Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour mars, 2021

Respect ! d’Agathe Cagé

Posté : 31 mars, 2021 @ 8:01 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Essai, SociologieRespect !

Editeur : Edition des Equateurs

Année de sortie : 2021

Nombre de pages : 170

Synopsis : « Manque de considération des hommes envers les femmes, des boomers envers les millenials, des plus favorisés envers les plus précaires, des urbains envers les ruraux, des centres-villes envers les quartiers. Abandon des plus âgés.
« Nous avons perdu le sens de l’humanité, du rapport à l’autre, de la discussion.
« Sommes-nous résignés ou simplement habitués à entendre et voir s’exprimer en permanence un mépris pour tous ceux qui sont un tant soit peu différents ou extérieurs aux tout petits milieux dans lesquels nous vivons confinés ?
« Respecter les autres dans leur diversité et dans leur singularité est un combat social, environnemental, politique. Pour nos grands-mères et nos grands-pères, pour nos sœurs et nos frères, pour nos filles et nos fils, pour nos concitoyens, d’où qu’ils viennent, quelle que soit leur histoire, quels que soient leurs espoirs.
« Que chacun puisse se dire “je suis important” et se sentir reconnu dans le regard des autres. C’est le fondement d’une société. »

R.E.S.P.E.C.T scandait Aretha Franklin. Agathe Cagé reprend ces sept lettres, ce cri, pour réconcilier notre société morcelée par nos intérêts privés, la colère et le mépris.

Déterminée à lutter contre les inégalités et pour la justice sociale, Agathe Cagé, docteure en science politique, a placé ses combats au centre de ses travaux de recherche et de ses différents engagements professionnels au cœur du pouvoir.

 

Avis : Je me disais justement que le respect dans notre société était mort – ou en voie de disparition en tout cas – quand j’ai découvert ce livre aux Editions des Equateurs ! J’ai reçu un service de presse afin de vous donner mon avis !

Avant toute chose, je tiens à dire que ce livre est un coup de cœur ; une claque en pleine figure, certes, mais un coup de cœur tout de même.

Le premier mot qui me vient en pensant à ce livre, c’est « indignation ». Certains chapitres étaient tellement énervants à lire ! Que ce soit celui sur la politique ou celui sur les inégalités hommes/femmes, j’avais envie de balancer le livre par la fenêtre tant j’étais agacée. En fait, si je suis vraiment honnête, les trois-quarts du livre m’ont mise en colère ! Cela ne veut pas dire que le livre est mauvais, loin de là ; c’est simplement qu’il reste pour moi aberrant de vivre dans une société qui ne reconnaît pas l’égalité hommes/femmes, l’égalité riches/pauvres, l’égalité blancs/personnes de couleur, l’égalité citadins/ruraux, l’égalité hétéro/LGBT, une société qui se cache derrière une pseudo égalité des chances et qui crache à la face de ceux qu’elle considère comme inférieurs. Une société qui promet mais qui reprend, petit à petit, d’année en année, plus qu’elle ne donne.

A plusieurs reprises, le lecteur sent que l’autrice est elle-même agacée : elle s’exclame, elle déplore. Mais, surtout, elle explique comment, à plusieurs niveaux, le respect n’est plus qu’un souvenir en France. Elle aborde plusieurs sujets divers, certains que j’ai mentionnés plus haut, d’autres comme le traitement des SDF ou des migrants. Comment ne pas se sentir touchés ? Comment ne pas avoir honte de vivre dans une société pareille ?

Agathe Cagé écrit, comme je l’ai dit, un chapitre entier sur la politique - sachant que le livre lui-même est en grande partie consacré à la politique et à son inefficacité en ce qui concerne la survie du respect étant donné que ses représentants n’en ont aucun pour les gens qui les entourent ou qu’ils gouvernent. C’est sans doute là que mes dernières illusions ont disparu. Elle y montre un contraste clair entre les hommes politiques d’hier et ceux d’aujourd’hui. Rien que dans le langage utilisé, dans la façon de s’adresser aux citoyens ou aux journalistes, dans la teneur des discours, quel changement ! Il n’est pas étonnant que l’on soit admiratif devant d’anciennes figures politiques d’envergure ; aujourd’hui, ces figures sont pâles, des spectres sans grâce et sans projet, si ce n’est celui de « réussir sa carrière » et de s’enrichir. Gouverner un pays ? Moi d’abord, le pays ensuite … peut-être, s’il reste quelque chose.

Pour autant, Respect ! n’est pas entièrement sombre. Il reste une lueur d’espoir : les derniers chapitres, dont l’un appelé « Modèles ». J’ai bien failli me mettre à pleurer rien qu’à la vision du nom de Samuel Paty, si rapidement oublié par tous. Ici, l’autrice nous parle de modèles auxquels elle s’accroche pour continuer à y croire : elle cite également Simone Veil et Gisèle Hachemi, entre autres. Elle rappelle que ce ne sont pas des gens qui voulaient être des héros ; c’est justement la raison pour laquelle c’en sont de vrais et non des silhouettes en carton-pâte occupées à se vendre pour obtenir ce qu’elles veulent. Après cela, Agathe Cagé interpelle le lecteur afin de lui rappeler qu’il peut agir, qu’il peut renouer avec le respect, pour lui et pour les autres, avant de formuler une nouvelle éthique de l’engagement politique.

 

Donc, un excellent essai que je conseille à tous !

La Ville sans vent, tome 1 d’Eléonore Devillepoix #plib2021

Posté : 15 mars, 2021 @ 5:20 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, YALa Ville sans vent

Editeur : Hachette

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 442

Synopsis : A dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d’Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.

 

Avis : La Ville sans vent est un des finalistes du Plib ! Je l’avais reçu en livre voyageur il y a un moment : je l’ai enfin lu !

Il faut tout d’abord que je m’arrête sur la couverture ! Si je lisais mes bouquins pour leur beauté extérieure, j’aurais certainement craqué pour celui-ci il y a longtemps ! Je la trouve très réussie, non seulement parce qu’elle est assez sobre au niveau des couleurs, avec seulement du noir, du blanc, du gris et de l’or, mais aussi parce qu’elle est très sophistiquée et très fidèle au niveau de la représentation d’Hyperborée ! Elle donne clairement envie, comme Arka le fait, d’entrer dans la ville pour la découvrir !

Commençons par l’univers ! J’ai adoré Hyperborée, ses niveaux, l’agencement de la ville, la façon dont on s’y déplace – qui m’a fait penser à Pratchett tout le long. Je l’ai trouvée originale et surprenante tout en étant une ville dans laquelle il est difficile d’avoir envie de vivre. Hyperborée est percluse d’inégalités et de violence, qu’elle soit physique ou sociale, que ce soit au premier ou au dernier niveau. Au fil des pages, le lecteur se rend compte qu’il n’est pas bon être né.e pauvre ou femme dans la ville, ce qui est rapidement révoltant. J’ai également adoré le côté politique du roman : Lastyanax, le jour-même de sa soutenance, va devoir naviguer les eaux troubles d’Hyperborée, tout en résolvant le mystère de la disparition de son mentor. Rapidement, le lecteur pense comprendre qui est responsable de ce qui arrive dans la ville, mais le « complot » est plus vaste et plus surprenant que ce à quoi il s’attendait ! J’ai été surprise par les révélations finales, même si elles m’ont semblé peut-être un peu trop énormes.

Peut-être que le nom « Hyperborée » vous a déjà mis sur la piste : j’ai adoré l’influence grecque que l’on sent un peu partout dans le livre. Que ce soit au dernier niveau, avec les mages vêtus de leur toge, avec l’école de magie ou sa bibliothèque, avec les noms des personnages et de la ville, avec la mention des Amazones : tout rappelle la Grèce antique et c’était un vrai plaisir ! (à part le côté misogyne de la société grecque, bien sûr !) J’ai donc beaucoup aimé l’école et les quelques cours auxquels nous assistons avec les personnages ; j’ai aimé assister aux épreuves de l’Attribution, qui m’ont donné envie de relire Hunger Games ou Ready Player One ; j’ai aimé la fin, qui met parfois le lecteur au désespoir. Tout cela est porté par une écriture que j’ai trouvée très agréable !

Concernant les personnages : j’ai rapidement apprécié Lastyanax, même s’il est parfois clairement à côté de la plaque au niveau émotionnel. Je l’ai trouvé attachant et j’ai eu envie de le suivre dans son enquête mais aussi dans sa vie de tous les jours. Ambitieux, Lastyanax se rend bien compte qu’il fait certaines choses qui le mettent mal à l’aise pour arriver à une position méprisée par ses pairs. Il est aussi très perspicace et intelligent, capable de nouer rapidement les fils de l’intrigue pour comprendre comment tout fonctionne. Il va croiser le chemin d’Arka, une petite fille de treize ans qui cherche son père à Hyperborée. J’ai eu beaucoup plus de mal avec elle qu’avec Lastyanax, je ne sais pas exactement pourquoi. J’ai trouvé les premiers points de vue qui la concernaient assez agaçants et j’ai eu du mal, par la suite, à m’attacher à elle. J’ai fini par y parvenir, mais ce n’est toujours pas mon personnage préféré, loin de là. Le lecteur rencontrera également le groupe qui gravite autour de Lastyanax ainsi que celui qui se trouve auprès d’Arka. J’ai beaucoup aimé Pyrrha et Pétrocle : l’une se bat contre la misogynie d’Hyperborée, l’autre semble assez peu concerné par l’école et la politique tout en étant encore plus attachant que Lastyanax !

La fin donne envie de lire le tome 2 : pas d’urgence, mais comme une démangeaison qui commence à se faire sentir !

 

Donc, un excellent premier roman qui mérite amplement sa place parmi les cinq finalistes ! Une histoire prenante et des personnages haut en couleur qui font passer un très bon moment aux lecteurs !

#ISBN9782017108443

Steam Sailors, tome 1 : L’Héliotrope d’Ellie S. Green #plib2021

Posté : 11 mars, 2021 @ 5:10 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy, JeunesseSteam Sailors

Editeur : GulfStream

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 377

Synopsis : Il fut un temps où les Alchimistes nourrissaient le Haut et Bas-Monde de leurs inventions merveilleuses, produits de magie et de science. Un temps de machines extraordinaires, de prodiges électriques et d’individus aux pouvoirs fantastiques. Une époque révolue depuis que les Industriels ont éradiqué les Alchimistes et leur formidable savoir. Pourtant, on raconte qu’à l’aube de leur disparition, ils auraient caché leur fabuleux trésor dans une cité secrète…

Quatre siècles après la Grande-Fracture, les habitants du Bas-Monde traversent une ère obscure et rétrograde, tandis que le Haut-Monde, figé depuis l’extinction des Alchimistes, demeure inaccessible et fait l’objet de tous les fantasmes. Originaire du Bas-Monde, Prudence vit en paria car elle voit l’avenir en rêves. Une nuit, son village est attaqué par des pirates du ciel. Enlevée et enrôlée de force à bord de l’Héliotrope, un navire volant à la sinistre réputation, la jeune orpheline découvre un nouvel univers, celui du ciel et des pirates. Prudence fait la connaissance des membres de l’équipage, qui ne tardent pas à lui révéler leur secret : ils détiennent un indice, menant à une série de « clefs » disséminées dans le monde, qui permettait de retrouver la cité des Alchimistes…

 

Avis : J’ai reçu ce roman en livre voyageur pour le Plib : merci encore aux organisatrices pour ce procédé et à la jurée qui a proposé de prêter Steam Sailors !

Honnêtement, quand j’ai vu le résumé, je n’étais pas très emballée : une aventure sur un bateau pirate ne me disait pas grand-chose.

Quelle erreur ! J’ai passé un excellent moment !

Le lecteur suit Prudence, une jeune fille qui vit dans le Bas-Monde. Marginale, elle vit seule à cause de quelque chose qui la différencie des autres. Rejetée, elle est propulsée dans le monde des pirates quand l’Héliotrophe descend vers Murs-Mouillés pour une mission. J’ai beaucoup aimé l’héroïne : elle est très attachante et c’est un plaisir de la voir évoluer au fil des pages. Ses capacités sont également fascinantes et donnent envie d’en apprendre plus sur ses origines ! J’ai également adoré qu’elle sache manier les plantes et qu’elle SPOILER 1

Quant aux autres personnages, on va dire qu’ils se répartissent à peu près en deux catégories : les pirates et les autres.
Je me suis globalement attachée à tous les pirates, plus particulièrement à Gareth, Petrus et Mousquet. Chacun a une personnalité bien à lui, mais chacun est aussi proche des autres grâce à ce lien qui unit tous les membres de l’équipage. Bien sûr, nous sommes en présence d’un groupe soudé donc j’étais JOIE ! J’ai aimé que les pirates ne soient pas édulcorés malgré la présence de Prudence : ils aiment boire, sont parfois (souvent ?) sales, aiment faire la fête et aller dans les maisons de compagnie quand ils mettent pied à terre, sont prêts à tuer pour survivre ou pour réussir une mission, ne font pas de quartier ni de prisonniers, s’opposent à l’autorité royale et se moquent d’à peu près tout – ou semblent le faire, en tout cas. Cela permet de s’immerger complètement dans un univers complexe et réaliste dans lequel le lecteur a envie de rester encore et encore !
Quant aux autres … A partir du moment où le lecteur est attaché aux pirates, il est difficile pour les personnages qui s’opposent à eux de se faire apprécier. Certains ressortent particulièrement à cause de leur personnalité explosive – Jin-Feng – ou de leur arrogante stupidité – Germain Grandford. SPOILER 2 

L’un des énormes points positifs de ce roman est l’Héliotrope. Comme j’aimerais pouvoir, l’espace d’un instant, me trouver sur le bateau !! Il fait quasiment partie des personnages tant il est important dans ce roman. Lieu de vie permanent des pirates, il est aussi un un lieu plein de surprises pour Prudence qui finit par le découvrir. J’ai adoré certaines scènes, notamment celle de la bibliothèque ou SPOILER 3 Il fait sans doute déjà partie de mes lieux littéraires préférés !

Penchons-nous maintenant sur l’intrigue ! J’ai aimé que l’action arrive rapidement – dès le prologue ! -, que les rebondissements soient nombreux, mais que cela n’empêche pas le roman de comporter des passages plus chargés d’émotion. J’ai eu l’impression d’un dosage parfait : pas de longueurs, des passages de description aux bons moments, des séquences variées, des décors différents au fil des aventures. J’ai beaucoup voyagé en quelques pages ! En plus de tout cela, plusieurs mystères se glissent dans le roman : tout d’abord, le capitaine du bateau ; puis la particularité de Prudence ; enfin, quelque chose de plus important, une grande quête vers laquelle chacun semble tendre. J’ai aimé que l’intrigue prenne ainsi de l’ampleur petit à petit. SPOILER 4 A cela s’ajoute un univers prenant, peuplé d’êtres qui ressemblent à ceux de notre monde sans l’être tout à fait.

Un petit mot sur l’écriture, que j’ai trouvé très agréable, fluide, facile à suivre et de grande qualité ! Elle ne fait pas que raconter l’histoire, elle la porte et la sublime !

La fin laisse présager un tome 2 bourré de nouvelles aventures fascinantes et de grandes révélations ! J’ai hâte !

 

Donc, un premier tome très réussi, qui donne envie de rester plus longtemps sur l’Héliotrope avec ses membres d’équipage !

 

SPOILER 1 finisse par occuper le poste de guérisseuse. Elle m’a fait penser à ces femmes que l’on qualifiait de sorcières parce qu’elles étaient capables de soigner/guérir les gens, ce qui me l’a rendu d’autant plus sympathique ! J’ai également adoré la relation qu’elle tisse avec certains personnages, notamment Gareth et Petrus, mais aussi Ezekiel et Mousquet ! 

SPOILER 2 Seul Magnus Stettwald échappe à ce traitement ; en effet, le lecteur peut se douter que quelque chose de particulier va lui arriver étant donné qu’il est l’un des rares, voire le seul, personnages dont le lecteur connaît les pensées alors qu’il n’est pas un pirate. J’ai fini par l’apprécier, sans doute grâce à Prudence et Gareth.

SPOILER 3 la partie de … grodruning (?) que j’ai trouvé géniale à lire !

SPOILER 4 Comme j’ai envie de lire la suite pour en apprendre davantage sur les Alchimistes !!

 

#ISBN9782354887752

The Turn of the Key de Ruth Ware

Posté : 6 mars, 2021 @ 7:05 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Thriller The Turn of the Key

Editeur : Gallery/Scout Press

Année de sortie : 2019

Nombre pages : 337

Titre en français : pas encore traduit

Synopsis : From the #1 New York Times bestselling author of In a Dark, Dark Wood, The Woman in Cabin 10, The Lying Game, and The Death of Mrs. Westaway comes Ruth Ware’s highly anticipated fifth novel.

When she stumbles across the ad, she’s looking for something else completely. But it seems like too good an opportunity to miss—a live-in nannying post, with a staggeringly generous salary. And when Rowan Caine arrives at Heatherbrae House, she is smitten—by the luxurious “smart” home fitted out with all modern conveniences, by the beautiful Scottish Highlands, and by this picture-perfect family.

What she doesn’t know is that she’s stepping into a nightmare—one that will end with a child dead and herself in prison awaiting trial for murder.

Writing to her lawyer from prison, she struggles to explain the unravelling events that led to her incarceration. It wasn’t just the constant surveillance from the cameras installed around the house, or the malfunctioning technology that woke the household with booming music, or turned the lights off at the worst possible time. It wasn’t just the girls, who turned out to be a far cry from the immaculately behaved model children she met at her interview. It wasn’t even the way she was left alone for weeks at a time, with no adults around apart from the enigmatic handyman, Jack Grant.

It was everything.

She knows she’s made mistakes. She admits that she lied to obtain the post, and that her behavior toward the children wasn’t always ideal. She’s not innocent, by any means. But, she maintains, she’s not guilty—at least not of murder. Which means someone else is.

Full of spellbinding menace and told in Ruth Ware’s signature suspenseful style, The Turn of the Key is an unputdownable thriller from the Agatha Christie of our time.

 

Avis : A VENIR

 

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