Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Saturday de Ian McEwan

Classé dans : Avis littéraires — 27 mars 2019 @ 1 h 12 min

Genre : ContemporaineSaturday

Editeur : Vintage 

Année de sortie : 2006 [2005]

Nombre de pages : 281

Titre en français : Samedi 

Synopsis : Saturday, February 15, 2003. Henry Perowne is a contented man – a successful neurosurgeon, the devoted husband of Rosalind and proud father of two grown-up children. Unusually, he wakes before dawn, drawn to the window and filled with a growing unease. As he looks out at the night sky he is troubled by the state of the world – the impending war against Iraq, a gathering pessimism since 9/11, and a fear that his city and his happy family life are under threat.

Later, as Perowne makes his way through London streets filled with hundreds of thousands of ani-war protestors, a minor car accident brings him into a confrontation with Baxter, a fidgety, aggressive young man, on the edge of violence. To Perowne’s professional eye, there appears to be something profoundly wrong with him. But it is not until Baxter makes a sudden appearance as the Perowne family gathers for a reunion that Henry’s earlier fears seem about to be realised.  

 

Avis : Ce livre m’a été prêté il y a très longtemps par une amie et je l’ai ENFIN lu ! #vivemoi

J’ai eu du mal à entrer dans Saturday ; après avoir lu Utopies réalistes, il était assez difficile pour moi de lire l’histoire d’un samedi dans la vie d’un neurochirurgien reconnu. De plus, je pense que les livres de Ian McEwan ne sont qu’à moitié fait pour moi. J’adore l’écriture et les réflexions amenées par l’auteur, mais je ne ressens rien pour les personnages et l’histoire ne me transporte pas.

Je n’ai pas réussi à apprécier Perowne avant la dernière partie du livre. Il m’a parfois semblé snob et hypocrite. Par exemple, quand il parle de la littérature de l’imaginaire et qu’il critique ses écrivains en disant qu’ils n’ont qu’une imagination pauvre, que ce n’est pas vraiment de l’imagination ; ou quand il pense que les gens peuvent se passer d’histoires pour vivre, qu’ils n’en ont pas besoin, contrairement à ce que pense sa fille Daisy. Hypocrisie quand on se rend compte que ce personnage, deux secondes après, se précipite sur la télé pour vérifier que l’histoire qu’il s’est inventée au petit matin est vraie ou non ! Au contraire, j’avais hâte de rencontrer Daisy ! Sans doute à cause de l’amour que lui porte son père, mais aussi parce que je me sentais proche d’elle, plus proche que de lui, sans aucun doute ! En fait, leur relation père/fille m’a fait penser à celle que j’ai avec mon propre père. Ce livre me touchait donc de près !

Etant donné que c’est un samedi ordinaire dans la vie d’un neurochirurgien, j’ai eu peur que rien ne se passe, et de m’ennuyer. Ce ne fut pas le cas ; mais je n’avais pas non plus une envie folle de poursuivre la lecture quand je posais le livre. Je n’ai pas été happée par l’histoire de Perowne. Et l’accident qui déclenche toute l’histoire ne m’a pas surprise, puisque le synopsis le mentionnait déjà ! Je ne devrais vraiment plus lire les synopsis, ils gâchent parfois tout !

La seule chose que j’ai aimé à propos de Perowne au début, c’est sa lucidité. Il comprend qu’étant donné qu’il est plutôt riche en Angleterre, il n’a pas les pires problèmes du monde, qu’il est plutôt facile de les résoudre. Il m’a tout de même semblé snob à certains moments ! J’ai aussi lu une chronique de lecteur qui disait que « tout le monde est talentueux et parfait », ou quelque chose du genre. Je suis plutôt d’accord, mais cela ne m’a pas dérangée. Cela peut paraître un peu invraisemblable pour certains. Mais, on ne peut pas dire pour autant que ce livre est exaltant ou qu’il remonte le moral. Je me suis sentie plutôt déprimée en le lisant, surtout quand Perowne pense à sa vie quand ses enfants seront partis, qu’il sera seul avec sa femme, quand il aura cinquante ans et devra renoncer à la plupart de ses hobbies. C’est déprimant parce qu’on a clairement l’impression que la vie n’a pas de sens, qu’elle est inutile. Cela fait écho aux pensées du personnage à propos des biographies : il est déprimé qu’une vie puisse être résumée en quelques centaines de pages !

Pour autant, j’aime toujours le style d’écriture de l’auteur. C’est fluide, même s’il peut paraître lent ; c’est agréable à lire. J’aime aussi les réflexions qu’il apporte à son livre, sur différents sujets : les enfants, la vieillesse qui approche, le terrorisme, la peur, les responsabilités, le travail. Cela donne matière à réfléchir, et rien que pour ça, Saturday vaut la peine d’être lu.

 

Donc, je n’ai pas adoré, mais je n’ai pas détesté non plus. C’était une lecture intéressante, qui touche des sujets importants, mais aussi personnels. Je continuerai à lire Ian McEwan, sans doute avec Atonement.

 

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