Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Les Couleurs de notre temps de Michel Pastoureau

Posté : 11 novembre, 2019 @ 1:31 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Dictionnaire, Art Les Couleurs de notre temps

Editeur : Bonneton

Année de sortie : 2003

Nombre de pages : 188

Synopsis : Quelles sont aujourd’hui nos couleurs préférées ? Celles que nous n’aimons pas ? Celles qui nous rendent malades ? Celles qui nous apaisent ? Comment la couleur peut-elle être thérapeutique ? polluante ? vulgaire ? Une robe jaune est-elle encore jaune lorsque personne ne la regarde ? Marron est-il toujours synonyme de brun ? Les bonbons à la menthe verts sont-ils plus doux que les bleus ?

Pourquoi le code de la route fait-il un usage immodéré du rouge ? Depuis quand le bleu marine est-il la couleur vestimentaire la plus portée ? Comment le vert des pharmacies est-il devenu celui des bennes à ordures ?

En tentant de répondre à ces questions (et à beaucoup d’autres) Michel Pastoureau met en valeur la place immense occupée par la couleur dans nos sociétés contemporaines. Il souligne en outre combien celle-ci est un phénomène culturel, étroitement culturel, rebelle à toute généralisation, sinon à tout discours.

 

Avis : J’ai récemment entendu parler de Michel Pastoureau ; quand j’ai vu un de ses livres à la BU, j’en ai profité !

J’ai appris beaucoup de choses dans ce livre : l’auteur est clairement un expert, ou, en tout cas, s’y connaît très bien en ce qui concerne l’histoire des couleurs, leurs significations, etc. Cet aspect était passionnant, et m’a vraiment donné envie de lire d’autres livres de Michel Pastoureau, notamment ces livres sur une couleur spécifique, comme Rouge : histoire d’une couleur par exemple ! Je ne m’attendais pas à avoir des articles sur le code de la route, ou de découvrir les couleurs préférées en Europe : c’était fascinant !

Mais, je dois avouer que je ne suis pas fan du ton de l’auteur, de sa façon de présenter certaines choses, ainsi que du fait qu’il donne son opinion sur certains éléments dont il parle. Certes, il prévient dans la préface que ce livre n’est pas exhaustif, et que l’auteur y partage parfois ses idées personnelles. Il prévient également que certains articles se répètent, étant donné que ce livre est une sorte de dictionnaire miniature ; mais, étant donné ma façon de lire, cela m’a gênée. Enfin, le design du livre … cette façon de mettre les mots en couleur, de faire des banderoles de couleurs différentes au-dessus des articles … j’ai trouvé ça particulièrement laid, parce qu’un peu trop confus. Cela faisait un peu kitsch, un peu amateur aussi, alors que l’on sent bien que ce n’est pas le cas. Dommage ! 

 

Donc, une lecture de demi-teinte (haha) pour moi : d’un côté, j’ai appris beaucoup de choses ; de l’autre, j’ai été gênée par certains aspects du livre ! 

Dictionnaire amoureux des reines d’Evelyne Lever

Posté : 21 février, 2019 @ 2:41 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Dictionnaire, HistoriqueDictionnaire amoureux des reines

Editeur : France Loisirs 

Année de sortie : 2018 [2017]

Nombre de pages : 619

Synopsis : De A à Z, Evelyne Lever nous invite à découvrir la part féminine de la royauté et nous propose un éclairage nouveau, original et passionnant sur le destin des souveraines d’Europe depuis l’époque médiévale jusqu’à nos jours. Peu de femmes ont régné. Reines par mariage, la plupart des princesses ont dû lutter pour s’imposer. Donner des héritiers au royaume était leur premier devoir. Malheur aux reines stériles ! Mais, par leur charme, leur patience et leur intelligence, certaines sont parvenues à exercer une réelle influence. L’amour était rarement au rendez-vous dans ces couples unis par la raison d’Etat. Toute liaison leur était interdite, pourtant, l’entrée Amants est l’une des plus longues de ce dictionnaire ! Il faut attendre le XIXe siècle et surtout le XXe pour que les mariages d’inclination soient possibles. Femmes de pouvoir, héroïnes tragiques ou simples incarnations du devoir, ces souveraines ont, elles aussi, tissé l’histoire de l’Europe.

 

Avis : Et encore un livre de la PAL annuelle ! J’avance plutôt bien ! Dictionnaire amoureux des reines m’a été offert par ma sœur à Noël !

La première chose que j’ai aimé dans ce livre : sa diversité. On ne se concentre pas exclusivement sur des reines connues. Le seul souci peut-être : son manque de diversité internationale. On ne parle que des reines d’Occident. Ce peut être dérangeant pour certains lecteurs, donc je préfère le mentionner. Nous restons globalement en Europe, au sein des monarchies connues : française, anglaise, russe, roumaine, etc. Même dans ce cadre « réduit », j’ai appris énormément de choses sur des reines que je connaissais déjà, mais aussi sur certaines que je connaissais peu, ou pas du tout ! J’ai ainsi fait connaissance avec Marie de Roumanie ou Elisabeth Farnèse, découvert plus de choses sur Charlotte, impératrice du Mexique, et retrouvé Marie-Antoinette ou Aliénor d’Aquitaine. J’ai aussi aimé les illustrations, mais l’absence de couleur et le rendu en dessin étaient parfois un peu étranges ! Autre chose que j’ai appris, ou plutôt, dont je me suis rendu compte avec ce livre : on ne nous parle jamais des reines dans nos cours d’histoire ! En tout cas, je ne m’en souviens pas, et, si je me trompe, ce n’étaient que des allusions, jamais un véritable cours sur une reine en particulier, ou même les reines en général ! Tout tourne autour des hommes, et c’est bien dommage ! J’ai aussi aimé le passage sur les reines modernes !

Les seuls bémols que je vois à ce livre sont quelques répétitions d’un article à l’autre – mais on peut dire que c’est ma faute pour les avoir lus à la suite ! – et l’emploi de certains termes ou la façon de présenter certaines choses m’ont semblé un peu douteux, mais ce n’est sans doute que moi !

 

Donc, un très bon livre pour découvrir ou approfondir vos connaissances sur les reines de l’Histoire, grandes ou petites, connues ou oubliées, aimées ou haïes !

 

Relectures #1

Posté : 29 mai, 2017 @ 12:50 dans Avis littéraires, Coup de cœur, Relecture | 2 commentaires »

Coucou à tous !!

 

D’ordinaire, je ne suis pas une grande fan de relectures, mais, ces derniers jours, je ne fais que relire ! Et je me rends compte que ça fait du bien : souvent, les livres que l’on relit sont des livres que nous avons aimés, et même adorés. Je me dis qu’il faudrait vraiment que je relise plus souvent, donc je me suis fait une petite liste, que je vous donne à la fin de l’article ! Et, j’ai décidé de leur dédier un petit article pour (tenter de) leur faire honneur !

Ce mois-ci, j’ai relu quatre livres, mais je ne vais parler que de trois d’entre eux : Les Miscellanées de Mr. Schott de Ben Schott, Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott de Ben Schott et Othello de William Shakespeare. 

 

Commençons par le premier :

Genre : Dictionnaire Les miscellanées de Mr Schott

Editeur : Allia

Année de sortie : 2014 

Nombre de pages : 154

Synopsis : Impossibles à lire d’une traite mais impossibles à refermer, Les Miscellanées de Mr. Schott sont une collection unique de petits riens* essentiels.

Quel autre livre peut s’enorgueillir d’un index où se côtoient l’Enfer de Dante et l’entretien du linge ; le caviar et les ° Celsius ; le concours de l’Eurovision et la fauconnerie ; π, Pimpanicaille et les plaies d’Egypte ?

Où trouveriez-vous ailleurs, en ouvrant une seule page, le nom des scores de golf, l’échelle de piquant des piments, l’histoire de l’impôt britannique sur les chapeaux, les longueurs de lacets et le drapeau de la Guadeloupe ?

Ou, sinon dans les Miscellanées de Mr. Schott, pourriez-vous trouver des informations sûres concernant le chat de John Lennon, le fournisseur officiel de cornemuses d’Elisabeth II, les travaux d’Hercule, ou encore les méthodes des homicides élucidés par Miss Marple ?

Les Miscellanées de Mr. Schott sont un livre comme il n’en existe aucun autre : divertissant, imprévisible, et pour tout dire indispensable.

*RIEN : pron. indéf., n. m. & adv.Etym. du latin rem, accusatif de res « chose ».

UN RIEN : une chose sans importance, insignifiante, futile. - Syn. amusette, bagatelle, baliverne, bricole, broutille, détail, pointille, tête d’épingle, vétille.

 

Avis : Honnêtement, je ne pensais pas relire ce livre, je voulais simplement le feuilleter. J’avais adoré ma première lecture, j’avais adoré apprendre tout un tas de choses très diverses. Tout ne m’avait pas intéressé, mais j’avais tout de même lu chaque article. Et finalement, après avoir relu quelques articles, je me suis dit que j’allais noter tous les articles qui m’intéressaient, qui pouvaient m’être utiles, voire, indispensables, maintenant que ces informations sont à portée de main. J’ai passé, à nouveau, un excellent moment, et je voulais partager mes articles préférés avec vous, soit parce qu’ils sont insolites, soit parce qu’ils sont très intéressants :

  • les arcanes majeurs du Tarot -  j’ai toujours été fascinée par ces cartes qui semblent prédire l’avenir.
  • les sept collines de Rome – je n’arrive jamais à toutes les retenir !
  • les pierres de naissance – j’aime me dire que notre vie est parfois influencée par des choses que l’on ne contrôle pas du tout.
  • « Swift et la vieillesse » – ces articles m’ont fait rire : il semble décrire la plupart des personnes âgées, et je me suis dit qu’il serait intelligent de suivre ces règles une fois arrivée au seuil de la vieillesse (ou pas !)
  • les divinités de diverses cultures – j’adore la mythologie !
  • l’histoire du Père Noël et de Coca-Cola – on en parle beaucoup, mais on ne connaît pas forcément la vraie histoire !
  • les différents styles artistiques – je n’arrive pas à les retenir, et que je trouve fascinante l’évolution de l’art.
  • les cercles de l’Enfer de Dante – un bon petit rappel !
  • la psyché selon Freud – ou la troisième chute de l’homme, qui ne contrôle pas même son « moi » !
  • les planètes du système solaire – gravité, dimension, satellites, anneaux.
  • les neuf Muses – que je connais aussi, mais, encore une fois, j’adore la mythologie !
  • les paradoxes d’Oscar Wilde – ou comment critiquer l’homme et la société et les faire rire tous deux en même temps !

Bien sûr, ce n’est ici qu’un échantillon de ce que vous pouvez trouver dans ce livre. De nombreux types d’articles sont présents : scientifiques, historiques, littéraires, culinaires, inclassables. Mes préférés ne seront peut-être pas les vôtres ! En tout cas, j’espère vous avoir donné envie de le feuilleter (puis d’être tellement absorbés que vous finissez par le lire !)

 

Le suivant est du même type, et du même auteur :

Genre : DictionnaireLes Miscellanées culinaires

Editeur : Allia

Année de sortie : 2007 

Nombre de pages : 154

Synopsis : Quelque part entre un livre de recettes, une carte des vins, un guide des manières de table et une histoire de l’alimentation, il y a Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott.

Aucun autre guide gastronomique ne vous dira quel est le goût d’une punaise d’eau géante, comment Hemingway composait ses Martini, pourquoi les asperges parfument votre urine, et quelle est la manière la plus sensée de commander du pop-corn au cinéma.

Dans quel autre livre de cuisine apprendrez-vous à troquer des fèves de cacao avec les indiens Nahuas, à lire dans les feuilles de thé, à faire des ronds de fumée, à porter un toast en finnois, à cuisiner un Œuf Monstre ?

Où, sinon dans Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott, pourriez-vous découvrir ce que George Orwell pensait de la nourriture en conserve, pourquoi Zeus dormait sur un lit de safran, combien il existe de couleurs de Smarties, et quels sont les arcanes de la cérémonie japonaise du thé ?

Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott donneront autant de nourriture à votre esprit que d’esprit à votre nourriture – que vous soyez un glouton, un goinfre, un goulu, un gourmand, un gourmet, un gastronome ou un gastrolâtre [voir pages 16 et 103].  

 

Avis : Cette fois, je ne me suis pas illusionnée en me disant que je n’allais faire que le feuilleter : j’ai directement pris mon carnet pour noter les articles que je préfère, ou ceux qui peuvent m’être utiles. Encore une fois, j’ai adoré : diversité, apprentissage, rires. Cette fois, j’ai aussi ressenti du dégoût parfois, par exemple pour l’article sur le fait de manger du cheval. Je n’en mange pas, je considère que cet animal est censé être libre, et n’a rien à faire dans une assiette. J’ai aussi, à nouveau, réfléchi sur le régime végétarien : j’ai réduit ma consommation de viande, mais je ne me sens pas encore d’arrêter complètement. Encore une fois, un petit échantillon de mes articles préférés !  

  • des citations sur le petit-déjeuner – il est toujours agréable de lire les réflexions de grands noms sur des éléments du quotidien.
  • les réflexions de Samuel Johnson sur la cuisine et la boisson – encore de la réflexion, et des rires parfois !
  • dîner seul – une citation de Thomas Walker.
  • « Quelques pommes remarquables » – mythes, contes, anecdotes.
  • la symbolique du gâteau de mariage – je ne connaissais pas du tout cette symbolique, et j’ai trouvé intéressant de la connaître.
  • la manœuvre de Heimlich – qui peut sauver des vies !
  • l’ail – sa symbolique, les superstitions autour de lui.
  • la cérémonie du thé au Japon – tellement fascinant !
  • le suicide de Vatel – je n’en revenais pas en lisant la première fois, et je n’en reviens toujours pas maintenant !
  • les fruits et légumes de saison – parce que je ne sais jamais quand manger quoi.
  • grossesse et alimentation – important à savoir quand même !
  • les antidotes contre la gueule de bois – j’ai ri !
  • des végétariens célèbres – intéressant à savoir !
  • les régimes végétariens – je me dis que certains sont impossibles !
  • le sel – comme pour les pommes et l’ail !

Encore une fois, peut-être que mes préférés ne seront pas les vôtres ! Certains articles sont aussi sur les vins, donnent des recettes, des mesures, sont historiques ou scientifiques. Petite remarque : ce livre risque de vous donner faim !! J’espère, encore une fois, vous avoir donné envie de le lire !

 

Enfin, dernière relecture de ce mois, fini juste avant l’écriture de cet article – c’est d’ailleurs ce livre qui m’a poussé à le rédiger – : Othello !

Genre : Classique, ThéâtreOthello

Editeur : Bloomsbury (Arden Shakespeare)

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : (réel) 217

Synopsis : The Arden Shakespeare is the established scholarly edition of Shakespeare’s plays. Now in its third series, Arden offers the best in contemporary scholarship. Each volume guides you to a deeper understanding and appreciation of Shakespeare’s work.

This edition of Othello provides:

  • A clear  and authoritative text, edited to the highest standards of scholarship,
  • Detailed notes and commentary on the same page as the text,
  • A full, illustrated introduction to the play’s historical, cultural and performance contexts,
  • An in-depth survey of critical approches to the play,
  • A full index to the introduction and notes,
  • A select bibliography of references and further reading.

With a wealth of helpful and incisive commentary, The Arden Shakespeare is the finest edition of Shakespeare you can find.

 

Avis : J’ai dû acheter cette édition pour la prépa’, et je dois dire que je la trouve très bien faite ! J’ai aussi dû lire cette pièce pour la première fois pour la prépa’, et c’est sans doute pour cette raison que je ne l’ai pas apprécié au maximum dès le début. Pourtant, depuis que je l’ai lue, cette pièce est restée avec moi, et je me suis dit qu’il était temps de la relire !

Cette fois, comme pour les autres livres, j’ai noté les citations qui me touchaient le plus, et j’ai marqué les passages-indices où l’on comprend déjà comment tout finira : la (fausse) prophétie de Brabantio, certaines phrases de Iago, la prise de conscience de Desdémone, la chute d’Othello. Bien sûr, le thème principal de la pièce est connu : la jalousie. Le lecteur peut penser qu’elle ne touche qu’Othello, mais c’est faux : celui qui est le plus rongé par ce sentiment dès le début est Iago. Il faut noter, d’ailleurs, qu’il est un des meilleurs « villains » de la littérature ! On le déteste de tout notre cœur, et, même temps, on comprend comme il en est arrivé là. Iago fait subir à Othello ce qu’il a, en fait, lui-même subi, ce que je n’avais pas compris à la première lecture. Et Cassio n’est pas si sympathique que cela, cf. sa façon de narguer Iago, et sa manière de traiter Bianca.

La question du racisme est difficile à cerner : d’un côté, à l’époque, les personnes de couleur ne sont pas bien vues par la société ; mais, de l’autre, le fait que Shakespeare fasse d’Othello un héros tragique, qu’il lui donne un statut militaire et politique, qu’il montre à quel point c’est un homme bon avant la manipulation de Iago, qu’il montre à quel point il est complimenté par tous élève Othello : il est l’égal des « Blancs » de la tragédie, il n’a rien à leur envier et tout à leur apprendre.

Aussi, en étudiant la pièce, une question a été soulevée à propos de Desdémone : est-elle soumise complètement à son mari ou se défend-t-elle ? Je pense qu’elle se défend, et même, qu’elle est, en quelque sorte, influencée par ce que lui dit Emilia, qui semble avoir parfaitement compris les relations homme/femme à l’époque. La femme de Iago m’a fait penser à du féminisme avant l’heure : elle évoque la misogynie des hommes, leur façon de jeter les femmes quand ils en sont lassés, et demande pourquoi les femmes ne feraient pas la même chose. Je pense vraiment que Desdémone est consciente, avant même qu’il lui annonce véritablement, des intentions de son mari, et qu’elle tente tout pour le dissuader, excepté, justement, agir comme une débauchée – ce dont elle est accusée. Ce qui lui arrive est profondément injuste, et elle en a conscience également – tout comme la situation et la position des femmes est injuste à l’époque. De plus, concernant Emilia, sa relation avec Iago, son mari, est assez ambiguë : elle semble vouloir le défier quand elle parle à sa maîtresse, mais, en réalité, elle fait ce qu’il lui demande, comme si elle voulait lui plaire. Sa rébellion n’en est vraiment une qu’à la fin !

J’ai beaucoup plus apprécié l’écriture de Shakespeare avec cette relecture – j’ai l’impression d’avoir vraiment progressé en anglais depuis la première lecture ! Je n’ai que très peu de difficultés à comprendre, ce qui m’a permis d’apprécier la musique des mots, ou les expressions, les images utilisées par l’auteur – même quand celles-ci sont vulgaires, notamment dans la bouche de Iago. Quelques citations :

- « My story being done

    She gave me a world of signs » Othello

-  Brabantio

_ »Look to her, Moor, if thou hast eyes to see:

    She has deceived her father, and may thee.  

Othello

_My life upon her faith. »

- « Our bodies are gardens, to the which our wills are gardeners. » Iago

- [SPOILER si vous ne connaissez pas la fin de la pièce]

« I kissed thee ere I killed thee: no way but this,

Killing myself, to die upon a kiss. » Othello (avec ce magnifique chiasme des verbes kiss/kill kill/kiss !)

[FIN DU SPOILER]

Cette pièce fait réfléchir, et je la conseillerai à tous les jaloux maladifs (et même aux petits jaloux en fait) : ce livre va vous guérir de votre jalousie ! Ce sentiment fait tant de mal à tous les personnages dans cette pièce ! Et à noter que cette relecture a fait d’Othello un coup de cœur !

 

C’est tout pour les relectures de ce mois-ci !! Je vous avais parlé d’une liste ; la voici :

  • Le Liseur de Bernhard Schlink
  • Anna Karénine de Léon Tolstoï
  • Roméo & Juliet de Shakespeare
  • King Lear de Shakespeare
  • Hamlet de Shakespeare
  • A Midsummer Night’s Dream de Shakespeare
  • Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzche (je pense que je l’ai lu trop jeune, je n’ai pas tout compris !)
  • L’amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder
  • Un roman français de Frédéric Beigbeder
  • La Mécanique du cœur de Mathias Malzieu
  • Un petit jouet mécanique de Marie Neuser
  • Jane Eyre de Charlotte Brontë
  • Wuthering Heights d’Emily Brontë
  • The Graveyard Book de Neil Gaiman
  • Harry Potter and the Deathly Hallows de J. K. Rowling
  • La saga Twilight de Stephenie Meyer (j’ai tellement aimé plus jeune, je veux voir ce que ça donne maintenant !)
  • The Host de Stephenie Meyer
  • The Book Thief de Markus Zusak

C’est déjà pas mal, et je suis sûre que j’en oublie ! Dites-moi quels livres vous voulez relire, ou ceux que vous relisez régulièrement ! 

 

A bientôt, je vous souhaite à tous de bonnes lectures !!

Petit dictionnaire amoureux des chats de Frédéric Vitoux

Posté : 25 mars, 2017 @ 12:08 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Petit dictionaire amoureux des chatsGenre : Dictionnaire

Editeur : Pocket

Année de sortie :2014

Nombre de pages : 611

Synopsis :

C comme Chartreux

H comme Haïku

A comme Allure

T comme Tom et Jerry

De portraits en anecdotes, de surprises en découvertes, suivez Frédéric Vitoux sur les pas feutrés du plus libre de nos compagnons.

 

Avis : Depuis que j’ai adopté Mishka, j’ai envie d’en apprendre plus sur les chats, et ce  »petit » livre me semblait parfait !

Et il l’était en effet ; bien sûr, pas pour des questions pratiques sur les vaccins ou litières, c’est un dictionnaire amoureux dans lequel ce genre d’articles n’aurait pas eu sa place. Evidemment aussi, ces articles sont subjectifs, tout l’intérêt d’un livre de ce genre aussi ! Bien sûr aussi, normalement, ce livre ne se lit pas d’une traite, mais petit bout par petit bout, un article quand on a envie, et pas forcément dans l’ordre : et bien sûr, je ne l’ai pas du tout lu comme on doit le lire normalement, mais du début à la fin ! Je ne me suis pas lassée pour autant, sinon, j’aurais pris un autre livre entre temps ! Et si j’ai pu le lire de bout en bout, c’est sans doute grâce au style de l’auteur : il taquine le lecteur, ou se laisse emporter par son émotion, ou écrit comme s’il parlait à quelqu’un d’autre, insère du dialogue, des extraits d’œuvres ; évidemment, tout le long, il parle au lecteur, le prend à parti, s’adresse à lui, ce qui rend le livre d’autant plus agréable !

Les articles sont très divers : histoire, anecdote, vie personnelle, littérature, cinéma, photographie ; l’auteur passe par à peu près tous les domaines pour nous parler du chat à sa façon. On apprend donc beaucoup de choses, on voit aussi les écrivains « détenteurs » de chats autrement, comme Charles Dickens. Il nous parle aussi des superstitions, et de la discrimination des chats, considérés comme des êtres démoniaques, surtout les chats noirs – Mishka est noir justement ! La cruauté de certaines pratiques laisse sans voix ! Aussi, en racontant sa vie personnelle, certains passages sont chargés d’émotion. J’ai adoré revoir la mythologie égyptienne avec Bastet et la ville de Bubastis, la vie du village de Grimaud, celle du cabaret du Chat noir, certaines races de chat qui trouvent grâce aux yeux de l’auteur alors que celui-ci préfère les chats sans pedigree. Mais ce qui revient constamment, ce sont les références à la nature du chat, à ce qui le définit : sa liberté, sa tendresse quand il en a envie, sa spiritualité aussi, le fait qu’il soit un animal qui permet de rester calme, mais aussi de se rendre compte de l’absurdité de nos vies sociales, de notre agitation vaine, quand lui est tranquillement en train de se laver ou de nous regarder d’un air plutôt hautain.

Evidemment, ce dictionnaire est amoureux : pas vraiment de défauts ou de points négatifs sur les chats. Cela peut en agacer certains ; c’est la raison pour laquelle ce livre est vraiment fait pour ceux qui aiment les chats, qui les adorent, qui les trouvent exceptionnels.

 

Donc, un excellent livre, que je recommande pour les amoureux des chats, que j’ai moi-même pris un grand plaisir à lire !

Les Miscellanées Culinaires de Mr. Schott de Ben Schott

Posté : 18 mars, 2016 @ 12:30 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Les Miscellanées culinaires Genre : Dictionnaire, Cuisine

Editeur : Allia

Année de sortie :2007 

Nombre de pages : 153

Synopsis : Quelque part entre un livre de recettes, une carte des vins, un guide des manières de table et une histoire de l’alimentation, il y a Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott. Aucun autre guide gastronomique ne vous dira quel est le goût d’une punaise d’eau géante, comment Hemingway composait ses Martini, pourquoi les asperges parfument votre urine, et quelle est la manière la plus sensée de commander du pop-corn au cinéma. Dans quel autre livre de cuisine apprendrez-vous à troquer les fèves de cacao avec les indiens Nahuas, à lire dans les feuilles de thé, à faire des ronds de fumée, à porter un toast en finnois, à cuisiner un Œuf Monstre ? Où, sinon dans Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott, pourriez-vous découvrir ce que George Orwell pensait de la nourriture en conserve, pourquoi Zeus dormait sur un lit de safran, combien il existe de couleurs de Smarties, et quels sont les arcanes de la cérémonie japonaise du thé ? Les Miscellanées culinaires de Mr. Schott donneront autant de nourriture à votre esprit que d’esprit à votre nourriture – que vous soyez un glouton, un goinfre, un goulu, un gourmand, un gourmet, un gastronome ou un gastrolâtre. [voir pages 16 & 103]

 

Avis : J’avais adoré le premier « tome » des Miscellanées, et quand j’ai vu qu’un deuxième existait sur la cuisine, j’ai tout de suite eu envie de le lire !

J’ai passé un excellent moment de lecture ! Ce livre est un véritable régal ! On apprend tout un tas de choses, même si certaines ne nous serviront peut-être jamais, mais ce n’est pas ce qui est important : ce qui l’est, c’est de prendre plaisir à découvrir des choses insolites, extraordinaires, délicieuses, et parfois, quand même, peu ragoûtantes. Le savoir apporté est très varié, on passe des parfums Ben et Jerry’s aux mots en -phage et -vore, en passant par le menu du premier et de centième Prix Nobel. J’ai souvent eu faim en lisant certains articles, ou envie d’essayer les recettes ou les mets ce dont l’auteur parlait. J’ai parfois ri à des anecdotes que je trouvais loufoques, ou à des citations d’auteurs sur la cuisine, ou l’alcool. C’est vraiment le genre de livre à garder près de soi pour se replonger dedans, ou quand on cherche quelque chose : parce qu’il y a tout de même aussi des informations utiles, comme la manœuvre d’Heimlich, ou des appellations que l’on retrouve souvent sur les produits que l’on mange. On peut également lire des choses que l’on savait déjà, mais une petite piqure de rappel ne fait jamais de mal ! Encore une fois, l’index est bien fait, et je dois dire que j’ai beaucoup aimé lire les citations qui parsèment l’œuvre.

L’écriture, quant à elle, est bonne, fluide, même si la police, bien qu’agréable, est un peu petite – pour l’avoir montrer à des personnes qui se sont exclamés : « mais c’est écrit minuscule ! ». J’avoue que je ne m’en étais pas vraiment rendue compte à la lecture, mais après qu’on me l’ait dit, c’est vrai que c’est quand même écrit petit. Seul tout petit bémol : comme pour le premier livre, parfois – mais beaucoup plus rarement – je ne savais pas de quoi voulait parler l’auteur quand il n’introduisait pas certaines notions.

Ce que j’ai beaucoup aimé également, c’est que l’auteur nous explique parfois d’où viennent certaines appellations, comme « gastronomie », ou certaines vertus que l’on accorde à certains produits, comme le safran. Un article nous donne la façon de demander l’addition dans plusieurs langues, un autre, des insultes culinaires, un autre encore, les enseignes Coca-Cola dans le monde. Certaines anecdotes introduisent l’Histoire dans le livre, d’autres la mythologie. Une diversité telle que tout le monde peut trouver son bonheur !

 

Donc, un livre à lire sans modération, que j’ai adoré, et que je pense souvent feuilleter !

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