The Dinner d’Herman Koch
Editeur : Atlantic Books
Année de sortie : 2012 [2009]
Nombre de pages : 311
Titre en VO : Het Diner
Titre en français : Le Dîner
Synopsis : An internationally bestselling phenomenon: the darkly suspenseful, highly controversial tale of two families struggling to make the hardest decision of their lives – all over the course of one meal.
It’s a summer’s evening in Amsterdam, and two couples meet at a fashionable restaurant for dinner. Between mouthfuls of food and over the polite scrapings of cutlery, the conversation remains a gentle hum of polite discourse – the banality of work, the triviality of the holidays. But behind the empty words, terrible things need to be said, and with every forced smile and every new course, the knives are being sharpened.
Each couple has a fifteen-year-old son. The two boys are united by their accountability for a single horrific act; an act that has triggered a police investigation and shattered the comfortable, insulated worlds of their families. As the dinner reaches its culinary climax, the conversation finally touches on their children. As civility and friendship disintegrate, each couple show just how far they are prepared to go to protect those they love.
Tautly written, incredibly gripping, and told by an unforgettable narrator, The Dinner promises to be the topic of countless dinner party debates. Skewering everything from parenting values to pretentious menus to political convictions, this novel reveals the dark side of genteel society and asks what each of us would do in the face of unimaginable tragedy.
Avis : Je suis tombée sur ce livre sur Scribd. Il était dans ma wish-list, j’avais pensé à lui dans la semaine : il n’en fallait pas plus pour que je décide de le lire.
Ma réaction à la fin et pendant toute la lecture : « qu’est-ce que je suis en train de lire ? », « qu’est-ce que je viens de lire ? », « qu’est-ce que c’est que ça ? »
The Dinner pourrait être l’un des livres, si ce n’est LE livre le plus étrange que j’ai jamais lu. Étrange parce qu’il est difficile à apprécier, à chroniquer et, parfois même, à lire.
Je vais commencer avec l’intrigue : le narrateur et sa femme sortent pour dîner avec Serge Lohman SPOILER 1 et sa femme. Dès le début, le lecteur comprend qu’il y a quelques tensions entre les deux couples et que le narrateur n’a pas envie d’être là. SPOILER 2 Je ne dirai rien de plus sur l’intrigue, si ce n’est que le livre est divisé en cinq parties qui suivent l’avancée du dîner.
Parlons de ce que j’ai aimé dans ce roman :
- le format : à la fois la façon de diviser le livre et la façon dont il est narré. C’est une narration à la première personne dans laquelle le narrateur revient dans le temps régulièrement pour expliquer ce qui est arrivé ou pourquoi il se trouve dans cette situation. SPOILER 3 J’ai été un peu surprise parfois par la façon dont il parle, par ce qu’il dit. Il semble parfois arrogant, il est souvent extrême niveau réaction ou mots employés. SPOILER 4
- la partie santé mentale - même si j’ai aussi des choses négatives à dire sur cette partie.
- le fait que ce livre n’est pas peur de traiter des sujets lourds, comme le racisme, l’adoption, la violence, la justice. J’étais parfois d’accord mais … j’étais surtout perplexe la plupart du temps. … Es-tu vraiment sûr de toi ? Es-tu sérieux ?
Et c’est pourquoi il est difficile de parler de ce livre. J’étais souvent mal-à-l’aise. Voilà pourquoi :
- la partie santé mentale. Le lecteur peut deviner la maladie dont il est question s’il s’y connaît un peu en santé mentale, mais rien n’est clairement dit. SPOILER 5
- la façon dont le narrateur crée du suspense et de l’anticipation. J’ai parfois grincé des dents ou levé les yeux au ciel en lisant des phrases comme « et, d’un coup, il savait » sans explications qui suivent ! Je déteste quand les auteurs font ça !
- ce peut être lié à la partie santé mentale, mais la façon dont Paul et Claire réagissent à ce qui est arrivé (je ne peux pas trop en dire pour ne pas vous spoiler) : SPOILER 6 J’étais très mal-à-l’aise dès qu’ils parlaient de classes plus pauvres ou de personnes de couleur. J’étais mal-à-l’aise quand Claire SPOILER 7 J’étais mal-à-l’aise quand la peine capitale/de mort est un sujet de débat. J’étais mal-à-l’aise et je sais/devine que c’était le but. Pour autant, je n’ai pas du tout apprécié.
- les problèmes familiaux. Clairement, tout ne va pas bien dans cette famille. SPOILER 8 J’ai aimé que ce roman montre cet aspect des relations familiales, mais cela m’a parfois mise mal-à-l’aise. C’est si viscéral, si fort. Et si écœurant. SPOILER 9
Donc, je ne sais pas si j’ai aimé ce livre. Je pencherai vers le non.
SPOILER 1 qui est le frère du narrateur et un politicien célèbre
SPOILER 2 Il m’a fait penser à un introverti qui n’a pas envie de sortir : il n’a pas envie d’y aller, mais il le fait quand même. Sauf qu’il ne veut pas y aller parce qu’il semble fortement, peut-être pas détester, mais au moins déprécier son frère, et non parce qu’il a besoin de se recharger et de passer un moment loin de toute compagnie.
SPOILER 3 Je ne suis pas sûre à 100% que Paul est un narrateur tout à fait fiable. Est-ce qu’il lit correctement le monde autour de lui ? Peut-on croire ce qu’il dit ?
SPOILER 4 Il aurait battu plusieurs hommes à mort sans aucun remords !
SPOILER 5 Le narrateur ne veut pas élaborer. Les symptômes m’ont fait penser à la psychopathie – violence extrême, pas de compassion, prêt à tuer n’importe qui à partir du moment où cette personne est irritante – mais je ne suis pas une experte donc ce pourrait ne pas être ça. Ce qui m’a choquée également, c’est la réaction du psychologue et ce qu’il dit à Paul : il n’aurait pas dû naître, ses parents, s’ils avaient su la maladie qu’il avait, auraient sans doute préféré que la mère avorte, et il devrait faire la même chose si jamais sa femme tombe enceinte et que l’enfant a la même maladie que lui. C’est tellement violent !! Et je suis sûre que Michel a, effectivement, la même maladie que Paul, et que Paul le sait mais qu’il ne veut pas l’admettre.
SPOILER 6 ils parlent d’une SDF avec le pronom « it » en anglais, un pronom que l’on utilise pour parler d’objets, jamais pour des êtres humains – excepté les bébés parfois ! Ils justifient le fait que leur enfant ait tué cette femme en disant qu’elle n’avait rien à faire là où elle se trouvait ! Ils essaient de dire que ce n’est pas si grave, que c’était un accident : leur enfant a BOMBARDE cette femme avec des objets trouvés dans la rue jusqu’à lui envoyer un JERRYCAN d’essence et un ZIPPO ! Ohlala, je me demande bien ce qui aurait pu se passer dis donc !! Pourquoi lancer un zippo si on ne s’attend pas à ce qu’il y ait un départ de feu ? C’était un MEURTRE !
SPOILER 7 presse clairement son fils de tuer son cousin noir adopté parce qu’il lui fait du chantage.
SPOILER 8 Paul en veut à son frère, peut-être même qu’il le déteste. Il ne veut pas admettre qu’il ne comprend pas tout à fait son fils et que sa femme lui cache des choses.
SPOILER 9 Est-ce de la jalousie, de l’envie que ressent Paul envers son frère ? Il est clair que Serge est un hypocrite et n’est pas vraiment un homme bon – il est misogyne, centré sur lui-même, cupide – et on dirait qu’il n’y a rien à sauver chez cet individu, qu’il n’y a rien de bon en lui. Qu’ils se détestent absolument et totalement. Et Paul est capable de cacher à son frère que son propre fils a tué son fils adoptif !! Ce livre traite, en réalité, de ce que des parents sont prêts à faire pour leurs enfants. Et c’est effrayant.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.