Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Nos vies en l’air de Manon Fargetton

Classé dans : Avis littéraires,Coup de cœur — 24 septembre 2019 @ 23 h 13 min

Genre : Contemporaine Nos vies en l'air

Editeur : Rageot

Année de sortie : 2019

Nombre de pages : 188

Synopsis : Mina et Océan. Ces deux-là se retrouvent par hasard sur le toit d’un immeuble parisien. Ils ont choisi le même spot, ce soir, pour en finir. Mais leur rencontre bouleverse ce projet : ils décident de s’accorder la nuit dans la ville, ensemble.

Une nuit comme un sursis. Une nuit où tout peut arriver. Une nuit rythmée par les défis, les échos du passé et la liberté vibrante de l’inconnu.

Jusqu’à l’aube, qui sera l’heure de la décision …

Le face-à-face saisissant, by night, de deux adolescents en quête d’eux-mêmes.

 

Avis : La première fois que j’ai vu ce livre, je n’ai pas eu envie de le lire. Pas parce que le résumé ne m’intéressait pas – je ne l’avais même pas lu – mais parce que je ne suis pas trop branchée contemporain jeunesse. Donc, je me suis tout de suite dit que ce livre n’était pas fait pour moi. Comme quoi, parfois, on peut être très bête et passer à côté de très bons livres !

J’ai lu ce livre d’une traite, sans m’arrêter – ou, en tout cas, sans avoir envie de m’arrêter – tant j’étais happée par l’histoire. J’avais envie d’entrer dans la vie d’Océan et Mina, de les comprendre, et surtout, de voir comment le livre allait se terminer – autant vous dire que j’avais mon idée sur la question et que je n’ai pas été surprise, mais je voulais tout de même voir la trajectoire de ces deux ados ! Et, pour une fois, je n’avais pas envie d’être surprise.

Comme pour L’Héritage des Rois-Passeurs et Les Illusions de Sav-Loar, j’ai adoré l’écriture de Manon Fargetton, tout en finesse, juste, et poétique parfois. J’ai aimé le sujet abordé : ce n’est vraiment pas facile de parler du suicide, surtout quand il touche les ados. L’autrice glisse quelques autres sujets de réflexion qui touchent au sexisme, au racisme, à l’anxiété et à la dépression ; mais, surtout, elle met en avant [SPOILER POTENTIEL pour ceux qui ne veulent rien savoir de l’histoire avant d’entrer dans le livre] le harcèlement scolaire et le deuil. Mina est la proie de camarades malveillants dans son lycée, quand Océan, lui, lutte pour sortir la tête de l’eau après la mort de sa mère.  [FIN DU SPOILER] Le problème de Mina est plus évident que celui d’Océan, qui reste un personnage assez mystérieux au début du roman. C’était vraiment douloureux de lire certains passages, et ce, dès le début. J’ai frissonné à certains moments, j’ai eu mal au cœur, et mal quand ils se faisaient mal ; c’est un roman assez intense, on a l’impression de se trouver à côté d’eux, de les suivre dans les rues de Paris, de nuit.

J’ai aimé la façon dont ce livre était raconté : Océan et Mina nous racontent leur histoire à la première personne – et j’ai adoré cette toute dernière scène !! On peut facilement se mettre dans la peau de l’ado, comprendre ce qu’il vit, et la raison pour laquelle il se sent acculé. Encore une fois, c’est douloureux à lire parfois : on a envie de les aider, de les secouer, de les serrer fort contre nous. Et ça donne aussi envie d’être plus vigilants, plus observateur. Et comme ça donne envie de vivre !!!!

Seul bémol pour moi : la fin. [SPOILER A PARTIR D’ICI] Autant j’ai adoré pour Océan, ça m’a réchauffé le cœur ; autant pour Mina, je reste complètement sur ma faim ! J’ai envie de savoir ce qui lui arrive !! C’est terriblement frustrant !! J’ai envie de savoir ce qui est arrivé à Tessa, si Alix est plus présente, si le harcèlement a cessé, si elle se sent mieux !! AAAAAH ! [FIN DU SPOILER]

 

Donc, un excellent roman, même si je reste sur ma faim !

 

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