Redbluemoon

I found myself in Wonderland.

Ready Player One d’Ernest Cline

Classé dans : Avis littéraires,Coup de cœur — 20 février 2018 @ 23 h 03 min

Genre : Science-Fiction, YA Ready Player One

Editeur : Arrow Books

Année de sortie : 2012 [2011]

Nombre de pages : 374

Titre en français : Player one

Synopsis : THE BREAKOUT SENSATION OF THE YEAR

Imagine the WORLD AT STAKE.

An EPIC STRUGGLE between good and evil.

The GREATEST QUEST in history.

The FATE OF HUMANITY resting in your hands?

ARE YOU READY?

 

Avis : Cela fait un moment que je veux lire Ready Player One, et je me suis enfin lancée en le voyant à la BU de ma fac !

Je m’attendais à adorer ce livre ; pour autant, je ne pensais pas être autant emportée dans l’univers de l’auteur. Le monde qu’il a créé est à la fois déprimant et sensationnel ! J’ai adoré les moments passés dans l’OASIS ; si seulement notre monde était cet OASIS, dans lequel tous les mondes fictifs prennent vie ! J’ai eu l’impression qu’Ernest Cline était parvenu à mettre en forme la façon dont je vois la littérature : un univers complet de planètes différentes pour chaque œuvre, planètes sur lesquelles il suffit de se poser pour être complètement immergée dans le monde du livre. Mes précédentes lectures sont pour moi des mondes que je revisite ! Je suis parvenue à imaginer les différents sites visités par Wade dans les détails, grâce aux descriptions de l’auteur. J’ai adoré toutes les références nerd qui parcourent le livre ; les explications n’étaient pas de trop, étant donné que je ne connaissais pas tous les jeux vidéo/films mentionnés. Honnêtement, Ready Player One est un de ses livres pour lesquels on ne se pose pas la question de savoir si on aime ; pendant la lecture, on exulte tellement ce livre est fait pour nous !! Je me suis sentie dans le même état que Patrick Rothfuss dans son commentaire sur la quatrième de couverture : « Ce livre a satisfait tous les os geek de mon corps geek. J’ai eu l’impression qu’il était écrit pour moi. » J’ai aussi aimé la mise en avant de l’amitié – même s’il y a quand même aussi de l’amour – : ce livre permet de montrer que les relations virtuelles peuvent se concrétiser, et même, quelque part, qu’elles permettent d’apprécier une personne pour elle-même et non pour son apparence physique – ce qui est clairement remis en question par l’attirance physique que ressent Wade pour un autre personnage, mais passons ! Ce livre montre une vie dans laquelle virtualité/technologie et réalité sont entrelacées de manière presque inextricable et excessive ; mais, après tout, c’est la voie que nous prenons aussi avec le temps ! La seule chose qui m’a agacé dans ce livre : [SPOILER] le temps que mettent les personnages à former une équipe !! Sérieusement, c’est évidemment la seule solution pour empêcher les Sixers de remporter le concours, et eux attendent la dernière minute pour s’allier !! [FIN DU SPOILER]

Bien sûr, le livre contient quelques figures YA, comme l’histoire d’amour, mais cela ne m’a pas dérangé, et j’ai aimé que le « héros » ne puisse pas tout faire seul, exactement comme Harry Potter ! Aussi, à côté de la construction de l’univers formidable de l’auteur, les personnages sont un peu moins développés. Wade est assez semblable aux « héros » que l’on a l’habitude de retrouver dans les romans YA. Il est déjà marqué par la pop culture à cause de la façon dont son père a voulu l’appeler, ce qui le place un peu dans la position d’« élu » ; mais rien à voir avec Harry Potter, qui est le fils survivant de résistants, ou Percy Jackson, fils d’un dieu. Wade est ordinaire, et devient extraordinaire à travers sa quête. C’est un peu aussi un roman d’apprentissage : Wade doit apprendre à vivre dans le monde réel autant que dans l’OASIS. Son parcours est fait d’obstacles, mais aussi de rencontres qui engendrent des sentiments. Ici, j’ai particulièrement aimé les personnages d’Art3mis et Aech. Art3mis est présentée, dès le début, comme le crush du héros : il ne la connaît pas, mais ses mots le touchent. Elle est brave et courageuse, et ne se laisse pas marcher sur les pieds parce que c’est une fille qui geeke autant que les garçons – voire plus ! Grâce à elle [SPOILER] et à Aech [FIN DU SPOILER], l’auteur évoque la discrimination dans le milieu du jeu vidéo : les filles sont généralement vues comme inférieures aux garçons dans ce domaine. Art3mis les remet à leur place (Team Art3mis !). Aech, quant à lui, 1) me fait rire, 2) est l’ami parfait, avec lequel le héros a tellement d’intérêts communs qu’ils pourraient être frères. Meilleur ami de Wade, il est toujours là pour lui si besoin est, que ce soit niveau argent ou logement. Bien sûr, ils ne se sont jamais rencontrés, et Wade n’a jamais demandé son aide ; mais j’ai adoré que l’auteur mette en avant une telle amitié ! [SPOILER] J’ai fini par me douter de l’identité réelle d’Aech à la fin du livre, quand les personnages vont enfin se rencontrer ; j’ai adoré que ce soit une fille, et que leur amitié ne change pas pour une question de sexe, de couleur de peau – elle est afro-américaine – ou d’orientation sexuelle – elle est homosexuelle. Le lecteur pourrait penser que ça fait beaucoup pour un seul personnage, et que l’auteur a concentré toute la diversité de son livre sur Aech – elle est aussi grosse, comme Art3mis, qui est qualifiée de Rubenesque –, mais cela ne m’a pas dérangé. [FIN DU SPOILER] Les « méchants » sont bien représentés par Sorrento, qui n’a aucun scrupule à tuer si nécessaire ; mais on ne peut pas dire qu’il fasse partie des grands villains qu’on adore détester, ou qui sont essentiellement à l’histoire, comme Voldemort ou Sauron.

Comme je vous l’ai dit plus haut, le monde de Ready Player One est aussi déprimant ; et par-là, j’entends le monde réel. Frappé par une crise énergétique et écologique, la planète est en train de mourir, et les humains, face à cette catastrophe, préfèrent se réfugier dans l’OASIS. Aussi, comme le présent n’est pas folichon, ils vouent une sorte de culte au passé, et notamment aux années 80. Cela s’explique aussi par le fait que le créateur de l’OASIS, James Halliday, est un geek, obsédé par les jeux/films/livres de son adolescence, donc, des années 80. A sa mort, il lance un défi aux utilisateurs de l’OASIS : trouver son Easter Egg afin de remporter toute sa fortune, qui s’élève à plusieurs milliards de dollars. Les personnages deviennent alors de véritables érudits concernant les années 80 : ils connaissent chaque jeu, chaque film, chaque livre par cœur, et peuvent même donner la date de parution !! La vraie « leçon » du livre, pour autant, n’est pas que la vie virtuelle est mieux ; le but n’est pas que Wade se perde dans l’OASIS, ou qu’il vive continuellement dans le passé. On peut être un vrai geek, être obsédé par Le Seigneur des anneaux, les jeux rétro et Ghostbusters, tout en sachant que la vie réelle vaut la peine d’être vécue. Ces deux « mondes » ne sont pas inconciliables. En fin de compte, la quête de Wade est multiple, et ne se déroule pas seulement dans l’OASIS, mais aussi dans le monde réel.

J’ai regardé Stranger Things il n’y a pas longtemps ; il semble que je sois d’humeur 80s en ce moment !! Je dois toujours finir la deuxième saison, mais je n’ai pas envie d’attendre la troisième – la première se terminait sur un tel cliffhanger !! La mention de Donjons et Dragons dans Ready Player One m’a d’ailleurs rappelé la série ! J’ai hâte de voir le film de Spielberg : la barre est placée très haut !!

 

Donc, un gros coup de cœur, ce qui n’était pas arrivé depuis Assassin’s Apprentice de Robin Hobb !! J’ai bien fait de revenir à la SFF cette année !!

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