Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour septembre, 2020

Can’t Even: How Millenials Became the Burnout Generation d’Anne Helen Petersen

Posté : 27 septembre, 2020 @ 1:38 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Essai Can't Even

Editeur : Houghton Mifflin Harcourt

Année de sortie : 2020

Nombre de pages : 288

Titre en français : pas encore traduit

Synopsis : An incendiary examination of burnout in millennials—the cultural shifts that got us here, the pressures that sustain it, and the need for drastic change

Do you feel like your life is an endless to-do list? Do you find yourself mindlessly scrolling through Instagram because you’re too exhausted to pick up a book? Are you mired in debt, or feel like you work all the time, or feel pressure to take whatever gives you joy and turn it into a monetizable hustle? Welcome to burnout culture.

While burnout may seem like the default setting for the modern era, in Can’t Even, BuzzFeed culture writer and former academic Anne Helen Petersen argues that burnout is a definitional condition for the millennial generation, born out of distrust in the institutions that have failed us, the unrealistic expectations of the modern workplace, and a sharp uptick in anxiety and hopelessness exacerbated by the constant pressure to “perform” our lives online. The genesis for the book is Petersen’s viral BuzzFeed article on the topic, which has amassed over eight million reads since its publication in January 2019.

Can’t Even goes beyond the original article, as Petersen examines how millennials have arrived at this point of burnout (think: unchecked capitalism and changing labor laws) and examines the phenomenon through a variety of lenses—including how burnout affects the way we work, parent, and socialize—describing its resonance in alarming familiarity. Utilizing a combination of sociohistorical framework, original interviews, and detailed analysis, Can’t Even offers a galvanizing, intimate, and ultimately redemptive look at the lives of this much-maligned generation, and will be required reading for both millennials and the parents and employers trying to understand them.

 

Avis : J’ai reçu ce livre de la maison d’édition Houghton Mifflin Harcourt sur NetGalley !

J’ai eu du mal à sortir de ce livre après l’avoir terminé : c’est une lecture à la fois personnelle et difficile, qui touchera beaucoup de lecteurs de mon âge sans doute.

En effet, dans Can’t Even, Anne Helen Petersen tente d’expliquer pourquoi les millenials – c’est-à-dire les enfants du millénaire, ceux qui sont nés un peu avant l’année 2000 et qui ont atteint la majorité dans les années 2000-2010 – sont victimes de burnout, pourquoi ils sont incompris, pourquoi ils sont si anxieux et si coincés dans une vie qu’ils n’aiment pas mais dont ils ne peuvent pas se détacher. Elle commence par parler des parents, des boomers et de leur éducation - reçue et donnée – pour ensuite se concentrer sur les millenials.

Ce livre était à la fois très intéressant, très instructif et vraiment effrayant et déprimant à lire. Il n’était pas difficile pour moi de me sentir proche de ce que l’autrice décrit ou de quelques – voire la majorité des – personnes qui témoignent tout au long du livre. Parfois, je me disais : « Oh, mais je me reconnais ici … oh, et ici … mais … non, je ne suis pas comme ça quand même ? »

Toute cette pression exercée sur les travailleurs et les parents est terrifiante. Toute cette fatigue et ces heures passées sur les réseaux sociaux sont déprimantes.
Mais c’est si vrai et si triste. Pas de temps pour les loisirs, et donc des semblants de loisir. Toujours être en compétition et toujours avoir l’impression qu’on ne suffira jamais.

Le seul point qui permet de « racheter » ce livre est le fait que l’autrice n’est pas là pour nous donner des solutions – elle n’en a pas, ce qui est normal – ; elle écrit pour nous aider à ouvrir les yeux et pour que nous comprenions que nous ne sommes pas seuls dans cette situation, que toute notre génération – ou presque – se trouve dans la même impasse. Nous ne sommes pas responsables de ce que nous ressentons. Nous pouvons essayer de faire toujours plus, cela ne changera rien parce que la solution n’est pas là. Nous ne sommes pas « cassés », c’est le système qui l’est et qui nous écrase sur son passage.
Cela m’a fait du bien de lire que nous n’étions pas fautifs. Parce que, parfois, j’ai l’impression que nous courons sans but et que nous pensons être les seuls coupables de notre situation, que c’est notre faute parce que nous n’avons pas couru assez vite ou dans la bonne direction. Je me suis sentie soulagée à la lecture de certains passages, même s’ils restent profondément tristes. Quel désordre. Quel gâchis. En lisant, j’ai eu l’impression d’une génération complète jetée en pâture aux chiens du capitalisme radical.

Je dois quand même préciser : l’autrice est américaine, je suis française. Donc la situation décrite est surtout celle des Etats-Unis. Pendant que je lisais, je me disais : « Mais heureusement, HEUREUSEMENT que je ne suis pas américaine ! » C’était intéressant pour moi de découvrir le pays de cette façon. Fini le rêve américain, fini le self-made man, bonjour dépression, anxiété, angoisse et syndrome de l’imposteur. Pour la première fois depuis longtemps, j’étais contente d’être française. Le système scolaire américain ressemble à un cauchemar ; étant étrangère, tout ce que j’en connaissais, c’était l’Ivy League ! J’en ai rêvé, j’ai regretté de ne pas pouvoir en intégrer une. Ce n’est plus le cas. Ce livre m’a permis de me rendre compte que j’avais encore une image idéalisée des Etats-Unis.

Je pense que j’avais besoin de ce livre : pour savoir, pour comprendre et pour ne plus être irritée par les gens qui parlent des millenials en des termes … peu élogieux dira-t-on. C’était important de commencer le livre par la partie sur nos parents et les boomers en général : cela permet de contextualiser notre propre expérience sociale et de nous aider à comprendre leur situation et la nôtre.

 

Donc, une excellente lecture, quoiqu’assez déprimante et triste. C’est important de savoir où nous en sommes et pourquoi.

Sauveur & Fils, saison 3 de Marie-Aude Murail

Posté : 26 septembre, 2020 @ 2:03 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : ContemporaineSauveur & Fils 3

Editeur : L’Ecole des loisirs

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 311

Synopsis : Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans, 1,90 mètre pour 80 kg.

Dans son cabinet de thérapeute, Sauveur reçoit des cas étranges comme ce monsieur Kermartin qui pense que ses voisins du dessus ont installé une caméra de vidéosurveillance dans le plafond de sa chambre à coucher ou comme Gervaise Germain qui s’interdit de prononcer le son « mal » par crainte qu’il ne lui arrive un MALheur.

Mais Sauveur reçoit surtout la souffrance ordinaire des enfants et des adolescents : Maïlys, 4 ans, qui se tape la tête contre les murs pour attirer l’attention de ses parents, Ella, 13 ans, cyberharcelée par ses camarades de classe, Gabin, 17 ans, qui ne va plus au lycée depuis qu’il passe ses nuits dans World of Warcraft, Margaux, 15 ans, qui en est à sa deuxième tentative de suicide ou sa sœur, Blandine, 12 ans, que son père aimerait mettre sous Ritaline pour la « calmer »…

Sauveur peut-il les sauver ? Il n’a que le pouvoir de la parole. Il ne croit pas au Père Noël, mais il croit en l’être humain.

 

Avis : Je continue ma lecture de cette série-surprise !!

Que vous dire de plus que pour les autres tomes ?

J’adore toujours autant les personnages, qu’ils soient principaux, comme Sauveur, Lazare, Louise et Paul, ou les patients, récurrents ou nouveaux, comme Ella, Blandine, Samuel, Maïlys … L’autrice continue de traiter des sujets divers : elle s’approche du harcèlement scolaire, du deuil, de la culpabilité qui se transforme en pathologie, de l’incompréhension des parents face à des enfants qui ont besoin d’eux mais dont ils ne savent pas s’occuper, mais aussi de parents-tyrans qui abusent leurs enfants parce qu’ils veulent les pousser à réussir – même si leur définition de la réussite n’est pas la même que celle de leur progéniture. J’adore toujours autant l’ambiance au 12 rue des Murlins, certes, une maison de garçons, mais dans laquelle on se sent bien. J’ai été émue à de multiples reprises : cette série nous montre la vie telle qu’elle est : belle, touchante, cruelle. La fin m’a particulièrement touchée, surtout parce qu’elle implique un personnage dont je n’attendais rien quand il est apparu dans ce tome !

Donc, une belle série que je ne peux que recommander à tout le monde ! 

La Dernière geste, tome 1 : Si loin le soleil / Dans l’ombre de Paris de Morgan of Glencoe

Posté : 22 septembre, 2020 @ 9:36 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : FantasySi loin du soleil

Editeur : Autoédité

Année de sortie : 2016

Nombre de pages : 517

Synopsis : Depuis des siècles, les Humains traitent les fées, créatures magiques dont ils redoutent les pouvoirs, comme des animaux dangereux.
L’alliance du Royaume de France, de l’Empire du Japon et du Sultanat Ottoman se partage désormais l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Ces féroces aristocraties oppriment leurs peuples et écrasent dans le sang toute révolte, qu’elle soit humaine ou féerique.
En choisissant les dangers de la liberté plutôt que la soumission aux règles de sa caste, la princesse Nekohaima Yuri va se forger ses propres valeurs et bientôt, mettra en péril la plus grande puissance du monde.
Au cœur de cette métamorphose, une amitié très improbable…

 

Avis : Ce livre m’a été offert par une amie qui l’a adoré et avec qui j’ai lu ce premier tome quand elle a décidé d’en faire une relecture !

Je n’ai regretté qu’une seule chose à la lecture de Si loin du soleil : ne pas l’avoir lu plus tôt ! C’est un énorme coup de cœur ! J’ai absolument tout adoré ! Je ne sais pas par où commencer tant tout était bon !

Tout d’abord, l’univers et l’intrigue : nous sommes à Paris dans les années 19.. je ne sais plus exactement, mais cela m’a semblé assez proche de nous ! Il serait donc possible de classer ce roman en Fantasy et en uchronie/histoire alternative, ce que j’adore ! En effet, le monde est régi par la Triade, c’est à dire le Royaume de France, l’empire japonais et le Sultanat ottoman – si je ne m’abuse ! On entend également parler de Keltia, sans savoir exactement ce qu’est ce pays. Qui dit « royaume » dit « Cour » dit « intrigues de Cour » et « politique » !! A partir de là, je suis déjà conquise ! Les personnages, et surtout l’héroïne, naviguent dans un monde dangereux et violent SPOILER 1 où le moindre faux pas, la moindre impolitesse peut être chèrement payée. Mais ajoutons à cela les Fées, opprimées par la Triade et considérées comme des animaux … J’ai adoré les découvrir, soit par les yeux de Yuri ou d’autres personnages, soit en les suivant dans le roman ! J’ai adoré cette diversité, le message de tolérance délivré par Si loin du soleil, le mélange de langues, de cultures, et cette poésie qui se dégage de certaines scènes SPOILER 2

La tolérance touche aussi à des sujets que je ne m’attendais pas à trouver ici : les différences homme/femme, le genre et l’orientation sexuelle. J’ai profondément haï certains personnages à cause de leur misogynie, mais j’ai adoré assister à des conversations sur l’égalité homme/femme, ou même de simples remarques qui la rappellent. Certains personnages ne ressentent pas le besoin d’appartenir à un genre, d’autres, de tomber amoureux d’un autre personnage d’un genre particulier. SPOILER 3 C’est un de mes aspects préférés dans ce roman !

Passons aux personnages !
- Yuri, l’héroïne, est donc princesse du Japon, troisième plus grande dame du pays et promise à un avenir tout tracé, fait de bals et d’intrigues, de tentatives d’assassinats et de faux semblants. Parfaite dans son rôle, Yuri n’a jamais pensé qu’elle ne savait pas tout de son monde. SPOILER 4 Au début du roman, Yuri peut sembler très stéréotypée : la princesse qui ne doit rien montrer de ses émotions, qui ne doit pas être sensible mais qui doit jouer de ses attraits et de ses traits féminins pour obtenir ce qu’elle veut. Intelligente et lucide, elle sait ce que l’avenir lui réserve, elle n’est pas dupe – et c’est d’autant plus douloureux. La place des femmes dans ce monde est la même que dans le nôtre à l’époque de la royauté : pas de rôle politique, faire belle figure – faire partie du décor quoi, une belle plante à exhiber -, donner un héritier à son mari. Ouh, quel programme excitant … Formatée par son éducation, Yuri est outrée par son passage sur l’Orient-express … mais j’y reviendrai ! Je me suis, en réalité, attachée à Yuri dès la première scène où elle apparaît, pour une raison que je préfère vous laisser découvrir !
- Ryûsaki, que je n’apprécie pas du tout parce qu’il représente, pour moi, l’archétype du mââââle qui dénigre toutes les femmes autour de lui en raison de leur sexe, même quand elles sont plus qualifiées que lui.
- Levana, que j’ai apprécié malgré son attachement à son colonel et ses méthodes très brusques !
- le Capitaine Trente Chênes, que j’ai aimé parce qu’elle permet déjà à Yuri de réfléchir et qu’elle est quand même capitaine de train !! Un train !! Mais oui !! J’adore !! J’aime son côté bourru, même s’il est un peu stéréotypé, son côté bourrin et son franc-parler !
- Ren qui, en plus d’avoir un prénom que j’adore, est un être très particulier dans ce monde ! Il semble assez réservé et doux, tout l’inverse de Ryûsaki ! J’ai adoré le suivre, le découvrir ; il est un de mes personnages préférés de ce roman ! Mais je ne veux pas trop vous en dire sur lui pour vous laisser le découvrir !
- l’Ambassadeur Blanc, assez mystérieux et que l’on découvre un peu plus au fil du roman !
- toute une flopée d’autres personnages dont je ne peux pas vous parler sans spoiler ! SPOILER 5

Autre élément que j’ai adoré : les décors. Je me suis sentie emportée dans le roman, j’étais avec les personnages, que ce soit dans l’Orient-express, dans les palais ou … ailleurs ! D’abord, ce train … Je vous ai déjà dit que j’adorais les trains, mais alors, celui-ci, avec ce nom, avec ces personnages … tout simplement parfait !! J’avais envie d’y rester plus longtemps – et, ça tombe bien, le tome 2 de cette série s’appelle L’Héritage du rail, donc je suppose qu’on va y retourner ! Les palais, eux aussi, m’ont donné envie d’y rester ; bien sûr, Yuri étant une princesse, elle ne vient pas dans le même genre de bâtiment que vous et moi ! Le lecteur découvre aussi la ville et un autre endroit dont je ne vous dirai rien !

Enfin, la fin … MAIS QUOI ? MAIS COMMENT ? Mais c’est TERRIBLE !! D’ailleurs, je ne l’ai pas encore évoqué mais préparez vos mouchoirs pendant la lecture de ce livre, l’autrice n’a pas peur de sacrifier des personnages ! MAIS CETTE FIN ! SPOILER 6 Heureusement que le tome 2 est là, j’aurais eu mal de devoir attendre avant de connaître la suite !!

Le seul bémol : des phrases du style « elle était encore belle pour son âge » … j’ai grincé des dents !

 

Donc, un excellent premier tome, un coup de cœur phénoménal, une très belle découverte que je recommande à tous ! 

 

SPOILER 1 je crois que je ne me suis toujours pas remise de la violence dont fait preuve Levana contre une pauvre servante qui venait apporter son thé à la princesse ! Et Yuri ne répond même pas !!

SPOILER 2 la harpe de glace me fait encore frissonner !

SPOILER 3 Je pensais que Sir Edward et Sir William étaient frères à cause de la façon dont les personnages parlent d’eux ; j’ai donc été surprise d’apprendre qu’ils étaient mariés ! J’ai adoré cet aspect du roman : on sent que ce n’est pas forcé et que toute l’intrigue repose sur cette révélation. Si les Rats sont dans cette situation, c’est en partie à cause du Roi Jaloux qui n’a pas compris qu’Edward n’était pas du tout amoureux de Gabrielle ; c’est en partie à cause du fait que l’homosexualité est considérée comme un crime par la Triade, alors qu’elle est complètement acceptée en Keltia ; c’est à cause du fait qu’Edward et William ne peuvent pas se révéler au grand jour sans être persécutés, étant donné que William est ambassadeur en France. Quel gâchis … Découvrir leur histoire d’amour était si beau, si doux et si douloureux à la fois … 

SPOILER 4 Quelle surprise quand elle décide de fuir le palais pour entrer dans la clandestinité et rejoindre les Rats !

SPOILER 5
- Bran, que j’ai adoré, sans aucun doute ! D’abord, c’est une Selkie, créature marine fascinante que j’ai aimé découvrir ici, puisque je n’avais jamais lu de roman qui la mettait en avant ; ensuite, elle est élève de Taliesin et capable d’une forme de magie si mystérieuse et belle qu’il est difficile de ne pas au moins l’apprécier. Mieux encore : ses défauts, ses failles, la rendent encore plus attachantes. La scène durant laquelle elle arrache un œil à Frédéric ne m’a pas fait douter d’elle, au contraire : elle est féroce dans la défense de ceux qu’elle aime. J’ai adoré que les noms soient importants pour elle, qu’ils aient une force particulière. J’ai adoré son lien avec Edward et son lien avec Ren. Je pense que Bran est mon personnage préféré, avec Edward et Ren d’ailleurs !
- Edward … oh, il m’a brisé le cœur … son histoire d’amour est si belle, et sa dévotion si forte qu’il est capable de se sacrifier sans regard en arrière …
- tous les Rats que l’on rencontre sauf Frédéric – qui permet d’aborder la question du consentement, merci à lui. J’ai adoré cette communauté, je me suis sentie si bien parmi eux !! C’est un monde clos, à part, mais si accueillant ! Le lecteur se sent aussi bien entouré que Yuri quand elle finit par s’habituer aux égouts !

SPOILER 6 Quel choc de découvrir que tout le monde, et je dis bien tout le monde, meurt ! Je m’y attendais à partir du discours d’Edward, mais c’est toujours autre chose de le vivre … si douloureux !

Wit’ch Fire de James Clemens

Posté : 19 septembre, 2020 @ 3:48 dans Avis littéraires, Coup de cœur, Relecture | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy

Editeur : Del Rey Wit'ch Fire

Année de sortie : 2002 [1998]

Nombre de pages : 374

Titre en français : Les Bannis et les Proscrits, tome 1 : Le Feu de la Sor’cière

Synopsis : From a brilliant new voice in fantasy comes a band of heroes, a world in peril, and an unforgettable heroine whose unexpected gift of magic awakens an ancient, slumbering evil.

On a fateful night five centuries ago, three made a desperate last stand, sacrificing everything to preserve the only hope of goodness in the beautiful, doomed land of Alasea. Now, on the anniversary of that ominous night, a girl-child ripens into the heritage of lost power. But before she can even comprehend her terrible new gift, the Dark Lord dispatches his winged monsters to capture her and bring him the embryonic magic she embodies.

Fleeing the minions of darkness, Elena is swept toward certain doom-and into the company of unexpected allies. Aided by a one-armed warrior and a strange seer, she forms a band of the hunted and the cursed, the outcasts and the outlaws, to battle the unstoppable forces of evil and rescue a once-glorious empire…

 

Avis : Cette relecture, je l’attendais et, en même temps, elle me faisait très peur !

J’ai lu ce livre pour la première fois il y a 8 ans. Je n’avais pas lu énormément de Fantasy, j’étais assez jeune et j’ai adoré ce premier tome – et même la série complète, que j’ai dévorée en un mois ! Donc, quand j’ai commencé cette relecture, j’avais peur de ne pas autant aimer, alors que cette série représente beaucoup pour moi !

Heureusement pour moi, j’ai autant aimé que la première fois !

Je vais commencer par le seul « défaut » : c’est un livre lent, en tout cas, c’est comme ça que je l’ai ressenti. Tout se construit doucement pour arriver à la fin. Mais, si je suis honnête, ce n’est pas vraiment un défaut : j’étais juste impatiente parce que je savais où allait le livre et que je voulais déjà arriver au début du vrai voyage !!

La meilleure partie de cette relecture, c’était de retrouver les personnages et les décors comme je les voyais la première fois. C’était comme de retrouver des amis et des endroits familiers : génial !! Quand le lecteur arrive dans le verger, je n’ai pas eu d’effort à faire pour imaginer de nouveau à quoi il pouvait ressembler, avec les arbres, la vallée, Elena et Joach : l’image est revenue d’elle-même, toute formée. Même chose pour les forêts, le village, les routes et tout le reste !!

Donc, retrouver les personnages était un régal. Je les adore pratiquement tous, sauf un : Mogweed, que je déteste de toute mon âme. Vraiment, lui, je ne peux pas. SPOILER 1 Mes personnages préférés sont sans doute Nee’lahn et Kral. Ils m’émeuvent tout particulièrement. Elle est petite et veut passer inaperçue, se fondre dans le décor, devenir invisible quand elle est entourée d’autres personnes. Mais quand elle a quelque chose à dire à ses amis, elle n’hésite pas. Elle est féroce, courageuse et SPOILER 2 Kral est l’opposé de Nee’lahn : mâle, un homme des montagnes, imposant et assertif. Mais il est également touchant. SPOILER 3 Mais, comme elle, Kral est courageux et ne recule pas devant un combat pour protéger ses proches.
J’aime également beaucoup les autres personnages : Tol’chuk me touche particulièrement, il est très proche de Kral dans mon coeur et je suis surprise par l’amour que j’ai ressenti pour lui à la première lecture parce que je n’avais jamais rencontré un SPOILER 4 comme lui et je n’en avais jamais aimé ; Fardale … comment pourrais-je ne pas l’aimer ? Je veux dire SPOILER 5 ; Elena, bien sûr, même si elle n’est pas mon personnage préféré, sans doute parce qu’elle est encore une enfant(e) (petite pensée aux Chroniques du Pays des Mères !) ici et qu’elle ne fait rien de sa propre initiative, qu’elle a besoin des autres – ce qui est normal, ce n’est pas une critique, c’est simplement qu’on ne peut pas encore bien voir sa personnalité sous la peur qu’elle ressent constamment dans ce premier tome  – et donc qu’elle n’est jamais vraiment au premier plan, même si elle est tout de même le centre du roman – je ne sais pas si je suis très claire ici ! Elle l’est parfois SPOILER 6 Quant à Er’ril … je ne me souvenais pas qu’il était si sexiste !! Mais il l’est, indéniablement. Sans doute à cause de la façon dont la magie fonctionnait à son époque : SPOILER 7 Je l’aime pourtant beaucoup : pour son désespoir, sa perte d’espoir et son affection grandissante SPOILER 8 Je ne suis ni très claire ni très cohérente, je les aime tous !
Et c’est aussi un autre aspect que j’adore dans cette série : sa diversité et son originalité. Le lecteur ne suit pas des personnages ordinaires – même si Er’ril est un peu stéréotypé parfois. Ils viennent tous de cultures différentes, de peuples différents et ils ont parfois quelque chose de spécial, comme c’est le cas pour Er’ril et Tol’chuk par exemple !

J’avais presque oublié l’existence de récits enchâssés dans cette série : c’est aussi un des aspects que j’aime beaucoup ! Un narrateur nous raconte toute l’histoire : il intervient au début et à la fin, mais le lecteur tend à oublier son existence au cours du roman, puisqu’il n’interrompt pas le récit et ne fait aucun commentaire. Il pousse le lecteur à lire la suite, à la fin du tome, grâce à des phrases comme « je n’ai plus d’encre et plus de courage pour poursuivre cette nuit » ! Merci, je vais chercher le tome 2 du coup !!

Ce livre a été le premier que j’ai lu dans lequel j’ai rencontré des créatures terrifiantes et assisté à des scènes particulièrement affreuses : skaltum, gore, sang, monstres, ténèbres, VERS. Pourquoi les auteurs mettent-ils des vers comme ça dans leurs romans ? Qu’est-ce qu’ils ont de si spécial ? Je ne comprends pas !
J’aime toujours autant l’univers et j’ai envie d’en savoir plus, d’en re-découvrir plus !! J’ai oublié certains éléments et certains détails, ce sera un vrai plaisir de les lire comme si c’était la première fois !

Je ne me souvenais pas de la fin mais elle m’est revenue en la lisant ! SPOILER 9

 

Donc, c’était une excellente relecture, à la fois grâce à la nostalgie que j’ai ressentie, mais aussi parce que je trouve vraiment que ce livre est bon ! J’ai hâte de poursuivre avec le tome 2 !

 

SPOILER 1 Ce n’est pas parce qu’il est mauvais – par exemple, j’apprécie Rockingham, je trouve son histoire intéressante, touchante quand on apprend enfin ce qui lui est arrivé. Mais Mogweed … Un lâche doublé d’un égoïste. Il ne peut pas penser aux autres, il ne pense qu’à lui-même, sa vie, sa sécurité. Aucun sens de l’honneur, de l’amitié ou de la famille : il est prêt à sacrifier son propre frère jumeau pour obtenir ce qu’il veut. A vomir. C’est non.

SPOILER 2 son lien avec la forêt est si beau et la transforme en une autre personne. J’aime qu’elle soit une nyphai et qu’elle déteste que les gens l’appellent « nymphe ». J’ai aimé la première scène, quand elle chante et découvre Er’ril. Qu’est-ce que je donnerais pour pouvoir être présente et l’écouter !

SPOILER 3 J’ai été très émue par la scène où il pense avoir menti : il ne peut pas se débarrasser de la honte qu’il ressent !

SPOILER 4 o’gre

SPOILER 5 c’est un loup, il est courageux, prêt à protéger un homme qu’il « devrait » détester, Mogweed, prêt à tuer et à mourir pour lui. Il supporte son jumeau : respect éternel !!

SPOILER 6 quand nous sommes dans sa tête et/ou qu’elle utilise ses pouvoirs. Elle est impressionnante et le lecteur ne peut s’empêcher d’avoir hâte qu’elle grandisse, qu’elle devienne une femme adulte, la Sor’cière et qu’elle laisse l’enfant derrière elle. Mais peut-on attendre d’elle qu’elle grandisse aussi vite alors qu’elle est si jeune dans ce premier tome ?

SPOILER 7 elle était réservée aux hommes. Les femmes ne pouvaient pas être choisies par Chi. J’ai aaaaaaaaaaaaaaaaaaadoré l’explication de Bol sur le fait qu’il n’y ait qu’une seule sor’cière alors qu’il y avait plusieurs détenteurs de Chi. J’aime la façon dont Bol voit les femmes et les hommes comme des égaux, quand Er’ril, lui, est persuadé que les hommes/Chi sont plus forts et que, donc, la magie de la sor’cière est plus faible.

SPOILER 8 pour Elena. Après le premier choc et l’horreur, il veut la protéger. Il devient son Gardien et cela m’a émue à nouveau ! Les scènes où il la prend dans ses bras pour qu’elle se concentre, la scène lors de laquelle il la voit vraiment, les scènes dans lesquelles le lecteur découvre son désespoir à cause de ce qu’il a fait des siècles plus tôt, le fait qu’il soit toujours hanté par le garçon qu’il a tué, le fait qu’il soit pardonné, le fait qu’il soit handicapé – je n’avais jamais lu un roman Fantasy avec un personnage handicapé !

SPOILER 9 Bien sûr, si Greshym est vivant, Shorkan l’est aussi ! Mais je ne me souviens pas de la confrontation des deux frères …

Sauveur & fils, tome 2 de Marie-Aude Murail

Posté : 19 septembre, 2020 @ 2:05 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : ContemporaineSauveur & fils 2

Editeur : L’Ecole des loisirs

Année de sortie : 2016

Nombre de pages : 314

Synopsis : Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans, 1,90 mètre pour 80 kg.
Côté jardin, il mène sa vie privée avec Lazare, son fils de 9 ans, et il a quelque espoir de reconstruire une famille avec Louise Rocheteau et ses deux enfants.
Côté ville, Sauveur reçoit ses patients.
Parmi eux : Ella Kuypens, 13 ans, qui se travestit en garçon et chante Sans contrefaçon, de Mylène Farmer, devant son miroir ; Blandine Carré, 12 ans, qui se shoote aux bonbons Haribo et fait un tabac sur YouTube avec ses vidéos de poupées Pullip ; Gabin Poupard, 17 ans, qui est Elfe de la nuit dans World of Warcraft et qui squatte le grenier de son psy dans le civil ; Samuel Cahen, 16 ans, qui ne se lave plus mais s’étonne de collectionner les râteaux avec les filles…
Décidément, les humains sont de drôles de gens.

 

Avis : Mon avis ne sera pas très différent de celui que j’ai donné pour le tome précédent …

J’adore toujours autant !! Les personnages sont définitivement très attachants, même certains patients, comme Blandine ou Ella ! De nouveaux sujets lourds s’ajoutent aux précédents, comme le harcèlement, la crise d’adolescence et ce qu’elle veut dire pour ces ados, la jalousie, le traumatisme, certains parents qui … ne sont pas de très bons parents on va dire, je ne veux pas en dire plus pour vous laisser découvrir ! A nouveau, l’émotion est très forte, que ce soit dans la joie ou dans la tristesse. La fin est très touchante, avec un personnage qui, pourtant, ne semblait pas très émouvant au début de ce tome ! De nouvelles têtes arrivent SPOILER 1 J’ai adoré que SPOILER 2 A nouveau, des familles dysfonctionnelles, des non-dits qui perturbent les patients, les empêchent d’avancer … s’ajoutent à cela la culpabilité, la honte, la peur de mal faire ou d’être jugé.

Cette série représente simplement la vie et ses difficultés, sa beauté et sa tristesse, sans fards. Déjà hâte de lire la suite !! 

 

Donc, une excellente suite qui confirme la place de Sauveur & fils dans mon cœur de lectrice ! 

 

SPOILER 1 et la fin avec Jovo m’a vraiment mise au bord des larmes !

SPOILER 2 Sauveur et Louise soient en couple : cela semblait évident depuis le tome 1, mais les voir effectivement ensemble m’a fait chaud au cœur !!

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