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I found myself in Wonderland.

No(s) futur(s) : Imaginer les possibles du changement climatique sous la direction d’Aline Aurias, Roland Lehoucq, Daniel Suchet et Jérôme Vincent

Classé dans : Avis littéraires — 6 octobre 2020 @ 12 h 05 min

Genre : Essai, Nouvelle, Science-fictionNo(s) futur(s)

Editeur : ActuSF (Les 3 Souhaits)

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 529

Synopsis : Sous la direction d’Aline Aurias, Roland Lehoucq, Daniel Suchet & Jérôme Vincent

Préface de Valérie Masson-Delmotte, co-présidente du groupe n°1 du GIEC.

10 textes de science, 10 textes de fiction : 20 regards issus de la rencontre entre scientifiques et créateurs d’imaginaire, pour explorer et expliquer les possibles du changement climatique. Inspiré par les rapports du GIEC, Nos futurs donne à voir et à penser les innombrables facettes du lien entre le climat et nos sociétés : inégalités, biodiversité, urbanisme, santé, industrie … Un mélange original, éclairant et stimulant, et plus que jamais nécessaire : car chaque demi-degré compte, chaque année compte, chaque choix compte …

Mathieu Auzanneau, Anne Barre, Audrey Berry, Philippe Bihouix, Pierre Bordage, Claire Chenu, Chloé Chevalier, Isabelle Czernichowski-Lauriol, Jeanne A-Debats, Catherine Dufour, Claude Ecken, Estelle Faye, Laurent Genefort, Raphaël Granier de Cassagnac, Marie-Jeanne Husset, Sylvie Lainé, Jane Lecomte, Jean-Marc Ligny, Pascal Maugis, Véronique Moreira, François Moutou, Sylvain Pellerin et Vincent Viguié.

 

Avis : J’ai reçu No(s) futur(s) en service presse de la part des éditions ActuSF que je remercie encore !

Ce livre est un recueil de vingt textes sur le changement climatique : dix textes scientifiques, dix textes de fiction. A chaque fois, la nouvelle fictive est écrite suite à une collaboration entre écrivain.e et expert.e scientifique. Rien que pour cette idée, j’étais très intriguée !

J’ai adoré le fait que les sujets, tout en restant focalisés sur le changement climatique et le développement durable, soient tout de même divers – qu’il n’y ait pas, par exemple, trois ensembles qui traitent d’un même thème. Sont évoqués les ODD, Objectifs de Développement Durable, tout le long du recueil : aucun n’est traité deux fois, même si certains se recoupent ou mentionnent un autre ODD. Le texte scientifique vient toujours avant la nouvelle : il permet d’expliquer les bases mais aussi le problème rencontré ainsi que les solutions possibles – et les futurs qui en découlent. Le lecteur apprend donc beaucoup de choses sur tous ces sujets ou se voit offrir un rappel sur des éléments qu’il peut avoir oublier ! En ce qui concerne les nouvelles, j’ai découvert de nouveaux auteurs et de nouvelles autrices que je n’avais jamais lu.e.s, comme Estelle Faye ou Chloé Chevalier ! J’ai trouvé très intéressante l’articulation entre les deux textes, la fiction reprenant des éléments expliqués dans la partie scientifique pour montrer aux lecteurs le futur possible.

Mais, pour autant, j’ai trouvé cette lecture parfois fastidieuse – je pense que c’est aussi la période qui fait, en partie. Je suis sûre de ne pas avoir tout compris des textes scientifiques, soit parce que mon cerveau n’était pas entièrement disponible au moment de la lecture, soit parce que les auteurs et autrices sont, comme je l’ai dit, des expert.e.s et donc emploient des termes et expliquent des choses qui sont sans doute évidentes pour eux, mais qui ne le sont pas du tout pour nous. Pour autant, comme je l’ai dit plus haut, cela permet au lecteur d’apprendre beaucoup !

J’aurais dû m’en douter en lisant le titre et son sous-entendu, no future : certaines nouvelles – et même certains textes scientifiques – sont assez déprimants. Évidemment, nous le savons, la situation n’est pas du tout idéale, et même loin de là. Les scientifiques nous expliquent comment on peut endiguer le changement climatique sans l’arrêter, mais ce qui m’a surtout déprimée, c’est la prise de conscience que les individus peuvent faire tout ce qu’ils veulent, tant que les gouvernements et les industries ne mettent pas clairement la main à la patte, les chiffres ne bougeront pas suffisamment. Et c’est en partie ce qu’on peut reprocher à ceux qui culpabilisent les consommateurs. C’est très bien de mettre en place des politiques écologiques, de demander aux individus de réduire leur consommation de carburant, de passer au vert, de trier, de faire ceci et cela : ils ont parfois l’impression d’être une souris face à un troupeau d’éléphants qui eux polluent sans vergogne et ils se sentent impuissants. Un des textes scientifiques évoquent cela, ce que j’ai vraiment apprécié ; d’autres mettent en avant des politiques qui doivent prendre en compte la justice sociale, ce qui n’est pas le cas, par exemple, de la taxe carbone. L’un d’entre eux, celui sur l’ODD « Villes et communautés durables », évoque un futur qui m’a paru utopique avant d’évoquer l’inverse, un futur dystopique et cauchemardesque. Autant vous dire que le moral n’était pas toujours au beau fixe pendant la lecture ! Enfin, j’ai trouvé quelques coquilles qui n’ont pas gêné ma lecture, mais que j’ai remarqué tout de même !

 

Donc, ce livre permet d’alimenter la réflexion sur le changement climatique et les futurs possibles au vu de notre situation actuelle. Peu sont optimistes, même si certains textes scientifiques évoquent des possibilités de futurs non catastrophiques. Une lecture que j’ai … « appréciée » n’est sans doute pas le bon verbe, mais je suis contente d’avoir lu ce livre et d’avoir appris autant de choses !

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