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Archive pour le 31 mars, 2018

Poutine, l’homme sans visage de Masha Gessen

Posté : 31 mars, 2018 @ 10:02 dans Avis littéraires | 4 commentaires »

Genre : Historique, Biographie Poutine, l'homme sans visage

Editeur : Fayard

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 311

Titre en VO : The Man Without a Face: The Unlikely Rise of Vladimir Putin

Synopsis : En 1999, l’entourage de Boris Eltsine lui cherche un successeur. Pourquoi pas un ancien agent du KGB sans envergure, Vladimir Poutine, parfaite marionnette ? Mais voilà que, dès son arrivée au pouvoir, le jeune et terne réformateur démocrate imaginé par les oligarques et rêvé par l’Occident révèle sa vraie nature : celle d’un ancien truand devenu le parrain d’un clan mafieux qui met la Russie en coupe réglée, étouffant toute forme de contestation par la violence et la terreur.

Journaliste indépendante, Masha Gessen livre ici une enquête sans précédent, fondée sur des témoignages et des documents inédits. Elle a pris des risques réels – et fait d’ailleurs l’objet de menaces et d’intimidations, comme tous ceux qui, depuis dix ans, font entendre une voix dissonante dans la Russie de Poutine – pour dévoiler dans ce document unique la face obscure de l’ »homme sans visage ».

 

Avis : J’ai vu ce livre sur la chaîne d’Olive ; elle en parlait comme d’un ouvrage nécessaire pour bien saisir la situation de la Russie et de Vladimir Poutine. Cela m’a intriguée, et j’ai été ravie de le trouver à la fac !

En refermant Poutine, l’homme sans visage, je me suis demandé si je n’avais pas fait une erreur en le lisant. J’ai été tellement dégoûtée pendant la lecture, tellement indignée par ce que je lisais, que j’ai commencé un autre livre en même temps, histoire de me remonter un peu le moral ! Olive avait raison : le lecteur apprend ici comment Vladimir Poutine est devenu président – et honnêtement, en lisant, je continuais à me demander comment il avait fait pour en arriver là ! -, et aussi pourquoi la Russie est dans un tel état. Poutine était censé être un homme facile à manipuler pour les hauts dirigeants russes ; mais c’est finalement lui qui les a tous embobinés. Quelques éléments de sa vie – ceux que l’on peut connaître – sont racontés ici ; par exemple, le fait qu’il aime se présenter comme un voyou, et qu’il est très violent d’un coup, ce qui est visible dans certaines vidéos de lui. L’auteure évoque aussi une maladie, que je ne connaissais pas, dont serait atteint Poutine, la pléonexie, c’est-à-dire, le fait de vouloir avoir ce que d’autres possèdent légalement, et d’avoir plus qu’eux. Elle donne des exemples qui m’ont halluciné, comme pratiquement tout le reste du livre. Il permet vraiment d’ouvrir les yeux, et d’arrêter de se voiler la face, même si le lecteur ose à peine y croire, tellement cela semble énorme parfois.

Il faut dire que sa biographie commence par un assassinat. Pas top quand même ! Et le nombre de corps qui s’accumule par la suite est hallucinant … ça m’a tellement dégoûtée, et tellement désespérée. Il est tellement facile de se débarrasser de ses ennemis en envoyant d’autres les tuer, ou en les empoisonnant. Je m’attendais à lire l’histoire de Litvinenko, l’espion russe du KGB empoisonné au polonium à Londres ; et apprendre que ce serait Poutine lui-même qui aurait signé la demande d’exécution m’a achevée.

Ce livre m’a mise en colère à cause de l’impuissance que j’ai ressentie tout le long de ma lecture face à la corruption qui ronge la Russie. Des intellectuels ont tenté de renverser le gouvernement, de montrer à quel point les dirigeants sont pourris, à quel point ils sont capables de tout et de n’importe quoi. L’auteure explique tout de même comment l’Etat a orchestré des attentats dans tout le pays afin de mettre en avant la figure du président. Il a tenté de faire porter le chapeau aux Tchétchènes, mais des journalistes ont vite tout compris. Mais comment ce genre de choses est encore possible à notre époque ?!!

L’épilogue apporte un peu d’espoir au lecteur – jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’à nouveau Poutine a été élu cette année même. Un passage en particulier m’a fait mal au cœur, lorsque la petite fille de l’auteure lui demande si elle peut l’accompagner à la manifestation. Elle sait que, si sa mère dit non, c’est que c’est dangereux. Masha Gessen lui dit alors qu’elle pourra venir pour la toute dernière manifestation ; la petite lui répond : « Quand Poutine ne sera plus là ? » Pour elle, c’est un méchant, un monstre, quelqu’un de dangereux, alors qu’elle est encore petite ! Les frissons que ce passage a provoqués chez moi ! J’avais envie de leur faire des câlins à toutes les deux. L’auteure explique que les révolutions prennent du temps, que le renversement du régime ne pourra se faire que dans plusieurs années ; cela fait maintenant six ans, il serait temps !

 

Donc, une très bonne biographie, mais qui indigne le lecteur comme rarement.

Chroniques croisées #1 : Le livre : une histoire vivante de Martyn Lyons et Bibliothèques : une histoire mondiale de James W. P. Campbell et Will Pryce

Posté : 31 mars, 2018 @ 2:53 dans Avis littéraires, Chroniques croisées | Pas de commentaires »

Genre : HistoriqueLe livre une histoire vivante

Editeur : Ouest-France

Année de sortie : 2011

Nombre de pages : 224

Titre en VO : Books: A Living History

Synopsis : Depuis deux mille cinq cents ans, les livres servent à gouverner, consigner, vénérer, éduquer et distraire. Cet ouvrage aux illustrations luxueuses explore l’une des technologies les plus extraordinaires, essentielles et durables jamais inventées.

Le livre : une histoire vivante retrace l’évolution et l’influence du livre partout sur notre planète, des tablettes cunéiformes de la civilisation sumérienne jusqu’à l’essor du livre mobile et la révolution des moyens d’informations modernes. Parmi les illustrations, sélectionnées avec soin, figurent des manuscrits maya, des rouleaux de papyrus égyptiens, des enluminures médiévales, des chefs-d’œuvre de l’imprimerie de Gutenberg et Aldo Manuce, les atlas des Grandes Découvertes, des alphabets et des livres pour enfants, des romances à trois sous et des mangas japonais, ainsi que des œuvres de fiction allant de Don Quichotte à Level 26, le premier « roman numérique » au monde.

Un régal pour les amoureux du livre traditionnel, ainsi qu’une source d’inspiration pour les passionnés des nouvelles technologies électroniques : cet ouvrage magnifique célèbre le pouvoir et la magie éternels du livre.

 

 

Bibliothèques une histoire mondiale Genre : Historique 

Editeur : Citadelles & Mazenod 

Année de sortie : 2013 

Nombre de pages : 311 

Titre en VO : The Library: A World History 

Synopsis : Les collections de livres ont de tout temps symbolisé la culture et les savoirs de leurs propriétaires. Dans la plupart des langues, le mot « bibliothèque » a fini par désigner à la fois les collections et les bâtiments qui les hébergent. Les riches et les puissants ont dépensé sans compter pour ces constructions et, dans son expression la plus accomplie, la bibliothèque est devenue un ouvrage d’art total, associant peinture, sculpture, mobilier et architecture dans des espaces spectaculaires.

Les architectes ont cherché à se surpasser mutuellement, depuis les bibliothèques de la Rome antique jusqu’à la Bibliothèque nationale de France, en concevant des cadres toujours plus étonnants. Chaque époque, chaque culture a réinventé ce concept, le façonnant à l’image de ses priorités et de ses préoccupations, et transformant de ce fait la bibliothèque en un véritable miroir des civilisations.

Voici la première publication qui, en un seul volume, retrace cette histoire à travers le monde, des débuts de l’écriture à nos jours, de la Mésopotamie ancienne jusqu’au Japon contemporain. L’auteur et le photographe ont sillonné la planète ensemble, visitant et étudiant quelque quatre-vingt bibliothèques. L’historien de l’architecture James W. P. Campbell en a tiré une synthèse qui se lit aisément tout en faisant autorité. Will Pryce est l’un des photographes d’architecture les plus en vue. Ses clichés saisissants offrent une vision à la fois précise et évocatrice.

Les plus belles bibliothèques, au-delà des livres qu’elles abritent, reflètent aussi les acquis, la créativité et l’esprit d’un temps ; elles incarnent la quintessence des réalisations humaines. James W. P. Campbell et Will Pryce proposent ainsi un ouvrage de référence qui, par son ambition et son envergure, constitue une somme unique.

 

Avis : J’adore lire des œuvres sur les livres, leur histoire, et les lieux qui les renferment ; quand j’ai trouvé ces ouvrages à la BU, je les ai emportées avec plaisir ! Je me suis dit qu’étant donné que Le livre : une histoire vivante et Bibliothèques : une histoire mondiale traitent tous deux des livres, ce pouvait être sympa de faire, pour la première fois, une chronique croisée.

Le livre : une histoire vivante, possède un titre tout à fait explicite, comme Bibliothèques : une histoire mondiale ! Tous deux traitent de l’histoire, de l’Antiquité à nos jours, dans des endroits très divers, et pas seulement en Europe et aux Etats-Unis. Le lecteur voit donc évoluer les livres, et les endroits qui permettent de les conserver. Lire ces deux œuvres l’un après l’autre est vraiment enrichissant, et permet de rester plonger dans l’histoire ; le mieux aurait été de lire ensemble les chapitres qui se correspondent ! J’ai appris beaucoup de choses avec ces deux livres ! Je trouve que l’ouvrage de Martyn Lyons est plus une introduction à l’histoire du livre qu’une œuvre complète sur celle-ci. Il permet seulement d’aborder les grandes réflexions et les grandes questions liées à l’évolution du livre, son passé, mais aussi son avenir. L’auteur est convaincu que le livre papier a un avenir, et le défend presque férocement ; quand à James W. P. Campbell, lui aussi pense qu’il reste important et qu’il ne se fera pas détrôner par le livre numérique, étant donné que les bibliothèques restent très fréquentées, qu’encore aujourd’hui, de nouveaux bâtiments voient le jour. Ceux-ci s’adaptent aux nouvelles demandes, ce qui leur permet de rester importants dans le monde du livre.

Concernant les ouvrages, on passe des tablettes d’argile au rouleau, jusqu’au codex – encore en usage aujourd’hui – et au livre numérique. L’évolution de l’imprimerie est aussi évoquée, ainsi que la création des librairies et des bibliothèques ! Celles-ci suivent l’évolution des mouvements artistiques, du goût de l’époque, mais deviennent également de plus en plus fonctionnelles. Cela ne se fait pas pour autant au détriment de l’architecture ; les bibliothèques modernes restent magnifiques.

Les deux livres comportent de nombreuses photos en couleur et des illustrations. Honnêtement, Bibliothèques : une histoire mondiale est le rêve de tout lecteur passionné : des pages et des pages de photos qui donnent envie d’entrer dans le livre ! Elles m’intéressaient d’ailleurs plus que les descriptions et les explications, qui me paraissaient parfois de trop, justement à cause des photos – les légendes ne répétaient parfois que le texte central. J’ai tout de même aimé apprendre l’histoire même des bibliothèques, la raison de leur création, les personnes qui les ont « commandées », les constructeurs ; c’était très intéressant ! Ce livre m’a encore plus donné envie de faire le tour du monde des bibliothèques !! Et d’avoir, plus tard, ma propre bibliothèque (aussi gigantesque que possible !)

Les petits bémols : quelques fautes dans le premier livre, et le lecteur pouvait sentir qu’il avait été traduit. Pour le second : le poids !!!!! C’est une blague, bien sûr, mais c’est vrai qu’il était un peu compliqué de lire ce livre tant il était lourd à porter !

Donc, de très bons ouvrages qui permettent de découvrir un peu l’histoire des livres et des lieux dans lesquels ils se trouvent. Le type d’œuvres qu’on aimerait avoir sur ses étagères !!

 

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