Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Miss Peregrine’s Peculiar Children, book 3: Library of Souls de Ransom Riggs

Posté : 26 juin, 2017 @ 1:33 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantastique Library of Souls

Editeur : Quirk

Année de sortie : 2015 

Nombre de pages : 458

Titre en français : Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 3 : La bibliothèque des âmes

Synopsis : A BOY WITH EXTRAORDINARY POWERS.

AN ARMY OF DEADLY MONSTERS.

AN EPIC BATTLE FOR THE FUTURE OF PECULIARDOM.

The adventure that began with Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children and continued with Hollow CIty comes to a thrilling conclusion with Library of Souls. As the story opens, sixteen-year-old Jacob discovers a powerful new ability, and soon he’s diving through history to rescue his peculiar companions from a heavily guarded fortress. Accompanying Jacob on his journey are Emma Bloom, a girl with fire at her fingertips, and Addison MacHenry, a dog with a nose for sniffing out lost children.

They’ll travel from modern-day London to the labyrinthine alleys of Devil’s Acre, the most wretched slum in all of Victorian England. It’s a place where the fate of peculiar children everywhere will be decided once and for all. Like its predecessors, Library of Souls blends thrilling fantasy with never-before-published vintage photography to create a one-of-a-kind reading experience.

 

Avis : J’avais adoré le premier tome, aimé le deuxième ; je me suis enfin lancée pour lire Library of Souls, le dernier tome de la PREMIERE trilogie Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children.

Eh oui, Ransom Riggs va sortir une nouvelle trilogie dans le monde des enfants particuliers ! Le premier tome sortirait en automne 2017 – bientôt !! Les lecteurs retrouveront l’univers si original de Ransom Riggs ! En effet, la première chose qui m’a séduite dans Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children est l’univers. Je me suis sentie à ma place, dans un endroit où les différences sont acceptées, où les personnages luttent enfin pour leur liberté au lieu de se cacher. Certes, Hollow City et Library of Souls n’ont pas réussi à m’étonner autant que le premier tome de la série, il n’y avait plus cette originalité première qui m’a complètement subjuguée. Mais, l’histoire reste intéressante, l’action est très présente, les personnages sont attachants, et la fin, même si elle paraît un peu facile, est merveilleuse. Après avoir refermé le livre, j’étais triste de ne pas retrouver ces personnages ailleurs, de les avoir laissés dans le livre, d’en avoir fini avec eux. Mais, reprenons.

L’histoire de Library of Souls suit immédiatement la fin de Hollow City. Le lecteur se retrouve dans la bouche de métro où Jacob a découvert une nouvelle nuance de son pouvoir : il peut maîtriser les hollows. J’ai trouvé cette évolution des pouvoirs intéressantes, et je me suis demandée si c’était possible pour les autres ! Plus loin dans le livre, une théorie est formulée à propos des capacités des enfants particuliers, ce qui m’a donné envie d’en voir et d’en savoir plus – dans la prochaine trilogie ?! Le lecteur en découvre plus sur le monde des particuliers, notamment avec la fameuse bibliothèque des âmes qui donne son nom au titre du tome. J’étais un peu déçue par son aspect extérieur : quand j’entends « bibliothèque », je m’imagine tout de suite en lieu magnifique, et celui-ci est plutôt désolé. Bien sûr, cela s’améliore une fois à l’intérieur et le cœur est féérique. J’ai trouvé très intéressante l’idée de l’existence de deux âmes, une normale et une particulière, et cette abomination qui consiste à séparer les deux âmes. Ou une autre manière de dire que la science va tellement loin qu’elle finit par faire n’importe quoi. J’ai aimé retrouver les photos, toujours aussi étranges, qui illustrent toujours aussi bien la série ! L’écriture est toujours aussi bonne également ! Enfin, l’émotion est là, prête à faire pleurer le lecteur, de tristesse ou de soulagement !

Concernant les personnages, Jacob évolue dans ce tome. D’effrayé et envahi par les doutes, il tente d’activer le mode warrior, ce qui ne marche pas toujours. Je l’ai trouvé touchant, déterminé, un peu pessimiste, mais qui ne le serait pas dans sa situation ? J’ai eu mal au cœur avec lui parfois, et la fin m’a révolté ! J’apprécie toujours autant Emma, une des rares héroïnes YA qui ne devient pas agaçante au fil des tomes. Elle veut montrer à quel point elle est forte, ce qui la fait paraître un peu insensible parfois ; mais le lecteur et Jacob comprennent que c’est une manière de se protéger plutôt qu’une véritable froideur. Addison est un de mes personnages préférés – comme à peu près tous en fait haha ! Il est drôle, parfois malgré lui, il apportait une touche d’humour bienvenue. Le lecteur rencontre aussi Sharon, un personnage un peu difficile à cerner au début, assez sombre. Je ne veux pas en dire plus, ce pourrait être perçu comme un spoiler !

La fin, comme je l’ai dit, peut paraître facile, mais ç’aurait été assez horrible si la série s’était finie d’une manière différente. En quelque sorte, c’est exactement ce que le lecteur veut. Maintenant, j’ai hâte de lire la suite avec la nouvelle série de Ransom Riggs !!

 

Je viens de lire un article sur l’importance de livres/films comme Miss Peregrine dans notre culture actuelle ; je vous joins le lien sur le nom du site, Den of Geek. L’article est en anglais, donc pour ceux qui ne sont pas sûrs de tout comprendre, un petit résumé : le site explique combien Miss Peregrine est important parce qu’il met en valeur le fait d’être brutalisé, harcelé, ou marginalisé à travers les enfants particuliers et le fait qu’ils vivent reclus dans des boucles temporelles, parce qu’ils ont été « chassés » par les gens normaux. Le livre, et le film donc, lutte donc contre les préjugés et le harcèlement en montrant des enfants aux pouvoirs extraordinaires être la proie de personnes qui ne les comprennent pas, qui les traitent de monstres (freak), ou qui ne les croient pas quand ils parlent d’une autre catégorie de personnes spéciales (Jacob [SPOILER] quand il tente d’expliquer à ses parents qu’il n’est pas fou, que ses amis existent vraiment et que lui aussi est particulier – ils essayent quand même de le faire enfermer à l’asile ! [FIN DU SPOILER]) J’ai trouvé cet article très bien fait, et le thème du harcèlement m’a fait penser à un autre livre que j’ai lu plus tôt ce mois-ci, Thirteen Reasons Why. C’est un sujet tabou, mais qu’il est important de mettre en avant, par des livres, par des films, par des séries TV, pour tenter de toucher le maximum de personnes, peut-être pour leur faire comprendre qu’elles ne sont pas seules, ou qu’elles sont, en fait, des harceleurs.

 

Donc, un très bon dernier tome, qui finit en coup de cœur rien que pour l’émotion ressentie ! Vraiment hâte de lire la « suite » !!

American Gothic de Xavier Mauméjean

Posté : 19 juin, 2017 @ 11:58 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Historique, FantastiqueAmerican Gothic

Editeur : Alma (Pabloïd)

Année : 2013

Nombre de pages : 402

Synopsis : Hollywood à l’heure du mccarthysme. Des enquêtes s’entrecroisent autour d’un mystérieux auteur de contes et légendes urbaines, chefs-d’œuvre d’un nouvel art brut. Jack L. Warner, le puissant patron de la Warner Bros., veut supplanter son rival Disney. Il décide d’adapter pour le grand écran Ma Mère l’Oie, un recueil de contes, anecdotes et légendes urbaines dont les Américains raffolent. Warner ordonne qu’on enquête sur l’auteur, un certain Daryl Leyland. La mission est confiée à l’un des obscurs scénaristes qui attendent la gloire : Jack Sawyer. A lui de « nettoyer » la biographie de Leyland, rectifiant tout ce qui heurterait le conformisme moral et politique. American Gothic voyage à travers les Etats-Unis et leur histoire à la recherche de Daryl, ce génial gamin triste de Chicago, et de son complice le dessinateur Van Doren. Xavier Mauméjean fait revivre la prodigieuse inventivité d’une jeune nation en train de se forger sa propre mythologie, au prix de souffrances laissées dans l’ombre.

 

Avis : Ce livre m’a été prêté il y a un moment maintenant, et mon tirage au sort m’a fait tomber dessus !

J’étais assez intriguée par ce qui est appelée ici « mythologie américaine« . C’est en effet l’histoire d’un pays jeune qui se crée ses propres mythes à partir de l’œuvre d’un homme mystérieux, Daryl Leyland. Tout commence quand Jack L. Warner décide d’adapter Ma Mère l’Oie au cinéma. Avant de faire quoi que ce soit, il demande à un « nettoyeur » de découvrir la vie de l’auteur, et d’effacer tout ce qui ne conviendrait pas. Jack Sawyer est alors chargé de l’enquête. Le livre est en fait écrit par François Parisot, le traducteur français de Ma Mère l’Oie, qui semble avoir fait une enquête sur l’enquête ou, en tout cas, avoir recueilli tous les documents pour rendre compte de son propre parcours : il voulait traduire l’œuvre en français pour la faire découvrir dans son pays. On sait dès le début qu’il a rencontré des obstacles et que la traduction n’a pas paru. Le livre part de la décision de Warner de tourner Ma Mère l’Oie jusqu’aux remerciements de François Parisot à ceux qui l’ont aidé à publier ce livre, qui n’est donc pas celui qu’il espérait. Déjà rien que dans ce petit résumé, on comprend la complexité de l’intrigue, et donc, la confusion possible pour le lecteur.

Le livre se concentre sur la vie de Daryl Leyland, personnage imaginaire ayant compilé des contes, anecdotes ou petites histoires qu’il a publié sous le titre Ma Mère l’Oie. Pour le lecteur français, cela résonne avec Perrault, Grimm, et donc, contes pour enfants. Mais, à la lecture de certains contes, ou quand certains personnages se réfèrent à eux, le lecteur comprend que la violence sous-jacente semble supérieure à celle des contes que nous connaissons, et surtout, qu’elle envahit la vie réelle. Les lecteurs ne font plus la différence entre fiction et réalité, ce qui mène à des drames, comme le meurtre de la petite Patocki, ou l’espèce de court-métrage filmé avec les enfants Sand. Malgré toute cette violence, étrangement, je n’ai rien ressenti à la lecture, ce qui m’a gênée : j’ai eu l’impression de complètement passer à côté du livre et de son intérêt.

La vie de Leyland est très étrange, et laisse le lecteur dubitatif à de nombreuses reprises. En effet, les témoignages recueillis se contredisent, présentant tour à tour un homme étrange mais inoffensif et un homme redoutable, capable de rendre fou grâce aux mots. Ce qui est certain, c’est que la souffrance est omniprésente dans la vie de Leyland, que ce soit lui qui la subisse ou lui qui l’inflige. Selon Jack Sawyer ou François Parisot, cela explique la souffrance que l’on trouve dans les contes. Les enfants, innocents, sont des proies faciles, et, au cours de la lecture, il est dit que Leyland voulait les prévenir de la cruauté du monde grâce à ses contes. Ainsi les contes viennent-ils de choses qu’il vit, d’anecdotes qu’on lui raconte. Ces histoires sont illustrées par Maxime Van Doren, un garçon qui semble perdu, sans aucune intelligence, et qui, pourtant, est considéré comme un génie. Mais ces illustrations, au lieu d’être féériques et belles, semblent plutôt terrifiantes, dignes d’un film d’horreur, surtout quand on nous explique que les yeux sont rayés. Sa vie est également racontée, puisqu’elle est liée à celle de Leyland. Elle finit de manière étrange !

J’ai aimé découvrir un peu l’Histoire de l’Amérique, notamment du point de vue des studios de cinéma et de l’influence progressive de la télévision. Il me semble que les seuls personnages inventés sont Leyland et Van Doren ; tous les autres sont réels. On retrouve notamment L. Frank Baum, auteur de The Wonderful Wizard of Oz que j’ai lu il y a peu ! On parle aussi de politiciens, notamment McCarthy. J’ai aimé découvrir la querelle entre Disney et Warner, même si elle s’efface rapidement derrière la biographie de Leyland. Ce que j’ai particulièrement apprécié est la réflexion sur le lien entre création et créateur ! La création n’appartient pas à son créateur ; ce n’est pas lui qui est important dans l’appréciation de son œuvre, ce que l’auteur nous prouve par des allusions à des statues ou œuvres sans auteur qui nous font tout de même ressentir quelque chose, un plaisir esthétique particulier.

La fin est aussi étrange que le reste du livre, en raison du mélange réalité/fantastique. Le livre s’achève sur la mort de Leyland, et l’impossibilité de publier une traduction en français de Ma Mère l’Oie. J’ai quitté le livre assez confuse, ne sachant pas quoi penser. Et je ne sais toujours pas après cette chronique !

 

Donc, un livre qui me laisse perplexe, qui m’a appris des choses mais que j’ai trouvé étrange.

Fantastic Beasts and Where to Find Them de J. K. Rowling

Posté : 16 mai, 2017 @ 2:02 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Genre : Fantastique Fantastic Beasts

Editeur : Bloomsbury

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 135

Titre en français : Les Animaux fantastiques

Synopsis : A copy of Fantastic Beasts and Where to Find Them resides in almost every wizarding household in the country. Now Muggles too have the chance to discover what the Puffskein eats and why it is best not to leave milk out for a Knarl.

Proceeds from the sale of this book will go to Comic Relief and J. K. Rowling’s international charity Lumos, which will do magic beyond the powers of any wizard. If you feel that this is insufficient reason to part with your money, I can only hope that passing wizards feel more charitable if they see you being attacked by a Manticore.

Albus Dumbledore.

 

Avis : Cela faisait si longtemps que j’avais envie de lire ce livre !! La réédition est tombée à pic, et je me suis enfin lancée !

Petite remarque, d’abord, sur l’édition : je trouve très belle ! Ce dragon en couverture a l’air un peu dingue, pas du tout le dragon féroce qu’on s’imagine ! Les pattes qui se trouvent sur la première et la quatrième de couverture donnent l’impression d’un grimoire, et j’aime aussi le visuel  »écailles » sur tout le livre ! Le fait que le nom de l’auteur imprimé soit Newt Scamander et non J. K. Rowling rend déjà le monde de l’auteure plus vivant ! Le lecteur est face à un livre qui appartient à l’univers d’Harry Potter et qui le fait entrer d’autant plus dans cet univers qu’il n’a pas de référent dans notre réalité (en tout cas pas sur la couverture) : le synopsis est écrit par Albus Dumbledore, et le seul à s’exprimer dans le livre est Newt Scamander. S’ajoute au design de la couverture les illustrations qui parsèment le livre ! Elles aussi rendent l’univers encore plus vivant, et elles permettent de mieux s’imaginer certaines créatures, même si elles sont toutes bien décrites ! Mention spéciale : pourquoi représenter une Acromantula et me faire risquer l’arrêt cardiaque dès le début parce que je ne m’y attends pas ?!

Le livre est divisé en trois parties distinctes : la préface de Newt, l’introduction de Newt, et le « dictionnaire » des animaux fantastiques. La préface, écrite par Newt, nous parle, en fait, du film Les Animaux Fantastiques. Il rappelle son voyage en Amérique, ses déboires avec MACUSA, et sa lutte contre Grindenwald, tout en disant qu’il ne peut pas encore tout nous dire – en gros, pas de spoilers ! J’ai aimé la touche d’humour à la fin de cette préface, sous la forme d’une remarque adressée aux Moldus ! L’introduction est plus centrée sur les animaux, et sur les questions auxquelles Newt doit d’abord répondre avant de commencer son bestiaire. Le lecteur se retrouve plonger dans l’histoire des sorciers ! J’ai aimé les notes de bas de page qui se réfèrent à des œuvres existantes uniquement dans le monde de J. K. Rowling – problème : cela donne envie de les lire, comme par exemple, A History of Magic de Bathilda Bagshot ! Le lecteur découvre ainsi comment ont été classés les animaux, qui est considéré comme animal fantastique et qui comme « être », comment les sorciers sont parvenus à préserver les animaux fantastiques sans que les Moldus se rendent compte de leur existence, et enfin, l’importance de la Magizoologie - si seulement cette discipline existait réellement !! L’introduction s’achève avec les classifications du Ministère de la Magie pour les animaux fantastiques, et nous arrivons au bestiaire !

Et, malheureusement pour moi, on commence par l’Acromantula ! Je me souviens de ma réaction au cinéma en découvrant les araignées de plus en plus grosses dans Harry Potter et la Chambre des Secrets, pour finir par Aragog ! Après la découverte d’Arachne dans Le Seigneur des Anneaux, je me suis demandée pourquoi les auteurs adoraient les araignées géantes ?! Réponse de mon petit ami : elles font peur. Mais justement, stop aux araignées géantes ! Il y en a même dans The World of Ice & Fire !! Heureusement, plus aucune créature, par la suite, ne ressemble à une araignée ! J’ai adoré découvrir tous ces animaux !! On retrouve des créatures mythologiques, comme la Chimère, la Manticore ou le Sphinx, des créatures fantastiques que l’on peut voir dans d’autres œuvres ou dans le folklore, comme le Dragon ou la Licorne, mais aussi des créatures complètement inédites, sorties de l’imagination de l’auteure ! C’est le cas, par exemple, d’animaux que l’on a déjà pu voir dans les livres ou les films tirés de l’univers de l’écrivain, comme le Niffleur ou le Fire Crab ! J’ai aimé l’explication de l’existence du monstre du Loch Ness et du Yéti ! Ce livre permet à l’univers des sorciers de devenir encore plus réaliste : le lecteur a presque l’impression que, quelque part, ces êtres existent réellement, que la magie se cache vraiment dans notre monde. Il s’émerveille de ces créatures formidables, de leur histoire. Et il est désespéré d’enfin recevoir cette lettre qu’il attend depuis ses 10 ans !! Enfin, J. K. Rowling fait partie de ces auteurs qui sont parvenus à créer un univers auquel le lecteur peut croire parce qu’il repose sur plus qu’une seule série, auquel le lecteur rêve, qu’il s’imagine pleinement, avec son histoire, sa géographie, ses animaux et ses lois. Peut-être le seul point négatif : ce livre se lit très très rapidement, et le lecteur en veut plus !

 

Donc, un excellent petit livre, qui permet au lecteur de s’immerger dans l’univers des sorciers.

Dracula’s Guest de Bram Stoker

Posté : 10 mai, 2017 @ 2:45 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantastique, NouvelleDracula's Guest

Editeur : Wildside Press

Année de sortie : 2001

Nombre de pages : 174

Titre en français : L’invité de Dracula

Synopsis : Nine tales of heart-rending terror from the celebrated master of the macabre, Bram Stoker.

Featuring Dracula’s Guest, the exquisite lost chapter from Stoker’s Masterpiece and eight others, including : The Judge’s House, The Squaw, The Secret of the Growing Gold, The Gypsy Prophecy, The Coming of Abel Behenna, The Burial of the Rats, A Dream of Red Hands, Crooken Sands.

 

Avis : J’adore Dracula de Bram Stoker ; je me suis donc dit qu’il était temps de lire ses autres œuvres !

Déjà, première impression à la vue de la couverture : est-ce une blague ? Ce vampire ne fait pas peur du tout !! Sa peau est très étrange, on dirait qu’elle est luisante et qu’elle brille en même temps. C’est vraiment une des couvertures les plus laides et mal faites que j’ai vues ! Passée cette horreur, le recueil commence par le premier chapitre coupé de Dracula, appelé Dracula’s Guest ! J’avoue que je ne savais pas que le roman avait été coupé. J’ai apprécié retrouver Jonathan Harker. Dans cette nouvelle, il est fidèle à lui-même au début de Dracula : il ignore les légendes locales, ne croit pas aux fantômes, aux superstitions, et autres, et est assez téméraire pour s’aventurer dans un village décimé la nuit du Walpurgis ! J’ai aimé retrouver l’atmosphère du roman, la tension, le suspense que l’auteur est capable de mettre dans ses phrases. Dommage que ce chapitre ne figure pas dans l’œuvre ! Il est long, c’est vrai, mais je ne vois pas en quoi il aurait gâché l’ensemble. La seconde nouvelle est « The Judge’s House » et se déroule, comme l’indique le titre, dans la maison d’un juge sadique qui a orné son salon de la corde avec laquelle il aimait pendre les personnes qu’il condamnait. Nous sommes donc ici plutôt du côté de la maison hantée. Ce que j’ai particulièrement aimé ici, c’est le doute instillé dans la nouvelle : le personnage voit-il vraiment ce qu’il voit ou est-il influencé par les légendes rapportées ? En même temps, il n’avait pas l’air d’y croire du tout : tout ce qui arrive est-il alors réel ? Le lecteur ne saura jamais puisque le personnage principal est toujours seul quand quelque chose arrive ! La fin scelle le doute, et donne des frissons ! Suit « The Squaw« , l’histoire de la vengeance d’un chat sur un homme. Etant donné la cruauté de l’acte de l’homme – même si c’était un accident, il a été tellement stupide, et se fiche tellement de ce qu’il a fait ! -, j’étais à 100% pour la vengeance du chat ! La fin sonne comme une ironie du sort ; il faut dire que le personnage joue clairement avec le feu ! Quelle idée d’entrer dans un instrument de torture pour voir l’effet que ça fait ! La nouvelle suivante est appelée « The Secret of the Growing Gold« , l’histoire de deux familles qui finissent par être unies par un mariage. Les époux ne cessent de se disputer, et un jour, la femme disparaît. J’avoue que je ne pensais pas à ce qui lui était arrivé - ce qui est pourtant évident maintenant que j’y pense ! Le lecteur se retrouve alors embarqué dans une histoire de fantômes, de maison hantée, encore une fois. La fin est évidente, mais très bien racontée. Suit « The Gypsy Prophecy« , tout en suppositions et subtilités sur la fin. Un homme se voit prophétiser qu’il va tuer sa femme par la reine des tziganes. Il n’y croit pas et retourne chez lui. Le lecteur n’a jamais le point de vue de l’homme par la suite ; en revanche, il a celui de son ami et de sa femme. La fin, grâce à la subtilité, reste assez mystérieuse et ouverte : le lecteur en fait ce qu’il veut. Puis, vient « The Coming of Abel Behenna » : deux amis très proches tombent amoureux de la même fille. Je vous laisse deviner comment leur relation tourne ! Finalement, elle choisit l’un des deux au hasard, et l’autre promet de se venger. Belle réécriture du mythe d’Abel et Caïn ! Ensuite, on peut lire « The Burial of the Rats« , la nouvelle la plus longue du recueil. Un homme s’aventure trop loin dans Paris, et se retrouve dans un endroit dangereux. Au milieu de l’entrevue, il se rend compte qu’il va devoir fuir avant que ses assaillants l’attaquent. Nous suivons le personnage dans sa fuite. Les hommes autour de lui se confondent avec des ombres, avec des rats ; le secret est de ne pas être blessé, de mourir tout de suite, sous peine d’être « nettoyé » par les rats. Assez affreux comme image ! Puis vient « A Dream of Red Hands« , peut-être la nouvelle qui finit le mieux – même si cela ne veut pas dire qu’elle finit très bien ! Un homme a commis un crime, le confesse au narrateur, et lui explique qu’il n’arrive plus à dormir la nuit tant il se sent coupable. Est soulevé ici le thème de la rédemption, comment se faire pardonner un crime, même si celui-ci n’était pas prémédité. J’ai trouvé la fin plutôt belle, assez émouvante ! Enfin, la dernière nouvelle est « Crooken Sands« , qui, elle aussi, finit plutôt bien comparée aux autres ! Un homme va s’installer en Ecosse pendant un temps : il décide alors de se faire faire un habit écossais de noble, et de le porter pendant tout le séjour. Le thème abordé est ici celui de la vanité : l’homme refuse de comprendre qu’il est en danger s’il ne s’amende pas ! La fin est assez mystérieuse : soit le lecteur comprend qu’il n’y avait rien de fantastique dans toute la nouvelle, soit il comprend que la personne mentionnée était bien le double du personnage principal. Encore une fois, le doute

Si ce recueil n’est pas un coup de cœur, c’est notamment parce que j’ai eu plus de mal à frissonner avec les personnages, ou à m’attacher à eux, à pleinement entrer dans l’histoire qu’avec Dracula. Ce roman est si rythmé, j’étais tellement dedans, que les pages se tournaient toutes seules ! Comme je l’ai déjà dit, j’ai toujours du mal avec le début des romans ou des histoires, donc si les nouvelles sont trop courtes, ou ne m’accrochent pas assez vite, je ne les apprécie pas autant que je le pourrais.

Petite remarque sur l’édition : si ce livre n’est pas un coup de cœur, c’est en partie parce qu’elle est très mal faite !! Elle comporte des tas de fautes de frappe, et, dans « The Secret of the Growing Gold », il manque toute une partie de la nouvelle, ce qui fait que je n’ai pas tout compris : un personnage pose une question, et, soudain, on se retrouve dans un endroit totalement différent, avec un personnage qui a simplement été mentionné alors qu’on se retrouve ici dans ses pensées ! J’ai regardé le prix de ce livre sur Amazon : 26 euros et quelques pour cette édition, ça ne vaut pas du tout le coup !!

 

Donc, un recueil que j’ai beaucoup apprécié, qui ne m’a pas autant plu que Dracula, et dont l’édition était vraiment très mal faite !!

Splintered, book 2 : Unhinged de A. G. Howard

Posté : 14 mars, 2017 @ 5:36 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Genre : FantastiqueUnhinged

Editeur : Amulet

Année de sortie : 2015

Nombre de pages : 387

Synopsis : Alyssa Gardner went down the rabbit hole and was crowned a Queen in Wonderland. She saved the life of Jeb, the boy she loves, and defeated Queen Red. Now all she has to do is graduate from high school. But Morpheus, the seductive, manipulative netherling who haunts her dreams, won’t let her leave her legacy behind that easily. When her two worlds collide and the intoxicating wildness of Wonderland starts to invade her « real » life, Alyssa must find a way to keep the balance between the two realms … or lose everything she loves.

 

Avis : J’ai adoré Splintered, premier tome de la série, que j’ai lu en été, et j’ai hésité à lire cette suite : c’était tellement original, tellement surprenant, que j’ai eu peur que le second volume ne soit pas à la hauteur du premier. J’ai aussi vu un avis négatif sur Unhinged et Ensnared qui m’a un peu refroidie. Je me suis finalement lancée !!

Quel bonheur de retrouver cet univers !! Toujours aussi gothique et morbide, toujours aussi fascinant, avec une réécriture  d’Alice’s Adventures in Wonderland qui reprend parfois des éléments précis, ce qui montre que l’auteure sait de quoi elle parle. J’ai adoré en apprendre plus sur ce pays des merveilles, ses lois, ses subtilités ! Encore une fois, A. G. Howard se montre prodigue en descriptions, ce qui aide le lecteur à imaginer ce qu’il lit, et à visualiser cet univers grandiose, ainsi que les vêtements d’Alyssa, les costumes pour le bal de promo, les décors. Le livre prend vie derrière nos yeux, et c’est vraiment exceptionnel ! Evidemment, la couverture - la plus belle des quatre livres pour moi ! – aide à se mettre dans l’ambiance avant même d’ouvrir le roman ! Comme dans le premier tome, il y a pas mal d’action ici, même si, à mon grand regret, nous ne retournons pas encore vraiment à Wonderland – seulement à travers d’autres personnages, ou d’autres éléments, mais Alyssa n’y met pas le pied, donc le lecteur non plus ! Une guerre est sur le point d’éclater entre Red et Alyssa, et elle risque de détruire à la fois le pays des merveilles et le monde des humains. On parle énormément de ce combat, difficile, et même impossible pour l’héroïne, et pourtant, il ne semble jamais arriver ! Cela entretient le suspense, et je dois dire que cela ne m’a pas gênée tellement j’avais envie de connaître la suite de toutes les intrigues qui s’entremêlent dans ce tome. C’est comme une préparation pour la véritable guerre plutôt que la guerre elle-même. Parlant de différentes intrigues, dans Unhinged, on en apprend plus sur les parents d’Alyssa – un régal ! -, sur la jeunesse de sa mère, sur son lien avec Wonderland, sur les lois de Wonderland, comme je l’ai dit plus haut, mais aussi sur Morpheus ; en gros, ce livre est dirigé vers le passé, afin qu’Alyssa et le lecteur sachent vraiment à quoi et à qui ils ont affaire. Petite mention pour le triangle amoureux : comme je crois l’avoir dit pour le premier tome, celui-ci, pour une fois, ne m’énerve pas, parce qu’il ne sort pas de nulle part. Les sentiments se justifient, et le lecteur lui-même a du mal à choisir ! Encore une fois, l’écriture est vraiment de qualité, mais cette fois, moins difficile à suivre pour moi : le premier tome était un peu flou à certains moments, j’avais du mal avec le vocabulaire employé par l’auteure. Ici, pas de difficultés ! Enfin, quelques passages teintés d’humour que j’ai adoré, soit dans les répliques, soit dans les situations. Mention spéciale : pas de manichéisme, ce que j’adore dans les livres !! C’est un monde tout en nuances, et non blanc ou noir.

Concernant les personnages, Alyssa, dans ce tome, m’a parfois agacé. Elle se fait tellement une opinion définitive sur les personnes qui se trouvent autour d’elle qu’elle ne se rend pas compte de leurs sentiments véritables, ou du fait qu’on peut se servir d’elles contre elle. A cause du fait qu’elle pense déjà les connaître, elle se retrouve dans des impasses, ou elle néglige des indices précieux qui auraient pu l’aider à agir plus rapidement. Aussi, elle tente de se convaincre qu’elle veut rester humaine, qu’elle ne veut pas laisser son côté netherling se manifester : elle se force à se retenir, ce qui crée des situations où elle ne se contrôle plus du tout. Dans ce tome, Alyssa apprend à concilier les deux parties de sa vie qu’elle ne voulait pas voir se mêler, et elle comprend que la seule façon pour elle d’être elle-même est de s’accepter, à la fois humaine et netherling, « le meilleur des deux mondes ». Elle reste tout de même attachante. Mention spéciale à son apparence de netherling !! Quant à Morpheus, il m’a beaucoup moins agacé que dans le premier tome ; mon agacement s’est reporté sur Allie. Ici, il est possible de comprendre ses sentiments, de le comprendre : son attachement pour Wonderland et tous ses habitants, sa passion pour Alyssa, sa jalousie maladive envers Jeb, son amertume envers Alison. Son arrogance cache sa sensibilité en mettant en avant sa confiance en soi. Certains passages le montrent même touchant [SPOILER] par exemple, quand il prend soin de Rabid White [FIN DU SPOILER] Et cette fois, c’est Jeb que j’ai moins apprécié. Concentré sur sa carrière, il néglige Alyssa, tout en travaillant pour leur futur. Incapable de se souvenir de son séjour à Wonderland, il est une proie facile pour qui veut manipuler Allie. Certaines de ses réactions m’ont agacée, mais j’admire sa combativité. D’autres personnages sont mis en avant dans ce tome : Alison, la mère d’Alyssa, que j’ai aimé découvrir, [SPOILER] et qui se révèle vraiment attachante [FIN DU SPOILER], Thomas, son père [SPOILER] grosse révélation de ce tome !! [FIN DU SPOILER], Chessie, tellement mignon !!!!, Rabid White, lui aussi mignon dans sa « creepiness », Jenara, un personnage attachant, même si elle n’apparaît pas longtemps, Red, déterminée et blessée par ce qu’elle ressent comme une trahison, une méchante que je ne trouve pas encore assez développée – dans le troisième tome ?! -, Sister Two, le personnage le plus effrayant du livre, qui cherche à se venger, et c’est encore pire que dans le premier tome !! – pourquoi toujours des araignées géantes ? -, petite apparition d’Ivory, personnage que j’aime beaucoup !

La fin laisse un arrière-goût amer [SPOILER] il est rare que les héros échouent, et si, c’est bien un échec qu’essuie Alyssa, malgré l’espoir que l’on peut sentir dans la dernière scène [FIN DU SPOILER] ; dans tous les cas, elle donne très envie de lire la suite !!

 

Donc, malgré quelques petits agacements, un second tome à la hauteur du premier, qui creuse encore un univers fascinant, qui montre un monde gris, et non manichéen, et qui donne envie de lire la suite !!

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