Sorceleur, tome 3 : Le Sang des elfes d’Andrzej Sapkowski
Editeur : Milady
Année de sortie : 2017 [1994]
Nombre de pages : 465
Titre en VO : Krew Elfów
Synopsis : Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu’elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l’enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l’antre des sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l’ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. Un mystérieux sorcier est à sa recherche. Il est prêt à tout pour s’emparer d’elle et n’hésitera pas à menacer les amis du sorceleur pour arriver à ses fins…
Avis : Je n’avais pas été entièrement conquise par le deuxième tome de la série ; c’est l’adaptation qui m’a donné très envie de lire la suite !
Je m’attendais à ce que la première saison de The Witcher ait révélé quelques scènes du tome 3 ; je m’attendais donc à assister au dernier épisode en entrant dans Le Sang des elfes ! Une bataille épique, et une disparition mystérieuse !! Autant vous dire que j’étais déçue de découvrir que [SPOILER] cette fameuse bataille … était simplement racontée dans une taverne par des clients qui viennent d’écouter Jaskier chanter … Le lecteur ne se voit offrir que des rumeurs, mais pas la scène de bataille vécue au fil des phrases, à travers les personnages. J’ai trouvé ça vraiment dommage ! [FIN DU SPOILER] J’ai donc eu du mal à entrer dans ce livre, malgré la facilité avec laquelle il se lit : les pages défilent sans aucune difficulté.
Quelque chose m’a manqué tout le long du livre : je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire avant le dernier chapitre. J’ai trouvé que les dialogues étaient parfois un peu étranges, comme le style d’écriture, mais je ne saurais pas exactement expliquer pourquoi – la traduction ? J’ai été déçue de ne pas davantage voir Geralt, assez absent tout de même, ou, quand il est présent, assez effacé, ou Yennefer, que l’on aperçoit, ou dont on entend parler, avant d’enfin la voir dans le dernier chapitre – j’ai, par ailleurs, adoré la lettre qu’elle envoie à Geralt ! Je pensais qu’ils seraient tous deux, avec Ciri, le centre du roman. J’ai beaucoup apprécié la petite fille : elle apporte un mélange d’humour et de tristesse bienvenu ! Elle se souvient de la guerre, ses souvenirs la font souffrir, mais elle nous offre aussi de petites scènes adorables, comme celle où elle remet à leur place les sorceleurs avec l’aide de Triss Merigold ! Elle sonne authentique, vraie, m’a fait rire et m’a émue à la fois. En revanche, j’ai eu du mal avec Triss. Quand, enfin, ils sont davantage mis en avant, j’ai adoré retrouver Geralt et Yennefer ! Le chapitre 6 permet de revoir le sorceleur en action, ce qui m’a manqué tout le long du tome ! Le septième, lui, permet de placer Yennefer sur le devant de la scène !
Maintenant passons à ce que j’ai vraiment aimé dans ce tome ! Comme je le dis déjà un peu au-dessus, j’ai aimé le chapitre 6 parce qu’il permet, enfin, de voir Geralt en action ! Quand ce personnage est présent dans une scène – vraiment présent, et non au second plan ! -, elle devient tout de suite intéressante, et l’action n’est pas loin. Mon chapitre préféré reste le dernier. Il nous offre un aperçu de la relation entre Ciri et Yennefer, tout en nous montrant la magicienne sous un nouveau jour. [SPOILER] En effet, elles sont à la fois élève et maître, mais aussi, en quelque sorte, fille et mère. Yennefer veut un enfant, le lecteur le sait depuis qu’il l’a rencontrée pratiquement ; j’en viens à imaginer Geralt, Ciri et Yennefer comme une famille, mais je sens que ça va mal se finir – aka, la prophétie du dragon d’or dans le deuxième tome ! J’ai hâte de les voir enfin réunis – dans le tome 4 ?! – et de les voir évoluer ensemble ! [FIN DU SPOILER] J’ai également aimé les bribes d’intrigue politique que l’on peut discerner çà et là ! J’espère voir cet élément davantage développé dans le tome suivant ! Enfin, j’ai aimé les passages qui évoquaient les femmes et leurs « particularités » - l’auteur n’a pas peur de nous parler d’indisposition, de virginité, de maternité ! -, ainsi que le passage sur le discours de Yennefer sur la magie, sur les trois façons de la considérer ! Je lirai donc le quatrième tome avec plaisir, car celui-ci s’est fini sur une bonne impression, mais j’espère qu’on entrera dans le vif du sujet !
Donc, un tome en demi-teinte, mais la fin m’a vraiment donné de l’espoir pour la suite !