The Essex Serpent de Sarah Perry
Editeur : Serpent’s Tail
Année de sortie : 2016
Nombre de pages : 418
Titre en français : Le serpent de l’Essex
Synopsis : London, 1893. When Cora Seaborne’s husband dies, she steps into her new life as a widow with as much relief as sadness: her marriage was not a happy one, and she never suited the role of society wife. Accompanied by her son Francis – a curious, obsessive boy – she leaves town for Essex, where she hopes fresh air and open space will provide the refuge they need.
When they take lodgings in Colchester, rumours reach them from further up the estuary that the mythical Essex Serpent, once said to roam the marshes claiming human lives, has returned to the coastal parish of Aldwinter. Cora, a keen amateur naturalist with no patience for religion or superstition, is immediately enthralled, convinced that what the local people think is a magical beast may be a previously undiscovered species. As she sets out on its trail, she is introduced to William Ransome, Aldwinter’s vicar.
Like Cora, Will is deeply suspicious of the rumours, but he thinks they are founded on moral panic, a flight from real faith. As he tries to calm his parishioners, he and Cora strike up an intense Relationship, and although they agree on absolutely nothing, they find themselves inexorably drawn together and torn apart, eventually changing each other’s lives in ways entirely unexpected.
Told with exquisite grace and intelligence, this novel is most of all a celebration of love, and the many different guises it can take.
Avis : Ce livre a été recommandé par pas mal de Booktubeurs, alors je me suis lancée quand je l’ai vu à la BU !
Je pensais que j’allais adorer ce livre, mais j’attendais trop, et surtout, quelque chose de différent. Comme The Essex Serpent est comparé, dans un commentaire de John Burnside, à un grand roman victorien qu’auraient pu écrire ensemble Charles Dickens et Bram Stoker, je m’attendais à retrouver un peu d’eux dans l’œuvre, et ce n’était pas vraiment le cas. Je n’ai pas retrouvé les personnages attachants et vivants de Dickens, et l’atmosphère gothique et parfois pesante de Bram Stoker. Je pensais que ce serait gothique ; mais il n’y a pas de « villain », ni de demeure en ruines dans laquelle habitent les personnages. Je m’attendais aussi à l’intensité des œuvres des deux écrivains, et, encore une fois, ce n’est pas ce que j’ai obtenu ! Je pensais vraiment que ce commentaire a porté préjudice à The Essex Serpent ! Ce n’est pas le livre qui est mauvais, c’est mon attente qui était complètement faussée. Honnêtement, c’est une bonne fiction historique que je n’ai pas su apprécier.
La seule chose que j’ai aimé dans ce livre, ce sont les nombreuses réflexions sur divers sujets : la science et la religion – notamment dans les débats entre Cora et Will – ; la liberté des femmes, leur droit à faire ce qu’elle veut, à disposer de leur corps de la manière dont elles l’entendent ; l’apparence de la femme grâce à un personnage qui tente de cacher son corps sous des vêtements amples ou d’homme pour être considéré comme un être humain, indépendamment de son sexe. Cette réflexion fait écho à la lutte des femmes pour être acceptées comme égales aux hommes, mais aussi le problème paradoxal autour de leur apparence. On leur demande d’être féminine, mais c’est cette féminité qui est méprisée parfois. J’ai aussi aimé le fait que la narration soit entrecoupée de lettres, et de quelques entrées de journal. L’auteure, à chaque début de mois, fait un tour d’horizon rapide pour laisser voir au lecteur où en sont tous ses personnages sans que cela soit confus ou étrange. Les quelques passages intenses du livre comme [SPOILER] la mort de Cracknell – un des plus belles morts que j’ai lues d’ailleurs ! [FIN DU SPOILER] étaient très bons, et m’ont un peu réconfortée quand je désespérais en lisant ! Enfin, j’ai aimé le fait que le serpent peut représenter les différentes situations auxquelles font face les personnages, comme [SPOILER] la maladie de Stella ou l’amour impossible entre Cora et Will. [FIN DU SPOILER]
Côté négatif : l’intrigue n’était pas aussi trépidante que ce à quoi je m’attendais, c’était assez long, lent en raison des descriptions, qui sont d’ailleurs excellentes – mais je pense que ce n’était pas ce dont j’avais besoin en ce moment, je voulais plus d’action ! Je n’ai pas réussi à entrer dans l’atmosphère du livre. Autre chose : Cora est censée chercher le serpent de l’Essex, qui est le grand mystère du roman ; j’ai eu l’impression qu’elle était sortie une fois, qu’elle était revenue avec quelques ammonites et c’est tout, ce qui m’a franchement déçue ! Je ne me suis pas attachée aux personnages ; j’avais envie d’aimer Cora, mais ça n’a pas vraiment fonctionné, comme avec Will. Le seul personnage que j’apprécie vraiment est Francis, que l’on ne voit pas assez à mon goût, et Spencer, qui se fait complètement manipuler sans s’en rendre compte.
La fin, et la solution du mystère, m’ont déçue : je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire, ou de plus significatif. J’ai un peu fini sur « tout ça pour ça ?! ».
Donc, une déception, mais en grande partie parce que je m’attendais à autre chose.
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