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I found myself in Wonderland.

Archive pour septembre, 2019

Millénium, tome 4 : Ce qui ne me tue pas de David Lagercrantz

Posté : 13 septembre, 2019 @ 6:23 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Thriller Millénium, tome 4 : Ce qui ne me tue pas

Editeur : Babel Noir

Année de sortie : 2017 [2015]

Nombre de pages : 538

Titre en VO : Det som inte dödar oss

Synopsis : Elle est une hackeuse de génie. Une justicière impitoyable qui n’obéit qu’à ses propres lois.

Il est journaliste d’investigation. Un reporter de la vieille école, persuadé qu’on peut changer le monde avec un article. La revue Millénium, c’est toute sa vie.

Quand il apprend qu’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle détient peut-être des informations explosives sur les services de renseignements américains, Mikael Blomkvist se dit qu’il tient le scoop dont Millénium et sa carrière ont tant besoin. Au même moment, Lisbeth Salander tente de pénétrer les serveurs de la NSA …

David Lagercrantz livre un thriller d’une actualité brûlante et signe les retrouvailles des personnages cultes créés par Stieg Larsson.

La saga continue. 

 

Avis : J’ai acheté ce livre en 2017, cela fait donc deux ans qu’il est dans ma PAL !

Honnêtement, j’ai entendu tellement de mauvais avis sur ce livre que j’ai eu peur de le lire. J’avais beaucoup aimé la première trilogie Millénium, les personnages étaient chers à mon coeur, je ne voulais pas que David Lagercrantz les détruisent ou les tordent. Pas mal d’avis évoquent l’ennui des lecteurs, ou l’absence de fidélité par rapport à la série de Stieg Larsson. Et pourtant …

J’ai adoré ! J’ai passé un excellent moment avec ce livre ! Comme pour Rouille, ce n’est pas un coup de cœur, mais j’avais toujours envie de me replonger dans la lecture ! Tout d’abord, j’ai retrouvé les personnages que j’aimais, tout particulièrement Lisbeth. Elle fait partie de mes personnages préférés de tous les temps, donc je ne pouvais pas ne pas être heureuse de la revoir ! Je suis aussi attachée à Mikael, même s’il peut se montrer agaçant parfois dans la première trilogie. Idem pour Erika : j’adore cette femme ! J’avais envie de passer du temps avec eux, et ils m’ont semblé fidèles à eux-mêmes ! J’étais même contente de retrouver Jan Bublanski et Sonja Modig ! Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est qu’à nouveau, Lisbeth est au centre du livre. Son histoire n’est pas terminée ; cette fois, elle doit affronter [SPOILER] sa sœur jumelle, Camilla. Franchement, j’avais complètement oublié l’existence de cette sœur donc, sur le coup, je me suis dit que c’était tout de même un peu trop pratique ; mais il est clair qu’elle a déjà été présentée, et que c’est juste moi qui l’avais oubliée ! J’étais sûre que c’était elle l’ennemie, étant donné la façon dont Mikael décrit la femme qu’il rencontre. Elle le trouble parce qu’elle ressemble à une femme qu’il connaît bien : alors, à part Erika et Lisbeth, je ne vois pas ! Camilla est perverse, mauvaise, pourrie jusqu’à la moelle, l’exacte opposée de sa jumelle. [FIN DU SPOILER] A nouveau, une première enquête mène vers une histoire plus importante, et il est difficile parfois de ne pas se dépêcher de lire pour savoir ce qui va arriver !

Puis, j’ai aimé l’intrigue, ce qu’elle implique, et son actualité. Je n’ai pas tout compris au niveau informatique, mais c’était tout de même intéressant. Et j’adore les histoires dans lesquelles on trouve des intelligences artificielles complexes ! On aborde ici le sujet sans SF : et si, un jour, cette technologie tombait entre de mauvaises mains ? J’ai été emportée dans l’histoire, c’était très addictif, et j’avais envie de savoir comment tout allait finir ! De plus, niveau actualité, on évoque aussi le sujet de l’espionnage, à la fois industriel et individuel. C’est effrayant et passionnant à la fois, et j’ai adoré la tournure que prenait l’enquête ! Evidemment, comme les premiers tomes de la série, Ce qui ne me tue pas est un thriller ; et qui dit thriller dit souvent meurtre/mort. J’ai trouvé que le premier meurtre arrivait assez tard, mais je ne me suis pas ennuyé pour autant ! J’ai aussi aimé que l’on aborde le sujet de l’autisme, et celui de l’enfant savant. C’était passionnant, tout en étant très triste.

Je me suis aussi rendu compte que l’écriture est bien meilleure dans ce tome que dans les précédents. Je ne sais pas si c’est dû au changement d’écrivain ou au changement de traducteur, mais je n’ai pas retrouvé les fautes et les longueurs que j’avais décelées dans les tomes 2 et 3 ! Il y avait parfois des détails, pour l’effet de réel, mais jamais trop, contrairement aux volumes précédents !

Pour finir, les petits défauts tout de même : je n’ai pas été surprise par ce livre. Je savais qui allait mourir, quand – bon, pas comment, heureusement ! – et rien ne m’a choquée, si ce n’est l’identité de l’ennemie ! [SPOILER] A la façon dont Mikael parle d’Andrei, la façon dont il regrette de ne pas lui trouver un poste, la façon dont ce personnage, introduit dans ce tome pour la première fois il me semble, est mis en avant, je savais pertinemment qu’il allait mourir, être élevé en martyr, et que sa mort allait être particulièrement atroce. Je ne me suis pas trompée. Il était trop parfait, trop bon, et trop effacé pour survivre dans un monde comme celui de Millénium. Dommage, le narrateur et les autres personnages ont réussi à me le rendre très sympathique !! L’édito du journal qui lui rend hommage, à la fin du roman, était vraiment très émouvant ! [FIN DU SPOILER] Et peut-être que j’ai trouvé tout cela un peu trop facile ? Quelque chose n’a pas fonctionné pour moi, mais je ne saurais pas dire quoi exactement.

 

Donc, j’ai beaucoup aimé ce quatrième tome de la série, et je pense continuer ! Ce n’est pas parfait, mais c’est prenant, addictif, et l’on retrouve la recette de Millénium !

Ni vues ni connues : Panthéon, Histoire, mémoire : où sont les femmes ? du collectif Georgette Sand

Posté : 4 septembre, 2019 @ 11:31 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Historique, BiographieNi vues ni connues

Editeur : Pocket

Année de sortie : 2019 [2017]

Nombre de pages : 334

Synopsis : Connaissez-vous Christine de Pizan, Berty Albrecht ou Rosa Parks ? Saviez-vous que c’est une femme qui, avant Galilée, a affirmé l’existence du système solaire, une autre qui, avant Kandinsky, a inventé l’art abstrait, une troisième qui a théorisé les pulsions de mort avant Freud … ?

En balayant les légendes, en soulevant les tapis, en fouillant les placards, le collectif Georgette Sand donne à voir et à (re)connaître soixante-quinze femmes – aventurières, militantes, artistes, scientifiques … – qui ont marqué l’histoire sans qu’on le sache ou qu’on s’en souvienne.

Grâce à ces portraits, l’invisibilité n’est plus une fatalité et peut même être désamorcée très simplement : pour être reconnues, il faut être connues, et pour être connues, il faut être vues.

 

Avis : J’ai entendu parler de ce livre très récemment ; dès que je l’ai vu en librairie, je l’ai pris !

Ni vues ni connues est tout à fait le genre de livres que je recherche et que j’adore ! Un peu comme Culottées de Pénélope Bagieu, c’est un recueil de biographies de femmes oubliées par l’Histoire. Ici, les articles sont réparties selon des catégories comme « Les intellectuelles », ou « Les artistes ». Il est facile de retrouver rapidement une femme, en particulier grâce au sommaire, à la fin, mais aussi grâce au petit résumé avant que commence la catégorie. Chaque biographie est accompagnée d’une photographie, d’un tableau, ou d’une illustration de la femme en question, ce qui permet de voir à quoi elle ressemblait, de mettre un visage sur un nom. Chaque article est court (toujours trois pages), raconte brièvement la vie de la femme concernée, et le lecteur dispose d’un petit « Elle vous inspire ; découvrez aussi » avec d’autres femmes rapprochées de celle qui est présentée.

J’ai appris énormément de choses, et j’ai très, très envie d’un deuxième tome sur les femmes qui se trouvent justement dans le petit encart dont je parle juste au-dessus, le « découvrez aussi ». Je connaissais déjà certaines femmes, comme Sappho, Christine de Pizan, ou Hatchepsout, mais j’en ai découvert beaucoup d’autres, comme Rosetta Tharpe, Violette Morris ou Alexandra David-Néel. Le livre est très bien documenté et les autrices fournissent une bibliographie riche qui a encore enrichi ma wish-list !!

Parfois, je dois l’avouer, le lecteur peut être ébahi : toutes ces femmes oubliées, mais comment est-ce possible ? Toutes ces femmes avilies, volées, effacées … Il est grand temps qu’on se souvienne d’elles, qu’elles soient placées au même niveau que leurs homologues masculins, et que les filles et les femmes comprennent qu’elles ont derrière elles, pour les soutenir, de nombreuses femmes extraordinaires. J’ai aussi aimé la partie qui reconnaît la violence des femmes : elles ne sont pas uniquement douces, fragiles, ou tournées vers le bien. J’ai aimé que le livre nous montre comment les femmes sont considérées, de manière très paradoxale : elles sont trop fragiles pour gouverner, ou ce sont des sorcières, des femmes tyranniques, de mauvaises reines. J’ai aimé que, dans ce livre, on trouve aussi bien Berty Albrecht qu’Irma Grese ; les femmes sont des héroïnes, mais ce sont aussi des tortionnaires, exactement comme les hommes. Cela permet de mettre fin au mythe de la femme maternelle, incapable de faire le mal ; mais aussi au mythe de la femme incapable de prendre les choses en main, incapable de régner, de gouverner, de diriger.

Le livre s’achève avec une postface de Pénélope Bagieu sur le métier rêvé des petites filles : il faut plus de livres comme Culottées, comme Ni vues ni connues, comme Le Mythe de la virilité !

 

Donc, un excellent livre, que je recommande !! 

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