Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour janvier, 2021

The Mortal Instruments, book 4: City of Fallen Angels de Cassandra Clare

Posté : 24 janvier, 2021 @ 11:07 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy City of Fallen Angels

Editeur : Walker Books

Année de sortie : 2015 [2011]

Nombre de pages : 435

Titre en VF : The Mortal Instruments, tome 4 : La Cité des anges déchus

Synopsis : To love is to destroy…

The Mortal War is over, and Clary Fray is home in New York, excited about all the possibilities before her. She’s training to become a Shadowhunter and – most importantly of all – she can finally call Jace her boyfriend. But her happiness has come at a price…

 

Avis : A VENIR

Ce qu’il faut de courage : Plaidoyer pour le revenu universel de Benoît Hamon

Posté : 22 janvier, 2021 @ 7:46 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Essai, Politique, Sociologie Ce qu'il faut de courage

Editeur : Editions des Equateurs

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 250

Synopsis : Le revenu universel sera la grande conquête sociale du siècle. Un instrument de justice qui permet d’éradiquer la pauvreté. Un revenu qui libère les hommes de la « cage de fer » consumériste, productiviste et capitaliste. Une bombe démocratique qui affranchit de la tyrannie du court terme, ralentit le temps et rétablit la juste hiérarchie entre l’homme et la machine. C’est par le revenu universel d’existence que nous préparerons une société où la nature n’est plus seulement considérée comme une ressource, mais comme un bien commun. Ce salaire du bonheur, par opposition au salaire de la peur, propose un choix existentiel, une éthique de l’individu réconcilié avec le collectif et la nature.

 

Avis : Ce livre m’a été envoyé en service presse par les Éditions des Équateurs : merci encore !

Depuis ma lecture d’Utopies réalistes de Rutger Bregman et ma découverte de la notion de revenu universel, j’ai très envie d’en apprendre davantage ! Entre les rires moqueurs et les congédiements méprisants de la main, j’avais l’impression que ce concept méconnu était d’office jeté aux oubliettes pour son manque de réalisme.

Benoît Hamon nous explique ici point par point les raisons pour lesquelles il pense que le temps est venu pour le revenu universel. J’ai aimé la façon dont son essai est structuré : méthodique, il aborde d’abord des aspects plus théoriques avant d’arriver peu à peu au côté pratique, à la réalisation concrète de cette idée. Il évoque, bien sûr, la politique, sa campagne présidentielle – assez brièvement d’ailleurs, puisque ce n’est pas du tout le centre de son propos -, la présidence actuelle et ce qu’elle implique au niveau de la justice sociale – sans grande surprise, rien de bon. Il met également l’accent sur l’écologie et le réchauffement climatique, expliquant ainsi en quoi le revenu universel pourrait permettre d’agir aussi pour notre planète.

Je n’ai pas pu m’empêcher, à plusieurs reprises, de hocher la tête, d’acquiescer ; j’ai annoté le livre un peu partout, soulignant par-ci, encadrant par-là. J’ai envie de propager cet essai, de le partager avec tous, qu’il soit lu massivement, qu’il apprenne à d’autres que moi les vertus du revenu universel mais aussi ce que c’est que d’être humain. Ce livre, en effet, nous rappelle que nous vivons dans une société qui nous prive de certains droits sans que nous nous en rendions compte, parce que nous sommes aveuglés par ceci ou cela. Être humain, ce n’est pas chérir l’argent, le chercher à tout prix, être en constante concurrence, trimer jusqu’à mourir sans avoir profiter de rien ; c’est partager des valeurs, prendre le temps de vivre avec les personnes qui nous entourent, apprendre à connaître, à aimer, chercher sa voie, en changer sans se sentir en danger, sans se mettre la pression, sans qu’une horloge imaginaire, proche de notre oreille, mesure avec fracas l’écoulement du temps que l’on perd. Benoît Hamon m’a donné envie de me replonger dans la philosophie et de « réveiller » tous ceux qui se sont laissé endormir par les « sirènes » du capitalisme. Évidemment, cette idéologie est énormément critiquée dans cet essai, comme elle l’était dans le précédent que j’ai lu, Dans les imaginaires du futur d’Ariel Kyrou. Plus je lis d’essais de ce type, plus je sens venir l’agonie de notre système actuel. C’est à la fois effrayant et excitant : quelque chose d’autre, de nouveau, arrive. 

En fin de compte, plus qu’un plaidoyer pour le revenu universel, Ce qu’il faut de courage est un plaidoyer pour l’humain, un rappel qu’une autre vie est possible, une vie meilleure, plus proche de la nature, plus proche des autres, plus proche d’un bien-être essentiel pour tous. 

 

Donc, un excellent essai qui explique en profondeur les bienfaits du revenu universel et les raisons pour lesquelles il est temps qu’il soit mis en place. 

Dans les imaginaires du futur d’Ariel Kyrou

Posté : 7 janvier, 2021 @ 8:36 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Essai, Science-fictionDans les imaginaires du futur

Editeur : ActuSF

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 591

Synopsis : Les deux imaginaires du futur les plus forts aujourd’hui sont la démesure technologique et l’apocalypse environnementale. Ils se conjuguent pour susciter en nous une sidération, un court-circuit de la pensée et de l’action. L’enjeu de cet essai c’est de sortir de cette impasse en traçant des chemins et un horizon pour y arriver : la construction d’utopies politiques, lucides sur le long terme, d’inspiration anarchiste et terrestre, contre l’idéologie dominante et en toute conscience des risques de dystopie. Sa méthode : considérer les séries TV et les films de cinéma, les BD, les romans et les nouvelles de science-fiction comme une extraordinaire source de savoirs et de pistes pour comprendre les impasses actuelles de l’écologie et du tout numérique, puis tenter d’entrouvrir des voies alternatives pour demain.

 

Avis : Quand j’ai lu le résumé de ce livre et que j’ai compris qu’Ariel Kyrou – que je ne connaissais pas alors – avait écrit un essai sur la science-fiction, j’ai sauté le pas et demandé un service de presse aux éditions ActuSF qui, depuis, ont fait de moi une de leurs partenaires ! Merci encore !

Premier point important à noter : l’écriture d’Ariel Kyrou est clairement celle d’un essayiste. Elle est denseriche et le vocabulaire est élaboré. Ce n’est pas une introduction à la SF ou aux réflexions qu’elle peut amener dans nos sociétés : c’est véritablement un essai plein et entier, qui se lit lentement, dont le lecteur doit s’imprégner pour le comprendre et l’assimiler. Les réflexions ne sont pas effleurées mais poussées, avec exemples tirés de romans – parfois de nouvelles ou de films – à l’appui. Certaines œuvres sont même analysées longuement – ce qui peut être problématique pour les lecteurs et lectrices qui ne les ont pas lues au préalable … ou, en tout cas, qui auraient aimé les découvrir sans spoilers. Il va sans dire, je pense, que cet essai est intelligent et ne s’embarrasse pas de raccourcis tous faits, bien au contraire ! Ariel Kyrou descend certains « prophètes » du futur comme Elon Musk ou Jeff Bezos, mais également ceux qui tiennent les rênes du capitalisme et se pensent les grands sauveurs de l’humanité, comme Bill Gates. Autant vous dire que cet essai est donc également très politique : on y traite de notre société actuelle, gangrenée par l’ultracapitalisme, incapable de sortir de ses schémas sclérosés, engluée dans une boue financière qui noie les êtres humains et non-humains. On y traite de la SF qui appuie cette société, qui la renforce et qui montre l’impossibilité de la vie future sur Terre. Et on y traite d’autres œuvres, de chefs-d’œuvre même parfois, qui présentent d’autres modèles, qui s’éloignent de la dichotomie technologie/nature, qui tentent de marier ces deux supposées opposées.

Brillant, cet essai pousse son lecteur à la réflexion, à envisager un avenir différent de celui qui lui est massivement présenté aujourd’hui. A coups de références aussi françaises qu’étrangères, de citations tirées de romans, de nouvelles ou d’autres essais, l’auteur nous montre ce que, peut-être, nous n’avions pas vu dans la SF : un réservoir de possibles, un immense arbre d’avenirs, une vie différente sur Terre et ailleurs. La SF, non comme un genre honni par les « littérateurs »,  non comme un genre de divertissement exclusif, mais comme un genre qui permet de pousser plus loin, de voir plus loin, d’imaginer des mondes qui pourraient être les nôtres tout en restant cohérents, plausibles, réalistes.

Malgré les spoilers dont j’ai parlés plus haut, Ariel Kyrou m’a terriblement donné envie de lire la majorité des oeuvres qu’il cite, entre autres 2312 et les romans d’Ursula K. Le Guin, comme The Dispossessed ou The Word for World is Forest ! Il est maintenant temps pour moi d’ajouter les romans qui ne s’y trouvaient pas encore dans ma wish-list !

 

Donc, un excellent essai qui remet en perspective notre vision du futur, de la science-fiction et ce qu’elle nous apporte !

 

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