Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Capitale du Sud, tome 1 : Le Sang de la cité de Guillaume Chamanadjian

Classé dans : Avis littéraires — 11 mai, 2024 @ 4:46

Genre : FantasyLe Sang de la Cité

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2022 [2021]

Nombre de pages : 406

Synopsis : Enfermée derrière deux murailles immenses, la Cité est une mégalopole surpeuplée, constituée de multiples duchés. Commis d’épicerie sur le port, Nox est lié depuis son enfance à la maison de la Caouane, la tortue de mer. Il partage son temps entre livraisons de vins prestigieux et sessions de poésie avec ses amis. Suite à un coup d’éclat, il hérite d’un livre de poésie qui raconte l’origine de la Cité. Très vite, Nox se rend compte que le texte fait écho à sa propre histoire. Malgré lui, il se retrouve emporté dans des enjeux politiques qui le dépassent, et confronté à la part sombre de sa ville, une cité-miroir peuplée de monstres.

 

Avis : J’ai longtemps résisté à ce livre : il était plutôt populaire auprès des lecteurs que je côtoyais donc, comme d’habitude, mon esprit de contradiction me poussait dans l’autre sens. Je trouvais la couverture très belle, mais le titre et le résumé ne me disaient rien.

Alors que je n’avais pas repensé à ce livre depuis un moment, j’ai rencontré l’auteur lors d’un festival. Sur un coup de tête, j’ai pris le premier tome de sa série et le premier de la série compagne, Capitale du Nord, Citadins de demain de Claire Duvivier.

Je n’avais aucune attente et j’ai passé un excellent moment ! Dès le début, j’ai été transportée dans les rues de Gemina avec Nox. J’ai d’ailleurs été un peu perturbée, en commençant, par les scènes pendant lesquelles il se déplace dans la ville : l’action est décrite de manière précise, je pouvais visualiser ses déplacements … sauf que je ne connaissais pas assez le plan de Gemina pour tout à fait « voir » ses mouvements, où il allait. Pour autant, rapidement, je me suis fait à cette façon d’écrire et j’ai aimé suivre Nox partout, par les toits ou sur le sol, SPOILER 1

J’ai aimé le côté politique de l’intrigue, les conflits potentiels entre les duchés et la paix relative trouvée depuis la découverte de SPOILER 2 J’aurais peut-être aimé en voir plus à ce niveau, mais je pense que cela viendra avec les tomes suivants, Nox n’étant pas tout à fait au cœur de la politique de Gemina dans ce premier volume ou, en tout cas, ne comprenant pas tout à fait ce qui se joue.

J’en viens donc aux personnages. J’ai apprécié Nox, jeune homme qui cherche sa place dans une ville dans laquelle il se sent différent des autres. J’ai aimé qu’il en apprenne plus sur ses origines au fil des pages – et le lecteur avec lui – mais aussi qu’il ne semble pas toujours comprendre tout ce qui se joue autour de lui. Il est fin, mais il est aussi persuadé de vivre en sécurité auprès du duc. J’ai aimé le voir évoluer, le voir réfléchir ; j’ai moins aimé le voir douter, notamment parce que j’ai trouvé qu’il devenait boudeur. Évidemment, quelque chose se joue autour de lui et de sa sœur, personnage assez difficile à cerner : est-elle folle ou manipulatrice ? comment comprendre sa façon de s’adresser à son frère ? dans quel « camp » se trouve-t-elle ? J’avoue avoir eu du mal avec elle SPOILER 3 J’ai également aimé les personnages de Guenaillie, Symètre et Tyssant. Pour autant, aucun ne m’a semblé sortir vraiment du lot, je ne me suis pas encore vraiment attachée à un personnage ; le seul qui me semblait prometteur était Carl Russmor. SPOILER 4

J’ai beaucoup aimé la mise en avant, dans ce roman, de la poésie et de la métrique. C’était assez inattendu, innovant : j’ai aimé voir se tisser un rapport entre ces deux éléments et les origines de la cité, ainsi que celles de Nox. J’ai aussi aimé l’introduction du jeu de la Tour de Garde, même si je ne vois pas encore tout à fait son importance : j’aime l’idée qu’il relie les deux cités et j’ai hâte de voir les pièces du puzzle s’emboîter peu à peu.

La fin m’a surprise, tout s’est accéléré et je n’avais qu’une envie après avoir fini ce premier tome : lire la suite ! Je me suis un peu freinée et j’ai décidé de lire le premier tome de la série compagne, afin de mettre les deux trilogies en parallèle.

Enfin, après avoir fini le roman, je me suis demandé si SPOILER 5

 


Donc, un très bon premier tome de série qui m’a donné très envie de poursuivre et de rester immergée dans l’univers créé par l’auteur, tissé de politique, de secrets et de chant.

 

 

SPOILER 1 jusque dans le Nihilo.

SPOILER 2 Nox et sa sœur, Daphné, sous une trappe du Moineau.

SPOILER 3 à sa cause de sa cruauté mais aussi parce qu’elle brûle la Demoiselle. Certes, c’est pour mettre fin à une bataille désordonnée entre deux duchés ennemis, mais cet acte semble signer une ère sombre pour la cité. De plus, cette scène est assez déchirante : Nox comprend qu’il avait raison quand il est trop tard pour sauver l’olivier, mais aussi que la légende aux origines de la Cité n’en est pas une.

SPOILER 4 Sa mort m’a chagrinée, j’étais vraiment triste de voir disparaître ce personnage si vite – et de manière aussi horrible. 

SPOILER 5 il n’existait pas un jeu de mots entre le titre, « Le Sang de la Cité », et le « Chant de la Cité » que perçoit Nox. Le titre a-t-il été modifié pour montrer que la désharmonie dans le Chant créait une période de troubles sanglants ? Ou Nox a-t-il un rôle particulier à jouer dans l’élaboration d’une paix durable pour la Cité étant donné qu’il entend son « Chant » ? 

Les Grandes oubliées : Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes de Titiou Lecoq

Classé dans : Avis littéraires,Coup de cœur — 20 octobre, 2023 @ 5:47

Genre : Essai, HistoriqueLes Grandes oubliées

Editeur : Collection Proche

Année de sortie : 2023 [2021]

Nombre de pages : 224

Synopsis : L’Histoire revisitée sous l’angle féminin : raconter et comprendre ce grand oubli dans lequel sont tombées les femmes de la Préhistoire jusqu’à nos jours.

« On nous a appris que l’histoire avait un sens et que, concernant les femmes, elle allait d’un état de servitude totale vers une libération complète, comme si la marche vers l’égalité était un processus naturel. Ce n’est pas exact. On a travesti les faits. On a effacé celles qui avaient agi, celles qui, dans le passé, avaient gouverné, parlé, dirigé, créé.»

A la préhistoire, les femmes chassaient, au Moyen Âge, elles étaient bâtisseuses de cathédrales ou encore espionnes durant la guerre de Cent Ans ; au XIXe siècle, elles furent journalistes… À chaque époque, elles ont agi, dirigé, créé, gouverné mais une grande partie d’entre elles n’apparaissent pas dans les manuels d’histoire. Dans la lignée des travaux de Michelle Perrot, Titiou Lecoq passe au crible les découvertes les plus récentes. Elle analyse, décortique les mécanismes, s’insurge, s’arrête sur des vies oubliées pour les mettre en lumière. Sa patte mordante donne à cette lecture tout son sel. Les femmes ne se sont jamais tues. Ce livre leur redonne leur voix.

 

Avis : C’est une petite vidéo sur Insta d’une créatrice que je suis qui m’a donné très envie d’enfin sauter le pas et me prendre Les Grandes oubliées à sa sortie en poche.

L’autrice nous offre ici un essai féministe sur la place des femmes dans l’Histoire ou, plutôt, sur l’effacement de leur place. Plutôt que d’en donner les raisons, elle explique qu’elles n’ont jamais été absentes des grandes phases de l’Histoire et montre en quoi elles étaient présentes, ce qu’elles faisaient, ce que l’on n’apprend pas à l’école – parce que cela ne se trouve pas au programme ni dans les manuels notamment, puisque ceux-ci sont exclusivement (ou presque) tournés vers des figures masculines et que les femmes se trouvent dans des encarts spécifiques ou dans une entrée du programme sur la lutte pour leurs droits. Je me suis aussi assez souvent reconnue quand Titiou Lecoq évoque son anticipation des cours d’histoire, enfant, et sa désillusion, adulte, quand elle se rend compte qu’on lui a appris une partie de l’Histoire en laissant de côté ce qui, apparemment, n’est pas si important ou à l’écart de la « vraie » Histoire.

Je dois dire que je me suis parfois énervée en lisant : pourquoi ne raconter qu’une partie, des semi-vérités ? Pourquoi est-ce qu’en arrivant dans la vingtaine, j’étais convaincue que le Moyen Âge était une période sombre alors que la Renaissance était formidable ? Pourquoi ne traite-t-on pas de l’Histoire entière ? Et pourquoi, mais POURQUOI, considère-t-on que les femmes n’ont rien fait quand elles sont partout, juste écartées du discours national ? Je ne dois qu’à ma curiosité de connaître les noms de Frédégonde ou de Brunehaut/Brunehilde, qu’à mon envie de lire des femmes « classiques » d’avoir entendu parler, voire lu, Christine de Pizan ou Louise Labé. Mais je ne connaissais aucune dramaturge avant de lire ce livre. Pourquoi ? Je ne comprends pas l’intérêt de minimiser l’apport des femmes : la réussite des uns (ici, des unes du coup) ne diminue pas celle des autres. Ce n’est pas une compétition, ce sont les faits ! J’étais aussi un peu abasourdie de voir que l’oubli est aussi récent qu’ancien !

Elle fait également un sort au mythe du progrès qui voudrait que la condition des femmes s’améliore de siècle en siècle, avec l’idée, par exemple, qu’elles n’avaient aucun droit au Moyen Âge. Vous savez, la célèbre expression du « on n’est plus au Moyen Âge » quand on parle des droits des femmes ? On peut la jeter à la poubelle du coup. Je le sais depuis un moment, mais cet essai en remet une couche bienvenue ! Il n’y a pas non plus d’idéalisation des Lumières, de la Renaissance ou de la Révolution ici : les faits, donc. Et ce n’est pas très joli, comme le XIXe siècle et son invisibilisation des femmes – j’adore ce siècle, notamment pour sa littérature et les grands auteurs qui en sortent, mais pour les femmes, ce n’est clairement pas la meilleure période … L’autrice traite aussi de la langue, ce que j’ai beaucoup apprécié parce que je me pose pas mal de questions à ce sujet.

Ce que j’ai particulièrement aimé ici, c’est que l’autrice fournit toutes ses sources. A aucun moment, le lecteur ne se retrouve avec une théorie ou une affirmation historique sans avoir l’essai ou le travail d’historien dont elle est tirée. Evidemment, ma wish-list a explosé, puisque ces sources sont données pour permettre à ceux qui le souhaitent de se plonger plus avant dans les sujets qu’ils veulent creuser. J’étais d’ailleurs contente de constater que j’avais déjà lu certains des ouvrages cités ! Ainsi, même si cet ouvrage en est un de vulgarisation, il est possible d’approfondir pour les lecteurs intéressés, à travers des livres, mais aussi des articles ou des podcasts.

Enfin, j’ajouterais que, malgré ma colère, j’ai ri à plusieurs reprises parce que l’autrice s’exprime avec humour et sans être guindée. Elle ne rédige pas en historienne, mais en transmettrice (bon, le site me dit que c’est une erreur d’orthographe, mais tant pis !) ce qui rend son discours plus accessible à tous et pas seulement à ceux qui ont un parcours universitaire ou qui sont déjà versés dans l’Histoire.

 

Donc, un excellent essai, court et accessible, qui part de la Préhistoire pour arriver à nos jours en traitant de faits et en donnant ses sources. A mettre entre toutes les mains !

Au prochain arrêt de Hiro Arikawa

Classé dans : Avis littéraires,Coup de cœur — 20 octobre, 2023 @ 5:09

Genre : ContemporaineAu prochain arrêt

Editeur : Babel

Année de sortie : 2023 [2008]

Nombre de pages : 184

Titre en VO : Hankyū Densha

Synopsis : Ce roman de l’auteure des «Mémoires d’un chat» suit le trajet de la ligne Imazu de la compagnie de chemin de fer privée Hankyû. Organisé en deux parties de huit chapitres chacune (comme les huit arrêts du train), il se déroule au printemps dans le sens Takarazuka-Nishinomiya, et en automne pour le retour. À chaque arrêt, de nouveaux passagers montent, se parlent, s’observent. Et, d’un trajet à l’autre comme d’une saison à l’autre, le lecteur se fait l’observateur des paysages changeants, des multiples trajectoires de la vie et surtout de l’évolution de chacun des personnages montés à bord.

 

Avis : Cet été, j’avais très envie de lire des romans japonais, je me suis donc laissé porter et tenter !

C’est la couverture de ce roman qui m’a d’abord attirée : elle reflète un peu une atmosphère idéalisée du Japon avec les cerisiers en fleurs, les collines à l’arrière et ce train suspendu dans le vie, comme dans un ve, avec d’autres cerisiers en contrebas. A cela s’ajoute le fait que l’action se déroule dans un train et que c’est un moyen de transport que j’adore, aussi bien dans la réalité que dans la fiction.

Ce roman se divise un peu comme un recueil de nouvelles avec des chapitres qui suivent un personnage différent à chaque fois. Il est aussi composé de deux parties : une en juin et une en décembre à six mois d’intervalle. Le lecteur retrouve les mêmes personnages avec joie – j’aurais même adoré ce soit plus long tellement j’ai aimé les suivre dans leur petit bout de vie, dans leurs souvenirs, leurs problèmes, leurs petits bonheurs et leurs peines, tout cela dans le train. Cela, en plus du moyen de transport et du fait que l’on passe, en fait, par les mêmes gares tout au long du roman, donne l’impression – faussée – d’un microcosme, ce qui rend le livre cosy – en tout cas, je m’y suis sentie bien.

A travers ces hommes et ces femmes sont abordés différents sujets. Vu la douceur de la couverture, je m’attendais à un roman plutôt léger ; je me trompais. Le livre traite aussi de thèmes lourds, comme la violence conjugale – ce qui m’a vraiment surprise, sans doute parce que je ne m’attendais vraiment pas à ça ! -, la relation grand-mère/petite-fille – que j’ai adoré -, le deuil, les amours naissantes, l’amitié, la rupture, la vengeance … Tout cela est très bien orchestré puisque les personnages se rencontrent, interagissent ou pas les uns avec les autres et la parole passe ainsi, de l’un à l’autre, entre les chapitres, de manière très fluide et agréable. J’ai adoré Shoko et Tokié que j’ai particulièrement aimé suivre, à la fois pour leur histoire personnelle et pour les thèmes que l’on aborde avec elles. SPOILER 1 La composition est construite en une agréable symétrie et le roman se boucle de manière à la fois logique et élégante

 

Donc, un coup de cœur à la fois doux et rude, qui m’a donné envie de lire tous les autres romans de l’autrice – il ne me reste que Les Mémoires d’un chat, que je commence sous peu !

 

SPOILER 1 J’ai d’ailleurs adoré avoir une scène où les deux femmes parlent : c’était un cadeau de l’autrice, pour moi.

Les Chants de Nüying d’Emilie Querbalec #plib2023

Classé dans : Avis littéraires — 12 octobre, 2023 @ 1:35

Genre : Science-fictionLes Chants de Nüying

Editeur : Albin Michel (Imaginaire)

Année de sortie : 2022

Nombre de pages : 464

Synopsis : La planète Nüying, située à vingt-quatre années-lumière du Système solaire, partage de nombreux traits avec la Terre d’il y a trois milliards d’années. On y trouve de l’eau à l’état liquide. Son activité volcanique est importante. Ses fonds marins sont parcourus de failles et comportent quantités de sources hydrothermales. Elle possède une magnétosphère et une atmosphère dense, protectrice. Tout cela en fait une bonne candidate pour héberger la vie. La sonde Mariner a transmis des enregistrements sonores de Nüying : des chants qui évoquent par analogie ceux des baleines. Quand elle était enfant, Brume a entendu cet appel. Désormais adulte, spécialisée dans le domaine de la bioacoustique marine, elle s’apprête à participer à la plus grande aventure dans laquelle se soit jamais lancée l’Humanité : rejoindre Nüying au terme d’un voyage spatial de vingt-sept années. Que va-t-elle découvrir là-bas ? Une civilisation extraterrestre ou une remise en cause totale de ses certitudes ?

 

Avis : J’ai lu ce livre dans le cadre du Plib, puisqu’il est un des finalistes dans la catégorie adulte.

Tout d’abord, je dois dire que ma lecture de ce roman est arrivée au mauvais moment : je n’avais pas du tout envie de SF, je penchais plutôt vers la saga familiale historique ! Comme je suis une lectrice qui se laisse clairement guidée par ses humeurs, j’ai dû me forcer un peu à continuer Les Chants de Nüying.

Le roman se divise en trois parties qui vont correspondre à trois phases du voyage. Je m’attendais à un court moment de préparation, puis à une longue expédition pour atteindre Nüying et, enfin, à une phase d’exploration de la nouvelle planète. Autant dire que ce n’était pas vraiment cela. Si j’avais été dans la bonne optique, peut-être que cela m’aurait plu ; ici, j’étais surtout déboussolée et assez dubitative sur la tournure que prenaient les événements. J’étais persuadée que la phase d’exploration serait la plus longue, que le lecteur en apprendrait davantage sur Nüying. C’était plutôt un cas de « voyage plus important que la destination« .

Au début du roman, j’ai eu du mal à entrer, mais c’était à cause de mon envie de lecture du moment plutôt qu’à cause du roman. L’écriture est très bonne, c’est fluide et parfois poétique sans être ardu. J’ai aimé les côtés huis-clos et groupe, d’autant plus logiques que les personnages embarquent sur un vaisseau et qu’ils ne vont plus pouvoir en sortir pendant plusieurs années. J’ai surtout apprécié ces moments dans la première partie : ce sont les seuls instants fugaces où je suis parvenue à mettre un orteil dans le roman ; le reste du temps, je n’ai pas du tout réussi à entrer.

En effet, malgré mes efforts, je ne suis jamais pleinement entrée dans le roman. Je ne me suis attachée à aucun personnage. J’étais légèrement intriguée au début, dans la première partie, mais j’ai fini par ne plus m’intéresser à ce qui arrivait. Dès la première partie, j’étais un peu moins fan du côté fête et vie nocturne. On le retrouve un peu aussi dans La Séquence Aardtman que j’ai adoré – mais c’est plutôt « malgré » ce trope que grâce à lui. Dans la deuxième partie, l’autrice prend une direction à laquelle je ne m’attendais pas du tout avec la RNA et l’idée de SPOILER 1. Cela donne un côté beaucoup plus spirituel au roman, mais je ne peux pas dire que j’ai apprécié. SPOILER 2 Ce n’était pas du tout ce que je pensais trouver dans ce livre : nous avons ici un mélange de SF et de spiritualité, très loin de la découverte et de l’exploration d’un autre monde. Cet aspect est toujours présent, mais il m’a semblé très secondaire en fin de compte. L’idée est intéressante, mais je n’ai pas adhéré ici. Arrivée à la troisième partie, j’étais complètement détachée de l’histoire : je l’ai continué parce que je le devais. SPOILER 3 

En ce qui concerne la fin, elle m’a laissé dubitative alors même qu’elle peut être considérée comme très poétique, ce que j’apprécie d’habitude. Je n’ai, en fait, pas compris ce que je lisais et cela m’a agacée. De plus, la poésie du passage était peut-être trop tardive ou décalée par rapport au reste du roman : je n’ai, à nouveau, pas du tout adhéré. Je ressors donc de ce livre avec une petite pointe de déception.

 

Donc, un roman qui ne m’a personnellement pas conquise, malgré des éléments parfois poétiques et certains tropes que j’appréciais ; pour autant, je pense qu’il peut séduire un certain nombre de lecteurs qui y entreraient sans avoir d’attentes particulières ou en restant ouverts à des trajectoires inattendues.

 

SPOILER 1 de continuer à vivre après la mort, de se réincarner en un clone qui conserverait tous les souvenirs et les expériences que l’on veut. Un autre « moi » qui n’est pas tout à fait « moi ». Cet élément était déjà introduit dans la première partie, mais la deuxième se concentrait exclusivement sur lui.

SPOILER 2 En effet, j’ai été assez gênée par le côté « secte », pas parce qu’il était mal amené, mais parce que je n’aime pas du tout ce trope. L’apothéose était clairement le suicide collectif, encore un « trope » que je n’aime pas du tout et qui me gêne beaucoup.

SPOILER 3 Le côté « vie sur la planète et exploration » arrive, pour moi, beaucoup trop tardivement, parce que c’est ce que je m’attendais à lire dès le tiers ou la moitié du roman. Je pensais que ce serait l’élément principal, ce qui n’est pas le cas. De plus, c’est le genre d’exploration qui m’a fait penser à The Martian/Seul sur Mars d’Andy Weir, c’est-à-dire le genre qui ne m’intéresse pas, qui m’ennuie et que j’ai tendance à lire en diagonale.

 

#ISBN9782226472823

L’Empire des femmes, tome 1 : Sapientia de Cassandre Lambert #plib2023

Classé dans : Avis littéraires — 26 septembre, 2023 @ 6:28

Genre : Dystopie, YAL'Empire des femmes

Editeur : Didier Jeunesse

Année de sortie : 2022

Nombre de pages : 337

Synopsis : À Sapientia, les règles sont claires : les femmes dirigent et les hommes servent.
Le grand tournoi annuel de gladiateurs approche. Toutes les jeunes filles attendent l’événement avec impatience. Toutes, sauf Adona, que l’enjeu terrifie : il faut y choisir son favori…Dans les geôles de l’arène, les hommes n’ont qu’une idée en tête : survivre à l’épreuve. Mais pour Elios, survivre n’est que le début d’une mission bien plus ambitieuse… Pour chacun, un long combat commence !

 

Avis : Ce livre fait partie des finalistes du Plib 2023, c’est la raison pour laquelle je l’ai lu !

En tout cas, j’ai essayé de le lire, mais je l’ai abandonné au bout de 22%. J’ai arrêté quelques semaines plus tôt et je n’avais pas envie de reprendre pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, le roman est plutôt bien écrit, ce qui aurait pu me pousser à continuer, mais j’ai trouvé les personnages très stéréotypés. En effet, ils m’ont paru ramenés à ce qu’on imagine des hommes et des femmes : SPOILER 1 J’ai pourtant aimé la classe des SPOILER 2

Je me suis arrêtée peu de temps après que les deux personnages principaux se rencontrent ; c’était ensuite très difficile pour moi de continuer. SPOILER 3

Au fil des chapitres, j’ai vraiment eu l’impression d’un matriarcat qui serait simplement un patriarcat inversé et cela ne m’a pas plu. Montrer que les femmes feraient la même chose que les hommes si elles étaient au pouvoir, d’accord, cela permet de montrer que le sexisme va dans les deux sens ; mais j’ai eu l’impression d’une absence de nuances et je n’ai plus envie de lire ce genre de romans. Les prémisses m’avaient fait penser à Chroniques du pays des mères d’Elisabeth Vonarburg, mais j’ai largement préféré ce dernier à L’Empire des femmes, notamment pour son côté plus nuancé.

 

Donc, une déception et un type de livre que je n’ai plus tellement envie de lire. Mais je suis sûre qu’il peut plaire parce qu’il est bien écrit et qu’il a son public. Etant donné que je ne l’ai pas fini, je ne peux pas vraiment donner une opinion pleine et entière sur l’ensemble de l’œuvre. Pour autant, je lis aussi pour le plaisir et je n’en éprouvais pas à lire ce roman, j’ai donc préféré m’arrêter. Ne vous laissez pas influencer par mon avis et laissez une chance à ce livre si le synopsis vous attire !

 

SPOILER 1 les femmes seraient plus intelligentes et ne font pas usage de la force brute (excepté une classe particulière, une forme de soldates ou de gardiennes) quand les hommes sont sauvages, ramenés à leur corps et obligés d’utiliser leur force.

SPOILER 2 Oncles, mais ils m’ont fait penser aux Tantes de La Servante écarlate. Avais-je envie de lire une inversion genrée de ce roman ? Pas spécialement.

SPOILER 3 Est-il possible de ne pas avoir de scène, dans le YA, où l’héroïne et le héros se regardent et, instantanément, quelque chose se passe entre eux ? La réaction d’Adona au regard d’Elios m’a fait penser qu’une romance allait suivre et c’était non. Je n’ai vraiment plus aucune envie de lire des romans de ce type … Le fait qu’Adona, dans le chapitre suivant, ne cesse de « penser aux yeux de ce garçon qu’elle a vu » alors qu’elle ne l’a rencontré qu’une seule fois … Je n’y crois plus, si j’y ai jamais cru, donc j’ai préféré m’arrêter là.

 

#ISBN9782278120901

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