Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour la catégorie 'Avis littéraires'

Le Liseur de Bernhard Schlink

Posté : 11 mars, 2013 @ 10:47 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Le Liseur de Bernhard Schlink  dans Avis littéraires couv4112422-181x300Genre : Contemporaine ; Drame

Editeur : Folio

Année de sortie : 2009

Nombre de pages : 243

Synopsis : A quinze ans, Michaël fait la connaissance d’une femme de trente-cinq ans dont il devient l’amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours et lui fait la lecture à haute voix. Cette Hanna, mystérieuse, disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste au procès de cinq criminelles parmi lesquelles il reconnaît Hanna. Elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l’insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée. Il la revoit une fois, des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : « Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j’aurais moins bien su camoufler que les autres ? »

 

Avis : J’ai vu le film bien avant de lire le livre, et j’avais beaucoup aimé. J’avais trouvé Kate Winslet excellente dans son rôle, émouvante, touchante, jamais dans le mélodrame. Puis, on m’a offert le livre.

Je trouve que le synopsis en dit un peu trop. Pour celui qui ne connait pas du tout l’histoire, il risque d’être un peu déçu des découvertes déjà annoncées dans le résumé : ce sont des choses qui auraient pu surprendre si elles n’avaient pas été révélées. Je pense qu’il aurait fallu conserver quelques surprises, comme leur relation, le procès et la condamnation. J’aime les synopsis mystérieux, qui révèlent des choses en en cachant d’autres. Je trouve ça plus judicieux : ça donne envie d’en lire plus, d’en savoir plus, de découvrir les personnages et leur histoire.

J’aime beaucoup les personnages et leur authenticité. Leurs sentiments sont de vrais sentiments : cela se voit avec les nombreuses questions que se pose le narrateur tout le long de l’œuvre. Il se remet en question, s’interroge sur ce qu’il ressent vraiment. L’auteur philosophe et nous emporte dans les réflexions de Michaël sur la vie, la culpabilité et l’amour. Malgré son aspect criminel, j’ai aimé le personnage d’Hanna. Elle est touchante, malgré sa froideur et sa cruauté. De plus, je l’ai trouvé vraiment courageuse d’apprendre ce qu’elle a appris (je ne vais pas tout dire quand même !) à son âge et de cette façon. Et nous découvrons le pouvoir que la lecture peut avoir dans une relation.

Le style de l’auteur est assez particulier : il ne fait pas durer le suspense comme certains autres écrivains, mais dit les choses telles qu’elles sont dès le début du chapitre, comme « J’ai revu Hanna en cours d’assises. » Il n’y a pas de surprises, c’est même presque froid. Mais les sentiments s’expriment par la suite, avec le personnage de Michaël. C’est comme s’il avait besoin que ça sorte, et qu’il pouvait ensuite exprimer ce qu’il ressentait. Bien que j’aime les surprises, j’aime aussi ce style.

Ce livre pose également la question de la culpabilité et des sentiments de la génération qui suit celle qui était adulte sous le Troisième Reich, à propos de cette période. J’ai trouvé l’aspect historique de l’œuvre très intéressant, tout comme la quête du personnage dans le passé, parmi les camps et les horreurs commises par les nazis. 

 

Finalement, j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. Il nous fait réfléchir et nous fait découvrir une assez belle histoire. Un bon roman !

Un jour de David Nicholls

Posté : 9 mars, 2013 @ 2:50 dans Avis littéraires | 3 commentaires »

Un jour de David Nicholls dans Avis littéraires couv9745690-180x300Genre : Contemporaine

Editeur : 10/18

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 620

Synopsis : 15 Juillet 1988. Emma et Dexter se rencontrent pour la première fois. Tout les oppose, pourtant ce jour marque le début d’une relation hors du commun. Pendant vingt ans, chaque année, ils vont se croiser, se séparer et s’attendre, dans les remous étourdissants de leur existence. Un conte des temps modernes où la splendeur d’aimer a fait chavirer le monde entier.

 

Avis : J’avais des appréhensions par rapport à ce livre. Je m’attendais à quelque chose de tout rose, ou tout noir : une grande histoire d’amour avec un super happy end, ou deux êtres dépravés qui ne parvenaient jamais à se retrouver. Finalement, je n’ai pas été déçue ! Un jour parle à la fois d’amour de façon triste et joyeuse, sans tomber dans le mélodrame. J’ai trouvé l’histoire d’Emma et Dexter très compliquée, et je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’il était vraiment dommage qu’ils se mentent constamment à eux-mêmes. Quelle belle ruse de l’auteur ! Nous faire attendre plus de 450 pages pour qu’enfin, ils se rendent compte de ce qu’ils éprouvent réellement ! Tout le long du livre, c’est la seule chose qu’on attend : que cette couverture devienne réalité ! En attendant, j’ai beaucoup aimé me promener dans leur vie. Je me suis parfois reconnue dans les pensées d’Emma, ses sentiments, ses malaises. Une part d’elle me ressemble.

J’ai trouvé les personnages très réalistes. Il n’y a pas de fausseté dans leurs sentiments, je pense vraiment que certaines personnes ont déjà ressenti la même chose. Ils pourraient être n’importe qui, quelqu’un que l’on croiserait un jour au coin d’une rue. Ils nous ressemblent aussi par certains aspects de leur personnalité et peut-être aussi par le déni de leurs sentiments. Ils ne veulent pas s’avouer ce qu’ils ressentent vraiment, que ce soit de l’attirance ou de la répulsion. De plus, au fil des années, on remarque l’évolution des personnages, ce qui les rend encore plus vivants. Ils changent, comme tout le monde.

L’histoire d’Emma et Dexter est vraiment particulière. J’ai trouvé très intéressant de la suivre. J’ai également beaucoup aimé le fait que l’on ne parle que d’une journée, très importante pour les deux personnages, qui scellent leur avenir. C’est comme si l’auteur voulait résumer leur vie à une seule journée ! Et pourtant, cela n’enlève rien au récit. On sait pratiquement tout des personnages, rien ne nous échappe. On assiste aux événements les plus marquants, les plus importants, sans rien de superflu.

La fin m’a un peu déplu, je dois l’avouer. Je ne m’attendais vraiment pas à ça ! J’ai trouvé ça bouleversant et je me suis mise à la place de Dexter. Quelle épreuve ! Mais l’auteur était ingénieux de ne pas laisser se terminer le livre sur cela. Je pense que les lecteurs seraient restés sur leur faim.

 

J’ai donc beaucoup aimé ce livre. L’intrigue m’a paru assez inattendue et intéressante. Une très belle histoire. 

Exercices de style de Raymond Queneau

Posté : 26 février, 2013 @ 9:56 dans Avis littéraires | 1 commentaire »

Genre : NouvelleExercices de style de Raymond Queneau dans Avis littéraires couv35385875-178x300

Editeur : Folio

Année de sortie : Réédition 2012

Nombre de pages : 154

Synopsis : Le narrateur rencontre, dans un autobus, un jeune homme au long cou, coiffé d’un chapeau orné d’une tresse au lieu d’un ruban. Le jeune homme échange quelques mots assez vifs avec un autre voyageur, puis va s’asseoir à une place devenue libre. Un peu plus tard, le narrateur rencontre le même jeune homme en grande conversation avec un ami qui lui conseille de faire remonter le bouton supérieur de son pardessus. Cette brève histoire est racontée quatre-vingt-dix-neuf fois, de quatre-vingt-dix-neuf manières différentes. Mise en images, portée sur la scène des cabarets, elle a connu une fortune extraordinaire. Exercices de style est un des livres les plus populaires de Queneau.

 

Avis : En apprenant que je devais lire Exercices de style dans le cadre de mes études, j’ai eu peur d’être déçue par ce livre. Il n’avait pas l’air très attrayant. Donc, je n’en attendais rien.

J’ai eu tort de penser que je n’allais pas en tirer grand-chose ! J’ai trouvé cela très intéressant : ce livre nous permet de connaitre les différentes manières d’écrire un récit en nous montrant l’exemple, plutôt qu’en nous faisant un cours magistral où on utiliserait des mots compliqués, en nous demandant de refaire la même chose sans comprendre ce que l’on a appris. C’est très loin d’être ennuyeux : je me suis bien amusée et j’ai tenté de déchiffrer certaines façons d’écrire. L’avantage, pour bien comprendre, c’est que l’on connait déjà l’histoire. On sait à l’avance ce qu’il va se passer, cela nous permet de nous concentrer sur le style d’écriture et de reconnaitre certains mots. Je ne connaissais pas certains styles d’écriture comme celui des aphérèses, ou des syncopes. Cela nous permet de les connaitre sans prise de tête, et sans explication compliquée.

Souvent, quand on écrit quelque chose, on pense le faire de manière normale. Avec ce livre, on comprend qu’il n’existe pas vraiment de façon d’écrire normalement. Chacun choisit celle qu’il préfère. C’est pourquoi les récits ne sont jamais les mêmes.

 

Une très bonne lecture, rapide et amusante, que je conseillerais à toute personne qui aime écrire.

 

La Couleur des sentiments de Kathryn Stockett

Posté : 23 février, 2013 @ 4:45 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 3 commentaires »

Genre : ContemporaineLa Couleur des sentiments de Kathryn Stockett dans Avis littéraires couv24520463-186x300

Editeur : Babel

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 608

Synopsis : Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. La jeune bourgeoise blanche et les deux bonnes noires, poussées par une sourde envie de changer les choses malgré la peur, vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. Passionnant, drôle, émouvant, La Couleur des sentiments a connu un succès considérable dans le monde entier, et a été adapté au cinéma. En France, le roman a reçu en 2011 le grand prix des lectrices de Elle.

 

Avis : J’avais préalablement étudié le film en cours, et je l’avais trouvé bouleversant. Je me suis donc décidée à lire le livre. Comme je connaissais déjà l’histoire, je n’ai pas eu de surprises, mais j’ai tout de même retrouvé l’émotion que j’avais ressentie en voyant le film.

Certains personnages sont très attachants. On aimerait pouvoir s’appuyer sur quelqu’un comme Aibileen, avoir une amie comme Minnie ou comme Skeeter, aider une personne comme Celia Foote ou consoler un enfant comme Mae Mobley. Ils sont rendus vivants, grâce au contexte historique, aux événements marquants mentionnés, comme la mort du Président Kennedy, mais également, pour Minnie et Aibileen, par leur façon d’écrire. Cela rend l’histoire plus authentique, plus réelle.

La relation entre Aibileen et Mae Mobley est vraiment touchante. J’imaginais très bien leurs moments passés ensemble, les sourires qu’elles échangeaient. J’ai parfois ri en imaginant Mae Mobley dans certains passages, et aussi retenu mes larmes, dans des scènes touchantes ou vraiment tristes. J’ai beaucoup aimé la relation entre Celia et Minnie, entre une Blanche pas comme les autres et la Noire la plus grande gueule de Jackson. Pour moi, ces deux histoires ont donné la plupart des meilleurs passages du livre.

Comme bon nombre de lecteurs, je pense, j’ai détesté le personnage de Hilly. Elle représente vraiment tout ce que je ne peux pas supporter. Elle parle parce qu’elle aime entendre le son de sa voix mais elle ne sait pas ce qu’elle dit. Et elle invente des prétextes hallucinants juste pour la conforter dans son racisme. (J’ai bien ri en apprenant la Chose Abominable Epouvantable !)

Le fait que l’auteure ne mâche pas ses mots pour décrire la vie des Noirs à Jackson rend le récit plus frappant. On se dit presque : « Waouh … C’était vraiment comme ça … » Ce livre montre encore que, même si l’on apprend que ceci se passait comme cela, il faut l’avoir sous les yeux pour vraiment comprendre ce que cela représentait. En tournant les pages, on se rend bien compte de l’absurdité du racisme, de séparer les Blancs des Noirs, de clamer qu’ils sont différents alors que seule leur couleur de peau n’est pas la même. Ce livre est, pour moi, une belle leçon de vie.

Le passage concernant l’auteure montre vraiment qu’elle était impliquée dans l’écriture de son roman, que cela faisait partie de sa vie et qu’elle voulait vraiment en rendre compte, pour que les autres sachent comment cela se passait. On ne peut pas s’empêcher de la rapprocher de Skeeter, et de voir en Demetrie toutes les autres bonnes du livre. Ce passage ajoute un plus au roman, quelque chose de particulier qui fait que ce n’est plus une œuvre de fiction, mais quelque chose qui a peut-être été vécu.

 

J’avoue que j’avais peur d’être déçue par la lecture de ce roman, et finalement, il fait partie de mes préférés ! Je le conseille à tous !

L’Epée de vérite, T.2 : La Pierre des Larmes de Terry Goodkind

Posté : 18 février, 2013 @ 1:38 dans Avis littéraires | 2 commentaires »

Genre : Fantasy L'Epée de vérite, T.2 : La Pierre des Larmes de Terry Goodkind  dans Avis littéraires lepee+de+verite+t02-195x300

Editeur : Bragelonne 

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 835

Synopsis : Richard, Zedd et Kahlan croyaient en avoir fini avec les ténèbres. Mais leur victoire sur le tyran Darken Rahl a des conséquences terribles qu’ils ne pouvaient l’imaginer. Le voile qui sépare le monde des vivants et le royaume des morts s’est déchiré. Le Gardien des enfers sera bientôt en mesure de le traverser..
Il a déjà réveillé ses serviteurs. Leurs manigances sèment le feu et le sang. Désormais, le danger est partout, il rôde et nul ne peut lui échapper. Pour Zedd le sorcier, l’unique espoir réside en une certaine pierre, la petite fille qui la porte… et le Sourcier de Vérité
Richard est face à son destin. Car, s’il refuse d’être un magicien, il n’en subit pas moins les atroces souffrances liées à ce don. S’il n’apprend pas la magie, il mourra. Les Sœurs de la Lumière la lui enseigneront, à condition qu’il se soumette. Or pour rien au monde Richard ne veut revivre le cauchemar d’être esclave. Mais s’il renie son héritage, il condamne l’avenir du monde
Une seule personne détient le pouvoir de faire accepter à Richard ce qu’il abhorre : Kahlan, la Mère Inquisitrice. Pour sauver Richard et son peuple, elle devra tout sacrifier et déclencher une guerre qui emportera tous ceux quelle aime
Malheur à celui qui néglige la Deuxième Leçon du sorcier..

 

Avis : J’ai eu une très bonne impression sur la fin du premier tome et je m’attendais à ce que cela continue dans le second. Il est vrai qu’il y a beaucoup d’action au début, mais j’ai trouvé qu’ensuite, l’intrigue trainait un peu en longueur. Pour moi, l’action a repris quand Richard et Kahlan se sont séparés. J’ai vraiment aimé le livre à partir de ce moment-là. On découvre de nouveaux personnages comme Chandalen et les Sœurs de la Lumière, et les héros se révèlent vraiment tels qu’ils sont. Ensemble, je les trouvais quelques fois franchement agaçants ! Ils en rajoutaient toujours, ou ils devenaient ridicules parfois. Concernant les Contrées du Milieu, on découvre qu’elles ne sont pas la seule région du monde, avec D’hara, mais qu’il existe aussi un Ancien Monde, où il est pratiquement impossible d’entrer. Il est aussi intéressant de découvrir la politique du Nouveau Monde, avec le Conseil et les différents royaumes.

J’ai aimé découvrir l’Inquisitrice telle qu’elle doit être dans sa vie quotidienne. C’était une facette de Kahlan que l’on n’avait pas encore découvert dans le premier tome et qu’il est important de connaitre. On en apprend également plus sur sa vie, sur sa famille, et c’est très intéressant. Richard ne change pas beaucoup dans ce tome, à part le fait qu’il apprenne et comprenne la deuxième leçon du Sorcier et qu’il s’accepte comme il est.

Certaines scènes m’ont fait frémir, comme lorsque la reine est enfermée. L’horreur de certaines situations est oppressante, l’auteur sait leur donner le réalisme dont elles ont besoin pour faire peur. Le fait que l’on puisse imaginer tout cela, en lisant, donne parfois envie de refermer le livre, pour ne pas lire d’autres horreurs, mais l’envie de savoir ce qu’il se passe ensuite est trop forte.

L’amitié entre Richard et Gratch m’a beaucoup touchée. C’est une histoire hors du commun et j’ai trouvé le petit monstre émouvant, comme lorsqu’il essaie de parler. Le parallèle entre cette amitié et l’histoire d’amour entre Richard et Kahlan est assez intéressant : c’est une façon ingénieuse de faire comprendre quelque chose au personnage.

 

Ce tome est donc assez bon, même s’il présente quelques longueurs. Je lirais sans doute la suite.


1...166167168169170...172
 

Baseball fans gather zone |
Eaudefiction |
Ici même |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Kpg1221gpk
| Elenaqin
| la saltarelle des baronnes