Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

La Chatte de Colette

Posté : 17 décembre, 2024 @ 9:16 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : ClassiqueLa Chatte

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2022 [1933]

Nombre de pages : 167

Synopsis : Lorsque débute leur vie commune, Alain et Camille sont deux amis d’enfance que tout en apparence rapproche mais que leurs secrètes rêveries divisent.  » Mon mariage, reconnaît Alain, contente tout le monde et Camille, et il y a des moments où à me contente aussi, mais…  » Ce qu’Alain aime en Camille, c’est une beauté idéalisée faite d’immobilité et de silence. Aussi est-il déconcerté par son exubérance. Comme l’arrivée d’une saison nouvelle, la découverte de leur intime division le met à la merci d’autres rêves. Et c’est alors que le drame se noue. La chatte Saha sera désormais pour Alain la chimère sublime qui domine sa vie et pour Camille la rivale détestée contre laquelle aucun procédé n’est trop brutal.

 

Avis : Un beau texte qui traite de la relation entre l’homme et l’animal, qu’elle soit positive (Alain et Saha) ou négative (Camille et Saha).

En effet, ce récit nous présente Alain qui adore Saha, une chatte qu’il a adoptée alors qu’elle était chatonne. Le jeune homme va épouser Camille, jeune femme qui va l’entraîner loin de la demeure familiale et avec laquelle il va construire un nouveau foyer, sans Saha.

Je ne pensais pas être aussi touchée par ce court roman en le lisant mais, si le début a été un peu laborieux – je n’étais pas du tout dedans -, je suis peu à peu entrée dans le texte jusqu’à l’annoter, souligner des phrases qui me semblaient particulièrement belles ou vraies, et j’ai fini par vraiment l’apprécier. Si bien que je pense le relire pour en tirer tout ce que je peux, parce que cette première lecture n’a pas été entièrement satisfaisante, étant donné ce début dont je parlais.

Au fur et à mesure des pages, j’ai découvert un roman tendre qui met à l’honneur cet amour particulier que l’être humain ressent pour un animal qui vit auprès de lui. Certaines phrases m’ont particulièrement touchée, notamment sur la brièveté de la vie de Saha, qu’Alain veut rendre la plus belle possible.

J’ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Camille, qui semble jalouse de Saha – et j’ai adoré qu’Alain lui dise que ce n’est pas le même amour, ce qui m’a semblé sous-entendre SPOILER 1. J’ai détesté la scène où SPOILER 2

En revanche, j’ai adoré la fin dans laquelle, SPOILER 3


Donc, un court roman surprenant par son sujet, mais aussi très bien écrit et qui m’a donné envie de découvrir d’autres œuvres de l’autrice.

 

SPOILER 1 que l’amour qu’il éprouve pour sa chatte est pur, alors que celui qu’il éprouve pour la jeune femme est souillé par leurs interactions sociales et sexuelles.

SPOILER 2 Camille tente de tuer Saha en la lançant par la fenêtre !! J’ai eu peur qu’elle meure ou qu’Alain ne comprenne pas ce qui était arrivé et que cela recommence jusqu’à ce qu’elle réussisse !

SPOILER 3 en un jeu de miroirs, Alain devient chat et Saha devient humaine. C’était vraiment la fin parfaite, montrant la relation tout à fait fusionnelle de ces êtres de deux espèces différentes et que les autres êtres humains ne comprennent pas parfois.

Chantecler d’Edmond Rostand

Posté : 3 juillet, 2024 @ 8:19 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

ChanteclerGenre : Classique, Théâtre

Editeur : GF

Année de sortie : 2020 [1910]

Nombre de pages : 336

Synopsis : Théâtre de la Porte Saint Martin, 7 février 1910 : le rideau se lève sur Chantecler. Depuis plus de cinq ans, la nouvelle pièce de l’auteur de Cyrano est sans cesse annoncée, puis remise à plus tard : ce jour-là, le Tout Paris s’est déplacé pour la découvrir enfin. Mais très vite, la perplexité gagne la salle. Point de décor historique ici, ni de personnage héroïque : la scène est une basse-cour; les personnages, des poules, des dindons, des canards, des lapins, des crapauds. Et le héros ? Un coq, Chantelcer, persuadé que c’est son chant, chaque matin, qui fait lever le soleil …

 

Avis : J’avais très envie de découvrir d’autres pièces d’Edmond Rostand après Cyrano de Bergerac, mais j’avais peur qu’aucune ne soit à la hauteur. Et, effectivement, Chantecler m’a moins touchée et moins plu que Cyrano, mais je me dis aussi qu’elles ne sont pas, toutes les deux, dans la même classe et qu’elles ne peuvent donc pas vraiment être comparées.

Ici, l’auteur met en scène un coq qui SPOILER 1 Il ne m’a pas, pour autant, semblé arrogant mais, plein de sa mission, il ne peut se permettre de ne pas chanter quand l’aube arrive.
La pièce m’a touchée, m’a fait rire et certains passages sont excellents. Certes, c’est « stéréotypé » au niveau de la symbolique des animaux : les oiseaux de la nuit sont maléfiques et Chantecler, le coq, symbole de la France, attaqué, se doit de resplendir et de triompher. Mais cela ne m’a pas gênée. C’est une pièce métaphorique qui demandait un « combat » entre bien et mal, Chantecler représentant aussi une certaine forme de morale.
L’œuvre reste originale en mettant en scène des animaux dans une pièce impossible à représenter sans virer au ridicule ; ce n’est pas pour autant qu’elle est mauvaise. Au contraire : j’ai vraiment apprécié entrer dans l’univers de la ferme, paisible et simple, découvrir les personnalités de chacun et comprendre la raison SPOILER 2

Un des grands thèmes abordés également par la pièce est celui de la création artistique. Si certains sont de véritables artistes, parfois modestes, parfois moins, d’autres ne sont que des imitateurs, des perroquets, voire des êtres qui ne font qu’aligner des mots sans queue ni tête pour paraître intelligents ou avant-gardistes, peut-être même différents, incompris et donc supérieurs à ceux qui ne les comprennent pas. Il m’a semblé à la fois drôle et affligeant que l’on puisse aujourd’hui encore faire le même constat. Entre ceux qui adorent s’entendre parler, ceux qui prononcent des phrases incompréhensibles pour avoir le plaisir de se revendiquer génies incompris et ceux qui sont de véritables créateurs, le champ artistique est un fouillis dans lequel on trouve quelques perles.

Dernière remarque sur ma scène préférée : celle du Coq et du Rossignol. C’était vraiment très beau et porteur d’espoir puisque SPOILER 3 C’est aussi le passage où j’ai trouvé les plus beaux vers et où j’ai le plus annoté !

Enfin, je ne l’ai pas précisé mais l’œuvre est écrite en vers : quel bonheur ! Ce sont mes pièces préférées ! J’ai un peu plus de mal avec les répliques brisées – il y en a de nombreuses ici – mais c’était tout de même un plaisir !

Donc, une belle pièce métaphorique, touchante et poétique, qui confirme mon amour pour Edmond Rostand que je continuerai à lire avec plaisir !

 

SPOILER 1 pense qu’il fait lever le soleil.

SPOILER 2 pour laquelle les animaux veulent la mort de Chantecler.

SPOILER 3 le Rossignol qui meurt est aussitôt remplacé par un autre, montrant que ce « r » majuscule représente, en quelque sorte, l’espèce entière du rossignol plutôt qu’un individu. Celle-ci ne meurt donc jamais, perpétuant le chant de l’oiseau à l’infini.

Les Rougon-Macquart, tome 1 : La Fortune des Rougon d’Emile Zola

Posté : 22 mai, 2023 @ 10:11 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Classique, Historique La Fortune des Rougon

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2021 [1871]

Nombre de pages : 442

Synopsis : Dans la petite ville provençale de Plassans, au lendemain du coup d’Etat d’où va naître le Second Empire, deux adolescents, Miette et Silvère, se mêlent aux insurgés. Leur histoire d’amour comme le soulèvement des républicains traversent le roman, mais au-delà d’eux, c’est aussi la naissance d’une famille qui se trouve évoquée : les Rougon en même temps que les Macquart dont la double lignée, légitime et bâtarde, descend de la grand-mère de Silvère, Tante Dide. Et entre Pierre Rougon et son demi-frère Antoine Macquart, la lutte rapidement va s’ouvrir. Premier roman de la longue série des Rougon-Macquart, La Fortune des Rougon que Zola fait paraître en 1871 est bien le roman des origines. Au moment où s’installe le régime impérial que l’écrivain pourfend, c’est ici que commence la patiente conquête du pouvoir et de l’argent, une lente ascension familiale qui doit faire oublier les commencements sordides, dans la misère et dans le crime.

 

Avis : A VENIR

Mrs Dalloway de Virginia Woolf

Posté : 7 février, 2021 @ 5:25 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : ClassiqueMrs Dalloway

Editeur : Vintage Classics

Année de sortie : 2004 [1925]

Nombre de pages : 172

Synopsis : In this vivid portrait of one day in a woman’s life, Clarissa Dalloway is preoccupied with the last-minute details of party she is to give that evening. As she readies her house she is flooded with memories and re-examines the choices she has made over the course of her life.

 

Avis : A VENIR

We Have Always Lived in the Castle de Shirley Jackson

Posté : 1 février, 2021 @ 11:07 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Horreur, ClassiqueNovels and Stories Shirley Jackson

Editeur : Library of America

Année de sortie : 2010 [1962]

Nombre de pages : 138

Titre en français : Nous avons toujours vécu au château

Synopsis : In just two decades – she died in 1965, at the age of 48 – Shirley Jackson created a weird and distinctive world of fiction, one in which a grinning death’s head lies just behind the smiling mask of so-called everyday life. She first displayed her genius for conjuring daylight demons in The Lottery, the classic collection whose world-famous title story is an allegory of bloodlust and blind obedience to tradition. She perfected it in two great Gothic novels; The Haunting of Hill House, the tale of an achingly empathetic young woman chosen by a haunted house to be its new tenant, and We Have Always Lived in the Castle, the unrepentant confessions of Miss Merricat Blackwood, a cunning adolescent who has gone to quite unusual lengths to preserve her ideal of family happiness. All three books are here, together with 21 other stories and sketches – two of them previously uncollected – that present the author in all her many modes: unrivalled mistress of the macabre, groundbreaking domestic humorist, and subtle social satirist.

 

Avis : A VENIR

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