Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour juin, 2019

The Magicians, book 1 de Lev Grossman

Posté : 29 juin, 2019 @ 9:15 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : FantasyThe Magicians

Editeur : Plume

Année de sortie : 2009 

Nombre de pages : 516

Titre en français : Les Magiciens, tome 1

Synopsis : Like everyone else, precocious high school senior Quentin Coldwater assumes that magic isn’t real, until he finds himself unexpectedly admitted to a very secretive and exclusive college of magic in upstate New York. There he indulges in the joys of college – friendship, love, sex, and booze – and receives a rigorous education in the craft of modern sorcery. Magic, though, doesn’t bring Quentin the happiness and adventure he thought it would. After graduation, he and his friends stumble upon a secret that sets them on a remarkable Journey, sure to finally fulfill Quentin’s yearning. But their Journey turns out to be darker and more dangerous than they’d imagined.

Psychologically piercing and magnificently inventive, The Magicians conjures an utterly original realm in which good and evil aren’t black and white, love and sex aren’t simple or innocent, and power comes at a terrible price.  

 

Avis : Ma bibliothèque possède toute la trilogie des Magiciens ; je me suis donc lancée pendant les oraux !

Je pense que mes attentes pour ce livre étaient soit trop élevées, soit complètement à côté. Et pour cause : il ne faut jamais faire de comparaison avec Harry Potter. Quelle idée ! Rien ne peut être à la hauteur quand le lecteur a été bercé par cette histoire pendant son enfance ! The Magicians est souvent décrit comme étant Harry Potter pour les adultes – ce que je trouve bête, puisqu’on peut très bien lire la série en étant adulte ! – ou Harry Potter à l’université. Donc, je m’attendais à ce que l’école magique se trouve dans le roman dans son entièreté, et pas seulement dans la première partie ; heureusement, j’avais lu des chroniques qui évoquaient ce fait. J’étais donc moins déçue que je ne l’aurais été sans le savoir avant de commencer la lecture. L’université ne se situe que dans la première partie, qui représente la moitié du roman. A cause de cela, il existe une sorte de moment flottant où il semble qu’il ne se passe absolument rien. Je me suis ennuyé, c’était pénible, et j’ai failli abandonner la lecture ! La deuxième partie du roman est décevante, parce qu’elle semble vide après ce qui est arrivé, et avant ce qui va arriver ! Les personnages ne savent pas où ils vont, ne savent pas ce qu’ils font ! J’ai tout de même repris la lecture après Couleurs de l’incendie, mais c’était dur de m’y remettre !

The Magicians fait référence à d’autres œuvres tout de même : Harry Potter quand même, avec le personnage d’Hermione qui est mentionné, et la façon dont la magie fonctionne – avec les baguettes par exemple – ; Narnia, Alice au pays des merveilles, et Le Magicien d’Oz. Petite mention du Seigneur des anneaux aussi ! Mais The Magicians n’est pas du tout un livre pour enfants !

Je pense qu’une meilleure description de ce livre serait : un mix entre The Secret History (Le Maître des illusions) et Le Monde de Narnia.

Le premier parce que l’action se situe dans une université, et que la majorité des personnages sont détestables. Je me suis seulement attachée à Alice, les autres sont insupportables – ce qui ne me dérange pas dans un livre, je n’ai pas besoin d’aimer les persos pour aimer le livre en lui-même ! Ils pensent tous – ou presque – qu’ils font partie d’une élite, ils sont très arrogants, méprisants, ce qui leur sert à cacher la vacuité de leur vie, leur ennui et leur malheur. Nous avons même le côté « société secrète » à un moment donné ! Quentin donne parfois envie de le baffer. Je comprends ce qu’il vit, et que ce n’est pas forcément facile pour lui, qu’il n’arrive pas à trouver le bonheur ; mais le fait de s’apitoyer constamment sur son sort et ne pas chercher une solution, j’ai du mal à supporter. Il n’est tout simplement jamais satisfait, comme la majorité des humains. Il veut quelque chose, il l’obtient ; il veut donc autre chose, et l’obtient ; mais jamais ce « quelque chose » ne lui permet d’atteindre son idéal, son bonheur rêvé. Son insatisfaction et sa difficile quête du bonheur donnent de « beaux » passages, des moments où l’on se dit que le roman nous délivre quelque chose de vrai, d’authentique, quelque chose que le lecteur a peut-être lui-même déjà ressenti, une sorte de question qui le tourmente : « à quoi ça sert ? », « quel est le sens de la vie ? », « quand serais-je heureux ? où se trouve le bonheur ? quand s’achève ma quête ? » [SPOILER] J’ai particulièrement été touchée par la dernière scène avec le Professeur Mayakovsky, et celle avec Alice : elles m’ont brisé le cœur. [FIN DU SPOILER] Mais, même si je le comprends, il reste insupportable ! Son ennui et son malheur sont ses excuses pour faire n’importe quoi, comme [SPOILER] tromper Alice avec Janet par exemple !! [FIN DU SPOILER] et il est parfois sexiste, alors qu’honnêtement, mec, redescends !! Seul personnage rédempteur : Alice, que j’ai vraiment beaucoup aimé. [SPOILER] Moi qui ne suis pas très romance, j’avais vraiment envie que son histoire d’amour avec Quentin fonctionne parce qu’elle me faisait aimer son personnage ! Alice me donnait envie d’aimer Quentin, qui devenait quelqu’un de meilleur à son contact ! [FIN DU SPOILER] Tous les autres personnages souffrent du même problème que Quentin : arrogants et insupportables parce qu’ils sont malheureux. C’est le cas d’Eliot, mais il est plus destructeur avec lui-même que Quentin ; c’est aussi le cas de Janet. Josh, lui, cache quelque chose, et semble complètement indifférent à tout.

Pour le rapprochement avec Narnia : j’ai clairement l’impression que The Magicians est une réécriture de cette série. Les livres Fillory sont les livres Narnia ; les Chatwin sont les Pevensee. Même la découverte de Brakebills ressemble à la découverte de Narnia par Lucy dans l’armoire !

Sinon, j’ai aimé le décor, mais j’aurais aimé en voir plus, avoir plus de détails. J’ai aussi aimé la façon dont la magie est décrite, ce qu’elle est, comment elle fonctionne. Je n’ai jamais lu un livre qui présentait la magie de cette façon, c’était original et recherché ! [SPOILER] J’ai adoré le passage des oies, ainsi que celui des renards ; je trouve fascinant de se retrouver dans la tête d’animaux ! On reconnaît, en quelque sorte, leur intelligence, différente de la nôtre, mais bien présente ! J’ai aussi adoré la partie Antarctique du livre ! [FIN DU SPOILER] Le monde présenté dans la seconde partie du livre était génial, et [SPOILER] je suis heureuse d’y retourner dans le tome suivant !! Je veux en savoir plus, même si les personnages sont effrayés, et que ce monde est sombre et dangereux ! [FIN DU SPOILER] J’ai été surprise par plusieurs événements qui ont lieu dans la troisième partie du roman, comme [SPOILER] l’identité de la Bête, et la mort d’Alice. Bien sûr, tout le monde ne pouvait pas survivre, mais tuer Alice ? Sérieusement ? [FIN DU SPOILER] Je lirai donc le deuxième tome, mais je vais tenter de réduire mes attentes !

 

Donc, je ne sais pas si on peut dire que j’ai passé un bon moment, mais c’était tout de même une belle découverte. Je vais regarder la série TV, c’est sûr !

 

Les Enfants du désastre, tome 2 : Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaître

Posté : 28 juin, 2019 @ 4:48 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Historique Couleurs de l'incendie

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2019 [2018]

Nombre de pages : 538

Synopsis : Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d’un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe. Pierre Lemaitre signe ici le deuxième volet de la trilogie Les Enfants du désastre inaugurée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013. 

 

Avis : J’ai lu Au revoir là-haut en avril ; la même amie qui me l’avait prêté m’a proposé Couleurs de l’incendie : comment résister ?

Première remarque que je peux faire : Pierre Lemaitre s’y connaît en début choc ! Si le début du premier tome de sa série m’avait laissé sans voix, ce fut aussi le cas du premier chapitre de ce roman, encore plus choquant ! Tant de cruauté et de détresse en dix pages : impressionnant ! Puis, viennent l’hypocrisie et la lâcheté. Et vient le dégoût du lecteur pour certains personnages qu’il vient juste de rencontrer. On peut donc dire que M. Lemaitre a le sens des grands incipit !

Je vais commencer par la seule chose qui m’a gênée dans ce roman, comme dans Au revoir là-haut : la représentation des femmes et les relations qu’elles entretiennent entre elles. Tous les personnages féminins sont jugés par les personnages masculins par rapport à leur sexualité et à leur corps. C’est épuisant. Soit ils se disent qu’elles ont un beau cul, qu’ils se la feraient bien ; soit qu’elle a une vie sexuelle dissolue, ce qui en fait une salope. Génial. On adore. Elles sont donc constamment ramenées à leur corps et à ce qu’elles en font. [SPOILER] C’est la raison pour laquelle ils sont toujours trompés par les personnages féminins ce qui, en revanche, est jouissif. Ils les pensent stupides, incapables de penser et de réfléchir, et finissent ruinés par leur bêtise. [FIN DU SPOILER] Il n’y a, pour moi, qu’un seul personnage masculin positif – si on excepte Paul – ; je me suis vite attachée à lui, il était assez touchant d’une certaine façon et, [SPOILER] alors même que je ne suis pas une grande fan de romance, j’avais terriblement envie que Madeleine et lui finissent ensemble, qu’ils tombent amoureux ! Peut-être que c’est le cas à la fin, puisqu’ils sont ensemble dans le dernier paragraphe ; c’est au lecteur de décider ce qu’il en pense. Je vais donc rêver qu’ils sont ensemble ! [FIN DU SPOILER] Une autre petite chose qui m’a peut-être gênée : il y a pas mal de scènes sexuelles ou de références au sexe, et je trouvais que ça devenait lourd à force.

Concernant l’histoire, je ne peux pas trop vous en dire, parce que le synopsis est très bon et ne laisse pas deviner grand-chose ! Sachez simplement que c’est à la fois frustrant et jouissif. Frustrant pour la première partie du roman : [SPOILER] assister à la chute de Madeleine était pénible, vraiment, parce que je l’aimais déjà beaucoup dans Au revoir là-haut. Et voir ses adversaires masculins s’enrichir et réussir m’a donné envie de vomir. [FIN DU SPOILER] Jouissif grâce à [SPOILER] la grande vengeance qui se met en place dans la seconde partie du roman ! Honnêtement, j’avais terriblement envie qu’ils paient TOUS pour ce qu’ils ont fait, mais surtout Delcourt. J’avais envie qu’il meure pendant le bouquin, et j’étais frustrée de voir que Madeleine ne trouvait rien contre lui ! [FIN DU SPOILER]

Concernant les personnages : comme je l’ai dit, Madeleine Péricourt est déjà présente dans Au revoir là-haut, et je l’appréciais déjà à ce moment-là. Je l’ai adoré ici, de plus en plus, au fil du livre. C’est une femme forte [SPOILER] qui décide de se venger des hommes qui l’ont trompée. [FIN DU SPOILER] Existe-t-il quoi que ce soit chez elle que je puisse ne pas aimer ? Oui, une seule chose : elle incarne la femme qui ne peut et ne veut pas faire confiance à d’autres femmes, et le livre ne lui donne pas tort. C’est assez triste : j’aimerais lire un jour un roman de ce type dans lequel je puisse trouver une relation saine entre deux femmes. Paul est un personnage que j’aime beaucoup, et qui m’a beaucoup touchée [SPOILER] le passage dans lequel il raconte à sa mère ce que lui a fait Delcourt … j’avais envie de le tuer pour ça !! Mais quelle haine j’ai ressentie ! [FIN DU SPOILER] Je ne peux pas trop en dire sur lui sans vous spoiler tout le bouquin malheureusement ! [SPOILER] C’est un petit garçon très fort, résilient. J’avais envie de lui faire des câlins tout le long du livre ! Son amour de la musique est un plaisir à lire, et sa relation avec Solange Gallinato m’est précieuse. J’ai adoré le fait qu’il réussisse à monter son entreprise, et la fin de son histoire ! [FIN DU SPOILER] Les autres personnages, secondaires, sont presque tous des raclures : je les ai pratiquement tous détestés [SPOILER] en tout cas, c’est le cas des personnages masculins, tous, à l’exception de Dupré, obnubilés par le sexe et violents. J’ai aussi fini par détester Léonce, que j’avais aimé dans la première partie du roman, lorsque le lecteur apprend qu’elle a trahi Madeleine. Elle ne fait pas que trahir son employeur, elle trahit aussi son amie après l’avoir séduite. [FIN DU SPOILER] J’ai adoré Vladi : cette fille est un délice à suivre, même si je n’ai rien compris de ce qu’elle disait ! [SPOILER] Autre personnage que j’ai fini par adorer : Solange Gallinato. Elle m’agaçait un peu au début, sans doute parce qu’elle agaçait Madeleine ; mais j’ai fini par me ranger plutôt à l’avis de Paul. Le dernier acte de Solange est d’un courage exemplaire, et ses blessures cachées m’ont fait mal au coeur. [FIN DU SPOILER]

J’aime toujours autant l’écriture, même si j’ai moins vu de discours indirect libre comparé au premier tome de la série. J’ai aimé l’importance que prend la musique ici, cela m’a donné envie d’écouter les airs mentionnés pendant la lecture. J’ai adoré que le contexte politique soit utilisé dans le cadre de l’histoire, mais aussi la note de l’auteur qui explique qu’il s’est inspiré de faits réels. Enfin, je tiens à prévenir les personnes sensibles : certains sujets lourds sont abordés ici.

 

 

Donc, j’ai aimé ce livre, malgré ses défauts, et je lirai le troisième et dernier tome de cette trilogie avec plaisir quand il sortira !

 

Big Little Lies de Liane Moriarty

Posté : 22 juin, 2019 @ 2:47 dans Avis littéraires, Coup de cœur | 2 commentaires »

Genre : ThrillerBig Little Lies

Editeur : Berkley 

Année de sortie : 2014

Nombre de pages : 486

Titre en français : Petits secrets, grands mensonges

Synopsis : Sometimes it’s the little lies that turn out to be the most lethal.

A murder … A tragic accident … Or just parents behaving badly? What’s indisputable is that someone is dead.   

Madeline is a force to be reckoned with. She’s funny and biting, passionate, she remembers everything and forgives no one.  Celeste is the kind of beautiful woman who makes the world stop and stare, but she is paying the price for the illusion of perfection. New to town, single mom Jane is so young that another mother mistakes her for a nanny. She comes with a mysterious past and a sadness beyond her years. These three women are at different crossroads, but they will all wind up in the same shocking place. 

Big Little Lies is a brilliant take on ex-husbands and second wives, mothers and daughters, schoolyard scandal, and the dangerous little lies we tell ourselves just to survive.

 

Avis : Cela fait un moment que je devais lire ce livre, il me tentait beaucoup !

Et pourtant, ce fut dur ! J’ai eu du mal avec les premiers chapitres, j’ai même pensé à laisser le livre de côté pour passer à un autre qui m’aurait happée tout de suite ! Ce qui m’a déplu, c’est une espèce de mesquinerie latente, et le fait de voir des mères faire des histoires à propos de leurs enfants, être complètement obsédées par eux, au point de faire un peu (et parfois carrément) n’importe quoi ! J’avais envie d’un livre percutant, qui me jette dans la lecture, comme Imperium l’a fait avant lui ! J’ai finalement décidé de continuer, et heureusement ! J’ai adoré ce livre, que ce soit niveau thriller/mystère, ou au niveau des sujets assez lourds que traite le roman !

Commençons par les personnages ! Je me suis attachée à pas mal d’entre eux, mais ma préférée reste Jane Chapman ! Ce peut être à cause de son âge, puisque je vais avoir 24 ans cette année, ou peut-être est-ce parce qu’elle semble si brisée que j’ai envie de la voir reprendre sa vie en mains ! Elle semble assez fragile, surtout parce que [SPOILER] son fils est attaqué par des parents dans sa nouvelle école – je dis bien, par des parents – parce qu’il est suspecté de harceler d’autres enfants, et donc elle est attaquée elle aussi à travers lui, mais aussi directement ; c’est la nouvelle de la ville, nouvelle maman dans l’école, la mauvaise mère, celle qui n’a pas sa place et qui ferait mieux de partir. [FIN DU SPOILER] Et c’est aussi ce qui m’a plu chez elle : Jane ne se sent à sa place nulle part, elle ne trouve pas d’endroit où s’établir, pas de cercle d’amis ou de relations stables excepté ses parents. Le lecteur peut avoir l’impression que Jane pense qu’il est trop tard, ou qu’elle n’est pas assez bien pour avoir une vie heureuse. Et pourtant, elle rêve de cette vie ! Honnêtement, elle m’a brisé le cœur à plusieurs reprises ! J’ai adoré Madeline pour son côté mère-poule avec Jane – elle a 40 ans au tout début du roman. Elle ne cesse de la défendre, et de la protéger. Vous devez déjà le savoir, mais j’adore les groupes : donc j’ai adoré voir ces trois mères « s’allier ». La troisième est Celeste : je l’ai aussi adoré ! Elle est plus mystérieuse que les deux autres personnages principaux, et ce, dès le début : elle semble incapable de se concentrer, de penser clairement. Elle est également forte [SPOILER] ou elle le semble en tout cas : c’est, en réalité, une femme battue. Elle pense qu’elle peut le supporter, et même, qu’elle vaut son mari au niveau de la violence, puisqu’elle répond à ses coups par des coups. Mais, à un moment donné, le lecteur se rend bien compte que ce n’est plus le cas. Et j’avais tellement envie que Perry paie pour tout ça !!! [FIN DU SPOILER] D’autres personnages plus secondaires se trouvent également dans le roman, par exemple les enfants – qui m’ont convaincue de ne pas en avoir ! – et les autres mères, assez peu attachantes pour la plupart parce qu’elles sont vues du point de vue des trois protagonistes. J’ai aimé les parents de Jane, adorables, et Tom, un de mes personnages préférés ! [SPOILER] Je ne suis pas du tout à fond dans la romance, vous le savez, mais alors j’avais tellement, TELLEMENT envie que Jane et Tom se retrouvent ensemble à la fin !! J’étais tellement dégoûtée quand j’ai commencé le dernier chapitre et que Jane disait : « En fait, nous sommes faits pour être amis » !! [FIN DU SPOILER]

Concernant l’histoire : haletante ! A partir d’un moment, je ne pouvais plus m’arrêter de lire, j’avais tellement envie de savoir qui était mort et qui était le coupable !! C’est toute l’originalité de ce livre : on ne découvre la victime et son assassin qu’à la fin ! C’est très frustrant parce que le roman est parcouru de bribes qui anticipent ce qui est arrivé, comme des passages sur les funérailles du défunt/de la défunte, quelques phrases d’accroche, la plupart d’entre elles se trouvant dans les passages d’interrogatoires de l’inspecteur dans laquelle aucun des personnages principaux ne se trouvent, pas une seule fois, et aucun de leurs proches ! Cela permet de s’interroger d’autant plus sur l’identité de la victime !! Quelques fausses pistes sont également lancées par l’autrice ! J’avais tellement peur qu’une des trois mères meurent que j’en étais arrivée au point de me dire : « Faites que ce soient elles les coupables, mais pas les victimes !! » J’ai été tenue en haleine jusqu’à la fin ! J’ai élaboré plusieurs théories, toutes fausses ; ce livre est parvenu à me surprendre !!

Un des éléments que j’ai particulièrement aimé dans ce livre, c’est le fait que l’autrice ne reste pas à la surface des choses. Elle creuse les personnages, leurs secrets, leur passé. Le lecteur se voit offrir les peurs de Madeline, ses chagrins, mais aussi ceux de Celeste et de Jane. Nous comprenons ce qui se trouve en profondeur, sous la peau, nous voyons au-delà des murs que les personnages ont érigé autour d’eux. Ed, le mari de Madeline, explique à sa femme que Jane et Celeste sont brisées, contrairement à Madeline elle-même. Parfois, cette dernière peut être assez agaçante, parce qu’elle veut être le centre de l’attention : donc elle est « bruyante », et elle apporte de nouveaux problèmes à d’autres personnages autour d’elle. Autre chose : elle ne comprend pas du tout ses amies parce que, justement, elle ne creuse pas. Elle est tout de même aimable, l’amie bruyante à qui on ne peut pas parler, mais sur qui on peut s’appuyer si besoin est. Son personnage se voit tout de même confrontée à des peurs – certes moindres que celles de ses amies, mais tout de même – : la peur de la vieillesse, le divorce, l’expérience de la séparation d’avec un enfant aimé, le rejet. Pour Celeste et Jane, c’est plus violent, et plus dur : [SPOILER] abus, physique et sexuel ; Jane est complètement dépourvue d’estime de soi et est victime de TOCs, ce qui est assez pénible à lire – j’ai souffert avec elle. [FIN DU SPOILER] Le roman traite aussi de harcèlement scolaire, et d’où cela pourrait provenir.

A propos de la fin : TELLEMENT SATISFAISANT !! [SPOILER] J’ai adoré que le véritable ennemi ne soit pas celui qui nous était présenté depuis le début, puisque la colère de Madeline est concentrée sur Renata, la mère d’Amabella, celle qui veut que Ziggy soit suspendu parce qu’il harcèlerait sa fille. Mais, le véritable ennemi, le véritable monstre, c’est Perry, le mari de Celeste, que le lecteur déteste déjà parce qu’il a manqué de tuer sa femme dans sa colère. Nous découvrons, à la fin, que c’est lui qui a violé Jane, qu’il est le père de Ziggy ; et nous comprenons aussi qu’il a apparemment fait la même chose à d’autres jeunes filles. [FIN DU SPOILER] J’ai adoré la fin, vraiment. Toutes les pièces se rassemblent, c’est cohérent, clair et génial ! [SPOILER] J’ai adoré Nathan et Bonnie !! Nathan pour sa réaction mature pour le harcèlement de sa fille par Max ; Bonnie pour sa sortie d’entre les murs qu’elle a érigés – Madeline ne cesse de dire qu’elle est trop parfaite pour qu’on la déteste, mais aussi pour qu’on l’aime vraiment, et j’ai ressenti la même chose. Cela permet aussi au lecteur de comprendre que personne n’est parfait ou à l’abri, et qu’aucune vie n’est insignifiante parce qu’on fait ceci ou cela. A la fin, le lecteur, comme Madeline, se rend compte qu’il a mal jugé certains personnages – excepté Perry. Je ne peux pas pardonner à ce perso, jamais. [FIN DU SPOILER]

 

Donc, j’ai hâte de lire d’autres romans de Liane Moriarty !  

Cicéron, tome 1 : Imperium de Robert Harris

Posté : 20 juin, 2019 @ 1:59 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Historique Imperium

Editeur : Plon/Le Grand livre du mois

Année de sortie : 2006

Nombre de pages : 364

Titre en VO : Cicero, book 1: Imperium 

Synopsis : Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d’un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d’événements qui vont propulser son maître au sein d’une des plus célèbres et dramatiques affaires de l’Histoire.

L’étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c’est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l’imperium – pouvoir suprême au sein de l’Etat.

A travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l’univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme – intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard – dans sa lutte pour accéder au sommet.

C’est un monde qui ressemble étonnamment à celui d’aujourd’hui, toile de fond d’un véritable thriller politique autour de l’irrésistible ascension de Cicéron. « Tout ce qu’il avait, écrit Tiron de son maître, c’était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. »

 

Avis : Je pense que ce n’est pas un secret : j’adore l’Antiquité, qu’elle soit grecque, romaine ou autres, et je cherche souvent des livres qui traitent de cette période, ou des fictions dont l’action se situe à cette époque. Donc, quand mon amie m’a prêté Imperium, j’ai eu du mal à ne pas le commencer sur le champ !

Comme la plupart des gens qui ont étudié le latin, j’ai traduit certains textes de Cicéron, ses discours et ses lettres, ce qui ne l’a pas forcément rendu cher à mon cœur ! Le premier « exploit » de ce roman est donc de m’avoir fait aimer Cicéron. Sincèrement, je l’ai adoré en tant que personnage ; je l’ai soutenu du début à la fin – même si je connaissais déjà certains événements, le roman est resté captivant, et même haletant à certains moments ! – et je veux maintenant lire la suite, Conspirata ! J’ai envie d’en apprendre plus sur lui à travers ces romans, même si je connais déjà les grandes lignes de sa vie. J’ai envie de le suivre jusqu’à sa chute et sa mort ! – je ne me souviens pas comment il est mort d’ailleurs, donc je pourrais même avoir une surprise ! Ce que j’ai particulièrement adoré en suivant Cicéron, c’est que, même s’il n’est pas le narrateur, le lecteur peut apercevoir l’homme véritable derrière la figure historique, ses sentiments notamment. Il peut avoir l’impression de le connaître vraiment, un peu comme Hadrien dans Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar – excepté que, dans ce livre, Hadrien est le narrateur, contrairement à Cicéron.

Ce qui me mène à un autre élément que j’ai adoré : la façon dont le livre est écrit. La vie de Cicéron nous est racontée par son ancien esclave, Tiron, longtemps après la mort de son maître. Le lecteur peut clairement sentir le lien entre les deux hommes, l’amour même qu’ils partagent ; à travers ses yeux, le lecteur s’attache à l’homme politique et à sa famille ! L’auteur explique dans une note à la fin de l’ouvrage qu’il a eu l’idée de cette narration parce que Tiron a effectivement écrit une biographie de Cicéron, perdue aujourd’hui. Grâce à ce point de vue, l’émotion naît et, encore une fois, comme avec Hadrien, le lecteur se sent proche du personnage principal, et compatit avec lui. Attention, le spoiler qui suit concerne à la fois Imperium et Mémoires d’Hadrien ! [SPOILER] La mort de Lucius m’a fait penser à celle d’Antiochus : elle est très triste à lire, tout comme est triste à voir le chagrin des personnages. [FIN DU SPOILER]

Ce roman est un délice pour ceux qui aiment en découvrir plus sur les mœurs romaines – par exemple, l’importance de la famille – mais aussi, et surtout, sur la politique romaine. Cicéron veut grimper l’échelle sociale, ce qui équivaut à dire qu’il veut grimper l’échelle politique. Nous suivons donc ses campagnes, mais aussi son travail d’avocat ; des extraits de ses discours sont insérés dans le roman – j’avoue que je ne suis pas allée vérifier s’ils sont exacts au mot près ! – et cela nous permet d’imaginer ce que cela devait donner d’assister à une de ses plaidoiries ! Comme je n’aurais pas aimé être son ennemi au tribunal !! Au début d’Imperium, Tiron décrit Cicéron comme une voix, la voix la plus célèbre du monde, et c’était formidable de l’entendre à nouveau, de la voir s’animer dans ces pages, à travers les mots de Tiron. Qui dit politique dit corruption, et l’on trouve pas mal d’exemples dans ce roman ! Cicéron n’est pas immunisé contre cela bien sûr – autre point positif : Cicéron n’est pas idéalisé ici ! – mais, la plupart du temps, il se bat contre elle. Il n’a, en fait, pas tellement le choix ; Cicéron est un homme nouveau (homo novus), ce qui signifie que sa famille n’est pas connue politiquement, et donc socialement. Il doit donc se faire connaître, et il choisit de le faire contre l’aristocratie en place, en grande partie corrompue. J’ai adoré voir d’autres grands personnages historiques, comme Pompée, César ou Crassus ; d’autres sont connus grâce à Cicéron et ses célèbres affaires. C’est le cas de Verrès ou de Catilina [SPOILER] mais la plus grosse partie reste encore à venir ! [FIN DU SPOILER] En gros, ce livre était un régal pour moi !

Enfin, j’ai adoré le style ! Je le fais rarement, mais j’ai lu ce livre en français, et je dois admettre que je n’ai pas du tout senti la traduction ! C’était fluide, et j’ai noté quelques citations marquantes. C’était beau, et cela m’a donné envie de découvrir d’autres livres de l’auteur plus vite que prévu ! J’ai tout de même envie de relire Imperium en VO !

La seule chose qui m’a agacée – en plus de l’esclavage, mais, c’est ainsi qu’était la société romaine – c’est la misogynie inhérente à cette même société ! Comme par exemple dans ce passage dans lequel Tiron dit que le système d’écriture qu’il a inventé pour retranscrire rapidement les paroles de Cicéron est si simple que même (on notera le « même ») une femme peut l’apprendre. Haha. Pour autant, malgré cette société misogyne, l’auteur nous présente un très bon personnage féminin, Terentia. C’est une femme forte, son mari l’écoute – il doit le faire, étant donné qu’elle tient les cordons de la bourse, et qu’il a besoin d’argent pour entrer en politique ! – et elle semble d’excellent conseil ! J’ai fini par m’attacher à elle ; ce n’était pas gagné vu la première impression laissée par Tiron lorsqu’il parle d’elle ! 

 

Donc, une belle découverte : je suis contente d’avoir trouvé un nouveau livre dont l’action se situe dans la Rome ancienne, de nouveaux personnages historiques et fictionnels à aimer, et un nouvel auteur dont je peux dévorer les autres livres ! Je ne m’attendais pas à ce que ce livre me plaise autant, j’ai passé un super moment !!  

Pretty Little Liars, book 3: Perfect de Sara Shepard

Posté : 17 juin, 2019 @ 12:05 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Thriller, YAPerfect 

Editeur : HarperTeen

Année de sortie : 2008 [2007]

Nombre de pages : 298

Titre en français : Les Menteuses, tome 3 : Rumeurs

Synopsis : In Rosewood, Pennsylvania, four perfect-looking girls aren’t nearly as perfect as they seem.

Aria can’t resist her forbidden ex. Hanna is on the verge of losing her BFF. Emily is freaking out over a simple kiss. And Spencer can’t keep her hands off anything that belongs to her sister. 

Lucky me. I know these pretty little liars better than they know themselves. But it’s hard keeping all of their secrets to myself. They better do as I say … or else!

- A

 

Avis : Je devais lire ce livre il y a presque deux ans – je lisais un Pretty Little Liars par an, en août ! Résultat, je l’ai lu pendant les oraux !!

J’ai eu beaucoup plus envie de lire pour me détendre en lisant Perfect qu’en lisant Belgravia de Julian Fellowes ! J’ai eu un peu de mal au début, je dois l’admettre : cela me hérissait le poil de lire « Untel porte telle marque, untel porte telle marque, oh, et untel et son sac de telle marque » : je me fiche pas mal de ce genre de choses, mais c’est le milieu dans lequel les personnages évoluent, donc il a fallu faire avec ! Mais, rapidement, j’ai retrouvé ce que j’aime dans cette série : la profondeur sous les apparences ! Toutes ces filles ne sont pas ce qu’elles semblent être, et j’aime les découvrir vraiment – ce qui ne veut pas dire que je me range du côté de A, bien sûr, mais que j’aime découvrir leurs pensées, qui elles sont au fond, comparé à ce qu’elles montrent aux autres personnages.

Je suis assez attachée à toutes les filles, Aria étant ma préférée, sans doute parce qu’elle est la littéraire du « groupe » ! Toutes cachent quelque chose, et ont peur pour leur réputation ou celle de leur famille/leurs proches ! Bien sûr, souvent, les choses dégénèrent, elles font des erreurs, et cela mène à la catastrophe. Il est encore plus clair ici, j’ai l’impression – ou c’est juste parce que cela fait longtemps que j’ai lu les tomes précédents ! –, que c’est plus qu’un jeu entre A et les filles : cela menace leur vie même à un moment donné ! J’aime tellement ces filles que j’en viens à aimer la romance dans cette série !! J’aime certains couples qui se forment, ou qui sont déjà formés ans les volumes précédents. J’aime également découvrir leur famille, toutes dysfonctionnelles bien sûr ! Autre « trope »/sous-genre que j’aime : le drame familial ! C’est intéressant à lire, rien que pour voir comment les choses évoluent, comment les alliances se forment, se déforment, comment tout peut s’arranger, ou non !

Comme dans les deux premiers livres, l’auteur touche à des thèmes assez lourds : évidemment, le meurtre, mais aussi l’anxiété, l’homophobie, la grossophobie, l’exclusion familiale et sociale, l’humiliation publique, l’adultère, etc. Les messages sociaux reçus sont, en général, mauvais, et le lecteur est amené à le comprendre à travers les filles et leur mal-être.

A un moment donné, le livre devient, en quelque sorte, captivant, et JE VEUX ABSOLUMENT SAVOIR CE QUI VA ARRIVER, CE QUI EST ARRIVE, ET QUI EST CE FOUTU A !!! Bon, je devine que je ne le saurais pas avant un bon moment, étant donné que la série comporte seize tomes ! Je ne lui en veux pas pour le moment – je dis bien, pour le moment, parce que je déteste la rétention d’informations, comme ce qu’on voit à la fin de ce tome !! –, notamment parce que ces livres sont rapides à lire !

La fin était … wow ! Je ne m’y attendais honnêtement pas ! Et, malheureusement, je n’ai pas le tome 4, donc je vais devoir attendre un peu avant de lire la suite ! Mais, je pense que Pretty Little Liars est une bonne série à binge-read en été !

Dernière remarque avant d’achever : j’ai vraiment très envie que les filles forment un groupe à un moment donné ! Il ne manquerait plus que ce trope pour que j’adore vraiment ! J’espère que cela va arriver dans Unbelievable, mais je n’y crois pas trop ! Hâte de le lire quand même !!

 

Donc, un bon tome, qui emporte le lecteur à Rosewood, le pousse à se poser des tas de questions, et le laisse sur le bas-côté de la route, sans réponses, et sans le tome suivant !

 

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