Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour novembre, 2019

Les Couleurs de notre temps de Michel Pastoureau

Posté : 11 novembre, 2019 @ 1:31 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Dictionnaire, Art Les Couleurs de notre temps

Editeur : Bonneton

Année de sortie : 2003

Nombre de pages : 188

Synopsis : Quelles sont aujourd’hui nos couleurs préférées ? Celles que nous n’aimons pas ? Celles qui nous rendent malades ? Celles qui nous apaisent ? Comment la couleur peut-elle être thérapeutique ? polluante ? vulgaire ? Une robe jaune est-elle encore jaune lorsque personne ne la regarde ? Marron est-il toujours synonyme de brun ? Les bonbons à la menthe verts sont-ils plus doux que les bleus ?

Pourquoi le code de la route fait-il un usage immodéré du rouge ? Depuis quand le bleu marine est-il la couleur vestimentaire la plus portée ? Comment le vert des pharmacies est-il devenu celui des bennes à ordures ?

En tentant de répondre à ces questions (et à beaucoup d’autres) Michel Pastoureau met en valeur la place immense occupée par la couleur dans nos sociétés contemporaines. Il souligne en outre combien celle-ci est un phénomène culturel, étroitement culturel, rebelle à toute généralisation, sinon à tout discours.

 

Avis : J’ai récemment entendu parler de Michel Pastoureau ; quand j’ai vu un de ses livres à la BU, j’en ai profité !

J’ai appris beaucoup de choses dans ce livre : l’auteur est clairement un expert, ou, en tout cas, s’y connaît très bien en ce qui concerne l’histoire des couleurs, leurs significations, etc. Cet aspect était passionnant, et m’a vraiment donné envie de lire d’autres livres de Michel Pastoureau, notamment ces livres sur une couleur spécifique, comme Rouge : histoire d’une couleur par exemple ! Je ne m’attendais pas à avoir des articles sur le code de la route, ou de découvrir les couleurs préférées en Europe : c’était fascinant !

Mais, je dois avouer que je ne suis pas fan du ton de l’auteur, de sa façon de présenter certaines choses, ainsi que du fait qu’il donne son opinion sur certains éléments dont il parle. Certes, il prévient dans la préface que ce livre n’est pas exhaustif, et que l’auteur y partage parfois ses idées personnelles. Il prévient également que certains articles se répètent, étant donné que ce livre est une sorte de dictionnaire miniature ; mais, étant donné ma façon de lire, cela m’a gênée. Enfin, le design du livre … cette façon de mettre les mots en couleur, de faire des banderoles de couleurs différentes au-dessus des articles … j’ai trouvé ça particulièrement laid, parce qu’un peu trop confus. Cela faisait un peu kitsch, un peu amateur aussi, alors que l’on sent bien que ce n’est pas le cas. Dommage ! 

 

Donc, une lecture de demi-teinte (haha) pour moi : d’un côté, j’ai appris beaucoup de choses ; de l’autre, j’ai été gênée par certains aspects du livre ! 

Romantic Outlaws: The Extraordinary Lives of Mary Wollstonecraft & Mary Shelley de Charlotte Gordon

Posté : 7 novembre, 2019 @ 7:12 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : BiographieRomantic Outlaws

Editeur : Windmill Books

Année de sortie : 2016 [2015]

Nombre de pages : 547

Titre en français : Pas encore traduit

Synopsis : ‘Brave, passionate, and visionary, they broke almost every rule there was to break.’

English feminist Mary Wollstonecraft and author Mary Shelley were mother and daughter, yet these two extraordinary women never knew one another. Nevertheless, their passionate and pioneering lines remained closely intertwined, their choices, aspirations and tragedies eerily similar.

Both women became famous writers and wrote books that changed literary history, had passionate relationships with several men, were single mothers out of wedlock; both lived in exile, fought for their position in society, and interrogated ideas of how we should live.

Romantic Outlaws takes the reader on a vivid journey across revolutionary France and Victorian England to explore in this ground-breaking dual biography the author of A Vindication of the Rights of Woman and the author who wrote Frankenstein – mother and daughter – a pair of visionary women, who should have shared a life, but who instead share a powerful literary and feminist legacy.

 

Avis : Après Angela Carter et Daphné du Maurier, c’est au tour de Mary Shelley et de Mary Wollstonecraft !

Je me suis rendu compte, après la lecture de The Invention of Angela Carter et de Manderley for ever, que j’adorais lire des biographies ! Je me sens souvent très proche de l’autrice dont je découvre la vie, et cela me donne encore plus envie de lire ses œuvres – que, parfois, je ne connais pas ! Donc, en voyant Romantic Outlaws à la BU de ma fac, je n’ai pas résisté longtemps ! J’ai étudié Frankenstein pour mes mémoires, et j’étais curieuse de découvrir la vie de son autrice, ainsi que de la mère de celle-ci, dont j’ai entendu parler, mais dont je ne savais pas grand-chose. Remarque d’ailleurs : je trouve original d’écrire une biographie croisée ! On se rend compte de l’influence de Mary Wollstonecraft sur la vie de sa fille, alors même que Mary Shelley n’a jamais connu sa mère, et on s’implique tout autant dans la vie de l’une que dans la vie de l’autre. Je trouve aussi très émouvant de consacrer une biographie à deux femmes qui n’ont pas eu l’opportunité de se rencontrer, alors même qu’elles sont si proches, si liées ; c’est une si belle idée ! Pour ne rien gâcher, j’ai trouvé l’écriture très bonne, et cela m’a donné envie de lire d’autres biographies de l’autrice !

J’ai été happée par ce livre, transportée à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe ! J’ai adoré découvrir la vie de ces femmes, je me suis sentie proche d’elles, proche de leur personnalité et de leurs idées. En revanche, combien j’ai détesté les hommes à leurs côtés !! Et quelle indignation j’ai ressentie à plusieurs reprises !! Il m’est actuellement impossible de lire quoi que ce soit de Byron, Shelley ou Godwin !! Peut-être plus tard, quand je me serai calmée ; mais là, ils peuvent rester le plus loin possible de mes étagères. Comme j’étais agacée aussi de retrouver la polémique selon laquelle Mary Shelley n’aurait pas écrit Frankenstein ! Et comme j’ai aimé la façon dont la biographe nous explique comment il est impossible que ce soit son mari qui l’est écrit, tout cela en utilisant à la fois les écrits personnels des auteurs/autrices, mais aussi en analysant leur style littéraire, leur façon de voir la vie, la personnalité des personnages, et le ton de l’œuvre. 

Autre chose que j’ai adoré : Charlotte Gordon n’idéalise pas Mary Wollstonecraft et Mary Shelley. Au contraire, comme Tatiana de Rosnay dans Manderley for ever, elle nous dévoile les défauts des jeunes femmes, leurs erreurs, mais aussi leurs contradictions. Elle ne cherche pas à embellir certains aspects de leur vie qui pourraient déplaire au lecteur contemporain ; elle reconnaît que cela peut rebuter le lecteur, lui faire, éventuellement, remettre en cause ce qu’il pensait, et elle explique en quoi ces aspects sont normaux, en quoi il est difficile pour nous, à notre époque, de juger ces jeunes femmes. Ainsi, le lecteur découvre la réaction de Mary Wollstonecraft face à l’attitude d’Imlay, le fait que Mary Shelley soit manipulée par une de ses amies, etc. D’autres passages sont aussi difficiles à lire : mon cœur s’est brisé plusieurs fois face aux pertes des Mary … mais aussi face au rejet de la société qu’elles rencontrent. Mary Wollstonecraft est une féministe à une époque où les femmes sont très peu considérées ; Mary Shelley est une femme qui a osé braver les interdits par amour. Toutes deux ont connu des périodes pendant lesquelles elles étaient rejetées de tous, même de leurs proches !! (oui, c’est toi que je regarde Godwin !!) J’ai aimé aussi que l’autrice nous parle de mental health (je l’écris en anglais parce que je trouve que c’est moins connoté qu’en français, « santé mentale », qui fait clairement « folie », alors que mental health désigne aussi bien l’anxiété, la mélancolie, que la folie) : le lecteur comprend rapidement que la mélancolie de Mary Wollstonecraft s’est transmise à sa fille, et qu’elles sont toutes deux en proie aux doutes, aux angoisses, aux mauvais pressentiments. Cela peut aller très loin pour elles, surtout quand elles ne sont pas aidées par leurs proches !

Et à leur mort … Comme pour les biographies précédentes, j’ai eu l’impression de perdre deux amies, deux femmes proches de moi. Je n’avais pas envie de terminer le livre parce que je savais ce qui allait venir : j’avais envie de rester encore un temps avec elles. Mais alors, le pire vient après leur mort : la façon dont elles sont maltraitées, dont elles sont rejetées, dont LEURS PROPRES PROCHES participent à ce rejet, à cet oubli !!! Elles ont failli être oubliées complètement à cause de bêtises sans nom : par exemple, le PROPRE MARI de Mary Wollstonecraft qui ruine sa réputation quelques mois après sa mort seulement ! Ou la façon dont les proches de Mary Shelley l’ont traitée après la mort de son mari !!

J’aurais encore tant à dire ; mais le but est de vous donner envie de lire, pas de tout vous raconter. Malheureusement, cette biographie n’a pas encore été traduite ; mais on va garder l’espoir qu’elle le soit un jour ! Ces femmes étaient de véritables héroïnes, leur vie est digne d’un roman et, parfois, ce livre se lit comme un roman tant on est happé par l’ambiance, proche ou révolté par les personnages. Mary Wollstonecraft et Mary Shelley devraient être reconnues pour ce qu’elles sont : de grandes autrices, de grandes penseuses, des pionnières, des féministes, de grandes femmes. Il est grand temps !

 

Donc, une excellente biographie, dont je vais me procurer un exemplaire, histoire de l’annoter de partout !

Les Noces de la Renarde de Floriane Soulas (#plib2020)

Posté : 3 novembre, 2019 @ 7:17 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : FantastiqueLes Noces de la renarde

Editeur : Scrineo 

Année de sortie : 2019

Nombre de pages : 586

Synopsis : 1461, Japon. 

Hikari, une mystérieuse jeune femme, vit avec ses soeurs dans une forêt peuplée de petits dieux de la province d’Izumi. Fascinée depuis toujours par les humains, elle s’intéresse de près aux villageois installés au pied de la montagne, et plus particulièrement à Jun, l’un des bûcherons. Mais le contact avec les hommes est formellement interdit par son clan … 

2016, Tokyo. 

Depuis toujours, Mina a le pouvoir de côtoyer les yokaïs, esprits et monstres du folklore japonais. Solitaire à cause de ce don qu’elle doit cacher à tous, la jeune fille ne se sent pas à sa place dans la société.

Jusqu’au jour où un esprit tente de s’introduire dans ses rêves et que Natsume, une fille de sa classe, l’entraîne dans une chasse au démon à travers la capitale … 

Deux univers qui se croisent, deux destins qui s’entremêlent, entre quête d’identité et désir d’émancipation

 

Avis : Les Noces de la renarde est mon premier service presse chez les éditions Scrineo ; merci encore à eux !

Avant même la publication du livre, le petit résumé que Floriane Soulas avait posté sur Instagram m’avait attirée : « esprits » et « Japon ». Comment résister ?! J’adore les histoires de « fantômes », et le Japon est un pays qui me fascine ! Dès la réception du colis, je me suis plongée dans la lecture !

Je n’ai pas pu lire Les Noces de la renarde aussi rapidement que je l’aurais voulu, travail oblige ; et je pense que les circonstances de lecture m’ont empêchée de me plonger à 100 % dans le livre – ainsi que de ressentir l’émotion qui aurait pu naître à plusieurs reprises si j’avais été complètement dans le bouquin ! Pour autant, j’ai vraiment adoré certains aspects ! Et, d’abord, le décor du roman : le Japon ! J’ai trouvé que le lecteur était complètement immergé dans la culture japonaise ! J’en ai rarement appris autant sur le folklore du pays qu’en lisant Les Noces de la renarde. Entre yokaï, kami et kitsune, la mythologie du pays est vivante dans ce texte ! J’ai adoré me retrouver au temple, au Kogage, dans les rues étroites de Tokyo, mais aussi dans la forêt de la province d’Izumi, entourée de kitsunes, et autres esprits. En effet, le roman raconte deux histoires en parallèle, celle de Mina et celle d’Hikari, dans deux époques différentes. Je me suis attachée aux deux héroïnes, et donc aux deux intrigues. Ce que j’ai trouvé particulièrement ingénieux : contrairement à la majorité des livres qui racontent deux histoires, ici, l’alternance ne se fait pas d’un chapitre à l’autre, mais l’on suit les personnages d’une époque sur deux à trois chapitres. Cela permet d’entrer complètement dans les deux intrigues, de s’intéresser autant à l’une qu’à l’autre ! Elles sont liées, et je me suis amusé à deviner en quoi elles l’étaient ! (j’avais deviné quelque chose mouhahahaha !) L’action est présente – Mina mène une enquête, Hikari a une mission à accomplir –, l’émotion aussi – malgré mon insensibilité du moment ! –, et certaines scènes peuvent même friser l’horreur ! Comme d’habitude dans les livres qui présentent des groupes, j’ai adoré le clan, en faire partie, voir l’amour des soeurs les unes pour les autres [SPOILER] et le déchirement d’Hikari quand elle est écartée de son foyer est tout aussi déchirant pour le lecteur, qui comprend qu’elle perd une famille tout entière, une raison de vivre ! [FIN DU SPOILER]

Concernant les personnages : il est facile de s’attacher à Mina. Adolescente à Tokyo, elle est différente des autres, se tient à l’écart, mais elle n’est pas du tout le genre d’héroïne que tout le monde trouve magnifique, ou qui fascine. Elle est plutôt dérangeante pour les autres, d’où le fait qu’elle ne trouve sa place nulle part. En effet, elle a une capacité toute particulière qui la rend effrayante : elle voit les yokaïs et les esprits ! Quant à Hikari, elle est plus ambivalente, mais tout aussi attachante ! Contrairement à Mina, c’est un personnage « morally grey », c’est-à-dire qu’elle n’est ni bonne ni mauvaise. C’est une kitsune, une déesse-renarde ; de plus, elle a un rang spécial dans son clan. Elle est puissante, et sauvage. J’ai particulièrement aimé la suivre puisqu’elle nous place directement au sein d’un clan mythologique ! Aucun des personnages n’est « le grand méchant » ou « le grand héros », ce que j’ai vraiment apprécié : tous ont leurs défauts, leurs qualités, et les pires actes s’expliquent, non par une méchanceté inhérente, mais par la peur ou l’ambition. En cela, le roman est très vraisemblable, et il est facile de s’imaginer ces personnages comme existant réellement ! 

J’ai adoré la fin, même si elle m’a semblé rapide et peut-être même un peu abrupte ! Des questions subsistent tout de même : [SPOILER] Qu’arrive-t-il au clan ensuite ? Et qu’advient-il de Natsume, qui se retrouve sans pouvoir ? Reste-t-elle au temple ? et avec sa famille ? [FIN DU SPOILER]

 

Donc, un très bon roman, mêlant petits frissons horrifiques et mythologie japonaise !  

 

 (#ISBN9782367407043)

Le Serment de l’orage, tome 1 de Gabriel Katz (#plib2020)

Posté : 3 novembre, 2019 @ 7:14 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy Le Serment de l'orage

Editeur : Bragelonne (Big Bang) 

Année de sortie : 2019

Nombre de pages : 380

Synopsis : Ils étaient sept. Sept chevaliers sous un ciel d’orage.

Morgien et Cynon, deux jeunes chevaliers, la tête pleine de rêves de gloire et de hauts faits, n’ont qu’une hâte : prouver leur valeur. Ils n’hésitent pas un instant lorsque le seigneur Edwin de Gore leur propose d’entrer à son service dans les Hautes Terres. Des landes arides et occupées par une bande armée.

Sans hommes ni moyens, les deux chevaliers devront faire face à l’adversité avec bravoure et honneur. Mais il plane en ces lieux une atmosphère sombre et malsaine. Alors que la demeure seigneuriale devient le théâtre de morts inexpliquées, une forteresse macabre apparaît à la faveur de la nuit.

Les phénomène inquiétants se multiplient, et bientôt, nul doute qu’une malédiction est à l’œuvre. Le Diable approche, et avec lui, la fin du royaume. 

 

Avis : Je n’avais jamais osé demander de service presse avant ; puis j’ai vu que Gabriel Katz sortait un nouveau roman Fantasy chez Bragelonne, et je me suis lancée !

Pour une première plongée, je ne suis pas déçue ! J’ai aimé l’écriture de l’auteur, fluide, agréable ; le rythme est assez soutenu pour que le lecteur ne s’ennuie pas – pas mal de scènes d’action, d’autres qui alimentent le mystère –, et assez retenu pour que l’atmosphère s’épanouisse – atmosphère que j’ai beaucoup aimée ! Elle est assez sombre, étrange, inquiétante ; rien que le titre de la propriété m’a donné des frissons gothiques !! Quelque chose qui aurait pu, en revanche, ne pas passer, c’est la place de la religion dans ce livre. Elle s’explique totalement vu l’époque dans laquelle se situe le récit : nous sommes face à de la Fantasy historique médiévale si je ne m’abuse ! Nous sommes donc au temps des chevaliers : le catholicisme est évident. Toute personne qui va à l’encontre de ces croyances est jugée hérétique. On retrouve également le fameux code de la chevalerie, même si, ici, l’honneur est aussi souvent bafoué que respecté ! L’auteur utilise tout le vocabulaire médiéval, par exemple, celui de l’armurerie ou des rangs des vassaux du roi, ce qui participe à l’immersion du lecteur dans le monde du livre.

Evidemment, qui dit monde et société médiévaux dit misogynie, sexisme, inégalité homme/femme. C’est inhérent, presque un passage obligé pour que l’univers soit cohérent ; et pourtant, comme ça peut m’agacer ! Du coup, le point de vue est beaucoup plus focalisé sur les personnages masculins que sur les personnages féminins, et on se retrouve avec des questions de vertu, de virginité, de prostitution et de viol après une victoire. Les chevaliers parlent gaiement des servantes qu’ils troussent sur les bottes de foin, et les barons, eux, se passent les filles enlevées dans les villages. Pour autant, le lecteur sent bien que cela pourrait changer dans le tome 2, comme c’est déjà le cas à partir d’un moment dans ce premier volume ! [SPOILER] Ce moment où Ann commence à prendre les choses en main, et cette fin où c’est une femme qui tue le baron O’Dunlin !! Mais quelle joie !! [FIN DU SPOILER]

En parlant des personnages : j’aime beaucoup Cynon et Morgien, même s’ils sont clairement inexpérimentés et naïfs. Ils peuvent être agaçants parfois, mais c’est plus la faute de leur code de chevalerie et des valeurs qu’on leur a apprises que la leur. Ils jouent plus au chevalier qu’ils ne le sont vraiment, mais je suis sûre que ça viendra dans les tomes à venir ! Edwin est clairement paternel avec eux, et je l’ai beaucoup apprécié ! En revanche, un personnage que je ne supportais pas : Advar. On peut vivre dans une société médiévale sans être tout à fait misogyne ; lui prend les femmes pour des bouts de viande. Comment l’apprécier ? Il est aussi très arrogant et le code de chevalerie, très peu pour lui ! De même pour Alistair qui n’a cessé de m’agacer du début à la fin ! Vains et Aeron arrivent un peu plus tard : ils sont aguerris, savent ce qu’est une véritable bataille et n’ont pas peur de se salir les mains. Quant aux personnages féminins, ils ne sont que deux : Ann de Gore et Marie des Réaux. Ann est une dame ; elle peut paraître insupportable pour qui ne la comprend pas. Elle est très méprisante, et très belle : elle inspire le respect rien que par sa beauté … jusqu’à ce que son caractère la fasse détester. Marie, elle, est beaucoup plus sympathique. Cousine d’Ann, elle est sa dame de compagnie. Je l’ai beaucoup apprécié, malgré le fait que son personnage soit un peu en retrait la plupart du temps. Certains des moments où elle apparaît, ce n’est que pour alimenter les fantasmes d’un chevalier ; mais je doute que ce soit toujours le cas dans les tomes suivants !

La fin est détonante !! Pleine d’action, elle promet un deuxième tome encore meilleur que celui-ci !! Une scène m’a émue, mais je pense que c’était personnel, et probablement dû à une scène similaire que j’ai vu dans une certaine série très connue – GoT, pour ne pas la citer ! Je dois dire que ce livre m’a fait penser à cette série plusieurs fois, mais seulement à cause du côté médiéval de ces deux sagas ! [SPOILER] Et peut-être aussi à cause de cette histoire de givre ! [FIN DU SPOILER]

Après avoir refermé le livre, tout un tas de questions reste sans réponse !! En effet, ce premier tome semble mêler deux intrigues, et deux Diables tout à fait différents ! La première est concentrée sur Hollow Grave et concerne une sorte de malédiction qui frappe la propriété ; la seconde est à l’échelle du pays tout entier, l’Anglia – qui me fait beaucoup penser à l’Angleterre ! – menacé par les barons d’Eirin – qui me fait penser à l’Eire, et donc à l’Irlande ! Les deux fins de ces intrigues donnent immédiatement envie de lire la suite, histoire de voir ce qui va arriver !!

 

Donc, un premier tome réussi, qui déclenche bien l’action et donne déjà envie de lire le deuxième tome ! 

 

(#ISBN9782362315794)

Les Soeurs Carmines, tome 3 : Dolorine à l’école d’Ariel Holzl

Posté : 3 novembre, 2019 @ 2:53 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Fantasy Dolorine à l'école

Editeur : Mnémos (Naos)

Année de sortie : 2018

Nombre de pages : 262

Synopsis : L’école de la vie n’a point de vacances. Même quand on y meurt.

Pour Dolorine Carmine, la rentrée des classes est une bonne occasion de se faire de nouveaux ennemis camarades. Cependant, la fillette n’a pas trop l’habitude de parler avec les vivants. Les fantômes, en revanche …

Dans le pensionnat bizarre tout à fait normal où elle a atterri, les spectres manquent pourtant à l’appel. Ont-ils été chassés par les horreurs mignonnes petites bestioles des environs ? A moins qu’ils ne travaillent au laboratoire de Miss Elizabeth, la nouvelle institutrice ?

Personne ne semble avoir la réponse.

Monsieur Nyx veut tout brûler.

Mais Dolorine reste optimiste : en fouinant partout, elle finira bien par les retrouver !

Un peu de curiosité n’a jamais tué personne … si ?

 

Avis : Livre lu pour #teamguérisseurs pour le #tournoidesélites organisé par le #plib2020 !

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Cette série n’aura pas fait long feu dans ma PAL, contrairement à tout un tas d’autres livres que j’entends râler parce qu’ils sont là depuis la nuit des temps !

Dans ce troisième tome, comme l’indique le titre, on va suivre Dolorine, la benjamine de la famille Carmine, alors qu’elle va à l’école dans un pensionnat. Comme avec les tomes précédents, j’ai beaucoup aimé l’univers, assez gothique et proche de celui de Burton. J’aime toujours autant les jeux et transformations de mots, notamment ceux des jours de la semaine et ceux des mois. J’ai adoré aussi le sujet sous-jacent : la mort et le fait de vouloir la vaincre de manière scientifique. Miss Elisabeth est une véritable Dr. Frankenstein, mais elle n’emploie pas tout à fait les mêmes méthodes (et j’ai aimé cette potentielle référence au film quand un des enfants s’exclame : « Il est vivant » en parlant d’un autre personnage censé être mort). J’aurais pu aussi adorer le pensionnat lui-même, une vieille bâtisse effrayante qui cache des secrets peu reluisants ; malheureusement, je n’étais pas assez à fond dans ma lecture. Et je pense savoir pourquoi.

Certes, il est agréable de suivre Dolorine, de la découvrir un peu plus ; mais j’aurais aimé suivre davantage ses sœurs. J’aurais, en fait, aimé que chaque tome de cette série ne se focalise pas autant sur une sœur, mais nous permette de les suivre chacune suffisamment pour être happée par chaque intrigue. Ici, Tristabelle et Merryvère sont présentes, mais j’aurais aimé les voir davantage, en apprendre plus encore sur ce qui leur arrive, sur leurs intentions – assez claires pour Tristabelle, moins pour Merryvère -, sur leur vie après leur tome respectif. Je me suis retrouvée à adorer les passages avec les deux grandes sœurs, moins ceux qui suivaient Dolorine … J’aurais aimé aussi voir davantage en action le pouvoir des familles : certes, on le voit parfois ici, mais pas suffisamment à mon goût. J’aurais aimé en apprendre plus sur les Amécrins, comprendre l’histoire de la famille Carmine, et son lien avec cette famille perdue. Je me pose, en fait, encore tout un tas de questions sur l’univers ! Et je suis déçue de ne pas avoir la réponse !

J’ai trouvé la fin assez décevante elle aussi : je m’attendais à plus de difficultés pour faire accepter une chose aussi énorme à Miss Elisabeth – personnage que j’aime beaucoup par ailleurs, tout en nuances et en complexité. J’ai trouvé que c’était un peu trop facile, j’avais envie de plus ! Malgré tout, la dernière scène m’a plu, parce qu’elle rappelle que, certes, en littérature, on peut ressusciter certains personnages un peu comme on le veut ; l’auteur est maître après tout ; mais il faut aussi accepter que la mort arrive, qu’elle est commune à tous. Et donc qu’il ne sert à rien d’adoucir la littérature jeunesse en faisant croire aux lecteurs que tout le monde est beau et tout le monde survit toujours. Au niveau littéraire, qu’une série s’arrête aussi et ne se perpétue pas pendant des tomes et des tomes, malgré les demandes des lecteurs. Ce qui ne veut pas dire que je suis satisfaite, avec toutes mes questions sur les bras !! 

 

Donc, un bon tome, mais qui me laisse clairement sur ma fin ! J’en attendais plus !

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