Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

My Cousin Rachel de Daphné du Maurier

Posté : 12 août, 2020 @ 1:02 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 3 commentaires »

Genre : Classique My Cousin Rachel

Editeur : Virago (Modern Classics)

Année de sortie : 2011 [1951]

Nombre de pages : 335

Titre en français : Ma Cousine Rachel

Synopsis : A penetrating psychological study with all the haunting power of Rebecca.

I threw the piece of paper on the fire. She saw it burn…

Orphaned at an early age, Philip Ashley is raised by his benevolent older cousin, Ambrose. Resolutely single, Ambrose delights in Philip as his heir, a man who will love his grand home as much as he does himself. But the cosy world the two construct is shattered when Ambrose sets off on a trip to Florence. There he falls in love and marries – and there he dies suddenly. In almost no time at all, the new widow—Philip’s cousin Rachel—turns up in England. Despite himself, Philip is drawn to this beautiful, sophisticated, mysterious woman like a moth to the flame. And yet…might she have had a hand in Ambrose’s death?

 

Avis : J’ai lu ce livre avec Salomé !

J’ai découvert Daphné du Maurier avec Rebecca : l’ambiance était si particulière et le roman si surprenant que j’ai, depuis, ajouté la majorité de ses livres à ma wish-list – et je suis toujours hantée par Manderley.

Cette fois, je suis entrée sur mes gardes, certaine que quelque chose d’étrange allait se passer et aurait besoin d’une explication. Jusqu’à la fin, j’étais persuadée que j’avais compris. J’ai clairement sous-estimé l’autrice. SPOILER 1

Comme le narrateur est Philip, le lecteur peut s’attacher à lui ; pour ma part, je me suis attachée à Rachel et j’ai clairement détesté Philip parfois. Il est misogyne, il sous-estime Rachel et il a l’impression de la connaître et de la comprendre complètement, comme si elle était facile à lire. Il était vraiment très agaçant et il ne comprend pas qu’il y a une réelle différence entre grandir orphelin mais protégé en Cornouailles et l’enfance pauvre de Rachel en Italie. Et ses réflexions sur les humeurs des femmes … Kendall qui dit à Philip que les femmes ne peuvent pas décider rationnellement à cause de leurs émotions … SPOILER 2
De plus, comme c’est une narration à la première personne, Philip pourrait être considéré comme un narrateur peu fiable SPOILER 3 (sur Rebecca, attention !) J’adore ce procédé : il est toujours compliqué de déterminer ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, les moments où l’on peut faire confiance au personnage et ceux où il ne doit pas être cru. Est-ce que Philip nous ment ? Est-ce qu’il vit dans une illusion ? Ou est-ce que tout est vrai ?
Autre chose qui m’agace avec Philip : SPOILER 4

Les autres personnages sont moins évidents à cerner puisque le lecteur n’a que le point de vue de Philip.
Rachel est, bien sûr, au centre du roman. Personne ne la connaît et Philip la déteste dès le début. SPOILER 5 Elle est un mystère : son passé, qui elle est vraiment, ce qu’elle ressent, comment elle agit. Philip ne la comprend pas toujours (étonnant haha), même s’il est convaincu que c’est le cas à un moment donné. Avant qu’ils se rencontrent, elle a de nombreux visages et j’ai adoré ça ; une fois qu’ils se rencontrent, le lecteur n’a ni description ni âge. Elle reste entourée de mystère, floue pour un temps, jusqu’à ce que le texte fasse le focus. SPOILER 6
Kendall
n’est pas vraiment le personnage le plus agréable, mais, contrairement à ce que pense Philip, je ne l’ai pas trouvé trop intrusif. Il laisse Philip faire ce qu’il veut et si son filleul était plus … mature ? ouvert ? peut-être n’y aurait-il eu aucune tension entre eux.
Je n’ai pas aimé Ambrose, sans doute à cause de sa façon de parler des femmes. Mais je me suis attachée à lui grâce à Philip et Rachel. SPOILER 7
J’ai aimé Louise : elle est lucide et clairement amoureuse de Philip – ou, au moins, elle espère devenir son épouse. Il ne comprend pas (encore) ou ne veut pas l’admettre.
Petit bonus : je me suis représenté Seecombe comme Carson de Downton Abbey !

J’ai vraiment été surprise par la fin : je ne m’attendais pas du tout à ça !

Mention spéciale pour le premier chapitre et les dernières lignes : j’ai pensé à The Haunting of Hill House !

Même si je n’avais pas aimé l’histoire, j’aurais aimé l’écriture : elle est très belle et crée vraiment une ambiance particulière, comme dans Rebecca. Daphné du Maurier crée, grâce à sa plume et à ses décors, à la fois une ambiance cosy dans laquelle le lecteur se sent bien, des endroits où il a envie de passer plus de temps, et une atmosphère plus sombre qui envahit peu à peu le roman. J’avais envie de rester dans la maison, sur les terres, dans les jardins avec les personnages ! J’ai également annoté mon exemplaire, souligné les belles phrases, les indices de ce qui va arriver !

 

Donc, un très bon roman qui m’a vraiment secouée !

 

SPOILER 1 Tout le long, j’étais convaincue que Rachel avait empoisonné Ambrose et faisait la même chose à Philip. Mais, à la fin, j’ai eu un doute. A la fin, je me suis dit que Rachel pouvait, éventuellement, avoir empoisonné Ambrose, mais qu’elle était vraiment attachée à Philip, qu’elle l’aimait vraiment ; tout n’était pas qu’un mensonge. Donc, malgré le fait que l’intrigue et sa résolution semblent évidentes – une femme tue un homme pour son argent -, ça ne l’était pas vraiment. Et le lecteur et les personnages sont laissés avec leur doute quand Rachel meurt !!

SPOILER 2 En fin de compte, celui qui n’est pas rationnel depuis le début est Philip. Il n’était guidé que par ses émotions, et même aveuglé par elles : son amour (?) était si fort qu’il ne prenait pas Rachel en compte. C’était à propos de lui et seulement de lui.

SPOILER 3 comme la narratrice de Rebecca, qui crée, en réalité, le fantôme de Rebecca à cause des agissements de Mrs. Danvers et s’imagine tout un tas de choses qui ne sont pas vraies ou réelles au fil du roman.

SPOILER 4 quand il commence à être violent et blâme Rachel. Haha. Mec, si tu es violent, TU es responsable, pas elle. Contrôle-toi et arrête de dire que c’est ELLE qui ne sait pas se contrôler. Il pense, après l’avoir étranglée, qu’elle va lui pardonner et continuer à vivre avec lui comme si de rien n’était : il ne comprend pas qu’elle ait peur de lui et qu’elle veuille une autre femme avec elle dans la maison.

SPOILER 5 Je n’étais pas sûre qu’il allait tomber amoureux d’elle parce que je n’avais pas relu le synopsis ou vu le film avant de lire.

SPOILER 6 J’ai eu mal au cœur pour Rachel. Pauvre quand elle était jeune, elle a épousé un homme qui HÉSITAIT entre sa MÈRE et ELLE : déjà, là, tout va bien ! Il a pris Rachel parce que sa mère avait perdu sa beauté ! Puis, il est mort, elle est devenue veuve avec des problèmes d’argent. Elle rencontre Ambrose, l’épouse. Par amour ? pour se sentir en sécurité ? pour se débarrasser de ses problèmes d’argent ? parce qu’il l’aime ? Le lecteur ne le saura jamais. Puis, il meurt et elle est seule à nouveau. Elle part en Cornouailles pour … ? se rapprocher de la seule famille qu’elle ait – Philip ? obtenir de l’argent de lui ? découvrir l’endroit où son mari décédé a vécu ? Pourquoi est-elle venue en Angleterre ? Le lecteur ne le saura jamais. Elle obtient l’argent à la fin, et son attitude change ; elle dit à Kendall qu’elle n’a jamais eu l’intention de se remarier. Elle est libre de toute dépendance à un homme. Elle n’a aucun compte à rendre à personne pour la première fois de sa vie. Et elle meurt parce qu’un homme riche a des doutes sur elle, parce qu’il la soupçonne. J’étais si triste quand elle est morte, j’ai vraiment été surprise. Quel gâchis …

SPOILER 7 Je dois avouer que j’étais un peu choquée que Philip l’oublie si rapidement et si complètement. Il oublie que Rachel est la veuve d’Ambrose et ne pense qu’à ses propres sentiments. Il est prêt à oublier tout ce qui est arrivé à Ambrose, oublier ses lettres et ses avertissements simplement parce qu’il ne peut pas se passer de Rachel – ou de la Rachel qu’il imagine, sa Rachel fantasmée. Ambrose était censé être son modèle, la personne qu’il aime le plus au monde !

Lady Chatterley’s Lover de D.H. Lawrence

Posté : 19 avril, 2020 @ 1:24 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : ClassiqueLady Chatterley's Lover

Editeur : Penguin (Twentieth Century Classics)

Année de sortie : 1995 [1928]

Nombre de pages : 302 + 33

Titre en VF : L’Amant de Lady Chatterley

Synopsis : Ranks among the twentieth century’s most extraordinary literary achievements … [it] uniquely combines energy with elegy, pungency with delight, tradition with experiment‘ – Michael Squires 

With her soft brown hair, lithe figure and big, wondering eyes, Constance Chatterley is possessed of a certain vitality. Yet she is deeply unhappy; married to an invalid, she is almost as inwardly paralysed as her husband Clifford is paralysed below the waist. It is not until she finds refuge in the arms of Mellors the game-keeper, a solitary man of a class apart, that she feels regenerated. Together they move from an outer world of chaos towards an inner world of fulfillment.

Included here, in his essay A Propos of Lady Chatterley’s Lover, are Lawrence’s own, final thoughts on male-female relationships in the modern world. This Penguin edition reproduces the newly established Cambridge text, the first edition ever to restore to Lawrence’s most famous work the words he wrote and the first to correct authoritatively the 1928 Florence edition which Lawrence personally supervised.

 

Avis : J’ai pris ce livre au hasard dans ma PAL : j’avais envie d’un classique et celui-ci se trouvait dans ma bibliothèque depuis plus de deux ans !

Quelque chose d’étrange s’est produit à la lecture de ce livre : je suis tombée amoureuse d’un auteur tout en n’étant pas entièrement d’accord avec lui.

 

ATTENTION, pour les personnes qui y sont sensibles, je vais parler du sujet du roman, c’est-à-dire, de sexe dans cette chronique. Je préfère vous prévenir ! 

 

Donc, d’un côté, le grand amour :

- J’ai adoré l’écriture de D.H. Lawrence, ce qui n’aurait pas dû être le cas, puisque je déteste quand un auteur répète souvent les mêmes expressions ou même les mêmes mots : ici, je ne sais pas pourquoi, cela ne m’a pas dérangée du tout ! J’ai, au contraire, tellement adoré l’écriture de cet auteur que j’ai envie de lire tous ses livres !

- Je suis complètement d’accord avec le message principal que D.H. Lawrence essaie de faire passer : les hommes se sont séparés de la nature et de leur cycle naturel – dans tous les domaines – et ils ont besoin de les retrouver pour mener une vie qui vaille le coup. Ce roman se concentre sur le sexe, mais on peut aller plus loin encore !

- SPOILER 1 Dans son essai, l’auteur explique que Platon, Aristote et Jésus ont détruit le côté physique de l’homme, son corps, pour faire régner l’esprit, ce qui a, en quelque sorte, estropié l’humanité.

- L’auteur dépeint une femme dont la vie sexuelle est libérée ET qui ne se sent pas coupable à cause de cela : c’est la première fois que je rencontre ce type de personnages féminins dans un roman classique ! Elles se sentent toutes coupables d’une façon ou d’une autre. Ici, pas de honte, et c’était formidable !

- Je me suis sentie très proche de ce livre et de ses personnages : j’avais l’impression que tout sonnait vrai, authentique.

 

Mais, d’un autre côté, je ne suis pas du tout d’accord sur certains points :

- Il n’est pas permis aux femmes de rechercher le plaisir par d’autres moyens que le phallus : c’est le « grand pont » et la seule façon pour les hommes et les femmes d’être unis. Si une femme recherche le plaisir différemment, l’homme est dégoûté et l’amour ne peut pas durer. Les pénis sont nécessaires à une vie sexuelle normale. Et l’homosexualité est considérée comme secondaire, incomplète. Haha. Mais bien sûr. C’est évident. Que serions-nous, pauvres femmes, sans le phallus ? Et comment deux femmes pourraient-elles être considérées comme un couple naturel ? Haha. Laissez-moi rire.

- Un commentaire raciste est placé dans la bouche de Mellors : il dit que les femmes noires sont comme de la boue pour les hommes blancs. JE SUIS DÉÇUE LAWRENCE, JE SUIS TRÈS DÉÇUE.

- Enfin, je me dois d’évoquer l’aspect religieux. Naïvement, et étant donné le sujet du roman, je ne pensais pas que la religion serait présente dans cette œuvre. Je me suis largement trompée. Je suis d’accord avec certaines idées qu’a D.H. Lawrence à propos de la religion dans son essai « A Propos of Lady Chatterley’s Lover« , mais je ne le suis pas tout à fait. Lawrence voit la religion comme une façon pour les hommes de revenir à la nature et au cycle naturel qui est le leur ; mais je n’en suis pas persuadée. Dans son essai, j’ai eu l’impression d’un mix de paganisme et de religion qui m’a plu, mais je ne peux pas faire confiance à l’Eglise ou croire en Dieu. C’était, pour autant, très intéressant, une fois que l’on enlève le sexisme religieux.

 

C’était une lecture très personnelle, pleine de contradictions pour moi. Je comprends pourquoi Lady Chatterley’s Lover était controversé à l’époque de sa publication, et je comprends même pourquoi il peut choquer encore aujourd’hui. Je suis violemment contre certains aspects du roman ; mais je ne peux pas pour autant le rejeter complètement. Je l’ai adoré, j’adore D.H. Lawrence – qui rejoint mon panthéon d’auteurs et autrices à vénérer, malgré son aversion pour Jane Austen – et je pense que je lirai tous ses livres doucement, afin de m’immerger dans son œuvre.

 

Donc, un roman qui m’a surprise, qui m’a secouée et qui m’a fait découvrir un nouvel auteur que j’aime (bientôt un favori ?) !

 

SPOILER 1 : J’ai adoré que Mellors et Clifford représentent chacun un côté de l’humanité. Mellors est l’homme naturel, le véritable homme, celui qui a besoin du corps, qui le représente. Clifford est l’homme mort : sa paralysie représente son incapacité à être un homme véritable. Pas dans le sens où il est impuissant – même si c’est aussi le cas – mais dans le sens où, même s’il avait pu l’être, il ne l’aurait pas été. Il est le bourgeois qui ne pense qu’à l’esprit, pour qui le corps est haïssable, quelque chose dont il faut s’accommoder parce qu’il est là, mais rien qui vaille vraiment la peine. Il est mort à l’intérieur, une âme morte, parce qu’il ne comprend pas le lien de l’homme avec la nature et le besoin physique des hommes et des femmes. Il est l’esprit, Mellors est le corps. Un équilibre serait formidable, mais ce n’est pas du tout ce que cherchait à trouver ce roman ! 

Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand

Posté : 12 février, 2020 @ 2:59 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Classique, ThéâtreCyrano de Bergerac

Editeur : GF

Année de sortie : 2014 [1897]

Nombre de pages : 302

Synopsis : Désespéré par son fameux nez «qui d’un quart d’heure en tous lieux le précède», le Gascon Cyrano n’ose ouvrir son coeur à sa cousine Roxane, l’objet de sa passion. Cet homme de l’ombre aussi laid qu’éloquent prêtera donc, en secret, sa verve et sa voix à son rival plus beau, mais moins spirituel que lui… Cyrano de Bergerac, comédie héroïque créée le 28 décembre 1897, a ravi des générations de spectateurs et de lecteurs. De Constant Coquelin à Gérard Depardieu, les plus grands comédiens ont prêté leurs traits à ce personnage haut en couleurs, incarnation pittoresque du coq gaulois, poète fantasque et amoureux sublime. Dans cette œuvre pleine de panache à l’origine d’un engouement populaire sans précédent, Rostand nous rappelle, sous couvert de légèreté, que l’on ne saurait vivre que de lyrisme et d’ivresse.

 

Avis : Ce livre était dans ma PAL depuis plus de 4 ans ! Il était grand temps que je le lise – en LC avec la Team psychopathe !

Cela faisait un moment que je n’avais pas lu un classique français, et je dois dire que ça fait du bien ! Je suis tombée raide dingue de l’écriture et du personnage de Cyrano ! J’ai adoré les vers, le rythme, les rimes ; cette pièce est si bien écrite !! C’est tout simplement beau, les mots sonnent : cela me gonfle le cœur jusqu’à le faire exploser !

Quant à Cyrano, c’est le genre de personnage parfait pour moi : à la fois héroïque/honorable, et en même temps inconvenant et impoli. On dirait bien que ce type de héros est mon préféré ! Il est à la fois un poète et un guerrier, quelqu’un qui a beaucoup de confiance en soi et qui, en même temps, n’en a pas vraiment : d’un côté, il m’a fait éclater de rire avec les blagues à propos de son nez, de l’autre, il est incapable de dire à Roxane qu’il l’aime ! Cette situation crée des scènes magnifiques, mais brise aussi le cœur du lecteur dans une espèce de tragi-comédie qui fait rire une seconde, et pleurer juste après ! Cyrano est si malheureux, et tente de rendre Roxane heureuse comme il peut … Cela la rend assez peu sympathique au début : en effet, elle explique à son cousin qu’elle ne pourrait pas aimer un homme laid, qu’il lui faut la beauté et l’esprit pour être charmée. Exigeante, elle veut tout, et ne fait aucune concession pour personne. Elle rencontre alors Christian, qui est, apparemment, très beau ; mais elle craint qu’il n’ait pas d’esprit … Le pauvre Christian est, en effet, considéré exclusivement pour sa beauté ; Cyrano, lui, est l’esprit. 

[SPOILER] Malgré cette espèce de duel, et le fait que le lecteur puisse avoir envie de se placer dans un « camp », celui de Christian ou de Cyrano, il faut reconnaître que les jeunes hommes sont loin de se battre : Cyrano aide Christian à conquérir Roxane, il va même jusqu’à l’aider à l’épouser ! Mais, quand Christian se rend compte que Cyrano est, en fait, amoureux de Roxane, il décide de tout lui dire : il ne veut plus d’un intermédiaire entre eux, il veut un amour simple, qu’elle l’aime pour qui il est vraiment, et non pour un esprit qu’il n’a pas. C’est une très belle marque d’honneur, et j’ai vraiment eu de l’espoir pour Cyrano … qui, après la mort de Christian, se montre encore une fois très humble et dévoué, et décide de ne jamais révéler à Roxane qu’il était la voix sous le balcon … [FIN DU SPOILER] 

Cette fin ! Je ne sais pas pourquoi je pensais que ça pourrait se finir autrement … [SPOILER] J’avais vraiment envie que Cyrano ait, lui aussi, son moment de bonheur, et même, plus qu’un moment, ses années de bonheur ! Cette dernière scène m’a pulvérisé le cœur … Roxane sait enfin, elle regrette, et lui meurt debout, en soldat, et en poète ! [FIN DU SPOILER]

 

Donc, je pense avoir découvert une nouvelle pièce préférée ! Ravie de l’avoir découverte enfin ! 

Sherlock Holmes, book 2: The Sign of Four d’Arthur Conan Doyle

Posté : 2 février, 2020 @ 1:16 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : PolicierThe Sign of Four

Editeur : Penguin (Sherlock Holmes Collection)

Année de sortie : 2011 [1890]

Nombre de pages : 153

Titre en français : Le Signe des quatre

Synospis : ‘You are a wronged woman and shall have justice. Do not bring police. If you do, all will be in vain. Your unknown friend.’

When a beautiful young woman is sent a letter inviting her to a sinister assignation, she immediately seeks the advice of the consulting detective Sherlock Holmes. For this is not the first mysterious item Mary Marston has received in the post. Every year for the last six years an anonymous benefactor has sent her a large lustrous pearl. Now it appears the sender of the pearls would like to meet her to right a wrong. But when Sherlock Holmes and his faithful sidekick Watson, aiding Miss Marston, attend the assignation, they embark on a dark and mysterious adventure involving a one-legged ruffian, some hidden treasure, deadly poison darts and a thrilling race along the River Thames.

 

Avis : Je continue ma lecture des aventures de Sherlock Holmes !

Toujours heureuse de retrouver le détective et son ami, le Dr. Watson ! J’adore leur relation, la façon ils parlent et agissent l’un avec l’autre, et ensemble ! J’adore aussi le fait que Sherlock Holmes ne soit pas un personnage parfait, celui que tout le monde adorerait : il a ses défauts : arrogant, impoli, incapable de respecter les conventions sociales, et il se drogue. J’ai été un peu surprise que cet élément choque la majorité des lecteurs. Le détective explique clairement la raison pour laquelle il utilise la morphine et la cocaïne : il s’ennuie quand il n’a pas d’enquête à résoudre ! Ce n’est qu’un stimulant cérébral pour lui, et il est si précis dans le dosage qu’on ne peut douter de sa réflexion. Il reste, toujours, un de mes personnages préférés ! Peut-être que le Dr. Watson correspond, alors, à la réaction des lecteurs : déçu de voir son ami se droguer, il lui explique en quoi c’est nocif, ce qui me semble assez aberrant ; après tout, Sherlock Holmes est au courant de ce que son ami lui dit, il est assez versé dans la médecine et les sciences pour ça ! A nouveau, Watson peut servir de relais entre le détective-robot inatteignable et le lecteur qui le découvre dans une nouvelle aventure ! 

Heureuse également de rencontrer Mary Morstan, même si les femmes à cette époque … [SPOILER] Bien sûr, il faut qu’elle soit différente des autres femmes pour intéresser le merveilleux Dr. Watson. Cette façon de représenter les femmes devient horripilante à force de la retrouver partout. Elle est reprise dans l’épisode « The Abominable Bride », l’épisode spécial de la saison 4 de Sherlock, et, ici, Watson est encore plus sexiste que Sherlock ! Eh bien, dans le roman, les remarques viennent des deux héros. Oui, je sais, l’époque de publication est différente, mais cela ne change pas le fait que c’est agaçant à lire. Et que les mouvements féministes avaient déjà commencé depuis un moment. [FIN DU SPOILER] J’ai aimé la romance, mais simplement parce que j’ai aimé le couple dans la série TV ! Si j’avais lu ce roman sans savoir ce qui allait arriver, je pense que j’aurais eu quelques réticences : [SPOILER] instalove, la façon dont les choses se passent si rapidement, par exemple ! [FIN DU SPOILER]

L’intrigue m’a intéressée – j’ai même tenté de deviner quelques éléments, tout en étant un peu étonnée par le manque de perspicacité de Watson ! -, mais j’ai été déçue par un élément en particulier : [SPOILER] ce qui m’a semblé être du racisme. Tonga, la façon dont il est présenté – comme la façon dont les Indiens sont présentés pendant la rébellion – m’ont perturbée. Cela m’a semblé trop facile, et franchement agaçant : on retrouve toujours ce genre de stéréotypes dans ce genre de livres, c’est franchement dommage. [FIN DU SPOILER] 

J’ai toujours très envie de lire la suite de la série – que j’ai reçue depuis ! Cette fois, le tome 3 est un recueil de nouvelles : j’ai hâte de découvrir ce nouveau format ! 

 

Donc, un bon tome, mais qui souffre de certains défauts difficiles à ignorer. 

Sherlock Holmes, book 1: A Study in Scarlet d’Arthur Conan Doyle

Posté : 23 janvier, 2020 @ 2:37 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Classique, PolicierA Study in Scarlet

Editeur : Penguin (The Penguin Sherlock Holmes Collection)

Année de sortie : 2011 [1887]

Nombre de pages : 162

Titre en français : Sherlock Holmes, tome 1 : Une étude en rouge

Synopsis : ‘There’s the scarlet thread of murder running through the colourless skein of life, and our duty is to unravel it, and isolate it, and expose every inch of it.’

From the moment Dr John Watson takes lodgings in Baker Street with the consulting detective Sherlock Holmes, he becomes intimately acquainted with the bloody violence and frightening ingenuity of the criminal mind.

In A Study in Scarlet, Holmes and Watson’s first mystery, the pair are summoned to a south London house, where they find a dead man whose contorted face is a twisted mask of horror. The body is unmarked by violence but on the wall a mysterious word has been written in blood.

The police are baffled by the circumstances of the crime. But when Sherlock Holmes applies his brilliantly logical mind to the problem he uncovers a tragic tale of love and deadly revenge…

 

Avis : N’arrivant pas à laisser la série Sherlock derrière moi, je me suis dit que c’était le bon moment pour commencer la série des Aventures de Sherlock Holmes !

Je me souviens avoir lu Le Chien des Baskerville il y a un moment maintenant – plus de dix ans je crois ! J’avais aimé, mais l’édition ne me plaisait pas du tout, et je n’avais jamais retenté par la suite une autre aventure de Sherlock Holmes. Il y a deux semaines maintenant, j’ai décidé de regarder la série Sherlock : je suis tombée raide dingue de cette série !! Depuis, je l’ai regardée à nouveau ! Et elle m’a décidée à lire les aventures originelles de Sherlock Holmes – dans l’ordre, évidemment !

J’ai d’abord été surprise par le style d’écriture : je l’ai trouvé très agréable, très accessible, facile à suivre, alors que je m’attendais, étrangement, à une forme de résistance, à une difficulté quelconque. Alors, certes, quand Sherlock Holmes commence à tout expliquer, je dois m’accrocher parfois – comme dans la série, dans laquelle il parle TELLEMENT VITE – mais, le reste du temps, c’est très fluide ! J’ai aussi immédiatement adoré le fait que ce soit John Watson le narrateur ! Le lecteur se sent tout de suite très proche de lui ; ce n’aurait sans doute pas été le cas avec Sherlock Holmes ! Watson rend le détective plus accessible et plus humain en nous le faisant découvrir à travers ses yeux ! J’ai aimé lire leur rencontre, le naturel des dialogues, et la beauté de la langue – j’ai souligné de nombreuses citations dans ce premier tome !

J’ai adoré découvrir toutes les références réalisées dans la série par les scénaristes quand ils ont produit le premier épisode de la saison 1, « A Study in Pink » : j’ai annoté le livre avec plaisir, en notant les ressemblances et les divergences ! Je suis retombée amoureuse de Sherlock Holmes, de son intelligence, de son mépris des conventions sociales, de sa confiance en soi ; et je me suis représenté tous les personnages sous les traits des acteurs, malgré le fait que l’époque ne soit pas la même ! J’ai adoré la construction de la relation entre Sherlock et Watson, combien ce dernier est émerveillé par les talents de déduction du détective, et combien Sherlock est flatté par cette réaction. Le lecteur comprend rapidement que ce ne sont pas les lauriers qu’il récolte quand il travaille pour Lestrade ou Gregson : ceux-ci semblent globalement le mépriser, et parlent de lui comme d’un amateur.

J’ai été un peu surprise par le début de la deuxième partie : j’ai toujours un peu de mal avec les incipit, donc j’ai eu de petites difficultés à entrer dans cette nouvelle histoire, surtout que Sherlock et Watson ne s’y trouvaient pas ! J’ai fini par m’y faire pour autant !

J’ai adoré la fin : Watson veut rendre Sherlock célèbre, ou au moins le faire connaître, pour ses talents, et faire en sorte que la police ne recueille pas toutes les louanges alors que c’est lui qui permet de résoudre l’enquête ! J’ai vraiment hâte de lire The Sign of Four

 

Donc, un très bon premier tome, qui permet de mettre en place la relation à venir entre Sherlock et Watson, ainsi que la célébrité à venir du grand détective !

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