Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Le maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov

Posté : 19 juillet, 2016 @ 5:11 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Genre : Le maître et Marguerite Fantastique

Editeur : Robert Laffont (Pavillon Poche)

Année de sortie : 2015

Nombre de pages : 640

Synopsis : Pour retrouver l’homme qu’elle aime, un écrivain maudit, Marguerite accepte de livrer son âme au diable. Version contemporaine du mythe de Faust, transposé à Moscou dans les années 1930, Le maître et Marguerite est aussi une des histoires d’amour les plus émouvantes jamais écrites. Mikhaïl Boulgakov a travaillé à son roman durant douze ans, en pleine dictature stalinienne, conscient qu’il n’aurait aucune chance de le voir paraître de son vivant. Ecrit pour la liberté des artistes et contre le conformisme, cet objet d’admiration universelle fut publié un quart de siècle après la mort de celui qui est aujourd’hui considéré comme l’égal de Dostoïevski, de Gogol et de Tchekhov réunis.

 

Avis : J’ai ce livre depuis un moment, j’ai attendu presque un an pour le lire, je ne sais pas vraiment pourquoi (peut-être pour faire durer le plaisir ?), et je me suis enfin lancée !

D’abord, un clin d’œil pour la couverture ! Ce chat a l’air si fier ! La couronne lui va à ravir ! A la fois drôle et belle, cette couverture montre un léger préambule de la folie contenue dans ce livre. D’ordinaire, je n’aime pas les romans délirants, qui frisent parfois l’absurde ; mais là, j’ai vraiment été séduite ! Tout y est : la folie, la cruauté, le tragique, l’humour, la beauté. La première est partout : pratiquement chaque personnage la subit, ou la fait subir, se retrouve dans un état proche, certains vont même jusqu’à être enfermé en asile ! Elle peut être douce, difficile : elle est différente pour chacun. Elle se traduit aussi par la paranoïa de certains : ils appréhendent déjà ce qui risque de se passer. La cruauté, elle, va de paire avec la folie. La plupart des personnages n’ont rien fait de mal, ou très peu, mais le diable n’épargne personne. Elle est diluée avec l’humour, parfois cynique, apporté à la fois par les personnages et le narrateur. C’est agréable de pouvoir rire parfois de certaines situations qui, pourtant, ne semblent pas drôles du tout. Aussi, quand le lecteur pense que quelque chose arrive, il peut être surpris par un retournement de situation complètement improbable qui peut déclencher l’hilarité, comme un passage vers la fin, avec Béhémoth. Le « tragique » (entre guillemets parce que ce n’est pas du tout le tragique théâtral, ni celui où l’être est l’objet de forces qui le dépasse, même si c’est un peu le cas pour Marguerite) est surtout dans le fait que le Maître est maudit, et que Marguerite est prête à se maudire elle-même aussi pour le sauver, ou pour le rejoindre. La mort est sa délivrance si elle ne parvient pas à le retrouver. L’amour provoque ce « tragique », un amour que le narrateur défend, et dont le lecteur découvre peu à peu la force. Quant à la beauté, elle est elle aussi provoquée par l’amour, mais aussi par l’écriture. Comment ne pas tomber pour cette écriture ? Claire, elle est d’autant plus agréable que le narrateur joue avec le lecteur, lui parle, ou se glisse entre les lignes pour commenter ce qui arrive, ou pour laisser entendre les événements suivants. J’adore ce genre d’interaction qui plonge davantage le lecteur dans le livre. Aussi, ce livre est composé de plusieurs histoires qui se recoupent, ce que j’ai beaucoup aimé ! C’est très agréable, le roman ressemble à un arbre à plusieurs branches ; celle de Ponce Pilate est très intéressante, sans doute une de mes préférées. Chose étrange : comme dans Anna Karénine, les personnages principaux n’apparaissent que tardivement ! Cela n’empêche pas le livre d’être excellent, c’est juste une petite bizarrerie que je vois rarement dans un livre. Marguerite n’apparaît que dans la deuxième partie du livre ! Enfin, ce livre est une véritable escapade à Moscou, dans la vie de Russes ordinaires et moins ordinaires, une vie qui se retrouve chamboulée par l’arrivée du Diable !

Marguerite est l’héroïne du roman, même si elle apparaît très tard dans le livre. Amoureuse, elle est prête à tout pour le maître. Au naturel, elle m’a semblé calme, très présente pour ceux qu’elle aime, et pas du tout encline au mal. Son courage est énorme quand elle prend la décision d’accepter l’offre d’Azazello. Elle va ainsi jusqu’à changer de nature pour secourir son amant. Le changement opéré est une véritable transformation : elle n’est plus du tout elle-même, elle est méconnaissable et le mal ne semble plus lui faire peur. Le Maître, quant à lui, n’a pas de nom et m’a semblé sombre et assez pessimiste. C’est un écrivain dont le livre n’a pas plu alors qu’il y a mis tout ce qu’il pouvait. Il est devenu à moitié fou (comme pratiquement tous les personnages), persuadé que le Diable existe et qu’il frappe Moscou. Marguerite est sa bouffée d’oxygène et sa raison de vivre, mais il ne veut pas la voir souffrir auprès de lui et préfère la laisser partir. Woland est un homme tout-puissant qui ne s’encombre pas de ceux qu’il ne trouve ni intéressant ni intelligent. Il provoque un humour cynique et la folie de tous. Logiquement le méchant de l’histoire, au fur et à mesure du livre, cette assertion devient de moins en moins claire. Certes, il fait le mal, mais le lecteur ne parvient pas à le détester, ni à véritablement ressentir de l’antipathie pour lui. C’est encore pire pour ses compères, auxquels j’ai fini par m’attacher, comme pour Béhémoth. J’ai vu en lui le chat de la couverture, même si la description ne correspond pas du tout. C’est le pitre de la bande, et je dois dire qu’il m’a fait rire. Il prend parfois un air innocent ou outragé qui le rend d’autant plus drôle. Je crois qu’il n’est jamais sérieux dans tout le livre. Il est accompagné de Koroviev. A la première rencontre, je l’ai trouvé très désagréable (il fait quand même partie des personnages maléfiques après tout !) mais, comme les autres, le lecteur finit par s’adoucir, et même par en trouver certains attachants. Dans la bande se trouve aussi Azazello, que j’ai eu du mal à différencier de Koroviev au début, et Hella, une sorcière sensuelle dont on ne sait pas grand-chose. Le lecteur rencontre d’autres personnages, notamment les membres du personnel du théâtre des Variétés, pratiquement tous touchés par la folie, et plus précisément Likhodiéiev, Variénoukha (à qui il arrive quelque chose de plus singulier qu’aux autres), Rimsky, dont la situation est alarmante, etc, Berlioz, le point de départ du livre, personnage intéressant auquel il est facile de vite s’attacher, et qui fait part de ses convictions à la mauvaise personne, Biezdomny, seconde victime de Woland, qui sombre peu à peu dans la folie et l’indifférence, et que l’on suit tout le long du livre.

J’ai été touchée d’apprendre l’histoire autour de ce livre. L’édition Robert Laffont comporte une petite biographie de l’auteur sur la première page du livre, et j’ai eu mal au cœur de voir que Boulgakov n’a jamais vu son roman publié de son vivant, qu’il n’a donc pas été reconnu pour son talent, qu’il était victime du régime stalinien qui empêchait toute liberté, et qu’il a pourtant réussi à écrire un livre formidable, libre, un livre censuré par le régime, mais admiré par les lecteurs qui ont la chance de le lire, un livre fou pour une période folle.

La fin est satisfaisante : le lecteur sait ce qui arrive à tous les personnages, ce qui est plutôt rare dans d’autres livres ; le fait de ne pas savoir est souvent cause de frustration face à l’ignorance dans laquelle l’auteur laisse celui qui lit et qui s’est attaché aux personnages. C’était une fin agréable.

 

Donc, ce livre est excellent, un concentré de folie, je ne peux que le recommander !

Harry Potter, book 5: Harry Potter and the Order of the Phoenix de J. K. Rowling

Posté : 21 juin, 2016 @ 11:02 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

The Order of the Phoenix Genre : Fantastique, Jeunesse

Editeur : Bloomsbury

Année de sortie : 2003

Nombre de pages : 766

Titre en français : Harry Potter et l’Ordre du Phénix

Synopsis : Harry Potter is due to start his fifth year at Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry. He is desperate to get back to school and find out why his friends Ron and Hermione have been so secretive all summer. However, what Harry is about to discover in his new year at Hogwarts will turn his world upside down …

 

Avis : Besoin de lire quelque chose de réconfort, une valeur sûre, et quoi de mieux qu’Harry Potter dans ces cas-là ?

Ce tome est le plus long de la série, même si ce n’est pas celui qui nous en apprend le plus sur l’histoire : je trouve que c’est plutôt le sixième qui remplit ce rôle. Pour autant, quelques révélations nous sont offertes ici, notamment à la fin, où, encore une fois, tout s’emboîte parfaitement, tout est logique et cohérent. Ce livre commence fort avec un premier chapitre qui en dit déjà long : « Dudley Demented » ou « Dudley Détraqué » en français. Et on peut dire qu’à partir de ce moment, il n’y a pas vraiment de temps mort. Certes, le nombre de pages peut faire peur, mais le lecteur n’a pas le temps de souffler un instant, il est happé par tout ce qui arrive, par la succession de problèmes qui se pose à Harry, par l’enchaînement des actions, par le suspense aussi. De plus, il veut comprendre ce qu’Harry lui-même ne comprend pas : le lien avec Voldemort, la raison pour laquelle Dumbledore l’évite, pourquoi personne ne lui dit ce qui se passe vraiment. L’atmosphère de ce livre est plus sombre que celle des autres : bien sûr, on retrouve Hogwarts, mais sans sa chaleur habituelle, annihilée par la présence de Dolores Umbridge, et l’absence, au fur et à mesure du livre, de plusieurs personnages à cause d’elle. De plus, Voldemort est de retour, ce qui amène son lot de malheurs, et des rêves qu’Harry ne parvient pas à repousser. Aussi, ce livre déclenche chez le lecteur de l’émotion : rarement positive ici, le roman nous fait ressentir de l’indignation, de la colère, de la tristesse, du désespoir ; on a l’impression d’y être, on ne sait pas comment s’en sortir, et la perte finale est atroce. Concernant l’écriture, je l’apprécie toujours autant, et je trouve qu’elle s’améliore de livre en livre.

Harry, dans ce tome, peut paraître un peu agaçant pendant la lecture, notamment par le fait qu’il ne fasse pas toujours confiance à ses proches, et pense qu’ils ne peuvent pas le comprendre ; la fin lui donne raison, ce qui annihile le sentiment d’agacement. En effet, les autres personnages le prennent encore pour un enfant quand lui, comme le narrateur nous le signale au début du roman, a grandi plus vite que la normale, et a été obligé de le faire. Il a vécu des choses qui l’ont fait mûrir précocement ; mais les adultes du livre ne l’ont pas compris et ont tenté de le protéger quand il avait simplement besoin de la vérité. Cela l’a poussé à faire des choses qui mènent à des catastrophes, catastrophes desquelles il se sent coupable sans véritablement l’être. L’attachement au héros est donc renforcé à la fin du livre, car le lecteur aussi aurait aimé le protéger et se rend compte que ce n’est plus possible. De plus, à la première lecture du livre, je devais avoir à peu près le même âge qu’Harry : grandir avec lui ne fait que rendre son histoire plus attachante et plus réelle, on a l’impression d’y être, d’être concerné. Ron, quant à lui, est toujours égal à lui-même : il ne comprend rien aux filles, se sent inférieur à Harry, ne prend pas assez confiance en lui. S’il est forcément un peu effacé derrière Harry, c’est un personnage que le lecteur apprécie, qu’il aimerait voir encore évoluer et grandir. Ron apporte toujours une touche d’humour bienvenue, et déteste les conflits, qu’il fuit autant que possible. Dans l’ombre de ses frères, il semble en sortir un peu dans ce tome. J’adore le personnage d’Hermione depuis ma première lecture, et elle reste ma préférée dans cette série. Intelligente, rusée, comment s’en sortiraient Harry et Ron si elle n’était pas là ? Brillante, elle est capable de les aider pour tout, même si cela lui demande de briser quelques règles, ce qu’elle déteste. Elle est la voix de leur conscience, celle qui veut réussir et les pousse dans la bonne direction, mais aussi celle qu’ils ne veulent pas toujours écouter, ce qui leur joue des tours. Ce qu’elle fait vers la fin du livre est excellent ! Dumbledore est aussi un de mes personnages préférés, même si, ici, il est vu de façon plutôt négative. Distant, Harry ne comprend pas ce qu’il a fait pour mériter une telle froideur, et ressent une inimité croissante pour le directeur d’Hogwarts. Celui-ci, sans doute le personnage le plus intelligent et le plus puissant, celui qui régit un peu les existences de tous dans le livre, finit par s’expliquer à la fin du tome. L’admiration que l’on éprouve (et tous les autres personnages du livre avec nous) pour lui n’est pas entachée, et le lecteur qui lit pour la première fois espère le voir plus souvent dans le tome suivant, et en apprendre plus sur lui. Sirius est également présent ici. Enfermé dans un endroit qu’il déteste, son tempérament semble s’échauffer, il change de comportement, s’emporte plus facilement. Le fait qu’il soit toujours recherché l’empêche de sortir et de vivre comme tout le monde, ce qui le rend fou. J’aime beaucoup ce personnage, même s’il est vrai qu’à certains moments dans ce tome, son emportement est excessif, et il dit des choses qu’il pourrait regretter. Il voit James en Harry, ce qui l’empêche de comprendre véritablement son filleul. D’autres personnages apparaissent dans ce tome, comme Neville, personnage que je trouve de plus en plus attachant, qui me fait parfois de la peine mais qui ne manque pas de courage, Luna, qui fait sa première apparition et de qui la loufoquerie apporte un humour différent au livre, une touche aussi de bizarrerie qui ne veut pas dire qu’elle est folle, mais qu’elle pense autrement, Snape/Rogue, que l’on découvre sous un angle différent dans ce tome, ce qui surprend à la première lecture, mais fait sens à la seconde, explique son comportement et le rend (oui, c’est étrange, mais c’est vrai) attachant, Bellatrix, de qui je trouve le nom très beau et l’âme très noire, un personnage détestable à souhait, l’incarnation de la folie et du mal, comme son maître, Voldemort, qui ne comprend pas l’amour, ne cherche que le pouvoir, et exprime sa peur de la mort. Lupin est présent lui aussi, même si on ne le voit pas énormément, ainsi que la famille Weasley, que j’aime énormément, dont Ginny, qui apparaît très rusée, pleine de ressources, courageuse, Mme Weasley ou l’incarnation de la mère poule par excellence, Fred et George, les casse-cous de service, toujours là pour faire rire ou se venger dans les rires. Evidemment, Dolores Umbridge est le personnage que l’on ne peut que détester, faite de méchanceté pure et d’estime d’elle-même, incapable de penser autrement, contre les sang-mêlé et les créatures magiques. Elle incarne elle aussi tout ce qu’il y a de mauvais, différemment de Bellatrix, tout en pouvant faire autant de mal. Quant à Cornelius Fudge, son incompétence et sa naïveté sont hallucinantes, il ne veut pas comprendre ce qui lui arrive, et son déni entraîne tout ce qui arrive dans ce tome !

La fin est bouleversante, l’action finale, dévastatrice, la révélation fait l’effet d’une bombe, et la seule envie que le lecteur peut avoir après la lecture de ce tome est de commencer le prochain pour en savoir plus sur le destin d’Harry !

 

Donc, un excellent cinquième tome, effrayant par la taille, mais si prenant que l’on ne tient pas compte des pages. Une saga qui devient plus sombre et qui prend de l’ampleur à mesure qu’Harry grandit.

The Mortal Instruments, book 1 : City of Bones de Cassandra Clare

Posté : 2 juin, 2016 @ 11:29 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

City of Bones Genre : Fantastique, Jeunesse

Editeur : Walker Books

Année de sortie : 2015

Nombre de pages : 506

Titre en français : The Mortal Instruments, tome 1 : La coupe mortelle / La cité des ténèbres

Synopsis : Clary Fray is seeing things: vampires in Brooklyn and werewolves in Manhattan. Irresistibly drawn to the Shadowhunters, a secret cadre of warriors dedicated to ridding the world of demons, Clary encounters the dark side of New York City – and the dangers of forbidden love.

 

Avis : Cela fait un moment que ma sœur ne cesse de me dire qu’il faut que je commence cette série. C’est chose faite !

J’avais peur d’être un peu déçue : j’ai seulement vu la fin du film, donc je connaissais déjà le grand retournement de situation, j’avais donc peur que ça me gâche un peu la lecture. Je me suis trompée ! J’ai adoré découvrir le monde des Shadowhunters du début à la fin ! Tout ce que Clary pensait voir est en fait une façade, une espèce de sortilège qui cache une réalité extraordinaire, faite de créatures fantastiques, vampires, loups-garous, fées et autres. J’adore ce genre d’univers, donc celui-ci ne pouvait pas faire exception. L’histoire des Shadowhunters est très intéressante, leur origine angélique, leur devoir de protéger les humains des démons, leur amitié fragile avec les Downworlders qui dépend d’Accords menacés. Quant à l’intrigue, elle est elle aussi très intéressante : Clary ne comprend pas ce qui lui arrive, sa mère lui cache beaucoup de choses, et elle se retrouve au milieu d’un conflit dont elle ignore tout. Sa rencontre avec les Shadowhunters est brusque, effrayante, et lui fait tout remettre en question. L’atmosphère est assez gothique, les actions se passent dans des châteaux, des églises, dans des endroits plutôt sombres ; le lecteur trouve pas mal de références en latin, et parfois à la Bible, ce qui ne fait pas de ce livre un roman religieux : l’auteure se sert de certaines choses qui en sont issues, mais les détourne pour alimenter son monde fantastique. L’écriture est agréable, on sent parfois l’émergence du narrateur, qui semble donner son avis sur ce dont il parle.

Clary est l’héroïne du roman. Déboussolée par tout ce qui lui arrive, j’ai aimé son caractère : elle ne se laisse pas faire, et tente de rendre la réplique à Jace. Malgré ses moments de détresse, je ne l’ai pas trouvé agaçante ; au contraire, je me suis plutôt attachée à elle. La seule chose qui aurait pu m’énerver, c’est son aveuglement pour l’amour qu’on lui porte : c’est tellement évident ! Mais j’ai l’impression que presque toutes les héroïnes sont dans ce cas, elle ne fait donc pas exception. Elle se révolte contre tout ce qui lui tombe dessus, elle a peur du changement qui s’amorce, mais elle n’en est pas moins courageuse. Comme la plupart des autres héroïnes (et comme un peu tout le monde), elle se dévalorise beaucoup, dans tous les domaines, mais elle sait aussi être lucide et reprendre le dessus. J’ai eu un peu de mal au début (et à la fin) avec Jace. Son côté je m’en foutiste, je-suis-le-plus-fort, je-n’ai-peur-de-rien m’a agacé. Puis, j’ai fini par l’apprécier, lui et son humour plutôt noir ou ironique selon les situations. Comme l’héroïne, lui aussi est aveugle, ce qui est aussi énervante que pour Clary. La description qui est faite de lui le fait ressembler à un ange intrépide,  »badass », mais au fond, il cache quelque chose de cassé, une blessure que personne n’a le droit de toucher. Il a fini par me faire mal au cœur. Alec, lui aussi, cache quelque chose, et c’est étrange comme on est capable de voir pour les autres ce que l’on ne voit pas pour nous-mêmes. Son secret est vite dévoilé, et son attitude fait alors sens. Froid, on se rend compte qu’il est malheureux, et que c’est sa façon de le montrer. Lui aussi m’a fait mal au cœur : on se rend compte que le tabou existe aussi dans le monde des Shadowhunters. Quant à Isabelle, j’ai aimé ce personnage. Elle explique son attitude à la fin, et on peut la comprendre. Seule fille au milieu de garçons, elle ne sait pas comment réagir à l’irruption de Clary dans leur vie. J’ai adoré son côté guerrière ! Simon, le seul humain pure souche de la bande, m’a eu l’air très sympathique. Meilleur ami de Clary, il lui cache quelque chose qu’elle aurait dû voir depuis longtemps. Il a l’air un peu d’un geek coincé au début, son humour, parce qu’il n’est pas drôle, fait rire, et ses raisonnements, absurdes dans un monde tel que celui des Shadowhunters, font partie de cet humour. Le lecteur rencontre d’autres personnages, comme Hodge, qui cache pas mal de choses (comme pratiquement tout le monde dans le roman), Luke, qui bouleverse autant la vie de Clary que les événements les plus importants, Jocelyn, que j’ai beaucoup apprécié à travers ce que tous les personnages disent d’elle, elle a l’air merveilleuse, et prête à tout pour protéger sa famille, Magnus Bane, que j’ai apprécié, pour sa façon d’être et son espèce d’humour, Madame Dorothea, sorcière ou humaine ? et, évidemment, un autre personnage qui va retourner le monde sans dessus dessous !

La fin est une véritable bombe, même si je m’y attendais avec le film. Ce dernier retournement de situation m’a semblé un des plus cruels que j’ai eu à lire ! Je ne peux même pas imaginer cette situation ! Et l’épilogue donne envie de lire la suite, même si je me demande bien ce que cela va donner !

 

Donc, un excellent premier tome, qui ouvre au lecteur un monde formidable, peuplé des créatures de toutes les histoires qu’il a pu lire, puisqu’elles sont toutes vraies dans ce livre !

Harry Potter book 4: Harry Potter and the Goblet of Fire de J. K. Rowling

Posté : 23 mai, 2016 @ 6:36 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : The Goblet of FireFantastique, Jeunesse

Editeur : Bloomsbury

Année de sortie : 2000

Nombre de pages : 636

Titre en français : Harry Potter et la coupe de feu

Synopsis : The summer holidays are dragging on and Harry Potter can’t wait for the start of the school year. It is his fourth year at Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry, and there are spells to be learnt, potions to be brewed and Divination lessons (sigh) to be attended. Harry is expecting these : however, other quite unexpected events are already on the march … A much-awaited new Harry Potter adventure from an acclaimed story-telling genius.

 

Avis : Après ma déception avec Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, j’ai préféré jeter mon dévolu sur un livre que j’étais certaine d’adorer !

A chaque chronique sur Harry Potter, j’ai l’impression de me répéter : je suis toujours aussi absorbée par l’univers, j’ai toujours autant envie d’y être. Dans ce tome, j’ai eu l’impression que le monde de l’auteure était plus approfondi encore : on rencontre des membres du Ministère, on apprend les noms de différents départements, on assiste à des événements internationaux, comme la Coupe du monde de Quidditch et le Tournoi des Trois Sorciers. Le lecteur se trouve toujours à Hogwarts mais il se rend compte que le monde magique est bien plus vaste qu’il n’aurait pu le penser auparavant. L’intrigue, elle aussi, se complexifie : Harry se retrouve dans une position délicate, souffre de sa cicatrice après treize ans ; tout cela demande une explication, qui est donnée, encore une fois, de façon ingénieuse. Rien ne semble incohérent si l’on adhère vraiment à ce qu’écrit l’auteure. Malgré le fait que ce soit une relecture, et donc que je sache déjà ce qui va arriver, j’ai encore ressenti de l’appréhension face à ce que doit affronter Harry : il faut dire que je ne souviens pas des détails de tout ce que j’ai lu, surtout quand ça fait plusieurs années que je ne m’y suis pas plongée ! L’écriture est toujours aussi agréable. Petite remarque : ce tome fait le double du précédent, mais il ne faut pas avoir peur du nombre de pages ; l’action est constante et palpitante, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer !

Harry Potter est toujours aussi attachant, tout comme ses amis, Ron et Hermione. Leur trio va encore être malmené pendant l’année, que ce soit par des événements d’importance ou par les ricanements des Serpentards. Harry est impliqué, malgré lui, dans une histoire qui le dépasse, et il faut du temps à ses amis pour le comprendre. Il est vu de manières différentes par les protagonistes que le lecteur rencontre : orgueilleux, arrogant, lâche, fragile, craintif, orphelin éploré, délinquant, fou, dangereux. Tout le monde tente de lui faire endosser un rôle dont il ne veut pas, et pratiquement personne ne le voit tel qu’il est vraiment – ou, en tout cas, tel qu’il se voit. Il fait preuve de courage, mais il est clair qu’il n’est pas tout-puissant et a encore des choses à apprendre. Ron montre, dans ce tome, un sentiment que tout le monde connaît et qui ronge parfois les amitiés les plus solides : la jalousie. Le lecteur peut le comprendre, mais ne peut pas s’empêcher de trouver cela dommage. Quant à Hermione, elle reste fidèle à elle-même : une travailleuse acharnée qui fait tout pour aider ses amis, au cœur un peu trop grand, et qui ne comprend pas encore toutes les règles dans le monde qu’elle vient d’intégrer. Le lecteur croise également Dumbledore, directeur d’Hogwarts, un personnage que j’adore, et en qui le héros a toute confiance, Rogue, tout le contraire de Dumbledore pour Harry, toujours aussi sinistre et malveillant, Neville, sur qui l’on a une petite révélation qui nous le rend d’autant plus sympathique, Draco Malfoy, ou celui que le lecteur déteste mais qu’il veut voir apparaître, Mad-Eye Moody, un nouveau professeur très particulier auquel le lecteur peut s’attacher, Hagrid, Pr. McGonagall, les Weasley (quelle famille !), Voldemort et ses partisans.

La fin est peut-être plus sombre que celle des tomes précédents, mais elle est surtout surprenante pour celui qui lit pour la première fois. Elle annonce aussi un tournant dans la série : tout va changer, Hogwarts ne sera plus le même, tout comme les personnages.

 

Donc, un excellent tome, plus long que les autres, mais tout aussi palpitant !

Harry Potter book 3 : Harry Potter and the Prisoner of Azkaban de J. K. Rowling

Posté : 7 mai, 2016 @ 5:22 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Harry Potter and the Prisoner of Azkaban Genre : Fantastique, Jeunesse

Editeur : Raincoast

Année de sortie : 1999

Nombre de pages : 317

Synopsis : Harry Potter is a wizard ! Along with Ron and Hermione, his best friends, he is in his third year at Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry. Who knows what will happen this year ? Read on to find out and immerse yourself in the magical world of Hogwarts …

 

Avis : Ce livre devait évidemment faire partie de mes futures lectures étant donné que je relis la saga entière en VO !

Je me souviens que ce tome était sans doute celui que j’appréciais le moins avec le second tome, mais je ne sais pas trop pour quelles raisons. Et cette relecture était comme une redécouverte ! Finalement, j’ai vraiment adoré ! J’ai à nouveau plongé dans l’univers d’Harry Potter, et c’était un véritable plaisir ! L’atmosphère est toujours aussi magique, féérique, chaleureuse, même si rendue pesante à la première lecture par ce qui arrive ! Le lecteur s’imagine tout à fait à Poudlard, parmi les autres sorciers, à prendre des cours de potion, de métamorphose, à se disputer avec les Serpentard, à assister à un match de Quidditch, à y participer !! Il est totalement plongé dans ce monde, quitte à s’imaginer qu’il est réel pendant le temps de la lecture ! Et comme dans les deux tomes précédents, les actions se succèdent, s’enchaînent ; le lecteur ne s’ennuie à aucun moment ! Cette relecture m’a également permis de me rendre compte des indices qui parsèment le texte, et que l’on ne remarque pas quand on découvre le texte pour la première fois ! C’est dans ces moments-là que l’on se rend compte de l’intelligence de l’auteure, de son ingéniosité, de son talent à disperser les pièces du puzzle, à les mettre à portée du lecteur, et à les rassembler au dernier moment, dans quelques chapitres révélation.

Harry est toujours le petit héros auquel le lecteur s’est déjà attaché. Et même, il est d’autant plus facile de le trouver encore plus attachant quand il est malmené par sa famille, mais aussi à cause de tout ce qu’il apprend sur son passé et celui de ses parents. On ne peut pas oublier qu’il est orphelin, et que le besoin de connaître ses parents se fait de plus en plus impérieux. Il est courageux, un peu téméraire également, mais on ne peut pas dire qu’il soit arrogant, malgré ce que pense Rogue. Il ne connaît pas encore toutes les subtilités du monde des sorciers. De plus, (petit spoiler) il a affronté la mort, mais ne peut pas encore voir les Sombrals, parce qu’il n’en avait pas conscience. Son meilleur ami, Ron, est lui aussi toujours attachant, et m’a même fait éclater de rire à la fin du livre !! Quant à Hermione, je m’identifie toujours autant à elle quand j’étais plus jeune. Elle adopte un chat dans ce tome, Pattenrond (Crookshanks en VO), et le défend bec et ongles quand il est agressé ! Elle a également pris toutes les nouvelles matières possibles, ce qui rend sa charge de travail énorme. Son comportement devient étrange, même pour ses plus proches amis, et le lecteur, qui lit pour la première fois, peut se détacher momentanément d’elle. D’autres personnages sont découverts dans ce tome, notamment Sirius Black. Je ne veux rien spoiler à ceux qui n’ont pas encore lu ce livre, mais cet homme est intéressant et plus important que l’on aurait pu le penser. Il découvre également Lupin, un personnage que j’aime beaucoup et qui cache un secret explosif ! On retrouve également Dumbledore, en qui les héros, et le lecteur, ont entièrement confiance, Rogue, que le « premier » lecteur apprend à détester, quand celui qui relit apprend à le connaître autrement, Neville, qui se retrouve encore la risée de tous, ainsi que Draco, qui fait tout pour mener la vie dure à tout ce qui l’entoure. Hagrid est toujours aussi émouvant, McGonagall toujours aussi sévère, mais douce au fond, et l’on découvre l’étrange Professeur Trelawney.

La fin est très bonne ; comme dans les tomes précédents, elle clôt l’année scolaire. Elle donne également très envie de lire la suite, même si je me retiens pour conserver un peu le plaisir de la redécouverte.

 

Donc, un excellent tome encore une fois, une atmosphère et un monde qui restent formidable et qui donnerait envie de vivre dans un univers pareil !

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