Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Tous les matins du monde de Pascal Quignard

Posté : 22 décembre, 2013 @ 2:50 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Tous les matins du mondeGenre : Contemporaine, Drame

Editeur : Folio

Année de sortie : 1993

Nombre de pages : 116

Synopsis : « Il poussa la porte qui donnait la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l’ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse. Il se prit à nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu’à la barque. L’ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu’il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura : _Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids. »

 

Avis : Je connaissais ce livre sans vraiment savoir de quoi il parlait, quand cela se passait, si j’allais aimer. Il m’a été prêté. Et je dois dire que je suis assez  sceptique.

Je ne peux pas dire que j’ai aimé ce livre. Il ne m’a pas fait ressentir grand-chose à part de la pitié pour Madeleine et de la haine pour Marin, de la tristesse face à l’histoire de Monsieur de Sainte-Colombe et de sa femme, mais tout cela très superficiellement. Il m’a laissé froide. Je n’ai pas vu de réelles actions dans le livre. Je n’y suis pas du tout entrée. De plus, je trouve l’histoire très condensée, peut-être un peu trop. Je n’ai pas réussi à apprécier le traitement de la musique et comment elle doit être écoutée.

Les personnages ne m’ont pas paru attachants. Madeleine est trop effacée,  Marin n’est pas le genre de personnages que j’apprécie. Toinette m’a déçue, Monsieur de Sainte Colombe est trop extrême. Le seul qui m’ait plu est celui de Madame de Sainte Colombe, que l’on ne connaît absolument pas.

La chronologie est assez compliquée à suivre. On passe des jours, des semaines, et même des années sans le savoir. J’ai un peu perdu le fil. Certains personnages font leur entrée, disparaissent, reparaissent plus loin sans qu’on se souvienne d’eux.

Ce livre peut nous montrer la vie de reclus de la société qui ont décidé de s’exclure eux-mêmes, des raisons pour lesquelles ils le font, de la vie loin de Versailles, loin des palais et de la cour. Le sujet est très intéressant, mais le style de l’auteur ne m’a pas permis d’entrer dedans. C’est froid, il y a très peu de dialogues. J’ai retenu quelques jolies expressions, mais la noirceur générale de l’œuvre ne m’a pas plu. Rien n’est approfondi, aucun détail n’est donné.

 

En définitive, un livre que je n’ai pas réussi à apprécier, qui ne m’a pas fait ressentir grand-chose. Le sujet reste intéressant, et je pense qu’il peut tout de même plaire à ceux qui font abstraction du style et de la brièveté du livre.

Challenge des 100 livres à lire au moins une fois

Le Liseur de Bernhard Schlink

Posté : 11 mars, 2013 @ 10:47 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Le Liseur de Bernhard Schlink  dans Avis littéraires couv4112422-181x300Genre : Contemporaine ; Drame

Editeur : Folio

Année de sortie : 2009

Nombre de pages : 243

Synopsis : A quinze ans, Michaël fait la connaissance d’une femme de trente-cinq ans dont il devient l’amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours et lui fait la lecture à haute voix. Cette Hanna, mystérieuse, disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste au procès de cinq criminelles parmi lesquelles il reconnaît Hanna. Elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l’insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée. Il la revoit une fois, des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : « Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j’aurais moins bien su camoufler que les autres ? »

 

Avis : J’ai vu le film bien avant de lire le livre, et j’avais beaucoup aimé. J’avais trouvé Kate Winslet excellente dans son rôle, émouvante, touchante, jamais dans le mélodrame. Puis, on m’a offert le livre.

Je trouve que le synopsis en dit un peu trop. Pour celui qui ne connait pas du tout l’histoire, il risque d’être un peu déçu des découvertes déjà annoncées dans le résumé : ce sont des choses qui auraient pu surprendre si elles n’avaient pas été révélées. Je pense qu’il aurait fallu conserver quelques surprises, comme leur relation, le procès et la condamnation. J’aime les synopsis mystérieux, qui révèlent des choses en en cachant d’autres. Je trouve ça plus judicieux : ça donne envie d’en lire plus, d’en savoir plus, de découvrir les personnages et leur histoire.

J’aime beaucoup les personnages et leur authenticité. Leurs sentiments sont de vrais sentiments : cela se voit avec les nombreuses questions que se pose le narrateur tout le long de l’œuvre. Il se remet en question, s’interroge sur ce qu’il ressent vraiment. L’auteur philosophe et nous emporte dans les réflexions de Michaël sur la vie, la culpabilité et l’amour. Malgré son aspect criminel, j’ai aimé le personnage d’Hanna. Elle est touchante, malgré sa froideur et sa cruauté. De plus, je l’ai trouvé vraiment courageuse d’apprendre ce qu’elle a appris (je ne vais pas tout dire quand même !) à son âge et de cette façon. Et nous découvrons le pouvoir que la lecture peut avoir dans une relation.

Le style de l’auteur est assez particulier : il ne fait pas durer le suspense comme certains autres écrivains, mais dit les choses telles qu’elles sont dès le début du chapitre, comme « J’ai revu Hanna en cours d’assises. » Il n’y a pas de surprises, c’est même presque froid. Mais les sentiments s’expriment par la suite, avec le personnage de Michaël. C’est comme s’il avait besoin que ça sorte, et qu’il pouvait ensuite exprimer ce qu’il ressentait. Bien que j’aime les surprises, j’aime aussi ce style.

Ce livre pose également la question de la culpabilité et des sentiments de la génération qui suit celle qui était adulte sous le Troisième Reich, à propos de cette période. J’ai trouvé l’aspect historique de l’œuvre très intéressant, tout comme la quête du personnage dans le passé, parmi les camps et les horreurs commises par les nazis. 

 

Finalement, j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Il nous fait réfléchir et nous fait découvrir une assez belle histoire. Un bon roman !

Je vais bien, ne t’en fais pas d’Olivier Adam

Posté : 30 novembre, 2012 @ 8:43 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Genre : DrameJe vais bien, ne t'en fais pas d'Olivier Adam dans Avis littéraires couv24896327-180x300

Editeur : Pocket 

Année de sortie : 2006

Nombre de pages : 155

Synopsis : Une autre lettre de Loïc. Elles sont rares. Quelques phrases griffonnées sur un papier. Il va bien. Il n’a pas pardonné. Il ne rentrera pas. Il l’aime. Rien d’autre. Rien sur son départ précipité. Deux ans déjà qu’il est parti. Peu après que Claire a obtenu son bac. A son retour de vacances, il n’était plus là. Son frère avait disparu, sans raison. Sans un mot d’explication. Claire croit du bout des lèvres à une dispute entre Loïc et son père. Demain, elle quittera son poste de caissière au supermarché et se rendra à Portbail. C’est de là-bas que la lettre a été postée. Claire dispose d’une semaine de congé pour retrouver Loïc. Lui parler. Comprendre.

 

Avis : Beaucoup parlent du film, que je n’ai pas vu, et quelqu’un m’a vanté le livre, que j’ai fini par emprunter. L’histoire avait l’air intéressante, je me suis dit que je passerais un bon moment de lecture. Mais j’ai été déçue. Je m’attendais à autre chose. Je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire, ni à m’attacher aux personnages. Je n’ai pas du tout accroché au style de l’auteur : son ton est froid, il se veut franc mais devient cru. Ç’aurait pu être une histoire émouvante, c’est dommage …

De plus, je ne sais pas si je suis la seule mais, il me semble que je n’ai pas tout compris. J’ai dû perdre le fil à un moment … Par exemple : pourquoi est-ce écrit 1996 pour date de mort sur la tombe de Loïc alors qu’il est censé être parti en 1998 ? 

C’est trop cru, trop pessimiste, trop … noir. Je suis d’accord, on ne vit pas dans un monde de Bisounours, et c’est vrai que certaines personnes pensent que, si d’autres n’ont pas leur belle vie et un travail agréable, c’est parce qu’ils ne sont pas battus pour l’obtenir alors qu’eux sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche et ne connaissent pas les difficultés que rencontrent certains, mais, la vie n’est pas si noire. Les hommes ne sont pas tous les mêmes, ce ne sont pas tous des porcs qui ne cherchent qu’à se faire la première venue. Je trouve tout ça un peu trop caricatural …

 

Je sais que beaucoup ont aimé le livre, et peut-être y ont-ils trouvé quelque chose que je n’y ai pas vu. Je retenterais un jour cet auteur,et j’espère que j’aurais une impression différente.

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