Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Le deuxième sexe, tome 1 de Simone de Beauvoir

Posté : 7 août, 2014 @ 1:07 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Le deuxième sexe 1Genre : Essai, Philosophie

Editeur : Folio

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 408

Synopsis : Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la « réalité féminine » s’est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l’Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu’il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s’évader de la sphère qui leur a été jusqu’à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain.

 

Avis : Je voulais lire ce livre depuis un moment, d’abord parce que je suis une femme, et ensuite parce que je me demandais ce que Simone de Beauvoir pouvait bien dire sur elle. Je me demandais de quoi elle allait parler, si elle allait rester objective, ou la passion l’emporterait, si son livre allait être virulent ou plus sage.

J’ai appris beaucoup de choses dans ce livre, et il m’a ouvert les yeux sur certains aspects de la condition féminine, notamment avec la biologie, la psychanalyse et la littérature, dans la dernière partie. Je me suis rendue compte que je m’étais souvent demandée pourquoi les hommes étaient considérés comme supérieurs aux femmes sans jamais obtenir de réponse à ma question. On peut dire que ce livre m’en a fourni une ! Le discours est très structuré, et ce premier tome traite d’abord de la vision que les hommes ont des femmes, en trois parties, Destin, Histoire et Mythes. La première partie est surtout centrée sur la biologie – bien que la psychanalyse et le matérialisme historique se trouvent dans la même partie -, et bien que je ne sois pas une scientifique dans l’âme, cela m’a beaucoup intéressé. La partie Histoire était elle aussi très intéressante, et nous apprend beaucoup de choses. La dernière partie, celle des Mythes, remonte à l’Antiquité, à Astarté et Cybèle, et je dois dire que j’ai été surprise de la lire ; l’on y apprend beaucoup. Il est visible que Simone de Beauvoir s’est documentée et a longtemps étudié la question avant d’écrire son livre, que l’on peut dire complet en ce qui concerne la vision de la femme par l’homme.

Simone de Beauvoir m’a semblé assez objective dans toute son œuvre, bien qu’elle nous prévienne dans l’introduction qu’un point de vue purement objectif est impossible : que l’on soit homme ou femme, l’on est juge et parti, et l’on aborde toujours la question d’un certain angle. J’ai trouvé quelques remarques que l’on peut dire subjectives, mais elles sont peu nombreuses, et l’on peut dire que la philosophe a tenté ici d’être la plus neutre possible, de regarder le problème avec des yeux d’ »étudiante », et non de femme en tant que telle.

Bien sûr, il faut aujourd’hui remettre ce livre dans son contexte : il a été écrit en 1949, soit plus de cinquante ans avant que nous le lisions. La situation des femmes a évolué, et heureusement ! Mais, parfois, les femmes ne sont pas encore considérées comme les égales des hommes. Certains d’entre eux sont toujours plongés dans leur machisme et ne pensent même pas à reconsidérer la question.  De plus, la condition des femmes a évolué dans une certaine partie du monde, mais pas partout. Dans certains pays, les femmes restent opprimées, n’ont aucun droit, et, pire encore, certaines pensent vraiment que là est leur place et qu’elles ne sont pas égales aux hommes, qu’elles doivent vivre soumises. Les mères éduquent leurs filles – et leurs fils – dans cette optique, et la situation tourne en rond. Il y a donc encore beaucoup à faire pour les droits des femmes, même si certains pensent que tout est déjà fait.

 

En définitive, un livre enrichissant, très intéressant, que je conseille à toutes les femmes et à tous les hommes. Je lirai bientôt le deuxième tome.

L’histoire culturelle de Pascal Ory

Posté : 30 juillet, 2014 @ 8:04 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

L'histoire culturelleGenre : Essai, Historique

Editeur : Puf

Année de sortie : 2004

Nombre de pages : 119

Synopsis : L’histoire culturelle est à la mode. Certains s’en agacent, certains mettent en doute son existence. On parle ici de flou conceptuel, là d’impérialisme. Comment, en effet, rendre compte d’un champ d’investigation qui s’étend des arts plastiques aux arts martiaux, de la sensibilité aux parfums à la spiritualité de Saint Louis ? Cet ouvrage apporte quelques réponses simples à ces questions complexes : oui, il est facile de définir l’histoire culturelle – comme une « histoire sociale des représentations ». Oui, il n’est pas difficile d’en reconstituer les origines. On peut en préciser les objets, dans leur cohérence : la cohérence d’un regard sur les sources, sur leur mode de questionnement, qui est, par là, questionnement du monde.

 

Avis : Je pensais que j’allais plus apprécier ce livre que celui que j’ai lu sur Les paradis fiscaux, et finalement, je me suis ennuyée en le lisant …

Je n’ai pas bien suivi ce livre, je m’y suis un peu perdue. La structure était claire, mais je dois avouer que ça ne m’a vraiment intéressé … C’est plus de la théorie que de l’histoire réelle. Ce qui m’a le plus posé problème, c’est la façon d’écrire de l’auteur : il met des virgules partout, cela coupe ses phrases, et je perdais souvent le fil. Ce qui est très bien en revanche, c’est le nombre d’exemples utilisés par l’auteur, cela permet de mieux comprendre ce qu’il dit, de remettre les idées exprimées dans un contexte concret, en pratique plutôt qu’en théorie.

 

En définitive, un livre intéressant mais auquel je n’ai pas su accrocher. Je préfère les livres sur des exemples concrets, j’ai de plus en plus de mal avec la théorie toute simple.

Les paradis fiscaux de Christian Chavagneux et Ronen Palan

Posté : 26 juillet, 2014 @ 3:02 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Les paradis fiscaux Genre : Essai

Editeur : La Découverte

Année de sortie : 2006

Nombre de pages : 114

Synopsis : Le rôle des paradis fiscaux dans la mondialisation est bien plus important que les échos d’évasion fiscale ou de blanchiment d’argent qui nous en parviennent. Qui sait, par exemple, que les îles Vierges britanniques investissent plus en Chine que les Etats-Unis ? Que les îles Caïman sont le quatrième centre financier mondial ? Ce livre précise ce que sont les paradis fiscaux et quelle est l’ampleur du phénomène dans la mondialisation contemporaine. Il retrace les étapes politiques qui ont soutenu leur émergence, à la fin du XIXe siècle, jusqu’au boom depuis les années 1960-1970. Il présente les utilisateurs des paradis fiscaux et les instruments qu’ils mobilisent pour opérer dans l’économie mondiale. Enfin, l’ouvrage analyse les politiques publiques qui ont été menées depuis les années 1920 pour lutter contre ces États parasites et explique pourquoi elles n’ont abouti à rien jusqu’à présent. On y découvrira que l’Union Européenne est aujourd’hui la zone la plus avancée sur la voie d’une possible remise en cause des paradis fiscaux.

 

Avis : Encore un livre pour les cours, et je pensais m’ennuyer à mourir. Il faut dire que les paradis fiscaux ne me passionnent pas vraiment, comme à peu près tout ce qui touche à l’économie. Mais finalement, j’ai appris beaucoup de choses très intéressantes, et surtout des choses que je ne soupçonnais même pas.

Ce livre est divisé en quatre parties pour bien nous faire comprendre ce que sont les paradis fiscaux, comment ils sont apparus, qui les utilisent et les tentatives avortées de lutter contre eux. Quand j’ai acheté le livre, je n’ai pas fait attention à l’édition, et donc je ne me suis pas rendue compte que celle-ci datait de 2006, et donc, ne prenait pas en compte les crises qui ont suivi … Seul un chapitre me manque, je chercherai des articles qui en parlent. Je me suis aperçue en lisant ce livre, je ne connaissais absolument rien aux paradis fiscaux. J’ai été très étonnée de ce que j’ai appris, et je me suis trouvée bien naïve à la fin de l’ouvrage. L’image que l’on nous donne des paradis fiscaux est vraiment faussée, et l’on se concentre sur des paradis exotiques qui sont censés à eux tout seuls regrouper la plupart des capitaux des personnages les plus riches de notre monde. L’image donnée par l’œuvre est très différente. L’histoire des paradis fiscaux est aussi étonnante. Quant aux usagers, on pensait les connaître, et on se rend compte ici qu’on en oublie la majorité, alors qu’il semble évident qu’eux aussi les utilisent. Les institutions internationales tentent de lutter contre eux sans réel résultat, puisque les intérêts personnels de tous ne vont pas dans le même sens, et qu’ils font preuve d’une ironie sans bornes en déclarant qu’il ne reste, en 2006, que cinq paradis fiscaux dans le monde. J’ai donc été vraiment surprise en lisant ce livre, en comparant l’image que nous donnent les médias, et l’image réelle des choses.

Le style de l’auteur est très abordable, il n’y a pas de termes compliqués, pas de formulations de phrases excentriques, ni de pédanterie. Il utilise l’ironie parfois, surtout à la fin du livre, quand il parle des tentatives de lutte contre les paradis fiscaux. Les explications sont claires, la thèse est exposée de façon logique, et il est simple de s’y retrouver.

 

En définitive, un livre qui peut intéresser tout le monde, qui n’est pas très compliqué à comprendre, et qui nous apprend beaucoup de choses, et change notre vision de la finance mondiale.

Histoires de peintures de Daniel Arasse

Posté : 25 juillet, 2014 @ 5:14 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Histoires de peintures Genre : Essai

Editeur : Folio

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 337

Synopsis : Avec l’enthousiasme, l’audace et l’érudition qui, dans la même collection, ont fait le succès d’On n’y voit rien. Descriptions (no 417), Daniel Arasse invite son lecteur à une traversée de l’histoire de la peinture sur six siècles, depuis l’invention de la perspective jusqu’à la disparition de la figure. Evoquant de grandes problématiques – la perspective, l’Annonciation, le statut du détail, les heurs et malheurs de l’anachronisme, la restauration et les conditions de visibilité et d’exposition – mais aussi des peintres ou des tableaux précis, il fait revivre avec perspicacité et ferveur plusieurs moments clés, comme Léonard de Vinci, Michel-Ange, le maniérisme, ou encore Vermeer, Ingres, Manet. Son analyse se nourrit constamment d’exemples concrets – La Madone Sixtine de Raphaël, La Joconde, la Chambre des époux, de Mantegna, Le Verrou de Fragonard… – avant de conclure sur quelques aspects de l’art contemporain. Le lecteur retrouvera le goût de mieux voir de grands épisodes de la peinture, grâce à une approche sensible et ouverte. Toujours il sera surpris, réveillé, entraîné dans un véritable enchantement d’intelligence et d’humour. Ce livre est la transcription de vingt-cinq émissions proposées par l’auteur sur France Culture pendant l’été 2003.

 

Avis : Je devais lire ce livre pour les cours, et, contrairement à certains autres que j’ai à lire, je me suis dit que j’allais bien aimé celui-là, parce que, même si je ne m’intéresse pas autant à la peinture que je le devrais, j’adore lire des ouvrages qui en parlent. De plus, la couverture m’a intrigué, m’a semblé assez énigmatique (une photographie pour un livre sur la peinture ?)

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, et j’ai appris des tas de choses, que ce soit sur l’histoire de la peinture ou sur des œuvres en elles-mêmes. Un feuillet au milieu du livre montre les principales peintures évoquées par l’auteur. De nombreux tableaux sont cités, et l’auteur m’a donné envie d’aller chercher ceux qui n’étaient pas représentés. Il m’a également donné envie de me documenter sur plusieurs peintres, tableaux et de lire certains ouvrages qu’il cite comme étant des références importantes. Sa passion du détail nous rend curieux, et nous pousse à être plus attentif, à mieux regarder ce qui entoure pour qu’aucun détail, même s’il ne semble pas avoir d’importance, ne nous échappe. Le style de l’auteur n’est ni ampoulé, ni soutenu, ni laxiste. C’est un style facile à suivre, clair, net et précis, qui ne prend pas de voies détournées pour nous faire comprendre ce qu’il veut dire. On comprend facilement également que le métier de l’auteur lui tient à cœur, et qu’il y a vraiment consacré toute sa vie. J’ai vraiment eu de la peine pour lui avec le chapitre de la thèse volée. C’est aussi ce que j’ai aimé dans ce livre : l’auteur nous fait part de ses expériences personnelles, nous parle de lui, de sa vie, de comment il a découvert certaines œuvres, et aussi, de comment il a choisi ce métier. Je pense que je lirai d’autres livres de Daniel Arasse, et j’espère qu’ils seront aussi captivants que celui-ci !

J’ai été interpellée par le nombre de fois où l’auteur parle de ses lectures. Il semble qu’il se soit cultivé lui-même en même temps que ses cours, et qu’il ait ainsi développé ses propres idées. Avec ce livre, on comprend l’importance de la curiosité, de l’envie d’en savoir plus et de chercher de son côté. L’auteur nous incite d’ailleurs à faire la même chose dans un passage du livre.

 

En définitive, un livre vraiment très intéressant, qui nous apprend beaucoup de choses, mais qui nous apprend aussi à regarder, et nous montre l’importance de la lecture et de l’apprentissage par soi-même.

Secrets d’Histoire, tome 2 de Stéphane Bern

Posté : 22 mai, 2014 @ 2:41 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Secrets d'Histoire tome 2Genre : Historique, Essai

Editeur : France Loisirs

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 351

Synopsis : Complots politiques, affaires de mœurs, scandales judiciaires, l’Histoire est un éternel recommencement, un extraordinaire roman vrai, que Stéphane Bern a découvert dès sa plus tendre jeunesse en dévorant les œuvres d’Alexandre Dumas. Dans ce livre, il évoque 34 histoires ténébreuses sur lesquelles on s’interroge toujours. De l’affaire des poisons à celle du collier de la Reine, de la malédiction de Toutankhamon aux « rois maudits » en passant par l’assassinat d’Henri IV, l’identité de Kaspar Hauser, l’enfant sauvage, de Dracula ou de Jack l’éventreur, la disparition de Saint-Exupéry, les amours de François Ier, la mort de Descartes ou d’Agnès Sorel, les bâtards de Louis XIV et de Napoléon Ier, les monstruosités des Borgia … Stéphane Bern nous raconte avec passion et talent ces grandes énigmes du passé où la comédie humaine prend toute sa dimension.

 

Avis : J’étais contente de retrouver Stéphane Bern pour ces nouvelles histoires toutes plus intéressantes les unes que les autres ! J’avais hâte de lire la suite de ses recherches sur les énigmes de l’Histoire, pour la plupart non résolues. Encore une fois, j’ai beaucoup aimé, peut-être un peu moins que le premier parce que je connaissais déjà certaines énigmes, mais c’est toujours intéressant d’approfondir !

J’ai encore appris pas mal de choses sur des sujets variés. Par exemple, je ne savais rien de la mort de Descartes, et je ne connaissais pas du tout Kaspar Hauser. Par contre, je connaissais déjà certains points d’histoire, comme dans les chapitres sur Louis XIV, ou celui sur Dracula. Ce livre permet vraiment de s’ouvrir au monde, de s’interroger sur le passé, et de réfléchir à tous ces points d’interrogation qui jalonnent l’Histoire. En lisant ce deuxième tome, je me suis trouvée bien ignorante sur la majorité des dynasties royales présentées (excepté la France, encore heureux !), et j’ai découvert des choses que je ne soupçonnais même pas, comme (j’ai un peu honte de l’avouer, parce que ça a l’air super connu) l’affaire du collier de la Reine. J’ai pourtant lu une biographie de Marie-Antoinette et je n’en avais jamais entendu parler ! J’ai aussi découvert l’histoire d’Edouard VIII et un pan de celle de Victoria que je trouve très intéressantes, et qui me donnent encore plus envie d’approfondir mes connaissances (bien minces) sur l’histoire de l’Angleterre ! On peut vraiment dire que Stéphane Bern nous révèle la petite histoire de l’Histoire !

J’ai trouvé moins de répétitions cette fois, comparé au premier tome. Les histoires restent souvent mystérieuses, mais de multiples hypothèses sont avancées, et celles qui sont impossibles sont finalement rejetées. Cela donne vraiment envie de découvrir le fin mot de l’histoire, et c’est assez frustrant de découvrir qu’il est rare qu’elles en aient un ! On peut aussi se l’imaginer, mais c’est moins bien que de la connaître. Certaines histoires paraissent aussi assez louches ou un peu tarabiscotées. On se rend facilement compte pourquoi en lisant le chapitre. Souvent, on ne s’était pas posé la question, et pourtant la réponse – plus souvent ici l’absence de réponse – est très intéressante et donne envie d’en savoir encore plus.

Enfin, les personnages abordés ici, qui qu’ils soient, sont montrés sous un autre jour. Certains, qui étaient dans l’ombre comme Harriet Howard, sont mis en pleine lumière ; d’autres, très célèbres, comme Napoléon Bonaparte ou Marie-Antoinette, sont remis en question, ou l’on se demande si tout ce qui leur est arrivé était vraiment un hasard. On prend certains personnages en grippe, d’autres nous semblent attachants, et l’on se dit qu’on aimerait bien lire le tome suivant !

 

En définitive, un deuxième tome toujours aussi intéressant, qui donne envie d’en savoir plus et de mieux s’intéresser à l’Histoire, que ce soit celle de notre pays ou des autres. J’ai vraiment hâte de lire la suite, et j’espère que ce n’est pas fini de sitôt !

1...910111213
 

Baseball fans gather zone |
Eaudefiction |
Ici même |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Kpg1221gpk
| Elenaqin
| la saltarelle des baronnes