Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Archive pour le 18 juin, 2018

Courir à trente ans de Nicolas Rey

Posté : 18 juin, 2018 @ 7:34 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : Contemporaine Courir à trente ans

Editeur : J’ai lu 

Année de sortie : 2018 [2004]

Nombre de pages : 154

Synopsis : Frank, Vincent, Jean, Marc et Louis, tous trentenaires, courent après leur jeunesse. Certains, plus que d’autres, courent après les femmes, fuient l’engagement et la routine conjugale : mais où se dirigent-ils ? Empêtrés dans leurs déboires amoureux, ils s’interrogent sur le couple, la fidélité, les enfants, l’amitié … Des interrogations fortes, qui les conduisent parfois à se séparer, à changer de vie, à perdre la raison.

Nicolas Rey décrit avec lucidité une génération d’hommes en quête d’identité. 

 

Avis : Je viens de recevoir ce livre ; sa brièveté (et l’enthousiasme de Gina pour cet auteur !) m’a poussée à le lire rapidement !

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais j’ai apprécié ma lecture ! Ce roman est divisé en sept parties, les cinq premières relatant l’histoire de cinq hommes : Frank, Vincent, Jean, Mark et Louis. Aucun ne m’a déplu, chacun m’a touché à sa façon. Tous cherchent l’amour, la jeunesse, une vie différente de celle qu’ils ont. Ce qui se dégage surtout de ce livre : de la tristesse, de la désillusion. Ces hommes sont convaincus d’avoir raté quelque chose, d’avoir passé une étape de leur vie : ils veulent visiblement revenir en arrière, changer, agir. Le synopsis évoque la lucidité de Nicolas Rey ; je ne peux pas juger, étant donné que je ne suis pas concernée. Je ne peux pas tout à fait me mettre à la place de ces personnages ; pour autant, ça me paraît assez « réaliste ». On peut dire, en tout cas, que c’est assez pessimiste. J’ai apprécié le fait qu’un personnage féminin reparaisse d’histoire en histoire, jusqu’à la fin. J’ai également apprécié le style de l’auteur. En voyant une chronique d’un autre de ses romans, j’ai constaté que sa vulgarité avait déplu : ici, heureusement, elle n’est pas présente, et je n’ai pas non plus trouvé la voix narrative ou l’auteur caché dans son livre arrogant ou prétentieux. Si ç’avait été le cas, je n’aurais pas aimé, c’est sûr ! J’ai trouvé, dans ce roman, des échos de Frédéric Beigbeder, sans que ce soit vraiment similaire : c’est un peu dans le style, un peu dans l’histoire et dans le focus sur l’amour perdu. J’ai vraiment beaucoup aimé la fin [SPOILER] Ce rassemblement de tous les personnages dans une clinique – on ne sait pas vraiment pourquoi, mais je suppose que c’est pour dépression, ou peut-être ont-ils été enfermés, vu les règles strictes auxquelles ils sont assujettis – m’a réconfortée comme il doit réconforter les personnages. Le fait que Frank quitte la clinique et que le lecteur retrouve plusieurs années après est agréable aussi, comme si un d’eux avait tout de même réussi à mener une vie normale. [FIN DU SPOILER]

 

Donc, un bon roman, qui laisse entrevoir la désillusion des hommes arrivée la trentaine. Je lirai sans doute d’autres œuvres de Nicolas Rey ! 

Jules, tome 1 de Didier van Cauwelaert

Posté : 18 juin, 2018 @ 2:45 dans Avis littéraires | Pas de commentaires »

Genre : ContemporaineJules

Editeur : Le Livre de Poche

Année de sortie : 2017 [2015]

Nombre de pages : 248

Synopsis : A trente ans, Alice recouvre la vue. Pour Jules, son chien guide, c’est une catastrophe. Il perd son rôle, son but sur terre. En plus, on les sépare. Alors, il se raccroche à moi. En moins de vingt-quatre heures, ce labrador en déroute me fait perdre mon emploi, mon logement, tous mes repères. Il ne me reste plus qu’une obsession – la sienne : retrouver la jeune femme qui nous a brisé le cœur.

Entre une miraculée de la chirurgie et un vendeur de macarons, une histoire de renaissance mutuelle et de passion volcanique orchestrée, avec l’énergie du désespoir, par le plus roublard des chiens d’aveugle. 

 

Avis : Ce livre m’a été offert par une amie chère pour mon anniversaire, et j’attendais le moment propice pour le lire ! (moment propice = besoin d’un petit boost niveau moral, ou en cas de panne de lecture !)

J’avais commencé un roman gothique contemporain, Martha Peake de Patrick McGrath ; mais je n’étais pas du tout d’humeur pour ce genre d’histoire ou de personnages. J’avais besoin d’un roman détente, d’une couverture en forme de livreJules était parfait ! Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas de défauts, ou qu’il est très léger. Il traite de sujets lourds, comme le viol, la cécité, ou l’épilepsie ; mais il est optimiste, il montre des personnages qui avancent – petite pensée pour Le liseur du 6h27, présenté comme un livre joyeux, alors qu’il est plutôt déprimant ! J’avais besoin de joie de vivre, de ne pas réfléchir, de rire un peu, et d’apprendre de petites choses : Jules a rempli tous ces objectifs haut-la-main ! Zibal et Alice, malgré les épreuves que la vie a placées sur leur chemin, continuent à avancer, restent ouverts. Bon, d’accord, tout n’est pas forcément très « réaliste », mais ce n’est pas ce que je cherchais non plus !

Le gros point que j’ai aimé dans ce livre, c’est la mise en valeur de la relation entre homme et animal, ici, particulièrement, avec le chien (étonnant, n’est-ce pas ?). J’ai adoré apprendre tout un tas de choses sur les chiens guides d’aveugle, sur leur apprentissage, mais aussi sur les chiens guides pour épileptiques (j’avoue que je ne savais pas que ça existait !). J’ai aimé l’importance que prenait Jules, son rôle primordial : il va sans dire que c’est mon personnage préféré du roman ! Je l’ai adoré, du début à la fin : il m’a émue, il m’a surprise. A la fin, j’avais moi aussi envie d’avoir un chien ! J’avais envie de secouer les humains quand ils ne le comprenaient pas !

J’ai aussi apprécié les personnages d’Alice et Zibal. Leur positivité (même si elle présentait comme une façon de cacher leur souffrance) est contagieuse ; elle donne envie de se bouger, d’agir. Ce n’est pas pour autant que le roman est dépourvu de tristesse ; en effet, comme l’indique le synopsis, « on » sépare Alice et Jules … et l’histoire des personnages n’est pas toute rose ! La diversité est aussi présente dans ce livre, que ce soit niveau origine ou niveau orientation sexuelle ! Seul bémol de ce livre pour moi : le côté romance un peu stéréotypé.

Quant à la fin, elle est plutôt ouverte, elle laisse le lecteur imaginer ce qui suit. Je ne m’y attendais pas ; je pensais lire un chapitre en plus en tournant la page ! J’ai, du coup, très envie de lire la suiteLe Retour de Jules !! 

 

Donc, un bon roman détente, qui nous fait réfléchir et nous apprend des choses dans la bonne humeur ! 

 

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