Une couronne d’os et d’épines d’Emily Norsken #plib2022
Editeur : Les Trois Nornes
Année de sortie : 2021
Nombre de pages : 570
Synopsis : Servir le royaume qu’importe le prix, qu’importe le moyen.
Bien au Nord, sur le royaume de Cnàimh, les Dieux, les Anciens et le Os veillent. Le souvenir du roi Teodor dit le Boucher hante toujours ses habitants. Pour survivre aux hivers glacials du dieu Wyrn, ces terres doivent rétablir les alliances défaites sous la lame des conquêtes du feu dirigeant sanguinaire.
Nayla appartient au sang sombre, la chamane l’a désignée ainsi lors de son rituel de passage. Corbeau, elle devra devenir. Elle doit rejoindre cet ordre de femmes pour devenir les yeux et les oreilles du roi des Os, Ingvar le Juste. Guidée par la Reine des Corbeaux, Frihër Agn, Nayla devient Nå, son héritière.
Avis : J’ai lu ce livre dans le cadre du Plib : c’est un des 5 finalistes de l’édition 2022 !
En voyant la liste des romans sélectionnés pour la dernière phase du prix, Une couronne d’os et d’épines était celui qui m’attirait le plus. Il avait tout pour me plaire : c’est une œuvre de Fantasy, visiblement inspirée de la mythologie/culture nordique, tissée de complots politiques et riche d’un univers foisonnant qui a beaucoup à offrir. J’étais donc très emballée par cette lecture ! Mais mon enthousiasme est peu à peu retombé au fil des pages.
J’avais raison pour le monde développé par l’autrice. J’ai adoré le système de gouvernement du pays des Os, l’Ordre des Corbeaux – même si la technique pour sélectionner les filles est affreuse -, son mode de fonctionnement, les lieux où les personnages se trouvent, le fil d’intrigues politiques qui se tisse peu à peu au fil de l’enfance, puis de l’adolescence de Nayla, à la Cour du roi des Os. Ces intrigues sont intéressantes et posent tout un tas de questions qui ne trouveront leurs réponses qu’au fur et à mesure de l’avancée dans le roman, voire à la fin de celui-ci. J’ai adoré le côté mythologique, même si je n’ai pas bien compris ce à quoi il pouvait servir dans le roman au début, si ce n’est pour apporter une touche de folklore et rendre le monde plus « réel » aux yeux du lecteur. J’ai également particulièrement apprécié le choix des noms des personnages, notamment lorsque les Corbeaux obtiennent leur nouveau nom. En fin de compte, j’ai beaucoup aimé la première partie du roman, celle lors de laquelle Nayla se trouve au château. J’ai adoré certains personnages que l’on rencontre à ce moment-là : Frihër Agn qui est sans doute mon personnage préféré, que je trouvais formidable dans son rôle de reine, à la fois élégante et touchante ; et Bromn, un peu bourru, mais tellement tendre quand il le faut, un vrai pilier.
Mais, à partir du moment où elle part, et même un peu avant, j’ai commencé à trouver le roman long. J’ai fini par ne plus trouver plaisir à ma lecture et par m’obliger à finir le livre parce qu’il le fallait. J’ai déjà lu des romans de Fantasy très longs et je sais qu’ils peuvent être captivants, qu’on a envie d’y retourner, que les détails ne font que renforcer l’attachement du lecteur pour l’univers. Mais, ici, la magie n’a malheureusement pas opéré. J’y revenais à regret, j’ai fini par m’ennuyer. C’est sans doute parce que la première partie est si différente de ce qui suit. En effet, j’avais l’impression que j’allais lire un roman centré sur les intrigues de cour et voilà tout : cela me convenait parfaitement. Mais vient le moment où Nayla entame une forme de quête qui la pousse à voyager. Ce trope n’est vraiment pas un procédé que j’apprécie. J’adorais les moments où l’héroïne était en formation, où elle apprenait sa position et son futur rôle de Corbeau. Dès qu’elle a quitté le château pour un voyage [SPOILER 1], mon intérêt pour le roman s’est étiolé [SPOILER 2]. S’ajoute à cela le fait que, rapidement après son départ, Nayla a commencé à profondément m’agacer. Je ne supportais plus sa voix dans la narration, j’avais envie de la secouer. J’ai rarement de la compassion pour les héros/narrateurs qui se plaignent, qu’ils le fassent de quelque façon que ce soit – monstre que je suis ! J’ai également eu énormément de mal avec les violences sexuelles que l’on peut trouver dans cette œuvre. Cela ne veut pas dire que je considère que l’autrice les cautionne, loin de là : il est clair qu’elles sont dénoncées et considérées comme abjectes. Mais, pour autant, cela me hérissait à chaque fois qu’il en était fait mention. [SPOILER 3] Enfin, un petit élément qui me sortait parfois du roman : les coquilles et fautes qui parsemaient le livre.
La fin m’a émue, notamment [SPOILER 4] Mais cela n’a malheureusement pas suffi à me faire aimer ce livre.
Je suis donc déçue parce que je voyais beaucoup de potentiel dans ce roman ! Mais sa longueur et son changement de rythme ne m’ont pas permis de l’apprécier à sa juste valeur.
[SPOILER 1] sans rapport avec sa fonction, puisqu’elle en est démise
[SPOILER 2] Je pense que la mort de Frihër Agn a signé, pour moi, la fin du roman. Je lisais pour les Corbeaux, pour les complots et les intrigues fines de Cour. A partir du moment où elles se sont arrêtées, je n’ai pas réussi à apprécier la lecture.
[SPOILER 3] Le Roi Taureau est, évidemment, particulièrement immonde et il me donnait envie de vomir régulièrement – et ce, dès le début, quand on apprend qu’il a eu une relation avec la mère de Nayla … avant d’en avoir une avec elle !
[SPOILER 4] la mort de Bromn ou le choix de l’héritière de Nayla.
#ISBN9782492118043
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