La Ville sans vent, tome 1 d’Eléonore Devillepoix #plib2021
Editeur : Hachette
Année de sortie : 2020
Nombre de pages : 442
Synopsis : A dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d’Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.
Avis : La Ville sans vent est un des finalistes du Plib ! Je l’avais reçu en livre voyageur il y a un moment : je l’ai enfin lu !
Il faut tout d’abord que je m’arrête sur la couverture ! Si je lisais mes bouquins pour leur beauté extérieure, j’aurais certainement craqué pour celui-ci il y a longtemps ! Je la trouve très réussie, non seulement parce qu’elle est assez sobre au niveau des couleurs, avec seulement du noir, du blanc, du gris et de l’or, mais aussi parce qu’elle est très sophistiquée et très fidèle au niveau de la représentation d’Hyperborée ! Elle donne clairement envie, comme Arka le fait, d’entrer dans la ville pour la découvrir !
Commençons par l’univers ! J’ai adoré Hyperborée, ses niveaux, l’agencement de la ville, la façon dont on s’y déplace – qui m’a fait penser à Pratchett tout le long. Je l’ai trouvée originale et surprenante tout en étant une ville dans laquelle il est difficile d’avoir envie de vivre. Hyperborée est percluse d’inégalités et de violence, qu’elle soit physique ou sociale, que ce soit au premier ou au dernier niveau. Au fil des pages, le lecteur se rend compte qu’il n’est pas bon être né.e pauvre ou femme dans la ville, ce qui est rapidement révoltant. J’ai également adoré le côté politique du roman : Lastyanax, le jour-même de sa soutenance, va devoir naviguer les eaux troubles d’Hyperborée, tout en résolvant le mystère de la disparition de son mentor. Rapidement, le lecteur pense comprendre qui est responsable de ce qui arrive dans la ville, mais le « complot » est plus vaste et plus surprenant que ce à quoi il s’attendait ! J’ai été surprise par les révélations finales, même si elles m’ont semblé peut-être un peu trop énormes.
Peut-être que le nom « Hyperborée » vous a déjà mis sur la piste : j’ai adoré l’influence grecque que l’on sent un peu partout dans le livre. Que ce soit au dernier niveau, avec les mages vêtus de leur toge, avec l’école de magie ou sa bibliothèque, avec les noms des personnages et de la ville, avec la mention des Amazones : tout rappelle la Grèce antique et c’était un vrai plaisir ! (à part le côté misogyne de la société grecque, bien sûr !) J’ai donc beaucoup aimé l’école et les quelques cours auxquels nous assistons avec les personnages ; j’ai aimé assister aux épreuves de l’Attribution, qui m’ont donné envie de relire Hunger Games ou Ready Player One ; j’ai aimé la fin, qui met parfois le lecteur au désespoir. Tout cela est porté par une écriture que j’ai trouvée très agréable !
Concernant les personnages : j’ai rapidement apprécié Lastyanax, même s’il est parfois clairement à côté de la plaque au niveau émotionnel. Je l’ai trouvé attachant et j’ai eu envie de le suivre dans son enquête mais aussi dans sa vie de tous les jours. Ambitieux, Lastyanax se rend bien compte qu’il fait certaines choses qui le mettent mal à l’aise pour arriver à une position méprisée par ses pairs. Il est aussi très perspicace et intelligent, capable de nouer rapidement les fils de l’intrigue pour comprendre comment tout fonctionne. Il va croiser le chemin d’Arka, une petite fille de treize ans qui cherche son père à Hyperborée. J’ai eu beaucoup plus de mal avec elle qu’avec Lastyanax, je ne sais pas exactement pourquoi. J’ai trouvé les premiers points de vue qui la concernaient assez agaçants et j’ai eu du mal, par la suite, à m’attacher à elle. J’ai fini par y parvenir, mais ce n’est toujours pas mon personnage préféré, loin de là. Le lecteur rencontrera également le groupe qui gravite autour de Lastyanax ainsi que celui qui se trouve auprès d’Arka. J’ai beaucoup aimé Pyrrha et Pétrocle : l’une se bat contre la misogynie d’Hyperborée, l’autre semble assez peu concerné par l’école et la politique tout en étant encore plus attachant que Lastyanax !
La fin donne envie de lire le tome 2 : pas d’urgence, mais comme une démangeaison qui commence à se faire sentir !
Donc, un excellent premier roman qui mérite amplement sa place parmi les cinq finalistes ! Une histoire prenante et des personnages haut en couleur qui font passer un très bon moment aux lecteurs !
#ISBN9782017108443
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.