Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour septembre, 2020

Sauveur & fils, saison 1 de Marie-Aude Murail

Posté : 16 septembre, 2020 @ 12:21 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : ContemporaineSauveur & fils 1

Editeur : L’Ecole des loisirs

Année de sortie : 2016

Nombre de pages : 329

Synopsis : Quand on s’appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d’affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s’évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois soeurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme…
Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien.
Mais à toujours s’occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ?

 

Avis : Ce livre m’a été conseillée par mon amie Aurore, puis par mon amie Sarah, puis par ma collègue Émilie … comment vous dire ? J’étais cernée, je ne pouvais plus résister !

Quel régal que ce livre ! Tout est excellent, je n’ai aucun point négatif à noter !!

Premier élément (superficiel, certes, mais quand même !) : j’aime beaucoup les couvertures ! Je sais qu’elles ne plaisent pas à tout le monde, mais je les trouve un peu décalées et très mignonnes !

Maintenant, petite liste de tout ce qui vaut le coup dans cette série aka pourquoi vous devriez la lire le plus vite possible :
- les personnages : dès le début, la majorité d’entre eux – surtout Sauveur et Lazare ! – est très attachante. Potentiellement intimidant par son physique, Sauveur a un grand cœur qu’il utilise à la fois dans son métier de psy et à côté – puisque son travail déborde souvent, la frontière entre la vie privée et la vie pro étant très mince. Je l’ai adoré, comme les patients et autres personnes qui croisent sa route. Lazare, comme son ami Paul, est adorable, mais il souffre du fait que son père ne lui parle pas de sa maman, décédée quand il était encore très petit. J’ai adoré que ces deux petits, ainsi que les autres enfants que l’on découvre dans ce tome, rappelle au lecteur la candeur de l’enfance. Leur vie tourne autour de sujets qui nous paraissent parfois ridicules, et pourtant … C’est si doux, si tendre, si émouvant de se retrouver dans les pensées du petit Paul qui ferait tout pour que sa maman soit heureuse …
- c’est le point le plus important pour moi dans cette série : l’émotion. Elle peut être très intense dans les deux sens : très joyeuse ou très triste. Tous les patients sont touchants, mais les plus jeunes sont les plus émouvants. Le lecteur peut également s’énerver face à certains parents incapables de comprendre que leur enfant souffre : certains ne le voient vraiment pas, d’autres ne veulent pas l’admettre – j’ai eu plusieurs fois envie de frapper M. Carré, je l’avoue. Les plus frustrants et ceux qui m’ont le plus touchée personnellement sont peut-être les enfants dont les parents sont séparés ou divorcés et qui doivent assister à des scènes difficiles, voire à des réquisitoires de l’un des parents contre l’autre. Sauveur peut également avoir des patients qui sont violentés et, là encore, c’est dur à lire sans que ce soit décrit en profondeur, heureusement !
- les sujets traités. Comme on peut s’y attendre, les patients de Sauveur ne viennent pas le voir pour une égratignure au genou. Parfois, ils cachent leur souffrance derrière des prétextes, ce que le psy (et le lecteur !) comprend au fil des séances. Parfois, c’est si dur que Sauveur se demande s’il est le plus à même pour aider son patient. L’autrice est prête à traiter des sujets assez lourds : les enfants de parents séparés, comme je l’ai dit plus haut, mais aussi le racisme auquel Sauveur peut faire face, le suicide, la violence contre des enfants, la phobie scolaire, la santé mentale qui nécessite une prise en charge en hôpital psychiatrique, l’homosexualité, la recherche de son identité sexuelle … j’ai trouvé que c’était très intéressant d’avoir autant de sujets différents, facilement placés dans un seul livre grâce au cadre que donne l’e métier de Sauveur.

J’ai beaucoup aimé la dernière partie et la fin du roman dans lesquelles le lecteur en apprend plus sur Sauveur, son passé, ses origines. Cela permet aussi de toucher à une culture différente - je ne connaissais pas du tout le quimbois par exemple !

Je me répète : cette série est parfaite. Elle permet à la fois d’apprendre, de réfléchir, de s’émouvoir, de rire, de pleurer (de joie ou de tristesse), de sentir son cœur fondre. Clairement une série coup de cœur, même avec un seul tome lu !

 

Donc, un excellent premier tome de série !! Rien à dire de plus, si ce n’est : allez le lire !!

Stories in the Stars: An Atlas of Constellations de Susannah Hislop

Posté : 16 septembre, 2020 @ 12:18 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Mythologie, ScienceStories in the Stars

Editeur : Penguin

Année de sortie : 2015 [2014]

Nombre de pages : 214

Titre en français : Atlas des constellations

Synopsis : A beautifully illustrated Penguin Hardcover that invites readers to travel the night sky and discover the universe of stories in the stars

To those who can decipher it, the night sky is alive with gods and goddesses, animals and mythical creatures—an endless carnival played out in shining constellations. Amidst this jet-black canvas pricked with white dots, a hunter leaps in pursuit with his dogs at his heels, a sea monster threatens a maiden in distress, and a pair of twins lives forever.

In Stories in the Stars, writer and stargazer Susanna Hislop and international artist Hannah Waldron present an imaginative journey through the heavens. Leaping between centuries, cultures, and traditions, they explore each of the night sky’s eighty-eight constellations through gorgeous illustrations and vivid descriptions that will linger in readers’ minds long after they’ve closed the book and stepped outside on a starry night.

 

Avis : Amoureuse de mythologie et d’étoiles, je ne pouvais qu’aimer ce livre !

Et pourtant, ça n’a pas très bien commencé. En effet, je pensais lire un livre sur les constellations, certes, mais plus tourné vers le côté scientifique ; ce livre est centré sur les histoires des constellations. Et heureusement ! Le peu de matériau scientifique a failli me perdre ! Rien que le mot « astérisme » m’a laissé perplexe pendant une bonne partie du livre avant que je comprenne enfin à quoi il correspondait ! 

Stories in the Stars fait exactement ce qu’il promet dans le titre : il raconte les histoires des amoncellements d’étoiles, les mythes ou légendes (ou autres !) qu’ils représentent. J’ai adoré en découvrir certaines – même si je ne parviens toujours pas à reconnaître les étoiles bêta ou gamma ! J’ai adoré que l’autrice ne se concentre pas uniquement sur la mythologie grecque et qu’elle mentionne d’autres cultures, qu’elle nous parle de Lacaille et de ses objets scientifiques, qu’elle évoque l’interprétation des étoiles à travers Alice au pays des merveillesqu’elle mentionne parfois quand et où l’on voit ces constellations – expliquant au passage la raison pour laquelle certaines d’entre elles sont vues différemment dans les hémisphères nord et sud. J’ai adoré la façon dont l’autrice raconte : différents formats sont utilisés – il n’y en a qu’un seul qui ne m’a pas intéressée. J’ai également beaucoup aimé le ton : l’autrice nous donne parfois son avis, ce que j’ai vraiment apprécié ! Elle ne se cache pas derrière l’objectivité et n’hésite pas à nous dire ce qu’elle pense.

Le seul élément gênant pour moi : le fait qu’en format numérique, on ne voit pas très bien les illustrations, qui, pourtant, ont l’air très belles ! Je pense prendre un exemplaire papier – ce livre est très beau et très intéressant à feuilleter je pense ! – donc je finirai par les voir, mais j’étais un peu frustrée à cause de ça !

 

Donc, un excellent livre pour découvrir les histoires de chacune des quatre-vingt-huit constellations répertoriées ! 

The Dinner d’Herman Koch

Posté : 16 septembre, 2020 @ 12:14 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : ContemporaineThe Diner

Editeur : Atlantic Books

Année de sortie : 2012 [2009]

Nombre de pages : 311

Titre en VO : Het Diner

Titre en français : Le Dîner

Synopsis : An internationally bestselling phenomenon: the darkly suspenseful, highly controversial tale of two families struggling to make the hardest decision of their lives – all over the course of one meal.

It’s a summer’s evening in Amsterdam, and two couples meet at a fashionable restaurant for dinner. Between mouthfuls of food and over the polite scrapings of cutlery, the conversation remains a gentle hum of polite discourse – the banality of work, the triviality of the holidays. But behind the empty words, terrible things need to be said, and with every forced smile and every new course, the knives are being sharpened.

Each couple has a fifteen-year-old son. The two boys are united by their accountability for a single horrific act; an act that has triggered a police investigation and shattered the comfortable, insulated worlds of their families. As the dinner reaches its culinary climax, the conversation finally touches on their children. As civility and friendship disintegrate, each couple show just how far they are prepared to go to protect those they love.

Tautly written, incredibly gripping, and told by an unforgettable narrator, The Dinner promises to be the topic of countless dinner party debates. Skewering everything from parenting values to pretentious menus to political convictions, this novel reveals the dark side of genteel society and asks what each of us would do in the face of unimaginable tragedy.

 

Avis : Je suis tombée sur ce livre sur Scribd. Il était dans ma wish-list, j’avais pensé à lui dans la semaine : il n’en fallait pas plus pour que je décide de le lire.

Ma réaction à la fin et pendant toute la lecture : « qu’est-ce que je suis en train de lire ? », « qu’est-ce que je viens de lire ? », « qu’est-ce que c’est que ça ? »

The Dinner pourrait être l’un des livres, si ce n’est LE livre le plus étrange que j’ai jamais lu. Étrange parce qu’il est difficile à apprécier, à chroniquer et, parfois même, à lire.

Je vais commencer avec l’intrigue : le narrateur et sa femme sortent pour dîner avec Serge Lohman SPOILER 1 et sa femme. Dès le début, le lecteur comprend qu’il y a quelques tensions entre les deux couples et que le narrateur n’a pas envie d’être là. SPOILER 2 Je ne dirai rien de plus sur l’intrigue, si ce n’est que le livre est divisé en cinq parties qui suivent l’avancée du dîner.

Parlons de ce que j’ai aimé dans ce roman :
- le format : à la fois la façon de diviser le livre et la façon dont il est narré. C’est une narration à la première personne dans laquelle le narrateur revient dans le temps régulièrement pour expliquer ce qui est arrivé ou pourquoi il se trouve dans cette situation. SPOILER 3 J’ai été un peu surprise parfois par la façon dont il parle, par ce qu’il dit. Il semble parfois arrogant, il est souvent extrême niveau réaction ou mots employés. SPOILER 4
- la partie santé mentale
- même si j’ai aussi des choses négatives à dire sur cette partie.
- le fait que ce livre n’est pas peur de traiter des sujets lourds, comme le racisme, l’adoption, la violence, la justice. J’étais parfois d’accord mais … j’étais surtout perplexe la plupart du temps. … Es-tu vraiment sûr de toi ? Es-tu sérieux ?

Et c’est pourquoi il est difficile de parler de ce livre. J’étais souvent mal-à-l’aise. Voilà pourquoi :
- la partie santé mentale. Le lecteur peut deviner la maladie dont il est question s’il s’y connaît un peu en santé mentale, mais rien n’est clairement dit. SPOILER 5
- la façon dont le narrateur crée du suspense et de l’anticipation. J’ai parfois grincé des dents ou levé les yeux au ciel en lisant des phrases comme « et, d’un coup, il savait » sans explications qui suivent ! Je déteste quand les auteurs font ça !
- ce peut être lié à la partie santé mentale, mais la façon dont Paul et Claire réagissent à ce qui est arrivé (je ne peux pas trop en dire pour ne pas vous spoiler) : SPOILER 6 J’étais très mal-à-l’aise dès qu’ils parlaient de classes plus pauvres ou de personnes de couleur. J’étais mal-à-l’aise quand Claire SPOILER 7 J’étais mal-à-l’aise quand la peine capitale/de mort est un sujet de débat. J’étais mal-à-l’aise et je sais/devine que c’était le but. Pour autant, je n’ai pas du tout apprécié.
- les problèmes familiaux. Clairement, tout ne va pas bien dans cette famille. SPOILER 8 J’ai aimé que ce roman montre cet aspect des relations familiales, mais cela m’a parfois mise mal-à-l’aise. C’est si viscéral, si fort. Et si écœurantSPOILER 9

 

Donc, je ne sais pas si j’ai aimé ce livre. Je pencherai vers le non.

 

SPOILER 1 qui est le frère du narrateur et un politicien célèbre 

SPOILER 2 Il m’a fait penser à un introverti qui n’a pas envie de sortir : il n’a pas envie d’y aller, mais il le fait quand même. Sauf qu’il ne veut pas y aller parce qu’il semble fortement, peut-être pas détester, mais au moins déprécier son frère, et non parce qu’il a besoin de se recharger et de passer un moment loin de toute compagnie. 

SPOILER 3 Je ne suis pas sûre à 100% que Paul est un narrateur tout à fait fiable. Est-ce qu’il lit correctement le monde autour de lui ? Peut-on croire ce qu’il dit ? 

SPOILER 4 Il aurait battu plusieurs hommes à mort sans aucun remords ! 

SPOILER 5 Le narrateur ne veut pas élaborer. Les symptômes m’ont fait penser à la psychopathie – violence extrême, pas de compassion, prêt à tuer n’importe qui à partir du moment où cette personne est irritante – mais je ne suis pas une experte donc ce pourrait ne pas être ça. Ce qui m’a choquée également, c’est la réaction du psychologue et ce qu’il dit à Paul : il n’aurait pas dû naître, ses parents, s’ils avaient su la maladie qu’il avait, auraient sans doute préféré que la mère avorte, et il devrait faire la même chose si jamais sa femme tombe enceinte et que l’enfant a la même maladie que lui. C’est tellement violent !! Et je suis sûre que Michel a, effectivement, la même maladie que Paul, et que Paul le sait mais qu’il ne veut pas l’admettre. 

SPOILER 6 ils parlent d’une SDF avec le pronom « it » en anglais, un pronom que l’on utilise pour parler d’objets, jamais pour des êtres humains – excepté les bébés parfois ! Ils justifient le fait que leur enfant ait tué cette femme en disant qu’elle n’avait rien à faire là où elle se trouvait ! Ils essaient de dire que ce n’est pas si grave, que c’était un accident : leur enfant a BOMBARDE cette femme avec des objets trouvés dans la rue jusqu’à lui envoyer un JERRYCAN d’essence et un ZIPPO ! Ohlala, je me demande bien ce qui aurait pu se passer dis donc !! Pourquoi lancer un zippo si on ne s’attend pas à ce qu’il y ait un départ de feu ? C’était un MEURTRE ! 

SPOILER 7 presse clairement son fils de tuer son cousin noir adopté parce qu’il lui fait du chantage.

SPOILER 8 Paul en veut à son frère, peut-être même qu’il le déteste. Il ne veut pas admettre qu’il ne comprend pas tout à fait son fils et que sa femme lui cache des choses.

SPOILER 9 Est-ce de la jalousie, de l’envie que ressent Paul envers son frère ? Il est clair que Serge est un hypocrite et n’est pas vraiment un homme bon – il est misogyne, centré sur lui-même, cupide – et on dirait qu’il n’y a rien à sauver chez cet individu, qu’il n’y a rien de bon en lui. Qu’ils se détestent absolument et totalement. Et Paul est capable de cacher à son frère que son propre fils a tué son fils adoptif !! Ce livre traite, en réalité, de ce que des parents sont prêts à faire pour leurs enfants. Et c’est effrayant.

The Turn of the Screw de Henry James

Posté : 5 septembre, 2020 @ 11:54 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Nouvelle, Fantastique The Turn of the Screw

Editeur : Dover Thrift

Année de sortie : 1991 [1898]

Nombre de pages : 87

Titre en VF : Le Tour d’écrou

Synopsis : The story starts conventionally enough with friends sharing ghost stories ’round the fire on Christmas Eve. One of the guests tells about a governess at a country house plagued by supernatural visitors. But in the hands of Henry James, the master of nuance, this little tale of terror is an exquisite gem of sexual and psychological ambiguity. Only the young governess can see the ghosts; only she suspects that the previous governess and her lover are controlling the two orphaned children (a girl and a boy) for some evil purpose. The household staff don’t know what she’s talking about, the children are evasive when questioned, and the master of the house (the children’s uncle) is absent. Why does the young girl claim not to see a perfectly visible woman standing on the far side of the lake? Are the children being deceptive, or is the governess being paranoid? By leaving the questions unanswered, The Turn of Screw generates spine-tingling anxiety in its mesmerized readers.

 

Avis : J’ai lu cette nouvelle en prévision de la sortie de la saison 2 de The Haunting of … qui s’appelle donc The Haunting of Bly Manor !

J’attendais tant de cette nouvelle ! Depuis que j’ai appris que la suite de The Haunting of Hill House serait inspirée de cette œuvre, j’avais vraiment hâte de la lire ! Peut-être que j’en attendais beaucoup trop ou que je m’attendais à quelque chose qui se rapproche du roman de Shirley Jackson niveau ambiance. The Turn of the Screw n’avait rien à voir.

J’ai aimé le début et le fait que le premier narrateur nous lise ce que quelqu’un d’autre a écrit – et donc, nous avons un second narrateur, qui est en fait le narrateur central. J’ai aimé que cette nouvelle relève clairement du genre fantastique et que nous ne soyons jamais sûrs que le narrateur est bien fiable. D’étranges événements ont lieu, mais est-ce son imagination ou est-ce réel ?
J’ai également aimé l’espèce de dualité des enfants : SPOILER 1 Dernier élément que j’ai aimé : la relation entre la narratrice et Mrs. Grose. SPOILER 2

La seule scène qui m’a fait peur est SPOILER 3

Mais, plus j’avançais dans ma lecture, plus j’étais déçue.

Le style d’écriture d’Henry James est lourd et j’ai eu du mal à comprendre certaines phrases du premier coup, je devais les relire pour saisir tout à fait le sens. Cela a ralenti ma lecture et ne m’a pas permis d’entrer complètement dans l’histoire. Je m’attendais à quelque chose qui n’est jamais venu. J’ai lu quelque part que cette nouvelle est plus métaphorique que littérale – mais métaphorique pour quoi exactement ? Je n’ai pas saisi.

J’espérais que la maison allait prendre une grande place dans l’histoire, comme c’est le cas de Hill House dans le roman et la série TV. C’est simplement un décor, rien de plus. Une ambiance flotte pendant un moment, mais la maison n’en fait pas partie. Elle n’est rien de plus d’un bâtiment laid pour la narratrice, rien d’obsédant ou d’effrayantSPOILER 4 Je sais bien que toutes les maisons ne peuvent pas être du même calibre qu’Hill House, Eel Marsh House (The Woman in Black) ou Manderley (Rebecca), mais, étant donné que cette nouvelle a été choisie pour être adaptée en une série qui se concentre sur les maisons hantées, je m’attendais vraiment à plus !

Au bout d’un moment, j’ai eu du mal avec le point de vue de la narratrice concernant les enfants. SPOILER 5

La fin … Mais pourquoi ? SPOILER 6

 

Donc, je suis déçue …

 

SPOILER 1 d’un côté, la narratrice les trouve parfaits, elle les idéalise complètement. Ce sont d’innocents angelots, si purs. D’un autre côté, ils ne sont pas du tout innocents et purs. Ils pourraient avoir des liens avec des fantômes et ils peuvent se montrer « méchants » – mais c’est très subtil et jamais vraiment mauvais. 

SPOILER 2 A un moment donné, elles ressemblent à des sœurs. J’ai aimé qu’elles soient si proches et qu’elles se serrent les coudes.

SPOILER 3 celle où Quint apparaît à la fenêtre. Je me suis imaginée à la place de la narratrice et j’ai eu des frissons !

SPOILER 4 seule la description des tours pourrait suggérer quelque chose de plus, mais ce n’est qu’une piste qui n’est pas suivie par la suite.

SPOILER 5 Elle est beaucoup trop « gentille » avec eux, elle les idéalise trop, elle leur pardonne tout. Je ne sais pas si cela fait partie de l’atmosphère ou une façon de montrer qu’ils l’ont charmée, mais, en fin de compte, je n’ai pas aimé cela. Et Miles … Son attitude est si agaçante à un moment donné, même si elle continue à dire qu’il est un ange. Il est arrogant, voilà tout !

SPOILER 6 Le lecteur n’obtient aucune explication, l’histoire complète n’est pas racontée, et Miles meurt ?! Comme ça ?! Peut-être que Quint l’a tué pour enfin le ramener de son côté ? Peut-être que Miss Jessel a fait la même chose à Flora sur la route pour rejoindre son oncle ? Peut-être qu’ils sont morts tous les deux ? Mais POURQUOI finir la nouvelle comme ça ? J’en voulais plus ! Je voulais, peut-être, une dernière rencontre entre la gouvernante et l’oncle ! Même une explication vague ou une théorie ! Le lecteur n’obtient rien à la fin et c’était très frustrant pour moi cette fois.

Galatea de Madeline Miller

Posté : 2 septembre, 2020 @ 11:18 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Nouvelle, MythologieGalatea

Editeur : Ecco

Année de sortie : 2013

Nombre de pages : 37

Synopsis : In Ancient Greece, a skilled marble sculptor has been blessed by a goddess who has given his masterpiece – the most beautiful woman the town has ever seen – the gift of life. Now his wife, Galatea is expected to be obedience and humility personified, but it is not long before she learns to use her beauty as a form of manipulation. In a desperate bid by her obsessive husband to keep her under control, she is locked away under the constant supervision of doctors and nurses. But with a daughter to rescue, she is determined to break free, whatever the cost…

Pygmalion’s story has moved millions through the centuries, inspiring George Bernard Shaw’s Pygmalion, and later the beloved musical My Fair Lady. Ecco is proud to publish Orange Prize-winning author Madeline Miller’s E-book original short story Galatea which will appear in the forthcoming anthology xo Orpheus: Fifty New Myths to be published in October. This retelling of the Pygmalion myth from the statue’s perspective is a tale that will make readers rethink how they relate to the great myths of our time.

 

Avis : J’ai lu Circe et The Song of Achilles (Le Chant d’Achille) de Madeline Miller ; ne me restait d’elle que cette nouvelle d’une trentaine de pages !

Cette œuvre est une réécriture du mythe de Pygmalion et Galatée ; je vais placer le mythe dans les spoilers pour ceux qui voudraient découvrir la nouvelle sans lire l’histoire d’origine avant ! SPOILER 1

Comme dans Circe et The Song of Achilles, Madeline Miller reprend le mythe et le réécrit de manière originale. Ici, le lecteur a le point de vue du seul personnage dont on ne demande jamais l’avis dans l’histoire, comme Circé et Patrocle n’avait pas de voix avant les romans de l’autrice : Galatée. C’est une narration à la première personne, comme pour les romans, et nous découvrons l’envers du décor. SPOILER 2

Passée entre les mains de Madeline Miller, l’histoire de Pygmalion et Galatée n’est plus une histoire d’amour. C’est autre chose. Le lecteur voit toute la misogynie du mythe – SPOILER 3 – sans être tout à fait explicite. C’est subtile et triste sans être tire-larmes. Galatée constate, elle ne se plaint pas, ni ne geint : elle peut être assez directe et crue et ne se cache pas la vérité. Les autres personnages autour d’elle lui refusent et préféreraient vivre dans une illusion alors qu’ils lui mentent et tentent de la tromper. SPOILER 4 

La fin est parfaite ! J’ai adoré ! SPOILER 5 Je ne pense pas que Madeline Miller puisse écrire quelque chose qui ne me plaise pas. J’ai hâte de lire sa prochaine œuvre !

 

Donc, une très bonne nouvelle qui éclaire différemment le mythe de Pygmalion et Galatée, montrant, à nouveau, les sous-entendus misogynes de la mythologie grecque !

 

SPOILER 1 Pygmalion a sculpté une statue de femme parfaite. Il tombe peu à peu amoureux d’elle ; mais elle est de marbre. Il l’aime de plus en plus, l’habille, lui offre des cadeaux, fleurs et bijoux. Un jour, Aphrodite décide d’accorder son souhait au sculpteur : elle chante Galatée en femme de chair. Et Pygmalion l’épouse. Donc, le mythe d’origine est une histoire d’amour. 

 

SPOILER 2 Pygmalion semble regretter que Galatée ne soit plus une statue mais une véritable femme. Elle n’est plus comme il aimerait qu’elle soit. Elle change, elle a une personnalité. Elle peut parler et avoir une opinion contraire à celle de son mari. Et elle le sait. Elle sait ce qu’elle doit faire pour obtenir ce qu’elle veut. C’est assez énervant ! 

SPOILER 3 un homme crée la femme parfaite, la femme au corps parfait ; bien sûr, elle est exactement comme il voudrait qu’elle soit, obéissante, parfaite, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus et qu’il lui en veuille. Quand il évoque les vergetures du corps de Galatée à cause de son accouchement, le lecteur sent qu’il aimerait qu’elle soit encore de pierre pour pouvoir les effacer et la rendre à nouveau lisse et parfaite. 

SPOILER 4 Mais elle n’est pas idiote et reste parfaitement lucide du début à la fin. J’ai adoré ça ! 

SPOILER 5 Oh, tu regrettes que Galatée ne soit plus une statue ? Regarde, elle reprend son état d’origine. Heureux ?

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