Little Women de Louisa May Alcott
Editeur : Puffin (in Bloom)
Année de sortie : 2014 [1868-1869]
Nombre de pages : 777
Titre en français : Les Quatre filles du Dr. March
Temps resté dans la PAL : presque 2 ans
Synopsis : « Life and love are very precious when both are in full bloom ».
Avis : J’ai gagné ce livre lors d’un concours Instagram, avec les trois autres classiques jeunesse édités dans la collection Puffin in Bloom. J’étais tellement contente !! Et pourtant, j’ai attendu très longtemps avant de lire un des livres du box !
Honnêtement, je ne m’attendais pas à être si touchée par l’histoire de la famille March ! Je me suis attachée à TOUS les personnages (et c’est assez rare pour le mentionner !), et j’étais complètement dans le livre !
Je me suis attachée à chaque soeur à un moment donné de l’histoire, mais ma préférée reste Jo. Je me suis sentie proche d’elle, comme pour Esther dans Bleak House (La Maison d’Apre-Vent). Elle était comme un alter ego, quelqu’un que j’aurais pu être dans une autre vie. J’ai adoré Beth : son personnage est si doux ! On pourrait la croire fragile, c’est la seule soeur qui n’a pas de rêve formidable ou de grande ambition ; mais elle semble, en fin de compte, la plus forte de la fratrie. J’ai appris à aimer Amy, que je « détestais » (mot un peu trop fort) au début du roman. A cause de l’identification avec Jo, j’ai eu tellement mal au coeur quand Amy lui joue ce mauvais tour affreux, vers le début de l’œuvre ! Je me suis mise à sa place, et je pense que j’aurais eu encore plus de mal à pardonner ! Meg est sans doute celle que j’ai le moins apprécié, ce qui ne veut pas dire que je ne l’ai pas aimée ! J’ai adoré les parents, peut-être un peu idéalisés, mais c’est ce que ressent tout enfant pour son propre père et sa propre mère. J’ai aussi aimé les personnages masculins !! Laurie était un plaisir à lire et à voir évoluer !! Son entrée dans la famille est rafraîchissante – même si je suis d’accord avec Jo sur [SPOILER] leur incompatibilité de caractère, j’ai parfois eu envie de les voir ensemble, je l’avoue ! [FIN DU SPOILER] Mr. Bhaer est adorable : les scènes dans lesquelles il apparaît avec des enfants me serrer le coeur de joie, c’était presque ridicule ! J’ai ADORE le fait que TOUS les personnages qui sont des enfants au début du roman évoluent clairement jusqu’à la fin de l’œuvre ! Le lecteur vit et grandit avec eux, ce qui renforce le lien qui les unit.
Alors, c’est vrai, Little Women n’est pas un concentré d’actions. C’est un livre calme, posé, cosy, qui nous réchauffe le coeur. J’avais l’impression d’être chez moi entre les pages, d’être en famille, de faire partie du livre ! Je vivais les événements en même temps qu’eux : je maudissais, je riais, je me réjouissais, j’ai même pleuré avec eux ! [SPOILER] Le fait de savoir que ce livre est partiellement autobiographique, que l’auteure s’est inspiré de sa propre famille, et que May, l’inspiration pour Beth, est effectivement morte dans la vingtaine m’a empêché de me révolter à la mort de Beth ! Je la trouvais tellement adorable, elle était tellement bonne !! Elle ressemblait à une sainte, quelqu’un de tellement altruiste qu’elle en semble irréelle. Après, l’auteure peut avoir idéaliser sa soeur, mais le résultat est satisfaisant : Beth est un des personnages les plus attachants et gentils de toute la littérature ! [FIN DU SPOILER]
Je m’y attendais : la religion tient une place importante dans Little Women. Mais cela ne m’a pas gênée : ce sont les principes et les valeurs soutenus par la religion qui sont mis en avant, et non les dogmes ou l’institution, donc ils peuvent être isolés de l’idéologie. Donc, l’œuvre n’est pas moralisatrice dans le sens « il faut croire en Dieu », etc. Je ne sais pas si j’aurais autant apprécié ce livre si cela avait été le cas ! Certaines valeurs sont, de nos jours, – justement – dévaluées : la gentillesse, la dévotion, l’aide aux personnes qui en ont besoin, le travail. Il était réconfortant et motivant de lire un livre qui met en avant ces principes !
Quant à la construction de l’œuvre, au début, j’ai eu l’impression d’une succession de scènes, sans véritable lien ; j’aurais pu les extraire du roman et les lire seules sans problème. Elles me faisaient penser à des sortes de leçons ; étant donné que c’est un livre pour enfant à l’origine, cela m’a semblé « logique ». Ce n’était pas insupportable, comme on pourrait le penser, au contraire ! Cela m’a fait penser à Emile, ou de l’éducation de Rousseau : les enfants font des erreurs, et les parents sont là pour leur expliquer après coup en quoi c’en était une. Ils laissent leurs filles faire des expériences, et apprendre par elles-mêmes. Cela doit être tellement dur de les prévenir, mais de les laisser foncer dans un mur parce qu’elles n’écoutent pas ! Même en tant qu’adulte, ces « leçons » peuvent porter leurs fruits et servir de petite piqûre de rappel !
Donc, Little Women est une excellente surprise, et me permet de très bien commencer l’année !
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