Les Brumes de Cendrelune, tome 1 : Le Jardin des âmes de Georgia Caldera #plib2020
Editeur : J’ai lu
Année de sortie : 2019
Nombre de pages : 348
Synopsis : Dans le royaume de Cendrelune, les dieux épient les pensées des hommes, et leur Exécuteur, l’Ombre, veille à condamner tous ceux qui nourriraient des envies de rébellion.
Or, il semble que certaines failles existent. À l’âge de 17 ans, Céphise ne vit en effet que pour se venger. Depuis qu’on l’a amputée d’une partie d’elle-même et privée de sa famille, elle ne rêve plus que d’une chose : s’affranchir de la tyrannie du tout-puissant Orion, Dieu parmi les dieux. Et contre toute attente, il se pourrait qu’elle ne soit pas seule…
Avis : J’ai reçu ce roman dans le cadre des livres voyageurs du Plib ! Merci aux organisatrices, à la personne qui a accepté de prêter son livre, et à celle qui me l’a envoyé !
Je dois bien l’avouer, je n’étais pas emballée par ce roman, non pas à cause du résumé, mais plutôt « à cause » de son autrice. J’ai lu le premier tome des Larmes rouges il y a quelques années, et j’ai détesté avec passion le personnage de Cornélia, qui a ruiné ma lecture. J’avais donc très peur de lire Les Brumes de Cendrelune et de ressentir la même chose pour Céphise ! Mais j’ai décidé de laisser une chance à ce roman, et j’ai bien fait ! Rien que le fait de suivre des dieux, d’être dans une société où ils existent vraiment, où ils gouvernent, m’a séduite ! Le lecteur croit aussi comprendre, à certaines allusions des personnages, qu’il se trouve dans un roman Fantasy « postapocalyptique », en quelque sorte, puisque la Seconde Guerre mondiale est évoquée, et que les dieux seraient descendus pour mettre fin aux bêtises des hommes. Ajoutons à cela une ambiance assez pesante, un Empereur-dieu tyrannique, et un étrange lien entre les deux personnages principaux : cela donne un roman qui m’a complètement happée, et qui ne m’a pas lâchée avant que je l’aie terminé !
Comme je l’ai dit plus haut, concernant les personnages, j’avais peur de ressentir la même chose que pour Cornélia, l’héroïne des Larmes rouges. Ce ne fut pas le cas : il arrive des choses horribles à Céphise, mais elle ne réagit pas vraiment – ou pas totalement – comme Cornélia, ce qui me l’a rendu plus sympathique. Mais, comme dans Les Larmes rouges, j’ai préféré le personnage masculin, Verlaine. Je le trouve captivant, et très complexe, quand Céphise est beaucoup plus transparente. J’étais également bien plus intéressée par les dieux, et les intrigues de certains d’entre eux, que par les humains et leur potentielle rébellion. C’est à partir du chapitre qui introduit Proserpine que j’ai été emportée par le roman !
Petits bémols : pas mal de répétitions de la part des personnages, notamment quand ils pensent à l’autre, ou quand ils s’auto-tourmentent ; la romance, qui ne me convainc pas tout à fait, qui qu’elle réunisse.
La fin … ce devrait être interdit d’écrire ce genre de fin !! C’est de la torture !! J’ai très envie de lire la suite !!
Donc, un très bon roman, qui introduit un monde intriguant, et qui donne terriblement envie de tourner les pages plus vite !
[SECTION SPOILERS]
J’ai adoré le lien entre les personnages, et le fait qu’ils soient clairement confrontés à des vies antérieures pendant lesquelles ils se sont connus et aimés. J’ai un peu moins apprécié la naissance d’un triangle amoureux potentiel pour la suite de la série, entre Céphise, Halfdan et Verlaine…
Je suis aussi persuadée que Verlaine et Céphise sont frère et soeur, que Céphise est l’objet d’une expérience ratée par Orion : il parle à Proserpine de ses multiples essais pour créer un demi-dieu parfait, ce serait donc logique ! Et la révélation de Verlaine à Céphise dans le passé, ce qu’il commence à lui dire : « Je suis … », et la raison qui expliquerait qu’il la quitte si brutalement, sans explication, pourrait également être leur lien de parenté ! On nous explique au début du roman que seuls les dieux, ou demi-dieux, ont des pouvoirs, qu’ils se marient entre eux, et la symétrie entre les pouvoirs de Céphise et Verlaine est beaucoup trop flagrante ! Mais, cela signifie aussi qu’il existe sans doute d’autres demi-dieux qui pourraient aider nos héros à renverser l’Empereur-dieu, si besoin est !
J’ai aimé que l’on ait un autre éclairage sur Héphaïstos, qui est en fait un « gentil » dans le roman, étant donné qu’il tente d’aider les humains depuis des années. Il est la raison pour laquelle Orion ne peut pas entendre Céphise. J’ai aimé l’histoire entre lui et Proserpine ! Cela le rend plus « humain », plus attachant, et lui donne une vraie place sur l’échiquier.
J’ai, enfin, adoré les révélations finales : Proserpine est une Vestale, Janus est la Dame des Brumes disparue, et Verlaine sonnera le glas de son père, il est la clé pour le détruire.
#ISBN9782290165614