Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand
Editeur : GF
Année de sortie : 2014 [1897]
Nombre de pages : 302
Synopsis : Désespéré par son fameux nez «qui d’un quart d’heure en tous lieux le précède», le Gascon Cyrano n’ose ouvrir son coeur à sa cousine Roxane, l’objet de sa passion. Cet homme de l’ombre aussi laid qu’éloquent prêtera donc, en secret, sa verve et sa voix à son rival plus beau, mais moins spirituel que lui… Cyrano de Bergerac, comédie héroïque créée le 28 décembre 1897, a ravi des générations de spectateurs et de lecteurs. De Constant Coquelin à Gérard Depardieu, les plus grands comédiens ont prêté leurs traits à ce personnage haut en couleurs, incarnation pittoresque du coq gaulois, poète fantasque et amoureux sublime. Dans cette œuvre pleine de panache à l’origine d’un engouement populaire sans précédent, Rostand nous rappelle, sous couvert de légèreté, que l’on ne saurait vivre que de lyrisme et d’ivresse.
Avis : Ce livre était dans ma PAL depuis plus de 4 ans ! Il était grand temps que je le lise – en LC avec la Team psychopathe !
Cela faisait un moment que je n’avais pas lu un classique français, et je dois dire que ça fait du bien ! Je suis tombée raide dingue de l’écriture et du personnage de Cyrano ! J’ai adoré les vers, le rythme, les rimes ; cette pièce est si bien écrite !! C’est tout simplement beau, les mots sonnent : cela me gonfle le cœur jusqu’à le faire exploser !
Quant à Cyrano, c’est le genre de personnage parfait pour moi : à la fois héroïque/honorable, et en même temps inconvenant et impoli. On dirait bien que ce type de héros est mon préféré ! Il est à la fois un poète et un guerrier, quelqu’un qui a beaucoup de confiance en soi et qui, en même temps, n’en a pas vraiment : d’un côté, il m’a fait éclater de rire avec les blagues à propos de son nez, de l’autre, il est incapable de dire à Roxane qu’il l’aime ! Cette situation crée des scènes magnifiques, mais brise aussi le cœur du lecteur dans une espèce de tragi-comédie qui fait rire une seconde, et pleurer juste après ! Cyrano est si malheureux, et tente de rendre Roxane heureuse comme il peut … Cela la rend assez peu sympathique au début : en effet, elle explique à son cousin qu’elle ne pourrait pas aimer un homme laid, qu’il lui faut la beauté et l’esprit pour être charmée. Exigeante, elle veut tout, et ne fait aucune concession pour personne. Elle rencontre alors Christian, qui est, apparemment, très beau ; mais elle craint qu’il n’ait pas d’esprit … Le pauvre Christian est, en effet, considéré exclusivement pour sa beauté ; Cyrano, lui, est l’esprit.
[SPOILER] Malgré cette espèce de duel, et le fait que le lecteur puisse avoir envie de se placer dans un « camp », celui de Christian ou de Cyrano, il faut reconnaître que les jeunes hommes sont loin de se battre : Cyrano aide Christian à conquérir Roxane, il va même jusqu’à l’aider à l’épouser ! Mais, quand Christian se rend compte que Cyrano est, en fait, amoureux de Roxane, il décide de tout lui dire : il ne veut plus d’un intermédiaire entre eux, il veut un amour simple, qu’elle l’aime pour qui il est vraiment, et non pour un esprit qu’il n’a pas. C’est une très belle marque d’honneur, et j’ai vraiment eu de l’espoir pour Cyrano … qui, après la mort de Christian, se montre encore une fois très humble et dévoué, et décide de ne jamais révéler à Roxane qu’il était la voix sous le balcon … [FIN DU SPOILER]
Cette fin ! Je ne sais pas pourquoi je pensais que ça pourrait se finir autrement … [SPOILER] J’avais vraiment envie que Cyrano ait, lui aussi, son moment de bonheur, et même, plus qu’un moment, ses années de bonheur ! Cette dernière scène m’a pulvérisé le cœur … Roxane sait enfin, elle regrette, et lui meurt debout, en soldat, et en poète ! [FIN DU SPOILER]
Donc, je pense avoir découvert une nouvelle pièce préférée ! Ravie de l’avoir découverte enfin !
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