Dubliners de James Joyce
Editeur : Penguin (English Library)
Année de sortie : 2012 [1914]
Nombre de pages : 205
Titre en français : Dublinois
Synopsis : Naturalistic and moving, the fifteen stories which make up Dubliners each mark a moment of epiphany for the characters, as they experience illumination in the churches, markets, bedrooms and pubs of Dublin.
A stirring, beautiful depiction of Irish middle-class life in the early twentieth century, this is an eye-opening, powerful introduction to James Joyce’s writing.
Avis : C’est la première fois que je lis James Joyce, et je me suis dit que c’était mieux de commencer par Dubliners que par Ulysses !
Ce recueil est pour moi assez inégal. J’ai vraiment beaucoup aimé certaines des nouvelles, mais d’autres ne m’ont absolument pas touchée. J’ai eu du mal avec les premières, je me suis même demandé si je n’allais pas abandonner. J’ai lu quelque part que ces histoires ont été jugées immorales à l’époque où elles ont été publiées ; je pense que ce recueil devait être plus choquant en 1914 que maintenant. J’ai aimé l’ambiance des nouvelles qui m’ont parlé ; les autres m’ont vraiment laissé froide. J’ai également aimé l’écriture de Joyce ; le synopsis de l’édition que j’ai lu disait que ce recueil était une bonne introduction pour commencer à le lire, donc parfait ! Je ne suis pas encore prête à lire Ulysses mais je suppose que ça viendra !
Toutes les nouvelles traitent, d’une manière ou d’une autre, d’occasions manquées ou de vies qui ne conviennent pas aux personnages principaux. La boisson est souvent présente, comme la violence.
« The Sisters » traite de la mort d’un révérend, et le titre fait référence aux sœurs qui se sont occupé de lui jusqu’au bout. On ne suit pas ces femmes mais un jeune garçon qui était proche de l’homme décédé. C’est une des nouvelles qui m’a le moins parlé. Le père du garçon n’approuvait pas qu’il passe son temps avec l’homme d’église ; celui-ci serait devenu un peu fou.
« An Encounter » suit des garçons qui font l’école buissonnière et rencontre un homme étrange. Encore une fois, une nouvelle qui ne m’a pas touchée du tout !
« Araby » suit (encore !) un jeune garçon amoureux d’une fille plus âgée que lui. Bien sûr, je ne peux pas trop vous en dire, sous peine de révéler tout ce qui arrive dans la nouvelle … sauf qu’il ne se passe pas grand-chose ! La déception du lecteur à la fin fait écho à celle du personnage !
« Eveline » raconte l’histoire d’une jeune femme (enfin !), qui veut changer de vie. Encore une fois, la désillusion n’est pas loin, et la fin m’a un peu déçue ! [SPOILER] Je pense vraiment qu’elle allait sauter le pas et prendre sa vie en mains ! [FIN DU SPOILER]
Dans « After the Race », un groupe de riches jeunes hommes va fêter quelque chose. Encore une fois, la désillusion est sûre d’arriver au lever du jour. Globalement, les nouvelles de Joyce ne sont pas très joyeuses, et même plutôt déprimantes par le manque d’action et de prise de décision des personnages !
Je ne pense pas avoir tout compris de « Two Gallants ». Le lecteur suit deux hommes : l’un demande à l’autre de parler à une femme pour lui, mais on ne sait pas tout à fait pourquoi. Je suis passée complètement à côté, et c’est là que je me suis demandé si je n’allais pas arrêter la lecture.
Heureusement, « The Boarding House » est arrivé. C’est ma première nouvelle préférée du recueil. On suit une pension de famille dirigée par Mrs. Mooney avec sa fille Polly. J’aime déjà l’ambiance que laisse entendre ce genre de lieux : du passage, des histoires, des personnages parfois haut en couleur. Ici il est question d’amour et d’opportunité.
« A Little Cloud » est sans doute une des nouvelles les plus tristes du recueil. On suit Little Chandler qui va revoir un ami d’enfance parti à Londres. J’ai été partagée entre mépris et pitié pour un des personnages : [SPOILER] l’envie qu’il ressent peut être compréhensible, mais il n’a tout simplement pas le courage de se lancer – et il est encore trop naïf pour le faire me semble-t-il ! [FIN DU SPOILER] La scène finale est d’un pathétique …
« Counterparts » montre des scènes de violence domestique assez révoltantes – tout ça parce que le père n’est pas satisfait de sa vie. Je ne ressens que mépris pour ce personnage qui, parce qu’il est dominé au travail, domine violemment à la maison. Du coup, difficile d’aimer cette nouvelle. Et la boisson est aussi fortement représentée, ce qui ne m’attire absolument pas !
« Clay » est l’histoire d’une femme ordinaire, seule, apparemment laide (selon la description du narrateur) mais infiniment gentille, que tout le monde aime. Elle vit clairement pour les autres, et sa vie semblerait assez vide sans eux. Encore mention de la violence et de l’alcool – décidément !
« A Painful Case » est une autre de mes nouvelles préférées du recueil. On suit un homme qui rencontre une femme mariée et va devenir son ami. L’arrogance du personnage masculin m’a exaspérée jusqu’à la fin, où il se rend compte de son erreur. Une belle réflexion sur la solitude et le souvenir après la mort.
« Ivy Day in the Committee Room » m’a assez peu intéressée. La nouvelle traite de politique et je ne m’y connais pas assez pour la comprendre ou l’apprécier à sa juste valeur. De plus, les dialogues des hommes autour de la table ne m’ont pas interpellée.
J’ai beaucoup plus apprécié « A Mother » ! Comme le titre l’indique, la nouvelle se centre autour d’une mère qui va tout faire pour que sa fille soit traitée convenablement. Peut-on parler d’un brin de féminisme ? Dans tous les cas, j’ai passé un bon moment, et j’étais d’accord avec Mrs. Kearney, malgré les autres personnages ! L’histoire pose aussi la question des arnaqueurs dans le milieu de l’art, et de la valeur des artistes.
« Grace » traite de religion, et plus particulièrement d’un homme qui, à cause de son alcoolisme, se voit demander d’approfondir sa foi. J’ai, encore une fois, peu apprécié cette nouvelle.
Enfin, « The Dead » fait également partie de mes préférées ! Le lecteur suit Gabriel Conroy dans sa famille le soir de Noël. J’ai aimé l’ambiance, les trois tantes, et les réflexions introduites par le personnage à la fin, quand il exprime son désir et son amour pour sa femme, mais aussi quand il pense à la mort à venir. Une des seules nouvelles que j’ai bien envie de relire à la période de Noël !
Donc, un recueil assez inégal, qui ne m’a pas suffisamment séduite.
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