La Vénus d’Ille suivi de La Partie de tric-trac de Prosper Mérimée
Editeur : Le Livre de Poche
Année de sortie : 2019 [1835]
Nombre de pages : 95
Synopsis : « Il est impossible de voir quelque chose de plus parfait que le corps de cette Vénus ; rien de plus suave, de plus voluptueux que ses contours ; rien de plus élégant et de plus noble que sa draperie. » Ainsi en juge l’archéologue venu de Paris pour admirer le remarquable bronze antique mis au jour par M. de Peyrehorade dans son domaine du Roussillon. Cependant, l’ironie méchante exprimée par le beau visage suscite le malaise, non moins que l’inquiétante inscription latine gravée sur le socle de la statue. Les événements des jours suivants confirmeront cette impression …
Dans cette nouvelle aux accents fantastiques, Mérimée, par la voix d’un narrateur qui lui ressemble beaucoup, distille une angoisse qui culmine dans le fatal dénouement.
Avis : Cela faisait un moment que je n’avais pas lu de nouvelles fantastiques !
J’ai aimé La Vénus d’Ille : le seul problème, c’est que le titre révèle déjà le rebondissement de l’histoire, en quelque sorte. Le lecteur sait déjà qui sera le coupable s’il arrive quelque chose. Il n’y a donc pas de réel suspense, même si le lecteur peut avoir quelques frissons parfois, surtout quand [SPOILER] le narrateur entend les pas dans l’escalier. [FIN DU SPOILER] Mais, même avec cela, je n’ai pas retrouvé l’atmosphère que j’aime dans les nouvelles/récits fantastiques. C’est bien écrit, mais peut-être trop court pour parvenir à créer une réelle ambiance ?
Pour la seconde nouvelle, « La partie de tric-trac » : à nouveau, une belle écriture, et un récit plutôt engageant ; mais comme la fin est frustrante !! On dirait presque une blague de l’auteur !
Enfin, dans les deux nouvelles, les femmes sont considérées soit comme des femmes au foyer qui n’ont rien à dire sur quoi que ce soit, soit comme des femmes intéressées seulement par l’argent.
Donc, un peu déçue, je m’attendais à davantage de frissons !
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.