine écarlate, et cela m’a laissé un goût amer en bouche. 

SPOILER 4 Irrichill. Je m’attendais aux toiles et à la ruine, mais aussi à une communauté plus saine, à une construction quelconque de société, une sorte de havre de paix pour tarentas. J’étais donc un peu déçue de constater, comme je l’ai dit plus haut, qu’Onora était de mèche avec celui qui est censé être son ennemi et qu’elle tuait les tarentas qui venaient se réfugier chez elle. 

SPOILER 5 Je n’ai pas cru au rapprochement entre les personnages, tout comme je n’ai pas cru au sauvetage des enfants par Sulyvahn. La toute fin m’a également déplu : le titre tombe comme un cheveu sur la soupe et la solution reste plus de violence et de sang. 

 

#ISBN9782381671321

Là où règnent les baleines de Jolan C. Bertrand

Posté : 27 juillet, 2023 @ 1:43 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, JeunesseLà où règnent les baleines

Editeur : L’école des loisirs (Médium)

Année de sortie : 2023

Nombre de pages : 296

Synopsis : Roanne adore les romans d’horreur et la natation synchronisée, d’accord, mais elle avait vraiment d’autres projets que de partir passer l’été chez son oncle Kierzic, qu’elle ne connaît même pas !

Cet homme aussi grincheux que mystérieux vit en solitaire dans un phare planté au large de la côte Atlantique, avec pour toute compagnie une mouette rieuse et les rumeurs de l’océan. Dès son arrivée, Roanne est déterminée à s’en aller au plus vite de ce tas de caillou désert.

Désert, vraiment ? Dans la bourgade du coin, on raconte que des naufrages auraient lieu les soirs de pleine lune. Au même moment, un bateau de pêche est porté disparu. Et d’où vient cette voix d’enfant qui l’appelle chaque nuit ? Plus le temps passe, plus Roanne se demande si Kierzic ne serait pas un…

 

Avis : A VENIR

Les Royaumes immobiles, tome 2 : Le Règne des Chimères d’Ariel Holzl

Posté : 23 juin, 2023 @ 7:27 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, YALe règne des chimères

Editeur : Audible (Slalom)

Année de sortie : 2023

Nombre de pages/minutes : 462/702

Synopsis : Un mois s’est écoulé depuis la fuite d’Ivy et d’Odd vers l’Ailleurs. Ils ont trouvé un toit, un emploi et s’accommodent de leur nouvelle vie. Mais c’est sans compter sur les responsabilités d’Ivalie : la reine Mab envoie deux anciennes connaissances de la jeune femme pour la ramener dans les Royaumes immobiles. Hélionie a beau s’être emparée du trône d’Evergrey, elle ne parvient pas à maîtriser le Glimmer qui poursuit sa déliquescence. De son côté, Séline règne sur Radiance où des chimères cauchemardesques peuplent la nuit perpétuelle qu’elle entretient.
Ivy va devoir se battre pour son peuple, nouer de nouvelles alliances – notamment avec la mystérieuse cour des Ombres –, travailler sur sa maîtrise de l’Art et sa confiance en elle-même et surveiller ses arrières, car les Royaumes immobiles n’ont pas terminé de livrer leurs secrets !

 

Avis : A VENIR

Les Royaumes immobiles, tome 1 : La Princesse sans visage d’Ariel Holzl #plib2023

Posté : 19 juin, 2023 @ 4:34 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, YALa Princesse sans visage

Editeur : Slalom/Audible Studios

Année de sortie : 2022

Nombre de pages/de minutes : 386/576

Synopsis : Une plongée fantastique au royaume des feys
Dans les Royaumes Immobiles, l’existence est contrôlée par quatre monarques. Sans eux, la réalité serait réduite à un flot d’énergie magique et chaotique. Or le trône d’Automne, vacant depuis trop longtemps, menace cet équilibre : il faut lancer un nouveau sacre. Sept jeunes femmes peuvent y prétendre. La compétition sera sans pitié. Ivy est candidate malgré elle. À 18 ans elle a passé toute son existence cachée derrière les murs de son manoir et les parois de son masque.
Elle est une « Belle-à-mourir » : quiconque voit son visage est pris de folie meurtrière ou suicidaire. Propulsée dans le monde des Sidhes, la noblesse des feys, au cœur de manigances qui la dépassent, elle va devoir puiser dans ses ressources pour survivre. Un chemin qui la mènera bien plus loin qu’elle ne l’aurait imaginé…

Un roman fantastique de haute volée dans l’univers sombre et mystérieux des Feys.

 

Avis : J’ai lu ce roman dans le cadre du Plib 2023 ; l’ayant trouvé sur Audible, je me suis dit que ce pouvait être sympa de l’écouter pendant mes trajets quotidiens.

Je n’étais pas vraiment attirée par La Princesse sans visage ; j’adore les intrigues de cour, mais le côté fey ne me disait rien, peut-être parce que j’ai lu plusieurs romans de ce type et qu’ils étaient toujours une déception. J’ai tout de même fini par me lancer et j’ai été plutôt agréablement surprise par plusieurs éléments.

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé explorer le monde des feys, découvrir différentes espèces, leurs particularités, mais aussi la cruauté de certaines d’entre elles. Cela reprend l’idée que notre vision de ces créatures est biaisée, complètement à côté de leur véritable nature, assez sauvage. Tout est dans l’apparence, mais la violence n’est jamais vraiment loin, comme si elle faisait partie intégrante de l’identité des feys. J’ai aussi retrouvé, dans ce roman, la qualité d’écriture d’Ariel Holzl, que j’avais déjà pu constater dans Les Sœurs Carmines.

L’intrigue, quant à elle, est plutôt « banale » : une princesse oubliée va devoir se battre pour défendre son héritage en participant à des épreuves afin de remporter son trône. Pour autant, cela ne m’a pas dérangée : j’adore le trope des épreuves à surmonter/remporter pour avancer ! En revanche, j’ai trouvé que le côté YA (le livre est considéré comme appartenant à cette catégorie), lui, était gênant, notamment parce qu’il impose un love interest que j’ai trouvé inintéressant voire agaçant. Deux scènes notamment m’ont littéralement fait lever les yeux au ciel : SPOILER 1 Je déteste ce genre d’éléments : ils parasitent ma lecture et me la gâchent en me sortant du roman parce qu’ils ne me semblent ni nécessaires ni vraisemblables. J’aurais préféré que l’auteur se concentre exclusivement sur l’univers qu’il développe et qui me semble fascinant ainsi que sur les autres relations entre les personnages, que ce soit Vesper, Hélionie, les reines ou les autres prétendantes.

Etant donné que j’ai écouté ce roman, je m’arrête un instant sur la narratrice, qui m’a parue parfois presque automatique, c’était assez étrange. J’ai également eu du mal avec le parasitage d’Ivy dans la narration même – je me rends compte que j’ai de plus en plus de mal avec le point de vue interne, notamment avec des personnages adolescents.

Je n’ai pas vraiment été surprise : je me doutais SPOILER 2 En revanche, la fin, elle, était plutôt inattendue ! SPOILER 3

 

Pour conclure, certains éléments m’ont un peu gâché cette lecture, mais j’ai tout de même eu envie de lire la suite, intriguée par les rebondissements inattendus à la fin de ce tome 1 !

 

SPOILER 1 lorsqu’Ivalie perd sa meilleure amie et qu’elle se demande ce qu’elle ressent pour Tybalt et quand elle se demande si elle est attirée par Odd alors qu’elle va affronter une épreuve particulièrement difficile sous peu. Cela permet aussi d’introduire le trope du triangle amoureux qui me hérisse.

SPOILER 2 qu’Hélionie n’était pas morte et qu’elle était celle qui allait trahir Ivalie. 

SPOILER 3 Je ne m’attendais pas à cette révélation sur Obéron et à la mort de Titania !

 

#ISBN9782375543610

Du thé pour les fantômes de Chris Vuklisevic

Posté : 18 juin, 2023 @ 5:25 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy Du thé pour les fantômes

Editeur : Denoël (Lunes d’encre)

Année de sortie : 2023

Nombre de pages : 439

Synopsis : Agonie est sorcière. Félicité, passeuse de fantômes.
Le silence dure depuis trente ans entre ces deux filles de berger, jusqu’au jour où la mort brutale de leur mère les réunit malgré elles.
Pour recueillir ses derniers mots, elles doivent retrouver son spectre, retracer ensemble le passé de cette femme qui a aimé l’une et rejeté l’autre.
Mais le fantôme de leur mère reste introuvable, et les témoins de sa vie, morts ou vivants, en dessinent un portrait étrange, voire contradictoire.
Que voulait-elle révéler avant de mourir ?
Qui était vraiment cette femme fragmentée, multiple ?
Leur quête de vérité emmènera les sœurs des ruelles de Nice au désert d’Almeria, de la vallée des Merveilles aux villages abandonnés de Provence, et dans les profondeurs des silences familiaux.

Entrez dans le salon de thé.
Prenez une tasse chaude à l’abri de la pluie.
Écoutez leur histoire.

 

Avis : J’ai reçu ce livre en service presse de la part de la maison d’édition, que je remercie ! Je l’ai demandé grâce à ma lecture de Derniers jours d’un monde oublié : j’avais très envie de découvrir un autre roman de l’autrice !

Dès le titre, le lecteur se voit proposer un programme alléchant, rendu encore plus intrigant par la couverture, tout en poésie macabre. L’idée m’a tout de suite attirée ; j’ai trouvé tout un tas d’éléments originaux SPOILER 1 les pouvoirs différents des sœurs ; cela les éloigne tout en les rendant, en quelque sorte, complémentaires. Il est impossible de confondre ces jumelles-là ! Tout cela est saupoudré de secrets de famille bien enfouis, un trope que j’adore en littérature, mais qu’il n’est pas évident d’introduire correctement ; l’autrice parvient à le faire sans encombre. Elle réussit également à utiliser un autre procédé que j’apprécie : l’enchâssement de récits, le fait qu’il y ait un narrateur qui, ici, est un personnage mineur de l’intrigue qu’il raconte à un autre personnage.

Venons-en donc aux protagonistes et à ceux qui les entourent ! Félicité et Agonie sont donc les jumelles que nous allons suivre. Ma préférée est la seconde : SPOILER 2 Quant à Félicité, j’ai parfois eu un peu de mal avec elle au début ; j’ai fini par l’adorer, elle et tout ce qu’elle apporte au récit, notamment le côté théilogie ! Cet aspect est aussi mis en valeur par mon second personnage préféré : Marine. Elle avait absolument tout pour plaire : la bibliothèque/les archives, l’endroit qu’elle s’aménage pour recevoir ses invités et, donc, la théilogie ! J’avais tellement envie d’en apprendre plus sur cette nouvelle discipline ! J’ai presque trouvé dommage que ce ne soit pas davantage creusé – mais ce n’était pas le but du roman, qui l’aborde déjà suffisamment pour nous faire comprendre la science du thé et le lien avec les fantômes. Dernier personnage que j’adore : Vera SPOILER 3

Comme dans le premier roman de Chris Vuklisevic, j’ai apprécié son écriture, que j’ai trouvé belle, parfois même poétique, notamment quand elle utilise une forme de vers libre, mais aussi quand elle écrit « simplement » en prose. Par exemple, j’ai adoré l’idée d’outrenom que j’ai trouvé très poétique SPOILER 4

Au fil des pages, le lecteur comprend qu’il est face à une épopée familiale dont les secrets sont peu à peu égrenés en révélations glaçantes. L’horreur est diluée dans une atmosphère semi-enchanteresse mais elle est tout de même bien présente : le rejet d’Agonie et ce qui lui arrive SPOILER 5 ; l’ombre de Carmine SPOILER 6, sa façon d’être mère SPOILER 7 ; SPOILER 8. Pour autant, le côté enchanteur est également bien présent : Marine et les thés, le passage de fantômes inoffensifs qui n’ont rien de terrifiant, Vera SPOILER 9, le kintsugi. Cela donne un aspect bien particulier à ce roman, entre l’inquiétude et la merveille pour finir en apothéose SPOILER 10.

En fin de compte, il est un peu dommage que je n’ai pas réussi à entrer dans le roman dès le début, notamment à cause d’autres lectures que je faisais à côté et du peu de temps que j’avais pour lire en papier. En effet, le premier chapitre m’a happée tout de suite, me donnant envie de poursuivre la lecture malgré tout. Ce qui est sûr, c’est que ce roman est, comme son prédécesseur, une réussite et que j’ai déjà hâte de lire la prochaine œuvre de l’autrice ! 

 

Donc, un très bon roman mêlant horreur et enchantement autour de secrets familiaux terribles, porté par des personnages attachants ou insupportables, dans tous les cas complexes comme je les aime !

 

SPOILER 1 comme les artefacts phantopréhensibles, les multiples jumelles ennemies – le fait que cette confrontation coure dans la famille, qu’elle se poursuive de génération en génération, alimentée par le traitement des filles par leur mère -,

SPOILER 2 elle est l’archétype de la sorcière – niveau apparence, pouvoirs « maléfiques » et rejet par la société dans son ensemble, que ce soit ses parents ou les habitants qui se trouvent près d’elle -, mais elle n’a pas une mauvaise nature. Elle s’accepte « sorcière », mais elle reste touchante, ne fait pas de mal à d’autres sciemment. Si l’on y regarde de plus près, pour moi, ce sont sa grand-mère et sa mère qui sont de véritables sorcières au sens « maléfique » du terme.

SPOILER 3 J’ai adoré tout ce qui l’entoure, le fait qu’elle ait « dompté » ses pouvoirs, qu’elle les ait acceptés et vive avec eux pour en faire profiter d’autres. J’ai aussi aimé ce qu’elle apporte à ses sœurs individuellement : l’acceptation de soi et la possibilité, comme elle, d’utiliser ses pouvoirs au lieu de les subir pour Egonia ; la compréhension que sa mère est avant tout une femme, un individu, et qu’elle a caché des éléments de sa vie à tout le monde sans tout à fait le vouloir pour Félicité. Celle-ci a, en effet, beaucoup de mal à comprendre les agissements de sa mère et a accepté qu’elle s’est fait manipuler depuis l’enfance, mais aussi que sa mère cache un secret trop horrible pour qu’elle l’expose face à ses filles. En fin de compte, vu ce qui arrive dans le roman, j’ai eu l’impression que Félicité perdait beaucoup quand Egonia « gagnait » pas mal. En effet, alors même qu’elle est censée vivre une vie « parfaite », Félicité souffre aussi des différences que fait sa mère entre elle et sa jumelle pour plusieurs raisons : elle culpabilise, elle tente de compenser, mais aussi de concilier les deux natures explosives qui l’entourent, ne vivant donc jamais vraiment la vie d’une enfant innocente et insouciante.

SPOILER 4 grâce à l’image de la rivière, du lit puis de l’océan, mais aussi dans le fait que c’est un reflet du nom, une partie de son destin. Chaque personnage ne réagit pas de la même façon à la révélation de son outrenom, sans doute en raison de la nature de celui-ci. Pour Egonia, la question est assez complexe puisqu’elle n’est pas nommée comme le voudrait sa mère : Agonie. Dans le roman, on ne sait pas quel est son outrenom et quel est son nom ; j’aime à imaginer qu’Egonia est son outrenom, la sorcière atteignant ainsi une plénitude et une pleine puissance qui lui siéent à merveille. Quant à Félicité, le lecteur a compris qu’elle l’avait découvert d’elle-même : Clé, pour le passage qu’elle permet aux fantômes, mais aussi les réconciliations qu’elle peut opérer au sein même de sa famille. J’ai aimé la boutade autour de l’outrenom d’Adélaïde, personnage insupportable, profondément Laide à l’intérieur. Enfin, Carmine et son Cri correspondent parfaitement à ce personnage incroyable, voué à la destruction par le « cadeau » de sa mère à ses jumelles, mais aussi par sa différence de traitement entre ses filles.

SPOILER 5 que ce soit l’attaque d’un homme du village qu’elle subit ou son vieillissement prématuré lorsqu’elle assume sa destinée de sorcière

SPOILER 6 qui reflète le fait qu’elle est, en réalité, « habitée » par toutes les femmes qu’elle a été pendant sa très longue vie 

SPOILER 7 à la fois son côté manipulateur avec Félicité et la maltraitance d’Egonia

SPOILER 8 la petite Carine qui rit à la fin ; le puits …

SPOILER 9 et son jardin, 

SPOILER 10 J’ai beaucoup aimé la fin, le fait que les jumelles aient travaillé ensemble, qu’elles vivent ensemble – les voir interagir pendant le roman était un vrai plaisir. J’ai eu mal au cœur d’apprendre que Félicité, puis Vera meurent, laissant Egonia seule ; mais j’ai adoré qu’elle soit présente dès le début de l’œuvre sans que le lecteur le sache.

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