Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

La Couleur des sentiments de Kathryn Stockett

Classé dans : Avis littéraires,Coup de cœur — 23 février, 2013 @ 4:45

Genre : ContemporaineLa Couleur des sentiments de Kathryn Stockett dans Avis littéraires couv24520463-186x300

Editeur : Babel

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 608

Synopsis : Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. La jeune bourgeoise blanche et les deux bonnes noires, poussées par une sourde envie de changer les choses malgré la peur, vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. Passionnant, drôle, émouvant, La Couleur des sentiments a connu un succès considérable dans le monde entier, et a été adapté au cinéma. En France, le roman a reçu en 2011 le grand prix des lectrices de Elle.

 

Avis : J’avais préalablement étudié le film en cours, et je l’avais trouvé bouleversant. Je me suis donc décidée à lire le livre. Comme je connaissais déjà l’histoire, je n’ai pas eu de surprises, mais j’ai tout de même retrouvé l’émotion que j’avais ressentie en voyant le film.

Certains personnages sont très attachants. On aimerait pouvoir s’appuyer sur quelqu’un comme Aibileen, avoir une amie comme Minnie ou comme Skeeter, aider une personne comme Celia Foote ou consoler un enfant comme Mae Mobley. Ils sont rendus vivants, grâce au contexte historique, aux événements marquants mentionnés, comme la mort du Président Kennedy, mais également, pour Minnie et Aibileen, par leur façon d’écrire. Cela rend l’histoire plus authentique, plus réelle.

La relation entre Aibileen et Mae Mobley est vraiment touchante. J’imaginais très bien leurs moments passés ensemble, les sourires qu’elles échangeaient. J’ai parfois ri en imaginant Mae Mobley dans certains passages, et aussi retenu mes larmes, dans des scènes touchantes ou vraiment tristes. J’ai beaucoup aimé la relation entre Celia et Minnie, entre une Blanche pas comme les autres et la Noire la plus grande gueule de Jackson. Pour moi, ces deux histoires ont donné la plupart des meilleurs passages du livre.

Comme bon nombre de lecteurs, je pense, j’ai détesté le personnage de Hilly. Elle représente vraiment tout ce que je ne peux pas supporter. Elle parle parce qu’elle aime entendre le son de sa voix mais elle ne sait pas ce qu’elle dit. Et elle invente des prétextes hallucinants juste pour la conforter dans son racisme. (J’ai bien ri en apprenant la Chose Abominable Epouvantable !)

Le fait que l’auteure ne mâche pas ses mots pour décrire la vie des Noirs à Jackson rend le récit plus frappant. On se dit presque : « Waouh … C’était vraiment comme ça … » Ce livre montre encore que, même si l’on apprend que ceci se passait comme cela, il faut l’avoir sous les yeux pour vraiment comprendre ce que cela représentait. En tournant les pages, on se rend bien compte de l’absurdité du racisme, de séparer les Blancs des Noirs, de clamer qu’ils sont différents alors que seule leur couleur de peau n’est pas la même. Ce livre est, pour moi, une belle leçon de vie.

Le passage concernant l’auteure montre vraiment qu’elle était impliquée dans l’écriture de son roman, que cela faisait partie de sa vie et qu’elle voulait vraiment en rendre compte, pour que les autres sachent comment cela se passait. On ne peut pas s’empêcher de la rapprocher de Skeeter, et de voir en Demetrie toutes les autres bonnes du livre. Ce passage ajoute un plus au roman, quelque chose de particulier qui fait que ce n’est plus une œuvre de fiction, mais quelque chose qui a peut-être été vécu.

 

J’avoue que j’avais peur d’être déçue par la lecture de ce roman, et finalement, il fait partie de mes préférés ! Je le conseille à tous !

L’Epée de vérite, T.2 : La Pierre des Larmes de Terry Goodkind

Classé dans : Avis littéraires — 18 février, 2013 @ 1:38

Genre : Fantasy L'Epée de vérite, T.2 : La Pierre des Larmes de Terry Goodkind  dans Avis littéraires lepee+de+verite+t02-195x300

Editeur : Bragelonne 

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 835

Synopsis : Richard, Zedd et Kahlan croyaient en avoir fini avec les ténèbres. Mais leur victoire sur le tyran Darken Rahl a des conséquences terribles qu’ils ne pouvaient l’imaginer. Le voile qui sépare le monde des vivants et le royaume des morts s’est déchiré. Le Gardien des enfers sera bientôt en mesure de le traverser..
Il a déjà réveillé ses serviteurs. Leurs manigances sèment le feu et le sang. Désormais, le danger est partout, il rôde et nul ne peut lui échapper. Pour Zedd le sorcier, l’unique espoir réside en une certaine pierre, la petite fille qui la porte… et le Sourcier de Vérité
Richard est face à son destin. Car, s’il refuse d’être un magicien, il n’en subit pas moins les atroces souffrances liées à ce don. S’il n’apprend pas la magie, il mourra. Les Sœurs de la Lumière la lui enseigneront, à condition qu’il se soumette. Or pour rien au monde Richard ne veut revivre le cauchemar d’être esclave. Mais s’il renie son héritage, il condamne l’avenir du monde
Une seule personne détient le pouvoir de faire accepter à Richard ce qu’il abhorre : Kahlan, la Mère Inquisitrice. Pour sauver Richard et son peuple, elle devra tout sacrifier et déclencher une guerre qui emportera tous ceux quelle aime
Malheur à celui qui néglige la Deuxième Leçon du sorcier..

 

Avis : J’ai eu une très bonne impression sur la fin du premier tome et je m’attendais à ce que cela continue dans le second. Il est vrai qu’il y a beaucoup d’action au début, mais j’ai trouvé qu’ensuite, l’intrigue trainait un peu en longueur. Pour moi, l’action a repris quand Richard et Kahlan se sont séparés. J’ai vraiment aimé le livre à partir de ce moment-là. On découvre de nouveaux personnages comme Chandalen et les Sœurs de la Lumière, et les héros se révèlent vraiment tels qu’ils sont. Ensemble, je les trouvais quelques fois franchement agaçants ! Ils en rajoutaient toujours, ou ils devenaient ridicules parfois. Concernant les Contrées du Milieu, on découvre qu’elles ne sont pas la seule région du monde, avec D’hara, mais qu’il existe aussi un Ancien Monde, où il est pratiquement impossible d’entrer. Il est aussi intéressant de découvrir la politique du Nouveau Monde, avec le Conseil et les différents royaumes.

J’ai aimé découvrir l’Inquisitrice telle qu’elle doit être dans sa vie quotidienne. C’était une facette de Kahlan que l’on n’avait pas encore découvert dans le premier tome et qu’il est important de connaitre. On en apprend également plus sur sa vie, sur sa famille, et c’est très intéressant. Richard ne change pas beaucoup dans ce tome, à part le fait qu’il apprenne et comprenne la deuxième leçon du Sorcier et qu’il s’accepte comme il est.

Certaines scènes m’ont fait frémir, comme lorsque la reine est enfermée. L’horreur de certaines situations est oppressante, l’auteur sait leur donner le réalisme dont elles ont besoin pour faire peur. Le fait que l’on puisse imaginer tout cela, en lisant, donne parfois envie de refermer le livre, pour ne pas lire d’autres horreurs, mais l’envie de savoir ce qu’il se passe ensuite est trop forte.

L’amitié entre Richard et Gratch m’a beaucoup touchée. C’est une histoire hors du commun et j’ai trouvé le petit monstre émouvant, comme lorsqu’il essaie de parler. Le parallèle entre cette amitié et l’histoire d’amour entre Richard et Kahlan est assez intéressant : c’est une façon ingénieuse de faire comprendre quelque chose au personnage.

 

Ce tome est donc assez bon, même s’il présente quelques longueurs. Je lirais sans doute la suite.


Ne le dis à personne … de Harlan Coben

Classé dans : Avis littéraires — 24 janvier, 2013 @ 9:42

Genre : Thriller Ne le dis à personne ... de Harlan Coben  dans Avis littéraires couv17672684-184x300

Editeur : Pocket

Année de sortie : 2004

Nombre de pages : 430 

Synopsis : Imaginez … Votre femme a été tuée par un serial killer. Huit ans plus tard, vous recevez un e-mail anonyme. Vous cliquez : une image … C’est son visage, au milieu d’une foule, filmé en temps réel. Impossible, pensez-vous ? Et si vous lisiez « Ne le dis à personne … » ?

 

Avis : Je n’aurais pas dû regarder le film avant de lire le livre ! Connaitre l’histoire m’a gâché mon plaisir ! J’aurais préféré découvrir l’histoire petit à petit. J’aurais eu les surprises que j’ai eues en regardant le film et j’aurais beaucoup plus aimé !

Dans tous les cas, c’est un très bon thriller. Du frisson, de l’émotion et du suspense. Chaque nouvel événement est aussi surprenant que le précédent. On ne s’ennuie pas, il n’y a pas de longueur, pas de lenteur et on ne suit pas toujours la même personne. On ne s’attend pas du tout à la fin, ni à l’explication de toute cette histoire. On suit les indices et on devine un peu petit à petit, mais à la fin, on est tout de même surpris. Chaque personnage rattrape celui qui a pris de l’avance et ainsi de suite. A un moment, on veut vraiment connaitre le fin mot de l’histoire et il faut vraiment attendre le bout de l’œuvre pour tout comprendre.

On s’attache facilement au docteur Beck. C’est le seul qui parle à la première personne, on a donc tendance à se mettre à sa place. Et à chaque fois que je fais ça, je me rends compte si le personnage est réaliste ou pas. Ici, ses sentiments sont cohérents. Son anti-romantisme romantique ressemble à celui des cyniques qui veulent montrer qu’ils ne croient pas en l’amour alors qu’ils vivent une de ces histoires qui ne finit jamais.

J’ai trouvé les retrouvailles touchantes. J’ai senti l’émotion de cette scène, même si je l’avais déjà vu. En fait, je n’ai pas ressenti grand-chose à cause du film, excepté pour cette scène, le deuxième meurtre (celui de Rebecca) et le moment où Beck explique ce qu’il a ressenti après la mort de sa femme. Pour moi, ce sont les scènes les plus fortes du livre.

J’ai aimé qu’il n’y ait pas d’effusion de sang ; je n’aime pas ça. Ce thriller est plus psychologique : on joue sur le mental, les sentiments, et sur une souffrance qui n’est pas infligée par les armes (l’explication d’Eric sur la mort de sa mère m’a glacé le sang !). 

 

C’est un bon thriller, même si je ne m’y connais pas vraiment. Je le conseillerais peut-être à ceux qui n’en ont jamais lu.

Windows on the World de Frédéric Beigbeder

Classé dans : Avis littéraires — 20 janvier, 2013 @ 1:22

Genre : Contemporaine Windows on the World de Frédéric Beigbeder dans Avis littéraires couv6254059-180x300

Editeur : Folio

Année de sortie : 2005

Nombre de pages : 371

Synopsis : « Vous connaissez la fin : tout le monde meurt. Certes, la mort arrive à pas mal de gens, un jour ou l’autre. L’originalité de cette histoire, c’est que tous ces personnages vont mourir en même temps et au même endroit. Est-ce que la mort crée des liens entre les êtres ? » Le seul moyen de savoir ce qui s’est passé dans le restaurant situé au 107e étage de la tour nord du World Trade Center, le 11 Septembre 2011, entre 8h30 et 10h29, c’est de l’inventer.

 

Avis : Je ne sais pas pourquoi j’ai été attiré par ce livre. Peut-être parce que, moi aussi, j’ai imaginé ce qui avait pu se passer ce jour-là, dans les tours. J’ai vraiment pris conscience de l’ampleur de l’attentat du 11 Septembre en voyant le reportage des frères Naudet. Je l’ai trouvé traumatisant, comme beaucoup je pense. Et j’ai voulu savoir comment Frédéric Beigbeder, un auteur que j’apprécie, avait imaginé tout cela.

Les personnages sont réalistes : on peut vraiment imaginer que des personnes comme eux se trouvaient dans la tour. Nous pouvons parfois nous identifier à eux : leurs réactions sont compréhensibles. Le fait que l’auteur ait donné à son personnage principal deux enfants nous fait comprendre qu’il n’y avait pas que des hommes et des femmes d’affaires, des membres du personnel, mais aussi des personnes qui n’avaient rien à voir avec le bâtiment. En fait, en lisant ce livre, on se replonge dans l’horreur, dans l’incompréhension et le désespoir. Et on se pose encore la question : pourquoi ?

C’est vrai que les descriptions des corps sont durs à supporter, et que beaucoup ont préféré ne rien voir de tout ce massacre. Je trouve que c’est mieux comme ça, même si l’auteur n’est pas d’accord. Je ne pense pas que ce soit cacher la vérité. Je ne vois pas à quoi cela nous aurait avancé de montrer des corps mutilés. On imagine assez bien avec les images que l’on a déjà.

Certains chapitres autobiographiques ne sont pas essentiels. Ce sont deux histoires différentes : la vie de l’auteur et sa fiction. Même si c’est intéressant d’avoir son avis, quelques fois, ce qu’il dit n’a pas de rapport avec l’histoire principale. Je n’ai compris l’attachement de l’auteur pour l’Amérique qu’à la fin.

 

Finalement, l’auteur est parvenu à nous faire vivre un des événements les plus bouleversants de notre époque. Même si j’ai bien aimé, ce n’est pas un coup de cœur.

Ni d’Eve ni d’Adam d’Amélie Nothomb

Classé dans : Avis littéraires,Coup de cœur — 15 janvier, 2013 @ 8:04

Ni d'Eve ni d'Adam d'Amélie Nothomb dans Avis littéraires couv26752747-183x300Genre : Contemporaine, Autobiographie

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 183

Synopsis :  Stupeur et tremblements pourrait donner l’impression qu’au Japon, à l’âge adulte, j’ai seulement été la plus désastreuse des employés. Ni d’Eve ni d’Adam révélera qu’à la même époque et dans le même lieu, j’ai aussi été la fiancée d’un Tokyoïte très singulier.

 

Avis : Comme d’habitude, c’est un style particulier que j’adore. Stupeur et tremblements m’avait ravi : je suis autant charmée par Ni d’Eve ni d’Adam.

C’est une façon différente de découvrir le Japon, comparé au précédent « volet » : c’est toujours culturel mais on découvre aussi un peu de littérature avec Mishima et Takeshi, les paysages avec le Mont Fuji, et, cette fois encore, différentes traditions et habitudes des Japonais comme pour le passage sur les enfants de cinq ans ou sur les amoureux. J’ai adoré le passage du Mont Fuji, cela m’a encore plus donné envie de voyager et de découvrir ce pays.

A nouveau, on peut facilement s’identifier à l’auteure. Elle nous montre une vie que nous pourrions avoir, une personnalité particulière. Elle n’est pas bourgeoise, hors d’atteinte, comme certains écrivains le sont peut-être. Elle ne cherche pas à se montrer supérieure à ses lecteurs. Cette proximité nous la rend sympathique, de même que son humour. A plusieurs reprises, je me suis mise à rire en m’imaginant les situations, les expressions de visages, le ton, quand Rinri parle français par exemple.

L’histoire d’amour que nous raconte l’auteure est vraiment à part, ce n’est pas une romance comme toutes les autres. C’était réellement une belle histoire, que tous aimeraient vivre je pense. Les deux amoureux sont vraiment complices, il n’y a aucune méchanceté, aucune violence, juste de l’amour, de la tendresse. J’ai trouvé cela touchant.

Les quelques pages avant la fin étaient assez tristes. L’amour de l’un entrave la liberté de l’autre. Je comprends un peu l’auteure avec sa peur de l’engagement, même si je ne partage pas son avis. J’ai trouvé assez amusante la métaphore qu’elle utilise pour décrire les gens qui veulent rester libres.

La fin est touchante. C’est une belle histoire d’amour qui se finit de façon originale, comme elle l’a été tout le long de l’œuvre. La réaction de l’auteure et son explication est émouvante.

Beaucoup écrivent et aimeraient un jour, dans leurs rêves les plus fous, être publié. L’expérience de l’auteure redonne de l’espoir et nourrit ce rêve.

 

J’ai passé un très bon moment. Chaque nouveau livre d’Amélie Nothomb est une excellente découverte.

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