Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Station Eleven d’Emily St. John Mandel

Classé dans : Avis littéraires — 14 juin 2018 @ 2 h 57 min

Genre : SFStation Eleven

Editeur : Picador 

Année de sortie : 2015 [2014]

Nombre de pages : 333

Titre en français : Station Eleven 

Synopsis : What was lost in the collapse: almost everything, almost everyone, but there is still such beauty. 

One Snowy night in Toronto famous actor Arthur Leander dies on stage whilst performing the role of a lifetime. That same evening a deadly virus touches down in North America. The world will never be the same again.

Twenty years later Kirsten, an actress in the Travelling Symphony, performs Shakespeare in the settlements that have grown up since the collapse. But then her newly hopeful world is threatened.

If civilization was lost, what would you preserve? And how far would you go to protect it? 

 

Avis : Je voulais lire Station Eleven depuis longtemps ; il est enfin arrivé à la bibliothèque de ma ville !

Autant vous prévenir tout de suite : mon avis va être bourré de contradictions. Ce livre a provoqué chez moi des réactions à l’opposé l’une de l’autre, c’est bizarre d’en parler, et c’était tout aussi bizarre de le vivre !

Mais, commençons par le début ! La première scène m’a tout de suite accrochée ; je l’ai trouvé prenante, et j’ai tout de suite aimé l’ambiance et le décor – et il faut dire que King Lear est ma pièce préférée de Shakespeare ! Je suis entrée immédiatement dans l’histoire, ce qui, comme vous le savez, est assez compliqué pour moi ; j’ai toujours du mal avec l’incipit, et il me faut normalement un peu de temps pour m’adapter au livre. Ici, aucun problème donc, un début parfait !Puis, au fil des pages, j’ai commencé à m’ennuyer. J’ai trouvé que c’était trop long, je voulais suivre certains personnages et pas d’autres, je voulais comprendre comment ils étaient tous liés – c’est ce qui m’a poussé à poursuivre la lecture d’ailleurs ! La seconde moitié du livre est meilleure pour moi : j’étais plus investie, certaines scènes et certains personnages m’ont émue, et le véritable message du livre (en tout cas, c’est comme ça que je le vois) m’a frappée.

En fait, j’ai ressenti tout un tas de choses contradictoires avec ce livre ! Parfois, je n’étais pas d’accord avec les personnages, surtout Kirsten ; mais c’était surtout parce que j’avais tellement peur de ce potentiel scénario. Il m’angoissait vraiment, parce que, il faut l’avouer, Station Eleven est TELLEMENT REALISTE que c’en est effrayant. Il m’a plus fait peur que tous les livres de zombie que j’aurais pu lire, honnêtement. Puis, mes sentiments ont changé dans la seconde partie. The Traveling Symphony et ensuite [SPOILER] l’aéroport [FIN DU SPOILER] étaient de nouvelles maisons/familles/homes confortables, des communautés soudées, réconfortantes. Je me suis sentie rassurée par la façon dont la majorité des personnages réagissent. Station Eleven m’a rappelé de vivre pleinement, d’apprécier ce que j’ai, de ne pas déplorer ce que je n’ai pas, de profiter, parce que ce n’est pas définitivement acquis. Il m’a aussi redonné espoir en l’humanité – difficile parfois ! En fait, ce livre était à la fois un tazer et une couverture

Station Eleven permet aussi de découvrir l’envers du décor de la célébrité. Mes parties préférées étaient celles où l’on suivait Arthur et ses proches. C’est là que j’ai trouvé la majorité des citations que j’ai réécrites, là que j’ai été émue, parce que cela concernait notre monde actuel, et non le futur post-apocalyptique – il me faisait tellement peur, que j’essayais de ne pas trop me soucier de ces parties ; je relirai peut-être le livre pour les apprécier pleinement ! J’ai aussi aimé l’importance de l’art dans ce livre, le fait qu’il permettait aux gens de survivre, de continuer à avancer, et qu’il apporte de la joie là où il est présent. Pour autant, je suis d’accord avec la clarinettiste[SPOILER] Shakespeare, comme survivre, n’est pas assez. Vivre une telle chose, cela doit permettre aux gens d’écrire leurs propres histoires, et de jouer d’autres pièces. Shakespeare et Beethoven, c’est quand même super réduit après tout ! [FIN DU SPOILER] Et maintenant, je veux un livre Dr. Eleven !! C’était génial d’imaginer les illustrations, ce serait encore mieux de les voir en vrai dans un livre !! J’ai adoré l’histoire parallèle et même les intrigues parallèles ! En effet, concernant les personnages, j’ai préféré Miranda et Clark à Kirsten, ce qui peut paraître étrange. Je me suis plus attachée à eux, même si, bien sûr, j’ai quand même ressenti une forte empathie pour la jeune fille, et même pour tous les personnages en général – difficile de ne pas le faire ! Même pour un de ceux qui ne semblent pas attirer beaucoup de sympathie, je n’ai pas pu m’en empêcher ! Enfin, l’aspect religieux est assez perturbant : [SPOILER] le lecteur voit clairement que Tyler manque d’une véritable éducation de ce côté-là, et c’est la raison pour laquelle il devient le prophète, un personnage dangereux et effrayant. Je ne dis pas qu’il n’a pas du tout d’éducation, bien sûr, mais sa mère lui dit des choses alors qu’il est enfant, et il n’a pas le recul nécessaire pour mettre en perspective sa vision de Dieu et du destin. Il n’a pas une foi normale, parce que sa mère l’a endoctriné et encouragé sur la voie qu’il a choisie. [FIN DU SPOILER] 

 

Donc, même si Station Eleven n’est pas un coup de cœur, c’est un livre que je recommande fortement, parce qu’il est important pour moi.  

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