La Guerre de la terre et des hommes, tome 1 de Pascal Bacqué
Genre : Philosophie, Historique
Editeur : Massot littérature
Année de sortie : 2018
Nombre de pages : 440
Synopsis : Mon édition ne comporte pas de synopsis, mais des commentaires de lecteurs. Je vous mets donc le synopsis que j’ai trouvé sur Internet, et les commentaires !
S’il n’y avait pas eu « l’objet de plus », tout aurait été plus simple : il ne se serait jamais rien passé. Mais depuis qu’il est apparu, les hommes n’ont pas eu de repos.
Churchill, Mai 1945. Son dîner avec Tolkien et Lord Bute, le grand compositeur. Le monde est au bord d’une nouvelle mue. Comme toujours, c’est dans la tourbe que les hommes sont redéfinis. Cette tourbe, c’est eux.
Décembre 999 : L’empereur Otton et le pape Sylvestre rendent visite à Harr, père d’Elias et d’Hermann. Pourquoi cette visite du pouvoir à l’Intelligence ? C’est un secret honteux. L’Histoire en procédera.
Entre les deux récits parallèles, ce livre est notre saga épique. Celle de la quête, par Mulligan et Bute, par Churchill et Tolkien, du sens et du vivant menacé.
Un étrange et véridique bilan de notre monde occidental, au moment de sa suspension angoissée au dessus du néant : avant la peur de l’avenir, affronter celle du passé.
« Lorsque j’ai découvert le texte de Pascal Bacqué, j’ai tout de suite eu le sentiment d’être devant un livre exceptionnel, devant l’ambition d’expliquer la face cachée du monde. De raconter le combat de la tourbe fondamentale et du bâton de la connaissance, seul capable, peut-être, de s’opposer au pouvoir du mal. Je pense que La Guerre de la terre et des hommes est un livre qui fera date non seulement dans l’histoire de la littérature mais également dans l’histoire tout court. »
Jean-Claude Fasquelle, ancien PDG des Editions Grasset & Fasquelle
« J’aime qu’un auteur ait aujourd’hui une ambition folle avec le monde, et vienne avec un livre-monstre. J’aime qu’il réanime la poétique et la langue française par un mythe, qui prend Tolkien comme un point d’appui. J’aime me trouver ici en compagnie de Churchill et de Jean Genet, de Georges Bataille, de Walter Benjamin …
J’aime l’idée que depuis l’aube de l’Histoire, quelque chose de notre avenir se joue dans la tension entre la Tourbe primitive et soixante-dix descendants de Noé, dépositaires du bâton de Moïse … J’aime ce mélange vertigineux, talmudique, d’érudition et d’humour facétieux. Bienvenue dans cette Arche de Bacqué ! »
François Samuelson, agent littéraire
« Ici se déroule le Roman de l’Histoire. Il faut le prendre au pied de la lettre, car sa lettre est esprit. Pascal Bacqué en est le scribe facétieux. Je veux dire : réfractaire. D’autant qu’il reprend le flambeau de James Joyce. »
Paul Audi, philosophe et écrivain
« La Guerre de la terre et des hommes est une œuvre inclassable, aussi limpide que prolifique, traversée par un souffle puissant qui bouscule les siècles. »
Antoine Mercier, France Culture
Avis : Le livre m’a été envoyé par l’éditeur, que je remercie encore !
Première impression à l’ouverture du livre : « Mais qu’est-ce que je suis en train de lire ? Dans quoi je m’embarque ? » Nous sommes clairement en présence d’un ovni, une œuvre inclassable, et, en fin de compte, accès difficile d’accès. Je n’ai pas tout compris, j’en suis sûre, même si j’ai bien compris l’idée principale, le fil rouge, le « message » du texte. Ce roman nous présente une sorte d’histoire alternative pour nous faire comprendre la lutte entre la tourbe primitive dont sont issus les hommes, et le bâton de la connaissance, possédé par Hermann. J’ai tenté de prendre l’intrigue au sens philosophique, sans quoi le livre n’a pas de sens, et paraît complètement loufoque – il a tout de même l’air fou, même de ce point de vue ! Les trois personnages principaux sont Churchill, Tolkien et Bute ; il faut ajouter Mulligan et Hermann, ainsi que des personnages vivants à des siècles antérieurs, et qui permettent de comprendre la situation de 1945. Bien sûr, la Seconde Guerre mondiale, vu l’année, a une certaine importance, tout comme la Fantasy de Tolkien : l’histoire du Seigneur des anneaux prend une couleur mythique, puis historique, et l’auteur passe pour un visionnaire qui a compris l’histoire fondamentale, la lutte éternelle.
J’ai été conquise par la première partie, notamment quand j’ai compris le « message ». L’écriture est très bonne, et le narrateur joue avec le lecteur ; il lui laisse entendre qu’il est un personnage de l’histoire, mais qu’il ne peut pas encore révéler qui exactement. La deuxième partie m’a bien moins attirée ; le côté religieux m’a détachée du livre. Je suis tout à fait pour le côté spirituel, la recherche de quelque chose de plus chez l’homme, la question de l’esprit ; mais je ne pense pas que la religion soit le seul chemin. C’est celui que prend Fabrizio, même s’il n’est pas tout à fait convaincu. La troisième partie revient aux trois personnages, mais je n’ai pas retrouvé l’entrain de la première partie. Le fait de ne pas tout comprendre m’a un peu lassée, comme la répétition constante liée à « l’objet de plus ». La fin est énigmatique, je suis intriguée par la suite ; mais aurais-je la force de lire un deuxième tome aussi obscur que le premier ?
Bémol de taille pour moi : aucune femme qui tienne un rôle important. On pourrait dire que c’est aussi le cas chez Tolkien ; mais je n’oublie pas Galadriel, Arwen et Eowyn. Toutes sont différentes : Galadriel est mythique, une elfe-reine-déesse, qui convoite le pouvoir, mais y résiste. Arwen est amoureuse d’un homme, amour interdit par son père et les règles de vie elfique et humaine. Elle les brave sans regrets. Eowyn est une femme guerrière, capable de prendre les armes pour protéger son peuple, aussi vaillante que les hommes, et, surtout, capable de tuer celui qu’aucun homme n’est parvenu à abattre. Chez Pascal Bacqué, pas de femme, excepté les épouses de Churchill et Tolkien qui ont un rôle minime. Juste une femme mythique, réceptacle de l’amour, esclave des hommes, une femme démone au nom de sainte. J’aurais aimé avoir au moins un personnage féminin important, ne pas me retrouver seulement face à des hommes assez arrogants, que ce soit Churchill ou Benjamin. Certains tiennent des propos aberrants, que ce soit sur l’intelligence ou sur les femmes elles-mêmes ! Dommage ! Cela donne l’impression que le terme « hommes » du titre ne se rapporte pas au genre humain, mais bien à l’être de sexe masculin.
Donc, un livre métaphorique sans aucun doute intéressant, et qui fait réfléchir, mais difficile d’accès, assez obscur, et sans aucun personnage féminin important !
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