Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Nabokov’s Favorite Word Is Mauve: What the Numbers Reveal About the Classics, Bestsellers, and Our Own Writing de Ben Blatt

Posté : 1 avril, 2021 @ 5:20 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Essai, Non-fictionNabokov's Favorite Word

Editeur : Simon & Schuster

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 288

Synopsis : What are our favorite authors’ favorite words? Which bestselling writer uses the most clichés? How can we judge a book by its cover?

Data meet literature in this playful and informative look at our favorite authors and their masterpieces. There’s a famous piece of writing advice—offered by Ernest Hemingway, Stephen King, and myriad writers in between—not to use -ly adverbs like “quickly” or “fitfully.” It sounds like solid advice, but can we actually test it? If we were to count all the -ly adverbs these authors used in their careers, do they follow their own advice compared to other celebrated authors? What’s more, do great books in general—the classics and the bestsellers—share this trait?

In Nabokov’s Favorite Word Is Mauve, statistician and journalist Ben Blatt brings big data to the literary canon, exploring the wealth of fun findings that remain hidden in the works of the world’s greatest writers. He assembles a database of thousands of books and hundreds of millions of words, and starts asking the questions that have intrigued curious word nerds and book lovers for generations: What are our favorite authors’ favorite words? Do men and women write differently? Are bestsellers getting dumber over time? Which bestselling writer uses the most clichés? What makes a great opening sentence? How can we judge a book by its cover? And which writerly advice is worth following or ignoring?

 

Avis : A VENIR

Respect ! d’Agathe Cagé

Posté : 31 mars, 2021 @ 8:01 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Essai, SociologieRespect !

Editeur : Edition des Equateurs

Année de sortie : 2021

Nombre de pages : 170

Synopsis : « Manque de considération des hommes envers les femmes, des boomers envers les millenials, des plus favorisés envers les plus précaires, des urbains envers les ruraux, des centres-villes envers les quartiers. Abandon des plus âgés.
« Nous avons perdu le sens de l’humanité, du rapport à l’autre, de la discussion.
« Sommes-nous résignés ou simplement habitués à entendre et voir s’exprimer en permanence un mépris pour tous ceux qui sont un tant soit peu différents ou extérieurs aux tout petits milieux dans lesquels nous vivons confinés ?
« Respecter les autres dans leur diversité et dans leur singularité est un combat social, environnemental, politique. Pour nos grands-mères et nos grands-pères, pour nos sœurs et nos frères, pour nos filles et nos fils, pour nos concitoyens, d’où qu’ils viennent, quelle que soit leur histoire, quels que soient leurs espoirs.
« Que chacun puisse se dire “je suis important” et se sentir reconnu dans le regard des autres. C’est le fondement d’une société. »

R.E.S.P.E.C.T scandait Aretha Franklin. Agathe Cagé reprend ces sept lettres, ce cri, pour réconcilier notre société morcelée par nos intérêts privés, la colère et le mépris.

Déterminée à lutter contre les inégalités et pour la justice sociale, Agathe Cagé, docteure en science politique, a placé ses combats au centre de ses travaux de recherche et de ses différents engagements professionnels au cœur du pouvoir.

 

Avis : Je me disais justement que le respect dans notre société était mort – ou en voie de disparition en tout cas – quand j’ai découvert ce livre aux Editions des Equateurs ! J’ai reçu un service de presse afin de vous donner mon avis !

Avant toute chose, je tiens à dire que ce livre est un coup de cœur ; une claque en pleine figure, certes, mais un coup de cœur tout de même.

Le premier mot qui me vient en pensant à ce livre, c’est « indignation ». Certains chapitres étaient tellement énervants à lire ! Que ce soit celui sur la politique ou celui sur les inégalités hommes/femmes, j’avais envie de balancer le livre par la fenêtre tant j’étais agacée. En fait, si je suis vraiment honnête, les trois-quarts du livre m’ont mise en colère ! Cela ne veut pas dire que le livre est mauvais, loin de là ; c’est simplement qu’il reste pour moi aberrant de vivre dans une société qui ne reconnaît pas l’égalité hommes/femmes, l’égalité riches/pauvres, l’égalité blancs/personnes de couleur, l’égalité citadins/ruraux, l’égalité hétéro/LGBT, une société qui se cache derrière une pseudo égalité des chances et qui crache à la face de ceux qu’elle considère comme inférieurs. Une société qui promet mais qui reprend, petit à petit, d’année en année, plus qu’elle ne donne.

A plusieurs reprises, le lecteur sent que l’autrice est elle-même agacée : elle s’exclame, elle déplore. Mais, surtout, elle explique comment, à plusieurs niveaux, le respect n’est plus qu’un souvenir en France. Elle aborde plusieurs sujets divers, certains que j’ai mentionnés plus haut, d’autres comme le traitement des SDF ou des migrants. Comment ne pas se sentir touchés ? Comment ne pas avoir honte de vivre dans une société pareille ?

Agathe Cagé écrit, comme je l’ai dit, un chapitre entier sur la politique - sachant que le livre lui-même est en grande partie consacré à la politique et à son inefficacité en ce qui concerne la survie du respect étant donné que ses représentants n’en ont aucun pour les gens qui les entourent ou qu’ils gouvernent. C’est sans doute là que mes dernières illusions ont disparu. Elle y montre un contraste clair entre les hommes politiques d’hier et ceux d’aujourd’hui. Rien que dans le langage utilisé, dans la façon de s’adresser aux citoyens ou aux journalistes, dans la teneur des discours, quel changement ! Il n’est pas étonnant que l’on soit admiratif devant d’anciennes figures politiques d’envergure ; aujourd’hui, ces figures sont pâles, des spectres sans grâce et sans projet, si ce n’est celui de « réussir sa carrière » et de s’enrichir. Gouverner un pays ? Moi d’abord, le pays ensuite … peut-être, s’il reste quelque chose.

Pour autant, Respect ! n’est pas entièrement sombre. Il reste une lueur d’espoir : les derniers chapitres, dont l’un appelé « Modèles ». J’ai bien failli me mettre à pleurer rien qu’à la vision du nom de Samuel Paty, si rapidement oublié par tous. Ici, l’autrice nous parle de modèles auxquels elle s’accroche pour continuer à y croire : elle cite également Simone Veil et Gisèle Hachemi, entre autres. Elle rappelle que ce ne sont pas des gens qui voulaient être des héros ; c’est justement la raison pour laquelle c’en sont de vrais et non des silhouettes en carton-pâte occupées à se vendre pour obtenir ce qu’elles veulent. Après cela, Agathe Cagé interpelle le lecteur afin de lui rappeler qu’il peut agir, qu’il peut renouer avec le respect, pour lui et pour les autres, avant de formuler une nouvelle éthique de l’engagement politique.

 

Donc, un excellent essai que je conseille à tous !

Ce qu’il faut de courage : Plaidoyer pour le revenu universel de Benoît Hamon

Posté : 22 janvier, 2021 @ 7:46 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Essai, Politique, Sociologie Ce qu'il faut de courage

Editeur : Editions des Equateurs

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 250

Synopsis : Le revenu universel sera la grande conquête sociale du siècle. Un instrument de justice qui permet d’éradiquer la pauvreté. Un revenu qui libère les hommes de la « cage de fer » consumériste, productiviste et capitaliste. Une bombe démocratique qui affranchit de la tyrannie du court terme, ralentit le temps et rétablit la juste hiérarchie entre l’homme et la machine. C’est par le revenu universel d’existence que nous préparerons une société où la nature n’est plus seulement considérée comme une ressource, mais comme un bien commun. Ce salaire du bonheur, par opposition au salaire de la peur, propose un choix existentiel, une éthique de l’individu réconcilié avec le collectif et la nature.

 

Avis : Ce livre m’a été envoyé en service presse par les Éditions des Équateurs : merci encore !

Depuis ma lecture d’Utopies réalistes de Rutger Bregman et ma découverte de la notion de revenu universel, j’ai très envie d’en apprendre davantage ! Entre les rires moqueurs et les congédiements méprisants de la main, j’avais l’impression que ce concept méconnu était d’office jeté aux oubliettes pour son manque de réalisme.

Benoît Hamon nous explique ici point par point les raisons pour lesquelles il pense que le temps est venu pour le revenu universel. J’ai aimé la façon dont son essai est structuré : méthodique, il aborde d’abord des aspects plus théoriques avant d’arriver peu à peu au côté pratique, à la réalisation concrète de cette idée. Il évoque, bien sûr, la politique, sa campagne présidentielle – assez brièvement d’ailleurs, puisque ce n’est pas du tout le centre de son propos -, la présidence actuelle et ce qu’elle implique au niveau de la justice sociale – sans grande surprise, rien de bon. Il met également l’accent sur l’écologie et le réchauffement climatique, expliquant ainsi en quoi le revenu universel pourrait permettre d’agir aussi pour notre planète.

Je n’ai pas pu m’empêcher, à plusieurs reprises, de hocher la tête, d’acquiescer ; j’ai annoté le livre un peu partout, soulignant par-ci, encadrant par-là. J’ai envie de propager cet essai, de le partager avec tous, qu’il soit lu massivement, qu’il apprenne à d’autres que moi les vertus du revenu universel mais aussi ce que c’est que d’être humain. Ce livre, en effet, nous rappelle que nous vivons dans une société qui nous prive de certains droits sans que nous nous en rendions compte, parce que nous sommes aveuglés par ceci ou cela. Être humain, ce n’est pas chérir l’argent, le chercher à tout prix, être en constante concurrence, trimer jusqu’à mourir sans avoir profiter de rien ; c’est partager des valeurs, prendre le temps de vivre avec les personnes qui nous entourent, apprendre à connaître, à aimer, chercher sa voie, en changer sans se sentir en danger, sans se mettre la pression, sans qu’une horloge imaginaire, proche de notre oreille, mesure avec fracas l’écoulement du temps que l’on perd. Benoît Hamon m’a donné envie de me replonger dans la philosophie et de « réveiller » tous ceux qui se sont laissé endormir par les « sirènes » du capitalisme. Évidemment, cette idéologie est énormément critiquée dans cet essai, comme elle l’était dans le précédent que j’ai lu, Dans les imaginaires du futur d’Ariel Kyrou. Plus je lis d’essais de ce type, plus je sens venir l’agonie de notre système actuel. C’est à la fois effrayant et excitant : quelque chose d’autre, de nouveau, arrive. 

En fin de compte, plus qu’un plaidoyer pour le revenu universel, Ce qu’il faut de courage est un plaidoyer pour l’humain, un rappel qu’une autre vie est possible, une vie meilleure, plus proche de la nature, plus proche des autres, plus proche d’un bien-être essentiel pour tous. 

 

Donc, un excellent essai qui explique en profondeur les bienfaits du revenu universel et les raisons pour lesquelles il est temps qu’il soit mis en place. 

Dans les imaginaires du futur d’Ariel Kyrou

Posté : 7 janvier, 2021 @ 8:36 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Essai, Science-fictionDans les imaginaires du futur

Editeur : ActuSF

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 591

Synopsis : Les deux imaginaires du futur les plus forts aujourd’hui sont la démesure technologique et l’apocalypse environnementale. Ils se conjuguent pour susciter en nous une sidération, un court-circuit de la pensée et de l’action. L’enjeu de cet essai c’est de sortir de cette impasse en traçant des chemins et un horizon pour y arriver : la construction d’utopies politiques, lucides sur le long terme, d’inspiration anarchiste et terrestre, contre l’idéologie dominante et en toute conscience des risques de dystopie. Sa méthode : considérer les séries TV et les films de cinéma, les BD, les romans et les nouvelles de science-fiction comme une extraordinaire source de savoirs et de pistes pour comprendre les impasses actuelles de l’écologie et du tout numérique, puis tenter d’entrouvrir des voies alternatives pour demain.

 

Avis : Quand j’ai lu le résumé de ce livre et que j’ai compris qu’Ariel Kyrou – que je ne connaissais pas alors – avait écrit un essai sur la science-fiction, j’ai sauté le pas et demandé un service de presse aux éditions ActuSF qui, depuis, ont fait de moi une de leurs partenaires ! Merci encore !

Premier point important à noter : l’écriture d’Ariel Kyrou est clairement celle d’un essayiste. Elle est denseriche et le vocabulaire est élaboré. Ce n’est pas une introduction à la SF ou aux réflexions qu’elle peut amener dans nos sociétés : c’est véritablement un essai plein et entier, qui se lit lentement, dont le lecteur doit s’imprégner pour le comprendre et l’assimiler. Les réflexions ne sont pas effleurées mais poussées, avec exemples tirés de romans – parfois de nouvelles ou de films – à l’appui. Certaines œuvres sont même analysées longuement – ce qui peut être problématique pour les lecteurs et lectrices qui ne les ont pas lues au préalable … ou, en tout cas, qui auraient aimé les découvrir sans spoilers. Il va sans dire, je pense, que cet essai est intelligent et ne s’embarrasse pas de raccourcis tous faits, bien au contraire ! Ariel Kyrou descend certains « prophètes » du futur comme Elon Musk ou Jeff Bezos, mais également ceux qui tiennent les rênes du capitalisme et se pensent les grands sauveurs de l’humanité, comme Bill Gates. Autant vous dire que cet essai est donc également très politique : on y traite de notre société actuelle, gangrenée par l’ultracapitalisme, incapable de sortir de ses schémas sclérosés, engluée dans une boue financière qui noie les êtres humains et non-humains. On y traite de la SF qui appuie cette société, qui la renforce et qui montre l’impossibilité de la vie future sur Terre. Et on y traite d’autres œuvres, de chefs-d’œuvre même parfois, qui présentent d’autres modèles, qui s’éloignent de la dichotomie technologie/nature, qui tentent de marier ces deux supposées opposées.

Brillant, cet essai pousse son lecteur à la réflexion, à envisager un avenir différent de celui qui lui est massivement présenté aujourd’hui. A coups de références aussi françaises qu’étrangères, de citations tirées de romans, de nouvelles ou d’autres essais, l’auteur nous montre ce que, peut-être, nous n’avions pas vu dans la SF : un réservoir de possibles, un immense arbre d’avenirs, une vie différente sur Terre et ailleurs. La SF, non comme un genre honni par les « littérateurs »,  non comme un genre de divertissement exclusif, mais comme un genre qui permet de pousser plus loin, de voir plus loin, d’imaginer des mondes qui pourraient être les nôtres tout en restant cohérents, plausibles, réalistes.

Malgré les spoilers dont j’ai parlés plus haut, Ariel Kyrou m’a terriblement donné envie de lire la majorité des oeuvres qu’il cite, entre autres 2312 et les romans d’Ursula K. Le Guin, comme The Dispossessed ou The Word for World is Forest ! Il est maintenant temps pour moi d’ajouter les romans qui ne s’y trouvaient pas encore dans ma wish-list !

 

Donc, un excellent essai qui remet en perspective notre vision du futur, de la science-fiction et ce qu’elle nous apporte !

Invisible Women: Exposing Data Bias in a World Designed for Men de Caroline Criado-Pérez

Posté : 11 novembre, 2020 @ 7:36 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : EssaiInvisible Women

Editeur : Harry N. Abrams

Année de sortie : 2019

Nombre de pages : 325

Titre en français : Femmes invisibles : Comment le manque de données sur les femmes dessine un monde fait pour les hommes

Synopsis : BIENVENUE DANS UN MONDE FAIT POUR LES HOMMES… Imaginez un monde où votre téléphone portable vous glisse des mains parce qu’il est trop grand, où vous faites la queue des heures pour aller aux toilettes, où les médicaments que l’on vous prescrit peuvent être mauvais pour votre corps, et où un grand nombre de vos heures travaillées ne sont pas payées… Si l’un de ces scénarios vous est familier, c’est sans doute que vous êtes une femme.

Cela semble incroyable, mais c’est pourtant une réalité : la plupart des infrastructures et équipements que l’on utilise quotidiennement ont été pensés sans égard aux différences entre les sexes. Pourquoi ? Parce que ce sont des hommes qui ont imaginé le monde dans lequel on vit, et qu’ils l’ont imaginé pour des hommes, à leur image. Ainsi, si les femmes ont souvent froid sur leur lieu de travail, c’est parce que la température des bureaux est basée sur le métabolisme d’un homme.

Si elles sont plus susceptibles d’être gravement blessées lors d’accidents de la route, c’est parce que les tests de sécurité sont effectués sur des hommes d’1,77 m pesant 76 kilos. Enfin, si elles ont davantage de risques de mal réagir à certains médicaments, c’est, encore une fois, parce que les tests scientifiques sont effectués sur des hommes, sans prendre en compte les spécificités du corps féminin.

Tout au long de cette enquête stupéfiante, Caroline Criado Perez montre que les femmes sont tout simplement absentes de la majorité des études statistiques, au détriment de leur santé, de leur sécurité, et parfois même de leur vie.

 

Avis : A VENIR

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