Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour septembre, 2018

The Shaking Woman, Or, a History of My Nerves de Siri Hustvedt

Posté : 28 septembre, 2018 @ 9:42 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Psychologie, Science The Shaking Woman

Editeur : Sceptre

Année de sortie : 2010

Nombre de pages : 199

Titre en français : La Femme qui tremble : Une histoire de mes nerfs 

Synopsis : While speaking at a memorial event for her father, Siri Hustvedt suffered a violent seizure from the neck down. She managed to finish her talk and the paroxysms stopped, but not for good. Again and again she found herself a victim of the shudders. What had happened?

Chronicling her search for the shaking woman, Hustvedt takes the reader on a journey into contemporary psychiatry, neurology and psychoanalysis. She unearths stories and theories from the annals of medical history, literature and philosophy, and delves into her own past. In the process, she raises fundamental questions: what is the relationship between mind and body? How do we remember? What is the self?

In a seamless synthesis of personal experience and extensive research, Hustvedt conveys the often frightening mysteries of illness and the complexities of diagnosis. As engaging as it is thought-provoking, The Shaking Woman brilliantly illuminâtes the age-old dilemma of the mental and the physical, and what it means to be human. 

 

Avis : Depuis que j’ai lu The Summer Without Men (Un été sans les hommes), j’avais très envie de lire un autre livre de Siri Hustvedt ! J’ai choisi The Shaking Woman, Or, a History of My Nerves !

Comme l’indique le titre, ce livre est une non fiction, en partie les mémoires de Siri Hustvedt, en partie un essai scientifique sur les maladies mentales. L’auteure nous parle ici d’un événement qui a changé sa vie : un jour, alors qu’elle allait faire un discours en l’honneur de son père décédé, elle s’est mise à trembler de manière incontrôlable, sans que cela n’affecte sa capacité à parler. Les tremblements ont pris fin en même temps que le discours. Siri Hustvedt a donc fait des recherches sur cette « maladie », ce qui a pu la provoquer, comment la soigner : le livre est le résultat de son parcours pour élucider ce mystère. Elle mêle vie personnelle et essai sur la neurologie et sur la psychologie, avec une écriture toujours aussi agréable à lire. Elle se classe, pour moi, dans les auteurs qui peuvent écrire n’importe quoi et dont j’aimerais tout de même au moins l’écriture – donc, aux côtés de Margaret Atwood et Joyce Carol Oates ! Elle ne parle pas seulement de son cas, mais aussi d’autres maladies mentales dont elle n’est pas victime, comme la schizophrénie, la bipolarité, la dépression chronique. De nombreux sujets sont traités : il y a notamment une partie sur le rêve et la psychanalyse que j’ai trouvée très intéressante ! J’ai appris énormément de choses, et ce livre m’a clairement fait réfléchir sur pas mal de sujets, par exemple, la dualité esprit/corps, ou les capacités du cerveau. 

Seul problème, qui ne vient absolument pas du livre : j’ai choisi le mauvais moment pour le lire ! Je lis presque uniquement dans le train, donc je ne parvenais pas toujours à me concentrer pour comprendre toutes les notions abordées par l’auteure. J’ai dû relire certains passages plusieurs fois. J’aurais aussi aimé pouvoir surligner certaines phrases, écrire dans les marges ; malheureusement, ce n’était pas mon exemplaire ! Je pense donc relire ce livre (après l’avoir acheté !) histoire de prendre tout mon temps pour tout comprendre, noter des citations, annoter, me poser des questions, et lire d’autres livres sur le sujet peut-être ! Malgré cela, Siri Hustvedt se hisse peu à peu parmi mes auteures préférées ! J’ai hâte de lire d’autres de ses œuvres !!

 

Donc, un livre riche sur un sujet passionnant. L’auteure réussit à mêler sa vie et ses recherches et capte parfaitement son lecteur !! 

Injustice, les dieux sont parmi nous, Année 1, 1ere et 2e parties de Tom Taylor, Jheremy Raapack et Mike S. Miller

Posté : 22 septembre, 2018 @ 11:41 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

 

Genre : Comics Injustice année 1 1e partie

Editeur : Urban Comics

Année de sortie : 2017

Nombre de pages : 200

Titre en VO : Injustice, Gods Among Us, book 1

Synopsis : ATTENTION, pour ceux qui ne connaissent pas le jeu vidéo ou l’intrigue de ce premier tome, le synopsis spoile absolument tout !! 

Manipulé par le Joker, Superman tue la mère de son enfant à naître : Lois Lane. Fou de rage, l’Homme d’Acier s’en prend directement au Clown Prince du Crime et l’arrache des mains de Batman pour lui ôter la vie. Cet assassinat de sang-froid marque le début d’une ère sombre pour les héros de la Ligue de Justice.

Une ère où chacun devra choisir soigneusement son camp : rejoindre la croisade aveugle de Superman contre le crime ou entrer en rébellion aux côtés de Batman.

Avec plus de 500 000 exemplaires vendus, le jeu vidéo INJUSTICE – GODS AMONG US est entré dans le cercle très fermé des jeux de combat les plus joués au monde. Découvrez la série tirée de cet univers alternatif où les héros de DC COMICS subissent le joug d’un Superman devenu dictateur. Une intrigue dont les événements se situent juste avant le début du jeu, scénarisée par Tom TAYLOR (EARTH-2) et dessinée, entre autres, par Jheremy RAAPACK (Resident Evil), Mike S. MILLER (BATMAN : ARKHAM UNHINGED). 

 

Avis : J’avais bien envie de découvrir cette série !! Le jeu vidéo me faisait envie aussi, mais, il faut avouer, je suis quand même plus lecture, donc ce sont les BD qui m’ont conquise les premières !

Eh bien, je peux dire qu’Injustice est officiellement une de mes séries comics préférées !! Tout y était pour me séduire : action, émotion, réflexion. Et, bien sûr, graphismes ! Une perle ! MAIS, seul bémol, comme je l’ai dit plus haut : le synopsis, qui dit absolument tout (sans blague) si on ne connaît pas le jeu. Etant donné que je l’avais lu, je n’ai eu aucune surprise (excepté dans les moyens pour arriver à ce qui est décrit, bien sûr !)

Rentrons dans le vif du sujet ! (sans vraiment y entrer parce que je ne veux rien vous spoiler !) Comme l’indique plus ou moins le titre, Injustice : les dieux sont parmi nous traite de la question de la responsabilité des héros. Etant donné qu’ils ont des capacités qui les placent au-dessus du commun des mortels, ne devraient-ils pas prendre de grandes décisions à la place des êtres qui leur sont « inférieurs » ? C’est un peu (je dis bien, un peu !!) la même question dans Civil War chez Marvel, quand les héros se séparent parce que certains veulent rester indépendants et d’autres veulent être liés au gouvernement. Ici, une partie des héros de DC Comics va vouloir s’engager « politiquement », une autre va refuser de le faire. En réalité, c’est plus profond que ça ; mais je veux vous laisser la surprise pour ceux qui ne liront pas le synopsis !! Sachez tout de même que le Joker est impliqué (comme le montre bien la couverture, superbe, soit dit en passant !). J’ai toujours eu du mal avec ce personnage ; il me met assez mal à l’aise ! Mais [SPOILER] le voir mourir, tué par Superman, et voir Harley Quinn le pleurer, ça m’a fait mal au cœur ! J’ai aussi regretté qu’il soit mort parce que cela veut clairement dire qu’il a gagné. Superman ne sera plus jamais le même après son meurtre ! [FIN DU SPOILER] Je remarque, de plus en plus, que je me range souvent du côté de Batman, malgré le fait que Superman et Wonder Woman font aussi partie de mes superhéros préférés. Je comprends les deux camps, mais j’ai parfois envie de secouer Diana, qui semble abandonner temporairement son rêve de paix – ce qu’explique très bien Batman (je ne sais plus si c’est dans ce tome ou le suivant haha), et Superman, complètement aveuglé !

En effet, autre chose que j’ai beaucoup aimé : le fait que la série mette ici en avant un Superman qui craque complètement, et qui décide, en quelque sorte, de diriger le monde. Je pense que c’est quelque chose qui devait être attendu par les lecteurs. Superman est un être doux et gentil, tellement qu’il faut un électrochoc pour lui faire faire n’importe quoi. C’est à la fois désespérant et rassurant de le voir dans cet état : malgré son statut de quasi dieu, cette faiblesse est ce qui fait de lui un homme comme les autres. Certains superhéros se rangent à ses côtés, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont tous aveugles ; certains savent tout à fait ce qu’ils font, ce qui peut rendre le personnage décevant, en tout cas pour moi ; d’autres suivent parce qu’ils sont portés par des idéaux, mais se rendent vite compte des failles de leur nouveau système. Un camp adverse se crée, dirigé, sans surprise, par Batman ! Je ne considère pas non plus que ce soit un spoiler, vu la couverture ! Il est difficile pour le lecteur de s’allier à un camp ou à un autre mais, comme je l’ai dit, mon cœur penche vers Batman, ce à quoi je ne m’attendais pas !

J’ai adoré les graphismes, que ce soient les couleurs, les contours, les effets de lumière ! Mais, mon aspect préféré, celui qui fait pencher le poids de la balance quand il s’agit de coup de cœur, c’est l’émotion. Sans aucune émotion, je pense qu’il n’est pas possible pour moi d’adorer un livre et de le placer parmi mes préférés ; cela ne veut pas dire non plus qu’il faille que je pleure à chaudes larmes à chaque lecture, évidemment ! Pour autant, ici, j’ai à plusieurs reprises eu les larmes aux yeux, ou un pincement au cœur ; et je dois avouer que cela m’arrive assez rarement à la lecture d’un comics ! Il semblerait que parmi mes préférés se trouvent ceux qui bouleversent l’histoire de Superman, comme Red Son !

 

J’ai lu la suite immédiatement ! 

 

Genre : ComicsInjustice book 2

Editeur : Urban Comics 

Nombre de pages : 240 

Année de sortie : 2017

Titre en VO : Injustice: Gods Among Us, book 2

Synopsis : Le règne de Superman a débuté. Après avoir assassiné le Joker, le combat de l’Homme d’Acier contre l’injustice a pris un tournant plus sombre. Secondé par Wonder Woman, Green Lantern, Flash et Damian Wayne, Superman met un terme définitif aux conflits mondiaux, éradiquant purement et simplement les auteurs de méfaits. Contre ce règne de l’ultra-violence au nom d’un bien supérieur, quelques héros se dressent autour de Batman, leader de cette résistance à l’autoritarisme. 

 

Avis : Impossible de ne pas lire le tome suivant tout de suite après le premier alors que je l’avais sous la main !

Attention, risques de spoilers, étant donné que nous passons au deuxième tome.

Je ne m’étendrai pas longtemps : j’ai adoré les mêmes éléments que dans le premier. J’ai retrouvé l’action, l’émotion, les réflexions. C’est sans doute ici, plus que dans le premier tome, que les agissements de Wonder Woman sont remis en question : Batman analyse son comportement et si, au premier abord, je n’étais pas d’accord (parce que j’idéalise clairement Diana), je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il a raison après coup. Elle est dans une logique guerrière de conquête, et son ambiguïté par rapport à Superman est, finalement, choquante. Si, dans les autres séries, ça ne l’est pas parce que Clark n’est plus avec Loïs, ici la jeune femme est morte, et Diana se place comme sa remplaçante dans le cœur de Superman parce qu’ils sont faits l’un pour l’autre en raison de leur supériorité. C’est limite tout ça !! De plus, elle tente de le monter contre d’autres héros (notamment Aquaman) en faisant de la rétention d’informations ! Elle fait même TUER des héros !! NON MAIS SERIEUSEMENT !!! Et Superman la suit sans réfléchir !! Evidemment, il tombe toujours plus bas, en venant même à blesser / estropier / tuer ceux qui s’opposent à lui, qu’ils soient superhéros ou pas ! Clairement, Injustice m’a arraché le cœur, l’a piétiné, puis l’a jeté à ses chiens ! Le pire : [SPOILER] après la mort de Nightwing dans le premier tome, c’est au tour de Green Arrow de mourir !! Alors, je n’étais pas particulièrement proche de ce héros, je ne le connais pas très très bien ; mais les conditions de sa mort, son histoire avec Black Canary, le fait que ce soit son ami qui le tue, c’était trop !! [FIN DU SPOILER] Je suis arrivée au point où j’ai détesté Superman, tout en le comprenant. Parfaite illustration du « on peut comprendre, mais cela ne veut pas dire que ce soit pardonnable ». Certainement pas de pardon ici. Surtout que, juste après ça [SPOILER] Superman estropie Batman ! Il lui brise la colonne vertébrale !!!! [FIN DU SPOILER] Mais c’est ENORME !! Impressionnant combien un héros peut vite chuter. C’en devient désespérant, le côté rassurant a disparu.

Evidemment, c’est toujours un coup de cœur, et je lirai la suite !!

 

Donc, deux premiers tomes qui mettent tout de suite dans le bain : tyrannie, morts, désespoir, mais aussi action, et restes d’humanité touchants. Hâte de lire la suite !! 

Library Wars, tome 2 : Troubles de Hiro Arikawa

Posté : 21 septembre, 2018 @ 9:43 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Science Fiction Library Wars 2 : Troubles

Editeur : Glénat (roman) 

Année de sortie : 2011 [2006]

Nombre de pages : 247

Titre en VO : Toshokan Nairan 

Synopsis : Japon, novembre 2019. La censure gagne du terrain. Au sein même du Corps des bibliothécaires, les rivalités entre factions menacent l’équilibre de l’organisation. La lutte idéologique met désormais en jeu de nombreuses ramifications au cœur de l’Etat.

Pourtant, au milieu de ces complots et de ces manipulations, Iku a d’autres priorités en tête. Et pour le coup, ce n’est pas son prince charmant : ses parents débarquent ! Et ils ignorent tout des réelles activités de leur fille … 

 

Avis : Je me suis dit que je n’allais pas traîner pour lire la suite de cette série (comme je mets toujours énormément de temps à les compléter !)

Eh bien, ce livre était, pour moi, meilleur que le premier tome !! Pour une première raison très simple : je n’ai pas été agacée par Iku cette fois !! Sans doute parce qu’elle évolue (et j’adore voir les personnages changer, mûrir au fil d’une série !), et qu’elle devient de moins en moins naïve. Alors, c’est vrai que sa naïveté pouvait être vue comme quelque chose de rafraîchissant au milieu de personnages plus matures ; mais ça n’a pas du tout eu cet effet sur moi quand j’ai lu le premier tome ! J’ai aussi aimé que cette évolution soit graduelle, et donc cohérente ! Si Iku s’était retrouvée à parler et à agir comme Shibasaki d’un seul coup, ç’aurait été très étrange ! Là, elle n’est toujours pas la plus brillante des recrues, elle ne comprend pas toujours tout du premier coup, il faut souvent lui expliquer les choses – ce qui est bien pour le lecteur, qui ne connaît pas forcément tout de l’organisation dans laquelle les personnages se trouvent -, elle est toujours maladroite, et elle se complique pas mal la vie ; mais je l’ai adorée !! Ma préférée reste quand même Shibasaki : on en découvre plus ici sur ses sentiments, sa philosophie de vie et son état d’esprit. Sous ses apparences enjouées, elle a l’air d’avoir un côté très sombre ! J’ai aussi aimé Dojo, Komaki et Tezuka qui, tous, deviennent plus attachants : Dojo par ses attentions et par son côté chevaleresque à un moment donné ; Komaki par son dévouement, et la sympathie que le lecteur ressent pour lui à un moment ; Tezuka, qui paraît le plus froid de tous, et de qui on découvre un peu le passé et les relations familiales ! Je n’ai qu’une seule envie : rester avec ses personnages !

L’intrigue se complexifie : on découvre de nouveaux personnages et de nouvelles menaces pour la bibliothèque. J’aime beaucoup l’aspect politique de l’histoire, avec ses complots, ses associations, mais aussi le fait qu’il existe un univers qui sert d’arrière-fond à l’intrigue. Il est aussi fascinant de découvrir ce monde alternatif, dont l’action se situe en 2019, soit dans quelques mois ! J’adore aussi le fait que les différents fils de l’intrigue, ou histoires secondaires, se rejoignent à la fin pour former un livre cohérent, plein de surprises !

Cette série est sans doute une des celles dans lesquelles j’ai envie de romance ! Que m’arrive-t-il ?!! Je veux que ces personnages soient heureux et forment des couples au sein d’un groupe d’amis dans lequel j’aime me sentir intégrée. [SPOILER] J’ai l’impression que Dojo et Iku vont finir ensemble ! C’est tellement, tellement évident !! Et si ce n’est pas le cas, je sais que je serai déçue ! Komaki et Marié forment un beau couple, et je verrai bien Shibasaki et Tezuka peut-être ! [FIN DU SPOILER]

Depuis, j’ai lu le troisième tome, dont la chronique arrivera prochainement (on croise les doigts !!)

 

Donc, un deuxième tome meilleur que le premier, dans lequel j’ai retrouvé des personnages auxquels je suis maintenant très attachée, et dont l’action est vraiment prenante ! 

Anno Dracula, tome 1 de Kim Newman

Posté : 17 septembre, 2018 @ 9:47 dans Avis littéraires, Coup de cœur | Pas de commentaires »

Genre : Fantastique, Historique, Horreur Anno Dracula

Editeur : Le Livre de Poche 

Année de sortie : 2014 [1992/2011]

Nombre de pages : 643

Titre en VO : Même titre

Synopsis : Londres, 1888. Depuis que Dracula a épousé la reine Victoria, la terreur règne sur la capitale. Sous l’influence du sulfureux comte, les citoyens sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des vampires, toujours plus puissants, et il ne fait pas bon être simple mortel. Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans les sinistres ruelles de Whitechapel, des prostituées vampires sont assassinées par un mystérieux inconnu aux scalpels d’argent. Lancés dans la traque du tueur, Geneviève Dieudonné, une vampire à la jeunesse éternelle, et Charles Beauregard, espion au service du Diogene’s Club, vont devoir gravir les échelons du pouvoir. Et s’approcher dangereusement du souverain le plus sanguinaire qu’a jamais connu le royaume …

Une nouvelle édition du classique de Kim Newman, augmentée de textes bonus totalement inédits. 

Aucun autre roman n’a su revisiter le mythe avec autant de brio et d’inventivité. Chronic’Art. 

 

Avis : Je suis désolée pour la lenteur d’arrivée de mes chroniques, mais j’ai été submergée par la rentrée, je ne m’attendais pas à ça ! Donc, enfin, l’article sur Anno Dracula !!

J’ai acheté ce livre il y a très longtemps (quatre ans et quatre mois exactement haha), en français (je ne lisais pas encore en VO) et, étant donné ma mauvaise expérience avec Blackout de Connie Willis, je me suis dit que j’allais d’abord le lire en VF, au cas où je n’aimerais pas du tout. En fin de compte, j’ai ADORE !!! C’était tout simplement génial !! Ce livre est fait pour moi !!! Il y a un certain nombre de références littéraires, du genre Dracula, évidemment, mais aussi Jekyll, Hyde, les autres personnages de Dracula, et d’autres encore !! J’avais l’impression de me trouver dans le roman parfait pour moi, le roman gothique de mes rêves !! L’ambiance est typique du genre, avec la brume, les rues de Londres, les quartiers malfamés, les vampires, les meurtres de Jack l’Eventreur !!! J’ai aussi adoré que la figure du vampire ne soit pas embellie, mais crue, exactement ce qu’on pourrait imaginer dans la réalité ! Du coup, elle est très fidèle à l’image qu’elle montrait déjà Bram Stoker ! Ce n’est pas parce que Dracula règne qu’il s’est assagi, et que le monde tourne mieux, au contraire ! J’ai adoré l’histoire de la mixité des « races » (à défaut de trouver un meilleur terme), mais aussi la reprise de faits/personnages fictifs ou historiques, comme je l’ai déjà dit. Ici, Kim Newman reprend Dracula et modifie l’histoire à partir d’un certain point ! Rah, mais quel plaisir !! J’avais envie d’y être !! Mais parlons peut-être plus précisément de l’histoire ! Nous sommes en 1888, et Jack l’Eventreur commence à frapper. Un détective assez spécial, Charles Beauregard (que je n’ai pas arrêté d’appeler Baudelaire, alors que rien à voir !) est chargé de résoudre l’enquête. Mais plusieurs pistes s’ouvrent sans vraiment mener à qui que ce soit … Alors, ne vous attendez pas à démasquer le coupable vous-même : la toute première scène nous dévoile d’emblée qui est Jack ! Mais cela ne gâche rien ! Au contraire ! Le lecteur assiste à un chassé-croisé de plus en plus frustrant à mesure que les cadavres s’accumulent, et que les enquêteurs piétinent ! Tout ça sur fond de soulèvement de la population contre les vampires qui tourne peu à peu à la guerre civile dans les rues !! Il faut aussi préciser que ce livre n’a aucun complexe, et parle donc aussi de sexualitéEvidemment, dans un roman d’horreur vampirique, des personnages meurent ; je ne vous dirai pas qui, mais certaines morts sont particulièrement sanglantes et dégoûtantes à lire (on est quand même dans la tête de Jack l’Eventreur parfois, et on assiste à la découverte par la police, donc vivent les descriptions …) Je me suis sentie mal à plusieurs reprises ; il faut dire que l’auteur ne se censure pas du tout, (ce que je trouve très bien !) donc il y a des moments très graphiques où on aimerait fermer les yeux de son imagination ! Ce livre est un de mes préférés de tous les temps, c’est officiel !!!!

Concernant les personnages, j’ai été aussi charmée que par l’univers et l’histoire !! Comme je vous l’ai dit, on en retrouve certains que j’aimais déjà, à la fois pour leur personnalité propre et pour ce qu’ils représentent dans la littérature gothique ! Entendre parler Jekyll avant l’apparition de Hyde, entendre ensuite parler de Hyde, d’autres personnages qui sont différents dans cette réalité/fiction alternative ! Voir ce que sont devenus John Seward, Arthur Holmwood, Mina et Jonathan, Van Helsing, comment Dracula est devenu prince consort/roi, le voir lui aussi (même si très brièvement tout de même, puisque le roman, bien qu’il porte sur lui, ne se concentre pas sur sa personne, mais sur son règne et ses conséquences) ainsi que ses proches ! Que du bonheur !!! Mais on découvre aussi de nouveaux personnages, inventés par Kim Newman : Charles Beauregard et Geneviève Dieudonné. Le premier est donc une sorte de détective, un espion chargé de collecter des informations et de résoudre l’enquête difficile autour de Jack l’Eventreur. Je l’ai adoré !! Vraiment, je me suis tout de suite attachée à lui, et j’ai tout de suite jugé que ses choix amoureux n’étaient pas du tout les bons (il est très rare que je m’intéresse à l’intrigue amoureuse des romans, mais alors là, j’étais à 200% contre, et j’avais envie de complètement autre chose !) Il est typiquement le genre de personnages masculins que j’aime : courageux, mais pas macho, capable de distinguer le vrai/bon du faux/mauvais tout en gardant lui-même une part d’ombre. J’avais envie qu’il trouve le bonheur, et qu’il vive jusqu’à la fin du roman !! (j’ai eu très peur pour sa vie quand je me suis rendu compte que Kim Newman pouvait tuer n’importe qui !) Quant à Geneviève Dieudonné, elle est entrée directement dans mon top héroïnes préférées ! Je l’ai, elle aussi, adoré ! Badass, altruiste, mais aussi meurtrie par des siècles d’existence, c’est une vampire qui comprend l’intérêt de garder un équilibre entre humains et vampires. Elle ne se considère pas du tout comme quelqu’un de supérieur, et pourtant, pour moi en tout cas, elle l’est clairement ! Elle est peu à peu impliquée dans l’enquête sur Jack l’Eventreur, et va devoir travailler aux côtés de Charles. J’ai tellement, tellement hâte de retrouver ces personnages !! D’autres ont aussi du potentiel (non exploité ici, mais je suis persuadée que ça viendra dans les tomes suivants), comme Kate Reed, qui semble une journaliste fouineuse et féministe très très intéressante !

La fin était tellement prenante !! Je ne vous dirai rien de spoilant, mais j’ai été surprise par plusieurs éléments, et j’ai tellement hâte de lire Le Baron rouge sang !!

Mon édition (mais je pense que c’est aussi le cas des autres) est accompagnée des notes de l’auteur sur les références littéraires et culturelles qu’il a mis dans son livre. Je ne savais pas tout, c’était vraiment très instructif !! Il y avait aussi une nouvelle (assez affreuse !), une partie du scénario pour l’adaptation d’Anno Dracula au cinéma, et une fin alternative (je préfère la véritable fin !!!!!)

Petite remarque finale : la couverture !!!!! Je trouve qu’elle colle parfaitement à l’univers, et elle est tellement belle que j’hésite à poursuivre en VF juste pour ça ! 

 

Donc, une super découverte !! Je me demande pourquoi j’ai attendu aussi longtemps pour le lire, sans doute parce que j’avais peur que ce soit une cata ! J’ai vraiment hâte de découvrir la suite, mais aussi les autres œuvres de Kim Newman situées dans le même univers !! 

La Guerre de la terre et des hommes, tome 1 de Pascal Bacqué

Posté : 12 septembre, 2018 @ 7:51 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Philosophie, Historique La Guerre de la terre et des hommes

Editeur : Massot littérature 

Année de sortie : 2018

Nombre de pages : 440

Synopsis : Mon édition ne comporte pas de synopsis, mais des commentaires de lecteurs. Je vous mets donc le synopsis que j’ai trouvé sur Internet, et les commentaires ! 

S’il n’y avait pas eu « l’objet de plus », tout aurait été plus simple : il ne se serait jamais rien passé. Mais depuis qu’il est apparu, les hommes n’ont pas eu de repos.

Churchill, Mai 1945. Son dîner avec Tolkien et Lord Bute, le grand compositeur. Le monde est au bord d’une nouvelle mue. Comme toujours, c’est dans la tourbe que les hommes sont redéfinis. Cette tourbe, c’est eux.
Décembre 999 : L’empereur Otton et le pape Sylvestre rendent visite à Harr, père d’Elias et d’Hermann. Pourquoi cette visite du pouvoir à l’Intelligence ? C’est un secret honteux. L’Histoire en procédera.
Entre les deux récits parallèles, ce livre est notre saga épique. Celle de la quête, par Mulligan et Bute, par Churchill et Tolkien, du sens et du vivant menacé.
Un étrange et véridique bilan de notre monde occidental, au moment de sa suspension angoissée au dessus du néant : avant la peur de l’avenir, affronter celle du passé.

« Lorsque j’ai découvert le texte de Pascal Bacqué, j’ai tout de suite eu le sentiment d’être devant un livre exceptionnel, devant l’ambition d’expliquer la face cachée du monde. De raconter le combat de la tourbe fondamentale et du bâton de la connaissance, seul capable, peut-être, de s’opposer au pouvoir du mal. Je pense que La Guerre de la terre et des hommes est un livre qui fera date non seulement dans l’histoire de la littérature mais également dans l’histoire tout court. »

Jean-Claude Fasquelle, ancien PDG des Editions Grasset & Fasquelle

« J’aime qu’un auteur ait aujourd’hui une ambition folle avec le monde, et vienne avec un livre-monstre. J’aime qu’il réanime la poétique et la langue française par un mythe, qui prend Tolkien comme un point d’appui. J’aime me trouver ici en compagnie de Churchill et de Jean Genet, de Georges Bataille, de Walter Benjamin …

J’aime l’idée que depuis l’aube de l’Histoire, quelque chose de notre avenir se joue dans la tension entre la Tourbe primitive et soixante-dix descendants de Noé, dépositaires du bâton de Moïse … J’aime ce mélange vertigineux, talmudique, d’érudition et d’humour facétieux. Bienvenue dans cette Arche de Bacqué ! »

François Samuelson, agent littéraire

« Ici se déroule le Roman de l’Histoire. Il faut le prendre au pied de la lettre, car sa lettre est esprit. Pascal Bacqué en est le scribe facétieux. Je veux dire : réfractaire. D’autant qu’il reprend le flambeau de James Joyce. »

Paul Audi, philosophe et écrivain

« La Guerre de la terre et des hommes est une œuvre inclassable, aussi limpide que prolifique, traversée par un souffle puissant qui bouscule les siècles. »

Antoine Mercier, France Culture 

 

Avis : Le livre m’a été envoyé par l’éditeur, que je remercie encore !

Première impression à l’ouverture du livre : « Mais qu’est-ce que je suis en train de lire ? Dans quoi je m’embarque ? » Nous sommes clairement en présence d’un ovni, une œuvre inclassable, et, en fin de compte, accès difficile d’accès. Je n’ai pas tout compris, j’en suis sûre, même si j’ai bien compris l’idée principale, le fil rouge, le « message » du texte. Ce roman nous présente une sorte d’histoire alternative pour nous faire comprendre la lutte entre la tourbe primitive dont sont issus les hommes, et le bâton de la connaissance, possédé par Hermann. J’ai tenté de prendre l’intrigue au sens philosophique, sans quoi le livre n’a pas de sens, et paraît complètement loufoque – il a tout de même l’air fou, même de ce point de vue ! Les trois personnages principaux sont Churchill, Tolkien et Bute ; il faut ajouter Mulligan et Hermann, ainsi que des personnages vivants à des siècles antérieurs, et qui permettent de comprendre la situation de 1945. Bien sûr, la Seconde Guerre mondiale, vu l’année, a une certaine importance, tout comme la Fantasy de Tolkien : l’histoire du Seigneur des anneaux prend une couleur mythique, puis historique, et l’auteur passe pour un visionnaire qui a compris l’histoire fondamentale, la lutte éternelle.

J’ai été conquise par la première partie, notamment quand j’ai compris le « message ». L’écriture est très bonne, et le narrateur joue avec le lecteur ; il lui laisse entendre qu’il est un personnage de l’histoire, mais qu’il ne peut pas encore révéler qui exactement. La deuxième partie m’a bien moins attirée ; le côté religieux m’a détachée du livre. Je suis tout à fait pour le côté spirituel, la recherche de quelque chose de plus chez l’homme, la question de l’esprit ; mais je ne pense pas que la religion soit le seul chemin. C’est celui que prend Fabrizio, même s’il n’est pas tout à fait convaincu. La troisième partie revient aux trois personnages, mais je n’ai pas retrouvé l’entrain de la première partie. Le fait de ne pas tout comprendre m’a un peu lassée, comme la répétition constante liée à « l’objet de plus ». La fin est énigmatique, je suis intriguée par la suite ; mais aurais-je la force de lire un deuxième tome aussi obscur que le premier ?

Bémol de taille pour moi : aucune femme qui tienne un rôle important. On pourrait dire que c’est aussi le cas chez Tolkien ; mais je n’oublie pas Galadriel, Arwen et Eowyn. Toutes sont différentes : Galadriel est mythique, une elfe-reine-déesse, qui convoite le pouvoir, mais y résiste. Arwen est amoureuse d’un homme, amour interdit par son père et les règles de vie elfique et humaine. Elle les brave sans regrets. Eowyn est une femme guerrière, capable de prendre les armes pour protéger son peuple, aussi vaillante que les hommes, et, surtout, capable de tuer celui qu’aucun homme n’est parvenu à abattre. Chez Pascal Bacqué, pas de femme, excepté les épouses de Churchill et Tolkien qui ont un rôle minime. Juste une femme mythique, réceptacle de l’amour, esclave des hommes, une femme démone au nom de sainte. J’aurais aimé avoir au moins un personnage féminin important, ne pas me retrouver seulement face à des hommes assez arrogants, que ce soit Churchill ou Benjamin. Certains tiennent des propos aberrants, que ce soit sur l’intelligence ou sur les femmes elles-mêmes ! Dommage ! Cela donne l’impression que le terme « hommes » du titre ne se rapporte pas au genre humain, mais bien à l’être de sexe masculin. 

 

Donc, un livre métaphorique sans aucun doute intéressant, et qui fait réfléchir, mais difficile d’accès, assez obscur, et sans aucun personnage féminin important ! 

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