Belgravia de Julian Fellowes
Editeur : Weidenfeld & Nicolson
Année de sortie : 2016
Nombre de pages : 411
Titre en français : Belgravia
Synopsis : On the evening of 15 June 1815, the great and the good of British Society have gathered in Brussels at what is to become one of the most tragic parties in history – the Duchess of Richmond’s ball. For this is the eve of the Battle of Waterloo, and many of the handsome young men attending the ball will find themselves, the very next day, on the battlefield.
For Sophia Trenchard, the young and beautiful daughter of Wellington’s chief supplier, this night will change everything. But it is only Twenty-five years later, when the upwardly mobile Trenchards move into the fashionable new area of Belgravia, that the true repercussions of that moment will be felt. For in this new world, where the aristocracy rub shoulders with the emerging nouveau riche, there are those who would prefer the secrets of the past to remain buried…
Avis : J’ai embarqué ce livre avec moi pour Paris, pendant les oraux, parce que je ne pouvais pas regarder Downton Abbey là-bas ; je me suis dit que ça compenserait le manque !
Eh bien, je me suis trompée ! Belgravia n’est pas à la hauteur de Downton – mais, en même temps, existe-t-il quelque chose qui le soit ? Pour autant, j’aurais pu aimer ce livre ; mais il m’a déplu, que ce soit au niveau du style ou au niveau de « l’action » – difficile d’employer ce terme pour une fiction historique mais enfin !
Commençons tout de même par ce que j’ai aimé ! La fin était satisfaite pour moi, je l’ai appréciée. Certains des personnages sont très attachants, j’en ai vraiment aimé quelques-uns comme Anne Trenchard ou Charles Pope [SPOILER] même si ce dernier devient peu à peu le garçon beaucoup trop parfait pour être réel ! [FIN DU SPOILER] J’ai aussi aimé que ce ne soit pas tellement manichéen : les « méchants » ne font pas ce qu’ils font sans raison, et les « gentils » ne sont pas exempts de défauts – ou si ? C’est vrai que certains semblent parfaits, idéalisés, et ce peut être agaçant à partir d’un moment. Pour autant, il existe aussi des personnages plus « gris », comme Susan Trenchard, que j’ai aimé voir évoluer, progresser, réussir ?
Passons maintenant à ce que je n’ai pas aimé ! Tout d’abord, le style de l’auteur : il nous dit beaucoup trop de choses au lieu de laisser au lecteur le plaisir de deviner, d’interpréter, de relier lui-même A et B. C’était parfois assez frustrant, et cela mène à un autre bémol : ma frustration ne faisait qu’augmenter au fur et à mesure de la lecture parce que j’ai eu l’impression que rien ne se passait, que l’action n’avançait pas du tout ! Les personnages et l’histoire stagnent pendant si longtemps, ça m’a presque rendu folle ! Je déteste quand cela arrive, et je n’avais pas besoin de ce genre de « faux » rythme à ce moment-là ! Un autre problème lié à cette stagnation : les nombreuses répétitions. J’avais vraiment l’impression que l’histoire se répétait, que les personnages répétaient les mêmes choses, que la narration répétait les mêmes choses ! A partir d’un moment, je pense que le lecteur a compris qu’Oliver est jaloux, que John est arrogant, que la Comtesse joue avec Anne, et que James est rendu ridicule par son ambition. Pour la défense de ce livre, il a été publié en sorte de feuilleton, ce qui veut dire qu’il fallait éventuellement rappeler certains éléments au lecteur au fil des chapitres ; mais, dans ce cas, quand on publie le livre, on corrige et on édite éventuellement, pour ne pas avoir la même phrase d’un chapitre à l’autre ? Cela donne un livre qui semble très long, pour un résultat qui ne m’a pas satisfaite parce que c’était, en fin de compte, très prévisible. J’avais deviné les twists longtemps avant le dernier chapitre, ce qui m’a désolée, parce que j’avais envie de suspense et que j’adore être surprise par mes lectures. C’est là que je suis très contradictoire : j’ai aimé la fin, mais je savais que cela ne pouvait pas finir autrement, ce qui me déçoit. Pauvres livres, je deviens de plus en plus difficile à satisfaire ! Enfin, dernière petite remarque : j’étais persuadée, je ne sais pas pourquoi, que le bal allait être au centre du roman, et ce n’est pas du tout le cas ! Il ne concerne que le premier chapitre, puis on se trouve vingt-cinq ans plus tard ; donc, j’étais un peu déçue, je pensais qu’il prendrait plus de place, que l’auteur allait peu à peu construire le sentiment d’attente, d’anticipation, d’excitation, pour arriver au bal, puis partir vingt-cinq ans après et développer ses conséquences !
Donc, assez déçue par cette lecture, mais je tenterai sans doute d’autres livres de Julian Fellowes, en espérant que le rythme et le style sauront me plaire !
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